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A Lamy, 2017 Attractivité territoriale : perspectives pour la métropole liégeoise

CHAPITRE II. LES POLITIQUES D'ACCUEIL DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE DANS

9. A Lamy, 2017 Attractivité territoriale : perspectives pour la métropole liégeoise

1. Référence bibliographique, adresse internet et numérotation en annexe 1

Lamy A., 2017.- Attractivité territoriale : perspectives pour la métropole liégeoise, Mémoire réalisé

en vue de l’obtention du titre de Master complémentaire en urbanisme et aménagement du

territoire, Université de Liège, inédit.

Le document n’est pas disponible en ligne.

Numérotation en annexe 1 : PRL9

2. Type de document et contexte du travail

Travail de fin d’études réalisé dans le cadre du diplôme de Master complémentaire en urbanisme

et aménagement du territoire (Université de Liège).

3. Zone d’étude

La recherche a analysé les régions urbaines suivantes :

- Dunkerque, Lille et Nantes en France ;

- Charleroi et Liège en Belgique.

4. Lien avec la problématique du rapport

8/10

5. Résumé

Le mémoire débute par à un état de l’art sur trois thématiques : le phénomène de métropolisation,

l’enjeu de l’attractivité territoriale et l’analyse des facteurs de localisation des entreprises. Il déve-

loppe ensuite cinq études de cas sur les stratégies mises en œuvre par les villes afin de valoriser

leurs atouts et de capter les investissements étrangers. Ces études de cas ont été consacrées à

Dunkerque, Lille, Nantes, Charleroi et Liège.

6. Questionnements et méthodologie

Le travail vise à évaluer les stratégies d’attractivité des villes. Il est basé sur cinq études de cas.

Sur cette base, une réflexion est également menée sur la capacité de la métropole liégeoise à

capter des investissements directs étrangers (IDE) :

Dans le cadre d’une étude de cas, nous analyserons les stratégies mises en œuvre par des métro- poles pour développer leur attractivité. Nous passerons en revue les arguments qu’elles mettent en valeur pour se démarquer de leurs concurrentes, les secteurs économiques qu’elles développent en particulier, les zones géographiques qu’elles ciblent afin d’y faire connaitre leurs avantages, etc. Pour ce faire, sur la base des éléments théoriques préalablement présentés, une matrice sera réalisée et complétée sur la base des données collectées pour chaque territoire. Cette matrice devra permettre de comparer les éléments d’attractivité mis en avant par chaque territoire et, le cas échéant, de pointer les éléments de différenciation qui leur permettent de se démarquer.

Sur cette base, les bonnes pratiques seront mises en évidence et, après analyse de la situation en matière d’attractivité en région liégeoise, des pistes d’actions seront proposées. (A Lamy, 2017, pp. 8-9)

7. Données mobilisées

Les données ont été collectées via la littérature, via les sites internet d’organismes actifs en ma-

tière d’attractivité territoriale ainsi que via des rencontres avec des témoins privilégiés.

8. Principaux résultats

8.1. Le besoin d’une agence d’attractivité métropolitaine

Les réflexions d’A. Lamy aboutissent à la conclusion que l’attractivité de la région liégeoise – ainsi

que, vraisemblablement, l’attractivité de la région de Charleroi – pourrai(en)t être améliorée(s)

par l’action d’une agence d’attractivité métropolitaine :

Parmi les mesures opérationnelles, la plupart des métropoles se sont dotées d’un nouvel outil maté- rialisé par les agences de développement économique [agence d’attractivité métropolitaine]. Ces structures, en général de petite taille, ont pour vocation d’être le guichet unique auquel peut s’adresser l’investisseur potentiel. Elles ont également une mission de prospection économique, de valorisation des avantages de la métropole, d’accompagnement dans les démarches administratives, de montage de projet, d’analyse du business model de la société, etc. Elles fournissent des services que la plupart des PME seraient bien en peine de développer en interne et à ce titre, agissent autant comme promo- teurs du territoire que comme facilitateurs à l’établissement sur celui-ci. Elles veillent à comprendre la demande de l’investisseur pour y adapter l’offre de territoire et ce de manière très personnalisée au sein d’une relation d’échange et de confiance entre les parties.

