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Le rôle des connaissances

Dans le document Psychologie cognitive (Page 123-127)

Le rôle des connaissances antérieures a systématiquement été étudié par Adelbert Ames en créant des situations de conflit entre les caractéristiques optiques de l’image rétinienne et les connaissances antérieures. La chambre de Ames, restée célèbre, consiste à fabriquer une pièce qui paraît rectangu-laire vue en vision restreinte

(par un petit trou) mais qui en fait est truquée. La chambre est trapézoïdale dans plusieurs de ses dimen-sions, hauteur et profon-deur, les fenêtres et le plan-cher étant également dessinés en fonction des lois de la perspective. Tout se passe bien pour le sujet lorsque cette chambre truquée est vide, le sujet la voit comme une pièce rectangulaire tout à fait normale. Mais le conflit survient si l’on place des personnages dans deux parties de la pièce ; l’enfant placé dans la partie située plus près de l’œil va paraître démesurément grand par rapport à l’autre, et l’inverse se produira si l’on permute les places.

La perspective crée un gradient de texture sur des figures répétitives comme le dallage d’un sol.

Figure 3.37 – Dans la célèbre chambre de Ames, on a l’illusion d’un petit personnage…

tout en ayant l’impression se faire avoir !

En fait la pièce est truquée, les fenêtres et le parquet, respectant les lignes de fuite, donnent l’impression de formes rectangulaires alors que tout est trapézoïdal ; le cerveau résout ce conflit en se fiant à l’image rétinienne

(personnage plus loin = plus petit).

U.P.images – Fotolia.com

Petite fille

Grande fille

Ces recherches ont été continuées notamment par Paul Beuchet à Rennes.

Un des dispositifs de Beuchet est la chaise truquée qui apparaît comme une chaise normale mais dont le siège est par exemple cinq fois plus grand mais situé cinq fois plus loin que le dossier ; tout est perçu sans conflit jusqu’au moment où une personne s’assoit sur le dossier et paraît minus-cule…

Ces truquages sont courants chez les prestidigitateurs, au cinéma et de nos jours en décoration avec les « trompe-l’œil ». Les prestidigitateurs, notam-ment ceux qui utilisent des appareils, exécutent leur tour dans un décor noir et avec des tentures noires, pour supprimer tout indice de profon-deur : par exemple la boîte où l’on scie la jolie assistante paraît étroite mais est suffisamment grande pour en contenir deux dont on voit les pieds de l’une et la tête de l’autre.

Au cinéma, la technique du décor peint inventé par le Français Méliès, utilise la perspective pour filmer une scène dans un « trou » découpé dans le décor peint. Le décor qui paraît immense (à cause de notre habitude de la perspective) tient en réalité sur un panneau de quelques dizaines de centimètres mais il est situé tout près de la caméra. Les studios Walt Disney ont notamment utilisé ce procédé dans Vingt mille lieux sous les mers pour représenter le Nautilus dans le décor peint d’une crique. Ces truquages se sont perfectionnés avec les films de science-fiction et les extraits de scènes de tournage montrent que le colossal vaisseau spatial de La Guerre des étoiles de Georg Lukas est une maquette.

R ÉVISION DU CHAPITRE

Résumé

Qu’est-ce que la perception

visuelle ? 64

La perception visuelle est la capacité (œil) de capter la lumière renvoyée par les objets et de les analyser (cerveau).

Quelles sont les deux théories de la vision

des couleurs ? 76

La théorie chromatique de Young-Helmoltz et la théorie des couleurs complémentaires de Hering.

Quelles sont les deux principales zones

de la rétine ? 80

La zone centrale, appelée fovéa, permet l’acuité visuelle. Le reste, ou périphérie, permet de loca-liser les informations intéressantes.

Qu’est-ce que le seuil

perceptif ? 100

Le seuil perceptif est la plus petite valeur phy-sique qui permet une sensation psychologique.

Dans le cas de la vision des formes, c’est par exemple le temps le plus court qui permet d’iden-tifier, une forme, une lettre, un mot.

Lectures conseillées

HUBEL D. (1994). Le Cerveau et la Vision, Paris, Pour La Science-Belin.

PINEL J. (2007). Biopsychologie, chap. 7, Paris, Pearson Education France.

PURVES D., AUGUSTINE G.-J., FITZPATRICK D., HALL

W.C. (2005). Neurosciences, chap. 12 à 14, Bruxelles, de Boeck.

JAMET E. (2008). La Compréhension des documents multimédia : de la compréhension à la production, Marseille, Solal.

Webographie

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H

YPERCOLONNES DUCORTEXVISUEL

www.Lajoie.uqam.ca

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D

ALTONISME www.daltonien.free.fr

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L

E CERVEAU ÀTOUS LESNIVEAUX Université McGill

Site de Simon Thorpe : Cerco’web site

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w.

P

OLYGONES www.tombraider.com www.captain-alban.com

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w.

N

URBS www.answers.com

« nurbs » sur Google

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3D

www.cs.utah.edu www.web3D.fr

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V

ISION Université McGill

EXER CICES ET QCM

E XERCICES

ET QCM

QCM (1 point par question)

Cochez la bonne réponse. Attention, les mauvaises réponses sont comptées – 1.

Il n’y a pas de pièges ; dans le doute, ne répondez pas.

1. La lumière visible est comprise (environ) entre 400 et 700 :

‰ mètres ‰ millimètres ‰ microns ‰ nanomètres

2. Comment s’appelle la « lentille » du globe oculaire ?

‰ cornée ‰ cristallin ‰ iris ‰ pupille

3. L’organe nerveux de l’œil qui permet d’analyser l’image s’appelle :

‰ rétine ‰ choroïde ‰ sclérotique ‰ cornée

4. Entourez les deux types de photorécepteurs de l’œil :

‰ cellule bipolaire ‰ cône ‰ bâtonnet ‰ cellule amacrine 5. La zone qui permet une bonne acuité visuelle se nomme :

‰ Nivéa ‰ Nutella ‰ vitella ‰ fovéa

6. Désignez l’intrus dans la théorie trichromatique :

‰ bleu ‰ vert ‰ jaune ‰ rouge

7. Les mouvements oculaires de la lecture comportent les fixations et les :

‰ pauses ‰ dérives ‰ saccades ‰ nystagmus

8. La durée moyenne d’une fixation est de (en ms = millisecondes) :

‰ 250 ‰ 500 ‰ 750 ‰ 1 000

9. Quelle taille d’informations l’œil peut-il capter en une fixation (avec une bonne acuité) ?

‰ 1 lettre ‰ 1 mot ‰ 1 ligne ‰ 1 page

10. Entourez deux mécanismes fondamentaux de la perception de l’espace :

‰ disparité ‰ détection ‰ parallaxe ‰ hypercolonne

Mode de correction : + 1 pour les bonnes réponses, et – 1 pour les mauvaises et faire le total algébrique (soustraire les – des +) ; par exemple, s’il y a autant de – 1 que de + 1, cela fait un total de 0 ; dans le doute, il vaut mieux ne pas répondre.

Dans le document Psychologie cognitive (Page 123-127)

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