• Aucun résultat trouvé

La légitimité, une définition du cadre conceptuel

1- La légitimité, une diversité des courants théoriques

La légitimité verse dans différents courants de recherche (philosophie, sociologie politique, psychologie…), c’est en cela que sa définition relève d’un niveau de complexité élevé. En philosophie, Rawls (1971) rattache la légitimité institutionnelle à l’existence d’un système public de règles qui gouvernent. Pour sa part, Habermas (1978) rapporte que la légitimité n’est pas restrictive au respect des lois édictées par les institutions compétentes. Il établit en cela une nette distinction entre la légitimité et la légalité, alors que la légalité se réfère à la procédure, la légitimité serait plus informelle en faisant appel aux jugements de valeurs. C’est la loi qui se trouve à l’origine de la légitimité. Néanmoins, en regardant de prés la loi, on s’aperçoit qu’il existe différentes sortes de lois, il y a les lois édictées par les hommes et écrites dans les textes législatifs et la constitution, il y a les lois qui érigent des systèmes de

règles convenues au sein de groupe, et enfin il y a les lois morales qui transcendent les actes humains. Cette diversité des lois, exposée ci-dessus, soulève la problématique de la « hiérarchie des lois ». En effet, alors que la légalité renvoie uniquement aux textes de lois d’origine « humaine », la légitimité renvoie aux lois « transcendantales ». La légitimité, vient en cela supplanter la légalité. Cette dernière n’en est qu’une facette, qui s’exprime via des discours et des comportements trouvant origine dans des principes supérieurs allant « au- delà » des lois. Ce sont ces valeurs, qui sont au fondement de la légitimité et qui font qu’elle soit représentée comme un construit social. La valeur est ici entendue dans le sens des principes de jugement sur lesquels s’appuient les personnes pour se juger entre elles et juger des choses, des comportements et des idées, « la valeur hiérarchise les intérêts de chacun entre « ce qui importe le plus » pour lequel on fera éventuellement des sacrifices- et ce qui « importe le moins » »(Hatzfeld, 1998).

En sociologie politique, la légitimité prend de nouvelles allures, notamment avec les travaux de Weber (1971). Il a mis en évidence trois sources de légitimité du pouvoir, et en vertu desquelles les individus acceptent la domination : la légitimité rationnelle-légale, la légitimité traditionnelle et la légitimité charismatique. La légitimité rationnelle-légale laisse exprimer son autorité via des règles de droit et des lois impersonnelles et rationnelles, la légitimité traditionnelle trouve son fondement dans le respect de la coutume et enfin, la légitimité charismatique repose sur la reconnaissance du caractère exceptionnel du leader.

En sciences de gestion, la légitimité a été au centre de nombreuses théorisations et a donné lieu à deux courants majeurs : un courant institutionnel et un courant stratégique. En effet, la légitimité y est représentée comme une oscillation entre une perspective institutionnelle et une perspective stratégique.

La conception institutionnelle de la légitimité

La légitimité est un concept central de la théorie néo-institutionnelle (TNI), que Tilling (2004) décrit comme une « macro-théorie de la légitimation ». La légitimité dans son versant institutionnel, tel que proposé par Meyer et Rowan (1977), Powell et DiMaggio (1991) et Scott (1995), est présentée comme une condition à la survie de l’organisation. Cette dernière étant soumise à des pressions institutionnelles exercées par son environnement, est appelée à devenir isomorphe avec lui. Selon cette approche, la légitimité de l’organisation tient à la conformité de ses actions aux normes sociales (Parsons, 1960 ; Dowling et Pfeffer, 1975 ; Asforth et Gibbs, 1990).

A cette définition de la légitimité, prônant une vision déterministe où l’organisation subit l’emprise de son environnement, vient se juxtaposer une nouvelle définition plus volontariste qui vient appuyer la qualité de la légitimité comme construction sociale émergeant d’un processus social qui fait intervenir les parties prenantes. Ces dernières jugeant de la conformité de l’organisation à leurs systèmes de croyance, lui confèrent une légitimité (Meyer et Rowan, 1977 ; DiMaggio et Powell, 1991 ; Scott, 1995). Cette légitimité relèverait donc d’un jugement social (Zimmerman et Zeitz, 2002), soit encore d’une validation externe au sens de Stone et Brush (1996). Face à cette prolifération de définitions, c’est celle de Suchman (1995) qui s’impose, « la légitimité est une perception ou une présomption généralisée selon laquelle les actions d’une entité sont souhaitables, convenables ou appropriés au sein d’un système socialement construit de normes, valeurs, croyances et définitions » (Suchman, 1995, p.574). Cette définition reconnait à la légitimité, sa nature sociale, cognitive et évaluative. Elle serait le fruit d’une évaluation de l’organisation portée par des acteurs sociaux externes sur la base de critères de jugement de type culturel qui leurs sont propres. La société étant en constante évolution, la légitimité comme construit social, l’est aussi. Elle n’est pas figée mais découle plutôt d’un processus continu de légitimation (Beaulieu, Roy et Pasquero, 2002).