Ces agences complètent le paysage institutionnel existant [le rôle de l’AWEX et des IDE en Wallonie]. En vertu du principe de subsidiarité, elles sont les plus à même de connaitre leur territoire et d’en valoriser les caractéristiques. Elles peuvent ainsi nourrir les organismes régionaux et nationaux en charge du commerce extérieur, en leur fournissant une description plus fine du projet de territoire de la métropole et de ses avantages concurrentiels.

Parmi les missions confiées à ces agences, il y a la bonne compréhension des logiques des entre- prises lorsqu’elles recherchent un territoire où s’établir ou se développer. En effet, une série de fac- teurs peuvent altérer la perception qu’a une entreprise d’un territoire ou même de son propre besoin en termes de localisation. Après être entrées en contact avec l’entreprise ciblée, l’agence devra l’ac- compagner dans la définition de son besoin, de ses attentes afin d’éviter d’une part une erreur de localisation et d’autre part de fournir l’option territoriale/immobilière la mieux adaptée. (Ibidem, p. 67) Dans chaque cas analysé, il existe déjà des structures de promotion du commerce extérieur et de l’attractivité à des échelles de territoire supérieures : Nord France Invest en Région Hauts de France, Agence Régionale Pays de Loire, Business France, Agence (nationale) pour le commerce extérieur, AWEX, etc. Le développement d’Agences métropolitaines d’attractivité économique a permis de com- pléter ce réseau, en application du principe de subsidiarité. Etant au plus près du territoire à promou- voir, ces agences sont les plus à même de fournir les autres niveaux de pouvoir en données locales. Il ne s’agit donc pas de rivaliser avec l’existant mais de l’optimiser. (Ibidem, p. 67)

Pour les trois régions françaises analysées, les agences d’attractivité métropolitaines sont les

suivantes : Dunkerque Promotion (http://www.dunkerquepromotion.org), Lille’s Agency

(http://www.lillesagency.com/) et Nantes Saint-Nazaire Développement (https://www.nantes-

saintnazaire.fr/). Une des missions importantes de ces agences est de s’assurer que le fonction-

nement des marchés locaux de l’immobilier d’activités n’entrave pas les projets d’investisse-

ments.

8.2. La coordination entre les politiques d’attractivité et les politiques foncières et immo-

bilière

Au sein des trois régions françaises analysées, les politiques foncières et immobilières sont plei-

nement intégrées aux politiques d’attractivité. Cette intégration passe d’ailleurs par l’action des

agences d’attractivité métropolitaine.

Pour Dunkerque, la composante foncière de la politique d’attractivité est liée aux atouts logis-

tiques de la ville avec, en particulier, la présence d’un important hub ferroviaire et, surtout, d’un

port maritime :

L’ampleur du foncier disponible est un véritable élément d’attraction à l’heure où les principaux autres grands ports tels que Rotterdam ou Anvers se retrouvent progressivement à l’étroit avec de moins en moins de possibilités d’extension.

Notons toutefois que cette situation foncière dunkerquoise ne doit rien au hasard : c’est en éradiquant les friches industrielles dans les années 90 et 2000 que Dunkerque a transformé un inconvénient, un poids, en un atout. Cela a demandé un effort particulier aux autorités publiques, qui ont menés ces

actions dans le cadre plus large d’une vision à moyen terme du développement de leur territoire, développée et mise en forme via un SCoT. (Ibidem, pp. 77-78)

Pour Lille, la composante foncière de la politique d’attractivité s’inscrit dans le projet de renforcer

le rayonnement international de la métropole :

Le cas de la métropole lilloise des années 90 est un bon exemple de la mobilisation du foncier pour développer des projets d’envergure afin d’améliorer le rayonnement international de la ville. En effet, si, vu de 2017, cela a été éclipsé par l’événement « Lille capitale européenne de la culture 2004 », il est bon de se rappeler que le premier projet d’envergure du projet Lille Métropole a été l’édification d’un « 11ème quartier de Lille » autour du « Centre international d’affaires Euralille » : quartier d’af- faires, gare TGV, logements, commerces, hôtels, palais des congrès, etc. (Rosemberg, 2000). Précisons que la quasi-totalité des activités économiques accueillies sur le territoire de la métropole le sont sur d’anciennes friches reconverties (Toursel, communication personnelle, 2017).

