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3-1-2)- La Lecture Publique

Le Secteur Sauvegardé est le noyau des bibliothèques à Constantine, car il s’y développe un réseau de 08 bibliothèques, permettant la lecture publique sur un ensemble de 18

bibliothèques et salles de lecture confondues ; notre enquête sur les fonds documentaires de l’ensemble des bibliothèques révèle que ce secteur détient le 84% de tout le fond de la ville. Par intérêt à la population estudiantine fortement présente à Constantine, nous avons également approché les bibliothèques de l’université Mentouri (230.146vol)et celle de l’université islamique(13.139vol),le fond de Constantine serait alors élargi à 412.476vol ,le Secteur Sauvegardé y détiendrait le 34,6%.

Tableau 20 : Capacité documentaire du Secteur Sauvegardé

Répertoire des Bibliothèques Taille du fond documentaire Localisation du fond /SS

Maison de culture « Malek Hadad » 9.991

Maison de la culture « el Khalifa » 38.000 + Centre culturel français 26.000 +

Centre culturel "Daksi" 4.700

Centre culturel islamique 6000 +

C-C-I 16.259 + Musée 2.500 + Bibliothèque APC 25280 + Archives willaya 10.487 + Dilou 10.000 + Maisons de jeunes (05) 3.392 Salles de lecture APC (04 secteurs

urbains) 10.582

Total 189.191vol 162.517vol

Graphe 10 :

Repartition du fond documentaire du SS

CC el khalif a 25% CC f rancais 21% CC islamique 3% C-C-I 11% musée 2% bibliotheque APC 18% archives w illaya 14% delio 6% (Source : auteur)

En vue d’évaluer l’importance de ce fond et son niveau de desserte, nous faisons appel à la lecture par ratio, où on reconnaîtra ce dont dispose un habitant et un étudiant comme nombre de livres à Cne , tout en considérant la part du Secteur Sauvegardé dans cette desserte.

Ainsi nous procédons de la manière suivante :

- Sachant que toute Cne ne dispose pas d’une bibliothèque publique, nous assimilons son fond total à celui de cette dernière, et nous le mesurons par rapport aux normes de l’UNESCO (1.5 à 2.5livres /hab);

- Nous réduisons l’échelle de la population à desservir, en ne considérant que les scolarisés et les universitaires (étudiants) et nous évaluons la capacité du fond où nous incluons le fond documentaire de l’université Mentouri et de l’université islamique et nous prenons comme norme 02 livres / étudiant1.

Tableau 21 : Capacité de desserte du fond documentaire de la ville

1°-Capacité du fond /population totale :

Ratio taille du fond/ Population Nombre de livres /habit Ecart /UNESCO (min=1.5liv/hab.) Constantine 0.33 -1.17 Secteur sauvegardé 0.29 -1.2 (Source : auteur) 1

Nous considérons que pour un étudiant le minimum est la moyenne de la norme de l’UNESCO (entre 1.5 et 2.5).

2°-Capacité du fond /population estudiantine : Ratio taille du fond/ Population Nombre de livres /étudiant Ecart /UNESCO (min=02liv /hab.) Constantine 1.5 -0.5 Secteur sauvegardé 0.5 -1.5 (Source : auteur)

A cette lecture, Constantine de même que son centre historique offrent 01 livre pour trois personnes, alors que l’UNESCO leur offrirait un minimum de 05 livres ; même si on l’évalue uniquement par rapport à la population estudiantine, Constantine ne satisfait pas vraiment les normes de l’UNESCO, ceci démontre la défaillance effroyable qu’enregistre « la ville de la science et du savoir » en matière de livres.

Le Secteur Sauvegardé qui enregistre la même insuffisance dans la capacité de desserte, offre néanmoins la plus grande part des salles de lecture, ce qui nous a amené à s’en saisir et d’en mesurer l’offre documentaire.

a)-La bibliothèque du Centre Culturel « El Khalifa »

C’est la plus grande et importante bibliothèque de la ville, car elle couvre une surface de 4000m² d’une capacité de 800places, réparties en 600pl pour le large public, 100pl pour chercheurs universitaires et 100pl pour les enfants ; connaissant de grands travaux de rénovation, elle reste fermée depuis juin 2004, retirant ses services de l’espace culturel. Dotée de prés de 38 .000 ouvrages dont 24 300 en langue arabe et 13 660 en français l’opération de renouvellement de ce fond se trouve réduite depuis qu’elle est partagée avec celle de la bibliothèque de la maison de culture « Malek Hadad », ainsi son enrichissement annuel ne dépasse pas le 1% du fond total1, à cet égard, si nous analysons par rapport à 400nouveaux livres par an, nous n’aurons même pas un nombre de 02 nouveaux livres pour une population de1000etudiants,ce qui est bien loin de ce que recommande l’UNESCO à savoir 200Livres / 1000hab chaque année.

