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2.7 Les agents dans la modélisation

2.7.4 La coordination

2.7.4.1 Le problème de la coordination

Pour résoudre le problème de la coordination, on doit spécifier pour chaque agent du système quel est l’agent duquel il obtient l’information qui lui est nécessaire, et quel est l’agent qui aura besoin de l’information que l’agent en question va produire en sortie.

Par la suite, il est utile de se poser la question des dépendances entre les actions des agents. Plus précisément, il s’agit ici de la satisfaction des contraintes de succes- sion entre les actions que les agents veulent accomplir. Pour cela, on peut faire appel aux heuristiques utilisées dans la planification et l’ordonnancement. La ligne princi- pale qui guidera nos actions sera celle qui nous permet de modifier le moins possible le comportement des agents les plus contraints [Uhrmacher 2009,Zeghal 1993].

Il est également d’usage de définir les différents types de relations qui existent dans le système que l’on est en train de construire (figure2.15).

relation entre actions relations négatives relations positives incompatibil- ité des buts

conflits des ressources relations d'égalité relation de faveur relation de subsomption ressources consommables ressources non consom- mables

Figure 2.15 – Relations entre les actions

Les caractéristiques les plus importantes de l’architecture de la coordination sont :

1. La caractéristique temporelle.

La système de coordination est géré en optimisant sa rapidité, son adaptabi- lité et de sa prédictivité. Tout ces termes se rapportent à l’apparition d’un

nouvel évènement n’étant pas connu auparavant et qui ne s’étant jamais pro- duit devant l’existence du système multi-agents. On se doit donc de gérer les réactions du système tout entier en passant par la coordination des actions. Car c’est de cette façon que l’on obtiendra un résultat maximal au niveau de la gestion de l’évènement inconnu ;

2. La caractéristique organisationnelle.

On pense ici aux structures organisationnelles du système multi-agents : mode de communication choisi et degré de liberté qu’on laisse aux agents pour qu’ils puissent agir d’eux-mêmes face aux nouveaux obstacles qui peuvent appa- raître. Les différents types de structure des systèmes (distribués et centra- lisés) ne réagissent pas de la même manière à la communication, les systèmes distribués étant nettement plus agiles que les systèmes centralisés. De plus, le degré de liberté attribué à chaque agent est considéré comme une carac- téristique importante pour que les agents puissent s’adapter aux différents évènements ;

3. La caractéristique définissant la qualité et l’efficacité.

La qualité et l’efficacité se rapportent à la gestion des conflits entre les agents pour l’accès à une ressource. Ces conflits dépendent également du nombre total des agents qui sont en train de communiquer. On peut aussi penser à définir une mesure de cette qualité, en définissant une limite à partir de laquelle on considère que le nombre de connections des agents pour une ressource est trop important et que l’on doit ne pas dépasser une borne limite au delà de laquelle apparaît un risque d’engorgement ;

4. La caractéristique de la réalisation.

On va penser à contrôler la qualité de l’information que l’on va récupérer avant d’effectuer une tâche et après sa réalisation. Cela veut dire que l’on préfère- ra une communication plus simple, car le nombre d’interconnexion entre les agents est faible. De cette manière, le passage de l’information est bien plus fiable et le réseau n’est pas encombré par le nombreux paquets d’information qui peuvent circuler entre les nœuds du réseaux.

A cette propriété on peut rajouter la représentation des agents que les agents se font d’eux même, ainsi que leur degré de connaissance des "voisins". Dans cette mesure on peut également inclure la représentation de l’environnement. On peut donc conclure que cette manière de gérer la connaissance des agents est basée sur le nombre de connexions qu’ils ont entre eux, i.e. plus ils ont de connexions, plus ils ont une facilité d’approche entre eux pour se faire passer des messages sur les tâches à accomplir. Il est donc utile de définir une mesure à partir de laquelle on considère que la coordination est bien construite et efficace, car sa réalisation s’avère assez difficile compte-tenu du nombre de paramètres à prendre en compte.

5. La caractéristique de la généralisation.

La caractéristique de la généralisation peut se résumer en quelques grandes propriétés :

(a) On parle tout d’abord de l’hétérogénéité.

Elle est caractérisée par les différents caractères que les agents peuvent avoir i.e. les différents rôles que les concepteurs leur ont confiés. La dif- ficulté que l’on peut rencontrer est la collaboration et la coordination commune pour que les buts spécifiques de chaque agent dans le système soient accomplis en même temps que leur but commun également ; (b) La généricité.

Le terme de généricité désigne que l’aptitude d’une méthode à être suffi- samment large pour pouvoir décrire un grand nombre de cas sans trop de difficultés et suffisamment étendue pour que les extensions soient faciles. C’est une généralisation qui au premier abord, peut paraître très impor- tante, mais plus on a tendance à faire des méthodes de modélisations génériques, plus on a du mal ensuite à gérer les cas particuliers car on sera moins efficace en terme de temps d’exécutions.

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