La requalification urbaine est envisagée comme une action globale de « renouvellement de la ville » : réhabilitation de logements, traitement des friches, rénovation de lieux et bâtiments publics, dévelop- pement économique.

La communication mise en place par l’Agence [Lille ‘s Agency] valorise systématiquement les diffé- rents parcs d’activité économique, leurs caractéristiques propres, leur surface totale et/ou le solde encore non-occupé.

Notons également que quasi tous les parcs d’activité économique ont bénéficié d’une politique de

branding : un nom particulier leur a été donné afin de créer une identité propre. Ce nom peut être lié

à une spécialisation du parc ou simplement à un lieu-dit historique. (Ibidem, p. 89)

Pour Nantes, il est frappant de constater que le sujet des prix est mis en avant de manière diffé-

renciée pour le foncier et pour l’immobilier :

L’argument du prix de vente est utilisé pour l’immobilier et en particulier l’immobilier tertiaire. Il s’agit de mobiliser ce facteur pour attirer des entreprises actuellement localisées dans des métropoles où le coût est plus élevé. La figure ci-dessous contient d’ailleurs une comparaison avec les prix en vigueur à Paris et à Lyon.

[…]

Quant au foncier proprement dit, c’est essentiellement sa disponibilité, et en particulier dans des parcs thématiques, qui est mise en valeur. Le prix au m² de terrain industriel n’apparait que très rarement dans les argumentaires d’attractivité. (Ibidem, p. 115)

8.3. Liège et Charleroi : le constat de la sectorialisation de l’information sur les offres fon-

cières et immobilières

En plus de s’être dotées d’agence d’attractivité métropolitaine, les régions françaises analysées

se sont également dotées d’observatoires fonciers permettant de centraliser l’information sur les

offres foncières et immobilières à vocation économique. Il s’agit là d’une situation qui tranche

avec la situation observée au sein des deux régions de Liège et de Charleroi, où force est d’y

constater une sectorialisation de l’information :

L’offre de terrains et d’immeubles aptes à accueillir de l’activité économique est extrêmement frag- mentée [en région liégeoise]. Elle est structurée en fonction de l’organisation interne wallonne. Il a été décidé de créer une série d’organismes spécialisés thématiquement : voie d’eau, transport aérien, parcs d’activités économique, reconversion sidérurgique etc. Chacun est compétent pour son savoir- faire mais également pour le support qui doit accueillir ses activités, que ce soit le foncier ou l’immo- bilier.

De plus, ces organismes évaluent en partie leur performance à l’aune du taux de remplissage de leurs espaces disponibles, voir du nombre d’ha utilisés. Il y a donc un véritable risque que le principe du « premier arrivé, premier servi » soit appliqué. Or, si l’on prend l’exemple de l’aéroport ou du Port, les terrains à proximité des pistes d’atterrissage ou de la voie d’eau constituent une ressource rare. Les affecter à des activités ne requérant pas l’utilisation du transport aérien ou fluvial serait un véritable gaspillage de ressources.

Le problème est la sectorialisation de l’offre et de l’attractivité économique en fonction de cette répar- tition interne des compétences. Le Port prospecte auprès des acteurs du secteur, idem pour l’aéroport, l’intercommunale cherche à attirer tous types de sociétés, les communes cherchent à réutiliser au mieux leurs SAR, la SPAQuE a pour objectif de réinjecter ses terrains dans le circuit économique, etc.

mais il n’y a pas de véritable coordination transversale de la capacité d’accueil économique du terri- toire de la province.

Chaque organisme communique directement via son réseau thématique. Cela n’est pas ou peu inté- gré dans une communication plus globale des services qu’offre le bassin liégeois (Slangen, commu- nication personnelle, 21 janvier 2017).

La conséquence est qu’actuellement, il est impossible d’avoir une image complète, exhaustive des possibilités d’établissement en région liégeoise, ou plus largement en province de Liège. Et par con- séquent une impossibilité à promouvoir l’ensemble de ce potentiel.

Ce constat est partagé par plusieurs acteurs du monde économique.