La conception stratégique de la légitimité

Cette conception trouve son origine dans la théorie de la dépendance des ressources (Pfeffer et Salancik, 1978). La légitimité y est définie comme une ressource détenue par l’organisation, lui permettant de déjouer les pressions de l’environnement et d’acquérir de nouvelles ressources indispensables à sa survie (Aldrich et Fiol, 1994 ; Scott, 1995 ; Zimmerman et Zeitz, 2002). Suchman (1995, p. 575) définit la légitimité comme « une ressource opérationnelle que les organisations extraient de leurs environnements culturels et qu’elles emploient pour la poursuite de leurs objectifs ».

2- La légitimité, une diversité des critères d’évaluation

Il ressort des différentes typologies de légitimité recensées dans la littérature que les critères d’évaluation de la légitimité relèvent de deux grandes approches, une approche classique « transcendale » qui se focalise sur des critères formels et universels et une approche utilitariste et pragmatique qui s’appuie sur des critères informels propres aux individus (Gabriel, 2006).

Les travaux de Max Weber (1971), en postulant qu’une action est légitime si l’origine du pouvoir l’est aussi, s’inscrivent dans la lignée de l’approche classique de légitimité. En effet, la légitimité mesurée via des critères formels tient à une cause supérieure, sur laquelle les individus n’exercent aucun contrôle. Dans cette approche « macro sociale », la légitimité est entendue en termes de causes de justification (une action est légitime, parce que la cause est aussi légitime).

La deuxième approche utilitariste de la légitimité, où l’intérêt individuel y est fortement

invoqué, se trouve illustrée par la définition de Suchman (1995, p. 574), «une perception ou

une présomption généralisée selon laquelle les actions d’une entité sont souhaitables, convenables ou appropriés au sein d’un système socialement construit de normes, valeurs, croyances et définitions » (Buisson, 2005). Ce dernier en définissant la légitimité en termes de désirabilité des actions, lui reconnait la finalité comme fondement (Buisson, 2005, Gabriel, 2006). Cette vision pragmatique et volontariste offre une possibilité de segmentation de la légitimité par type d’acteurs, « la légitimité est une affaire individuelle résultant d’une politique managériale » (Gabriel, 2006, p.7). Par ailleurs, elle met en exergue le caractère évolutif de la légitimité, les représentations des acteurs étant en constante évolution, les fondements de la légitimité sont sujets à des modifications chroniques.

Gabriel (2006) fait état de l’existence d’une typologie de légitimité à mi-chemin entre les deux grandes conceptions de la légitimité présentées ci-dessus : la typologie de légitimité de Scott (1995). Cette typologie, en distinguant entre trois dimensions de la légitimité, légitimité réglementaire, normative et cognitive, plaide pour une conciliation entre la légitimité par les attentes (la légitimité pragmatique) et la légitimité par les causes transcendantales. La légitimité réglementaire en ce qu’elle repose sur des réglementations formelles et des mécanismes de coercition s’apparente à la légitimité rationnelle-légale au sens de Weber (1971). La légitimité cognitive qui s’appuie sur les critères de jugement culturels de l’environnement renvoie à celle de Suchman (1995). Enfin, la légitimité normative puise dans les deux approches « transcendale » et pragmatique. En définissant la légitimité normative par référence à des valeurs sociales et à des règles formelles, Scott (1995) se place à la croisée de la légitimité rationnelle légale de Weber (1977) et de la légitimité cognitive de Suchman (1995). « La légitimité normative concerne les rôles qui introduisent une dimension prescriptive, évaluative et obligatoire dans la vie sociale. Elle est liée à la fois aux valeurs sociales du porteur de ces valeurs. Il pourrait s’agir là d’une dimension intermédiaire, entre la forme traditionnelle de Weber et la légitimité morale de Suchman » (Gabriel, 2006, p.10).

3- La légitimité, une pluralité des dimensions

La légitimité est un concept multidimensionnel qui recouvre plusieurs facettes (Aldrich et Fiol, 1994, Zimmerman et Zeitz, 2002). Par ailleurs, il convient de noter à cet égard qu’en dépit des nombreuses catégories de la légitimité proposées dans la littérature, ces dernières renvoient aux pressions exercées par l’environnement institutionnel telles que mises en évidence par DiMaggio et Powell (1983), à savoir les contraintes coercitives, normatives et mimétiques. Pour les contraintes coercitives, elles sont de nature légale et politique, dans la mesure où elles correspondent aux lois et aux réglementations en vigueur dans les pays où l’organisation évolue. Les contraintes normatives s’imposent via les normes professionnelles qui forgent les philosophies professionnelles et qui vont agir comme cadre cognitif contraignant. Enfin les contraintes d’ordre mimétique sont celles qui imposent aux organisations de copier les modes de fonctionnement de leurs homologues.

Nous allons dans ce qui suit présenter les principales typologies de légitimité proposées dans la littérature :

La typologie de Scott (1995)

Cette typologie qui scinde la légitimité en trois catégories distinctes est étroitement liée aux formes d’isomorphisme institutionnel tel que présentées ci-dessus.