b)-La bibliothèque du Centre d’Information et de Communication

Elle offre le 11% du fond bibliothécaire du centre historique, à savoir16.259 ouvrages à consulter à travers 65 places, dont 10 888 ouvrages en arabe elle connaît une plus grande fréquentation depuis la fermeture de la bibliothèque « el Khalifa » et attire principalement la population scolarisée des établissements de son voisinage ; vu les problèmes matériels

qu’affronte le CCI, le dernier renouvellement de son fond a été d’une cinquantaine de livres et remonte à l’année 2002.

c)-La bibliothèque de l’APC

Elle fût ouverte au public en 1882 et se trouve intégrée dans le siège de la mairie, avec une architecture inspirée du style des bibliothèques parisiennes du 19éme siècle ; Sa situation au cœur du centre ville favorise sa fréquentation, notamment celle de la

population scolaire, dont le nombre dépasse la centaine par jour selon le responsable de la bibliothèque1, notamment en période d’examens ;

Le bureau culturel et sportif de l’APC qui est l’organisme chargé de sa gestion, s’acharne à l’enrichir annuellement par de nouveaux livres surtout que le fond est très ancien, mais le renouvellement qui est de 175 livres en 2005 et 105 livres en 2006, est négligeable car il n’atteint même pas le 1% de la taille globale qui est exactement de 19.939 ouvrages2dont 14 035 est en langue française.

d)-La bibliothèque du Musée Cirta :

Elle offre 2500 ouvrages et détient le fond documentaire de la société archéologique qu’on a transféré et exposé dés 1938, ce fond subit constamment des opérations de rénovation en reliure,constamment enrichie par l’acquisition de manuscrits auprès des familles de la ville et des régions proches (Sétif, Biskra...), la bibliothèque du Musée National Cirta reste parmi les plus rares et importantes bibliothèques en Algérie et au monde, en matière d'archéologie, et d’histoire.

Malgré ses références historiques qui attirent beaucoup d’universitaires, elle n’est accessible que trois fois par semaine et ne dispose pas d’une salle de lecture conséquente, on a simplement aménagé un espace d’exposition pouvant contenir une vingtaine de place, qui ont été occupé par 1315 chercheurs durant l’année 2006.

e)-La bibliothèque du Centre Culturel Islamique

C’est depuis décembre 2006, que la salle de lecture fut endommagée suite à

l’écroulement de son faux plafond suite à des problèmes d’étanchéité, c’est alors qu’elle fut transférée dans la salle de conférences dont les activités empêchent un fonctionnement régulier ;

D’une taille de prés de 6000ouvrages, son fond est le plus riche de la ville en manuscrits arabes et turcs qui appartenaient à de nombreuses institutions religieuses de l’époque

1

La statistique concernant le nombre d’adhérents n’est pas enregistrée, car l’adhésion est gratuite;

2

islamique (medersas, zaouïas, mosquée…) ; le dernier renouvellement de ce fond date de 2001 avec prés de 300livres, mais c’est surtout par les dons de la société civile que s’enrichit cette bibliothèque, d’ailleurs dont le dernier effectué en décembre 2006 était de 250ouvrages.

f)-La Bibliothèque du Centre Culturel Français

Dénommée médiathèque, elle a une capacité de 50 places pour la consultation et la lecture où elle offre plus de 26.000ouvrages et prés d’une centaine de supports numérisés, le tout répertorié sur un fichier numérisé, elle a actualisé ses services en intégrant le réseau Internet, mis à disposition par une vingtaine de postes.

g)-La Bibliothèque Dilou

Elle se situe au cœur du quartier Saint Jean, son nom « Dilou » résulte de l’association de deux mots arabes « Dine » et « Loughat » (religions et langues) ; son ouverture en 1987 s’est faite en réponse à une demande du recteur de l’université islamique à l’église

d’Algérie à travers l’évêché de Constantine afin de mettre son fond documentaire au service des étudiants du module « étude comparée des religions » et de les aider dans leurs recherches.

Son fond estimé à prés de 10 000 ouvrages fût constitué au début par des livres des congrégations religieuses et s’est depuis élargis sur plusieurs disciplines, ce qui la qualifie en bibliothèque spécialisée sur l’histoire, les religions et la littérature, dont une grande part se présente en langue anglaise attirant une population universitaire assez importante atteignant une moyenne de 500 universitaires.