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4 Thématique et typologie du contenu

4.2 La recherche française sur le changement climatique

La recherche sur le changement climatique est difficile à qualifier et à quantifier car elle existe en partie à travers la recherche sur le climat. Cette dernière, parce qu’elle concerne bien des domaines scientifiques et techniques, mobilise, en France, de nombreux organismes de recherche.

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4.2.1 Contexte

Il est effectivement nécessaire de bien prendre conscience que la recherche liée au changement climatique requiert effectivement de comprendre les mécanismes fondamentaux en ce qui concerne la prévision du climat et notamment le rôle joué par les perturbations d’origine anthropiques sur notre climat. La recherche sur le climat nécessite, comme le souligne le CNRS, une approche pluridisciplinaire. Le phénomène est complexe.

Les interactions entre l'atmosphère, l'océan, les glaces, la biosphère, engendrent des variations climatiques à toutes les échelles de temps. Pour mieux connaître les variations climatiques à toutes ces échelles et pouvoir départager les variations climatiques d'origine anthropique des variations naturelles, des observations sur de longues périodes de temps (plusieurs décennies) sont nécessaires. En conséquence, la plupart des organismes de recherche30 français qui traitent de ces milieux (atmosphère, océan, glaces, biosphère) mènent des recherches sur le climat et participent, le plus souvent en concertation, aux programmes nationaux et internationaux. De fait, un grand nombre d’organismes de recherche qui contribuent à faire avancer la connaissance du climat se penchent directement ou indirectement sur la problématique du changement climatique.

Comme nous le verrons par ailleurs, il est fondamental d’avoir bien conscience de cette caractéristique avant de réfléchir à une modélisation visant à répondre aux besoins informationnels à satisfaire à travers notre projet.

En matière de recherche française sur le climat, le dernier Rapport de l’ONERC au Premier ministre et au parlement (13, ONERC) propose une vision générale en ces termes :

« […] la recherche française sur le climat contribue fortement à l’avancement des connaissances dans de multiples domaines : de l’affinement des modèles climatiques, afin de produire des données à des échelles plus opérationnelles pour les diverses disciplines s’impliquant sur le repérage et la gestion des impacts (avérés ou potentiels), aux recherches technologiques, qui développent des dispositifs d’adaptation et d’atténuation du changement climatique. Tous ces domaines bénéficient aujourd’hui d’une place centrale dans les priorités de recherche en France, tant pour les objectifs à plus ou moins long terme que pour la mise en place de réponses pertinentes à brèves échéances. »

30 Le CNRS dresse une liste des organismes de recherche français sur le climat disponible sur son site internet http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim/rechfran/3organism/pagsuiv3.htm

<consulté le 28 septembre 2010>

4.2.2 Organisation général du système français de recherche

Figure 1 : Schéma qui illustre le système français de Recherche

Source : ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)31

Le schéma distingue les instances politiques des organismes de financement et de contrôle des structures opérationnelles et illustre les synergies entre ces différents « acteurs ». A l’image de ce schéma, la recherche française sur le changement climatique peut également être abordée par le prisme de cette décomposition.

En pratique, la recherche est effectivement organisée en fonction de besoins identifiés et de leurs traductions en une politique de la recherche. L'organisation de la recherche est fonction de cette politique. En France, c’est le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (structure politique centrale) qui est le lieu d'arbitrage où s'élaborent les choix des priorités et d'allocation des masses financières disponibles. Des organismes publics ont pour mission de financer des activités de recherche. Ces organismes peuvent être, soit de simples agences de moyens (ils ont pour fonction d’assurer le financent des programmes et des projets), soit des opérateurs de recherche (c'est par exemple le cas du C.N.R.S. qui dispose de ses propres laboratoires et chercheurs). Les universités disposent d'une certaine autonomie, plus ou moins grande, qui leur permet de définir leurs axes ou de recherche. De même, les organismes publics définissent leurs axes de recherche. Toutes ces composantes

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31 Site Web du MESR, < http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid551/systeme-francais-recherche.html#> <consultée le 11 août 2010>

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ont pour conséquence que nous pouvons trouver l’existence de programmes de recherche ayant un lien à notre thématique dans le secteur du climat, environnement, développement durable, etc. et dans différents types de structures ou organismes.

Il y a ainsi une action des pouvoirs publics dans la recherche sur le climat qui se traduit notamment en termes d’orientations, d’objectifs, de dispositifs de soutien, d’engagements financiers. L’Agence nationale de la recherche (ANR) joue un rôle central dans la recherche sur le climat. A ses côtés, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) et le ministère en charge de la Recherche définissent les orientations des programmes nationaux de recherche.

Ci-après, quelques exemples d’organismes, directement ou indirectement, impliqués dans la recherche et/ou l’observation sur le climat : le Centre national de recherche météorologique (CNRM), le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), l’Institut Français de la Biodiversité (IFB), l’Institut français pour l’exploitation de la mer (IFREMER), l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), l’Institut des sciences de l’univers (INSU), le Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC), le Laboratoire d’études en glaciologie et d’océanographie spatiale (LEGOS), le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE), le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE),… Une liste plus complète des acteurs majeurs de la recherche et de l’observation du climat est établie en Annexe 5 du dernier Rapport de l’ONERC au Premier ministre et au Parlement32 (13, ONERC). On trouvera également dans cette Annexe, un inventaire des principaux programmes de recherche. En complément des quelques exemples cités, ces deux listes permettent de se rendre compte de la diversité des organismes et des structures d’une part et des programmes de recherche d’autre part. De fait, on comprend qu’à travers l’objectif du projet ONERC de mise en place d’un SID et d’une BDD, une meilleure visibilité sera apportée à terme, en ce qui concerne les actions de recherche sur les impacts du changement climatique et l’adaptation à ses effets, sur le territoire français.

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http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/rapport_onerc_cle098a8d-1.pdf <consulté le 14 octobre 2010>

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4.3 Typologie du contenu : « programme, projet de