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Matériels et Méthodes

A- Anatomie descriptive :

1. L’espace sous-acromial

1.2 Le plancher de l’espace :

Il est constitué par l'union des quatre tendons des muscles de la coiffe des rotateurs qui sont d’avant en arrière : le subscapulaire, le supra-épineux, l’infra-épineux et le petit rond. Il est habituel d’inclure le tendon de la longue portion du biceps brachial qui est intra-articulaire dans cette portion en cas de coiffe continente mais qui, en cas de rupture transfixiante devient alors un élément constitutif du plancher de l’espace sous acromial.

 Le subscapulaire :

Il prend son origine au niveau de la fosse sous-scapulaire et se termine à la partie supéro-interne du trochin. Il constitue un muscle épais, triangulaire, large en dedans et converge vers l’extérieur. Il est innervé par le nerf sous scapulaire.

Son rôle est rotateur interne et stabilisateur de l’épaule en avant, il est également à un plus faible degré adducteur [19,20,21].

C’est le plus puissant des muscles de la coiffe des rotateurs en assurant à lui seul 53% de la force musculaire développée par la coiffe.

Figure 23: Muscle subscapulaire

 Le sus-épineux :

Il prend son origine au niveau de la fosse sus-épineuse et se termine sur le trochiter après être passé sous l'arche sous-acromiale. Il présente une zone d’insertion commune avec l'infra-épineux et le ligament coraco-huméral au niveau du trochiter.Il est innervé par le nerf supra-scapulaire.

Longtemps considéré comme le starter de l'abduction, le supra-épineux n’est pas indispensable à celle-ci [20,21]. Son rôle est à la fois moteur et stabilisateur. Il intervient pour 50% dans la force d'élévation antérieure et latérale et présente une activité électromyographique maximale dans un secteur d'élévation compris entre 60° et 100° suivant les auteurs [19,22,23] . Il intervient à un degré moindre comme rotateur externe, surtout lorsque le bras est en abduction à 45°. Il agit comme antagoniste de la rotation interne et de l’extension [19].

Il ne représente que 14% de la puissance développée par les muscles de la coiffe [24].

Figure 24: Muscle sus-épineux

 Le sous-épineux :

Il prend son origine au niveau de la fosse sous épineuse et ses fibres convergent pour se terminer sur le trochiter en arrière du supra-épineux.Il est innervé par le nerf supra-scapulaire.

C’est le muscle rotateur externe principal, quelque soit de degré d’adduction [19]. On le voit sa disposition anatomique est parallèle au subscapulaire ce qui lui confère un rôle antagoniste en rotation interne et de renfort du plan capsulaire postérieur. Il possède un rôle prépondérant dans la mise en compression et le centrage de la tête humérale [23, 25,26].

Il représente 22% de la puissance développée par la coiffe [24].

Figure 25: Muscle sous-épineux

 Le petit rond :

Issu du bord externe de l’omoplate, il se termine sur le trochiter en arrière de l’insertion de l’infra-épineux. Il est innervé par le nerf circonflexe.

C'est le plus court et le moins puissant des muscles de la coiffe [28]. Il agit principalement comme rotateur externe lorsque le bras est en abduction [27].

 Le tendon de la longue portion du biceps brachial :

Ce tendon fait partie intégrante de cette région anatomique car en cas de rupture transfixiante du supra-épineux, il se trouve alors directement en conflit avec la voûte sous acromiale.

Le tendon de la longue portion du biceps brachial s’insère au niveau du tubercule sus-glénoïdien. De là, il se dirige en bas et en dehors, cravatant la tête humérale. Dans cette première portion, il est intra-capsulaire. Ensuite il s’engage dans la gouttière bicipitale où il est entouré par un manchon synovial et séparé de l’os par une bourse séreuse. Il participe activement au centrage et à la stabilisation de l’articulation gléno- humérale.

Le tendon du supra-épineux est le plus exposé par sa situation antéro-supérieure. Il passe successivement sous l’articulation acromio-claviculaire, sous le LAC, pour se terminer sur la facette d'insertion supérieure du trochiter. Le petit rond étant le muscle le plus postérieur, il bénéficie ainsi d’une situation relativement protégée.

La vascularisation de la coiffe des rotateurs a été étudiée par de nombreux auteurs [29,30]. Elle est assurée par les artères humérales circonflexes antérieure, postérieure, supra-scapulaire, et par les branches de l’artère acromio-thoracique. Cette riche vascularisation est renforcée par de nombreuses anastomoses.

Néanmoins, malgré cette vascularisation riche, Codman [29] fut le premier en 1934 à décrire une zone critique de la vascularisation tendineuse. Cette zone siège à 1.5 cm de l’insertion trochitérienne des muscles supra et infra-épineux.

Selon Rathburn et Macnab [31], cette zone d'hypoperfusion résulterait de la position du membre supérieur. Lors de la mise en adduction rotation interne, par rapprochement acromio-trochitérien, il se produirait un véritable effet de chasse vasculaire dans la zone décrite par Codman. Par contre, pour Uhthoff [32], cette zone avasculaire serait indépendante de la position du membre supérieur.

Ce sont à nouveau Rathbun et Macnab [31] puis Rothmann et Parke [30] qui ont démontré grâce à une corrélation histologique que la dégénérescence tendineuse s’observait en premier lieu au niveau de la zone d’hypovascularisation décrite par Codman.

Figure 26: Muscles de la coiffe des rotateurs entourent la tête humérale

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