Emile-Louis Bertrand affirmait en septembre 2016 qu’il est nécessaire « d’avoir une réflexion globale

sur une vision cohérente du territoire à plus longue échéance (…). Tout cela doit se faire dans une logique de coordination de l’ensemble des acteurs politiques et économiques de la région ». (CESW,

2016, p.48). 142

Philippe Adam, directeur de la SPAQuE, affirme « qu’un autre défi consiste à développer davantage

les synergies et les partenariats entre les différents acteurs (y compris du secteur privé), de manière à pouvoir agir ensemble sur les projets à mener, en rationalisant au maximum les coûts ». (CESW,

2016, p.53).

Ce constat est également partagé par le Gouvernement wallon, qui a décidé de prendre des mesures pour y remédier. C’est ainsi que le Monsieur le Ministre Marcourt, en réponse à une question parle- mentaire, précisait début 2017 qu’ « (…) afin d’assurer la coordination et la concertation de tous les

acteurs œuvrant en faveur du développement économique et de l’accueil des entreprises en Province de Liège, le Gouvernement wallon a, en date du 20 juillet 2016, approuvé la réalisation d’une étude par la SPI. Un Comité de pilotage regroupant les différents opérateurs publics en Province de Liège, à savoir : la SPI, la SOWAER, Liège Airport, le Port autonome de Liège, la SPAQuE, la SOGEPA et la Foncière liégeoise a été institué afin de garantir la bonne exécution de l’étude et l’implémentation des résultats de celle-ci. » (Parlement wallon, 2017).

Ce comité de pilotage a pour objectif d’organiser la coordination et la concertation des acteurs œuvrant au développement économique et à l’accueil des entreprises. La SPI est en charge de cette mission qui devra fournir, selon la SPI :

- Une analyse de l’offre et de la demande et termes de terrains à vocation économique ;

- Une méthode de concertation des acteurs et de coordination des projets économiques afin notam- ment de permettre des synergies entre les développements d’infrastructure d’accueil d’entreprises ; - Une proposition de stratégie d’accueil des activités économiques dont les IDE et le tertiaire. (Ibidem, p. 141-142)

IGRETEC n’est qu’un acteur parmi d’autres du foncier et de l’immobilier à vocation économique. Il est également nécessaire d’intégrer l’offre des communes (SAR), de la SOWAER (terrains à proximité de Charleroi), du PAC (Port Autonome de Charleroi), de la SPAQuE (Société Publique d’Aide à la Qualité de l’Environnement), etc. pour disposer d’une offre coordonnée exhaustive des possibilités d’établis- sement/d’investissement en métropole carolo. (Ibidem, p. 102)

La problématique du fonctionnement insatisfaisant de la base de données B-Space a précédem-

ment été relevé (voir les sections 1 et 3 du chapitre I). Cette situation, qui contribue à la fragmen-

tation de l’information, est confirmée par les analyses d’A. Lamy :

L’AWEX ne possède pas de terrains. Elle fait la promotion des terrains appartenant à d’autres orga- nismes. Pour ce faire, elle dispose de sa propre base de donnée, appelée B-Space. Elle couvre l’en- semble de la Wallonie et est approvisionnée directement en informations par les intercommunales de développement économique et les ports autonomes. De cette situation, on peut déduire deux conclu- sions :

- Si les intercommunales ne mettent pas à jour les données qu’elles ont fournies à l’AWEX, la base de données B-space sera dépassée ou incomplète. Cela est notamment vrai pour le taux d’occupa- tion des parcs d’activité économique. De nombreuses fiches présentes sur B-Space datent de 2012 ; - B-Space ne représente pas l’ensemble du disponible foncier et immobilier. De nombreux terrains et

immeubles à vocation économique ne dépendent pas des intercommunales : les sites à réaménager dépendent des communes, les sites dépollués sont gérés par la SPAQuE, les sites sidérurgiques relèvent de la Foncière etc. Ce sont autant de possibilités d’investissement qui ne se retrouvent pas systématiquement dans la base de données B-Space. (Ibidem, p. 131)

Sur la base des éléments développés ci-dessus, A. Lamy souligne la nécessité de mieux gérer

l’information. S’agissant du cas de la région liégeoise, il suggère la création d’une base de don-

nées exhaustive des disponibilités foncières et immobilières ainsi que des grands projets :

Si l’on souhaite promouvoir le territoire et développer son attractivité, la première étape et de recenser exactement la capacité d’accueil des investissements, les disponibilités foncières et immobilières ac- tuelles ainsi que les perspectives.

Avec la description des différents organismes en charge du développement économique en Province de Liège, nous avons constaté que l’offre n’était pas centralisée mais était le reflet de l’organisation interne des compétences.

La mission confiée à la SPI de réunir les différents organismes afin de réaliser une base de donnée commune et standardisée rencontre un véritable besoin. Cette démarche doit être poursuivie, ampli- fiée et surtout devenir pérenne.

La mise à jour régulière de cette base de données est également essentielle. Un mécanisme fluide devra être proposé afin que chaque organisme puisse s’assurer que les données annoncées (dispo- nibilité, date de mise à disposition, caractéristiques du bien) sont conformes à la réalité.

Dans un second temps, il est suggéré d’intégrer également dans cette base de données les grands projets immobiliers. En effet, des appels à projets pour de grands projets urbains sont également de nature à donner de la visibilité à la future métropole liégeoise, à l’image de Nantes qui communique systématiquement lors de chaque nouveau développement de quartier.

Il est également proposé d’y intégrer les projets et nouvelles offres en matière de bureaux. Plusieurs grands projets sont en cours de développement, dont l’un d’entre eux prévoit 11 700 m² en face de la gare des Guillemins. Ce type d’offre est développé par le secteur privé, contrairement à l’équipement des zones d’activités économiques. Valoriser une offre importante de bureaux permettrait à Liège de se positionner en tant qu’alternative à Bruxelles pour l’accueil de tertiaire. Les secteurs public et privé ont donc tout à gagner à proposer une offre et une communication intégrée.

La base de données devra avoir une double fonction. En interne de la métropole, elle doit permettre aux autorités de gérer au mieux le stock de terrains et d’immobilier à vocation économique et ainsi assurer la bonne localisation pour la bonne activité. D’un point de vue externe, elle permettra à l’in- vestisseur potentiel de se rendre compte aisément de la diversité et de la disponibilité des installations, terrains et bâtiments. (Ibidem, p. 155)

À l’image des développements de la section précédente, les analyses d’A. Lamy soulignent les

besoins d’une meilleure articulation entre la politique d’aménagement et la politique d’accueil de

l’activité économique. La problématique de l’insuffisance de l’information sur les offres foncières

et immobilières nous apparaît ici révélatrice de l’insuffisante capacité de la Wallonie et de ses

différentes sous-régions à s’inscrire dans une logique d’aménagement stratégique. À l’instar

d’Emile-Louis Bertrand ci-dessus, nous constatons la faiblesse de la réflexion globale et l’ab-

sence d’une vision territoriale prospective ayant intégré la dimension du développement écono-

mique.

Certes, il existe en Wallonie des démarches d’aménagement stratégique. Pour autant, force est

de constater que leur impact sur les décisions relatives à l’accueil physique des entreprises de-

meure extrêmement limité. Par exemple, nous n’observons pas en Wallonie la réflexion menée à

Rennes sur la spatialisation des besoins des entreprises en types principaux (par exemple : les

activités commerciales, les activités tertiaires, celles liées à un marché de proximité et les activités

« espacivores »). Dans la même perspective, tant au niveau régional qu’aux niveaux supralocal

et local, nous n’observons pas que les stratégies de développement économiques soient inté-

grées aux enjeux des trames vertes et bleues voire même aux enjeux de la limitation de la de-

mande en mobilité.

10. Références citées dans la fiche de lecture

CESW, 2016 (septembre).- Wallonie, revue du Conseil économique et social de Wallonie, n°131.

Liège.

Parlement de Wallonie, 2017.- Question écrite n°227 : « l’avenir d’Arcelormittal ». En ligne :

https://www.parlement-wallonie.be/content/print.php?print=interp-questions-

voir.php&id_doc=77270&type=all (consulté en mars 2017).

Rosemberg M, 2000.- Le Marketing Urbain en Question. Production d’espace et de discours dans

Chapitre III. Les politiques d’accueil de l’activité économique

en Allemagne

Introduction

Ce chapitre est consacré aux politiques d’accueil de l’activité économique en Allemagne. Nous

avons choisi de développer un chapitre consacré à la situation allemande pour deux raisons prin-