- La dimension réglementaire : elle relève des structures formelles de contrôle, des lois

et des mécanismes coercitifs qui veillent à la stabilité dans l’environnement. Les organisations sont dans l’obligation de respecter ces lois explicites, à défaut de perdre leur légitimité. Elle insiste sur les « processus régulateurs explicites : activités de détermination des règles, de contrôle, de sanction » (Scott, 1995, p.51-52).

- La dimension normative : elle concerne « les rôles normatifs qui introduisent une

dimension descriptive, évaluative et obligatoire dans la vie sociale » (Scott, 1995, p.54). Cette légitimité repose à la fois sur des valeurs sociales allant au-delà des structures cognitives et sur les réglementations formelles.

- La dimension cognitive : elle concerne « les règles qui spécifient quels types d’acteurs peuvent exister, quelles caractéristiques formelles ils doivent posséder, quelles procédures ils peuvent suivre et quelles significations sont associées à leurs actions » (Ruef et Scott, 1998, p.879).

La typologie de Suchman (1995)

Suchman (1995) établit une typologie fondée sur une triple distinction. Cette typologie est très proche de celle de Scott (1995), à la seule différence qu’elle définit la légitimité en faisant intervenir de façon plus explicite, les phénomènes d’agence (Buisson, 2005).

- La dimension pragmatique : elle renvoie au calcul des intérêts personnels. Selon Suchman (1995), la poursuite d’intérêts privés s’inscrit dans celle plus généralisée de recherche de légitimité à l’échelle des organisations.

- La dimension morale : elle repose sur une évaluation normative de l’organisation et de

ses activités (Parsons, 1960, Aldrich et Fiol, 1994). Le jugement ne porte plus uniquement sur l’intérêt particulier mais également sur la promotion du bien-être collectif.

- La dimension cognitive : elle consiste à considérer l’organisation comme une entité

nécessaire et inévitable (Suchman, 1995). Elle laisse supposer que la stratégie adoptée par l’organisation est assimilée par l’environnement dans lequel elle évolue.

A chacune de ces catégories de légitimité, correspond des types variés de légitimité.

Tout d’abord, la légitimité pragmatique se décline sous trois formes distinctes, respectivement la légitimité d’échange, la légitimité d’influence et la légitimité relationnelle-dispositionnelle. La légitimité d’échange repose sur le calcul des valeurs attendues des auditeurs. La légitimité d’influence est supportée par les audiences, parce qu’ils la considèrent comme écho de leurs intérêts les plus importants. Enfin, la légitimité dispositionnelle, elle est appuyée par les parties prenantes lorsque les comportements sont perçus comme allant dans le sens de leurs intérêts.

Ensuite, la légitimité morale, qui englobe les évaluations positives, sur le caractère bon ou meilleur socialement et sociétalement de l’organisation et de ses comportements. Elle se décline sous quatre formes : conséquentielle, procédurale, structurale et personnelle. La légitimité conséquentielle stipule que la légitimité des organisations est évaluée en termes de résultats et de ce qu’elle a réussi à accomplir au niveau du système social. La légitimité procédurale correspond à la conformité des routines organisationnelles aux procédures admises par la société. La légitimité personnelle relève de la légitimité charismatique des leaders. Et la légitimité structurale porte sur l’évaluation des structures organisationnelles.

Enfin, la légitimité cognitive repose sur la compréhension de l’organisation et de ses agissements par les parties prenantes.

L’ensemble des dimensions de légitimité avec toutes leurs déclinaisons, renvoient à une forme particulière d’attente individuelle. Celle-ci quelque soit sa forme : satisfaction des intérêts individuels, quête du bien-être social ou discernement de la stratégie est réalisée sur la base de critères de jugement construits par les évaluateurs eux-mêmes.

La typologie de Ruef et Scott (1998)

A l’issue de l’étude de l’évolution des hôpitaux américains durant la période de 1945-1990, Ruef et Scott (1995) ont proposé une nouvelle typologie de la légitimité en distinguant entre

la légitimité managériale et la légitimité technique. La légitimité managériale fait référence

aux pratiques organisationnelles telles que la gestion des ressources humaines, la comptabilité, la fonction administrative. En revanche, la légitimité technique porte sur des aspects exclusivement techniques de l’organisation, tels que la formation du personnel, la gestion des procédures de travail et de la qualité.

La typologie de Zimmerman et Zeitz (2003)

Cette typologie distingue entre légitimité sociopolitique et légitimité cognitive. La légitimité sociopolitique renvoie au développement de la confiance dans l’organisation. Elle peut être donc de nature normative ou réglementaire. La légitimité cognitive, pour sa part, et comme ça a été mentionné ci-haut puise ses fondements théoriques dans le domaine de la psychologie sociale (Berger et Luckman, 1967) et celui du courant institutionnel (Meyer et Rowan, 1977). Cette typologie distingue entre quatre formes de légitimité

- une légitimité sociopolitique « régulatoire », qui découle de la conformité aux règles et aux standards légaux

-une légitimité sociopolitique normative, qui correspond à la conformité aux valeurs sociales -une légitimité cognitive des perceptions de l’identité et des rôles de l’organisation

-une légitimité industrielle, qui correspond à la légitimité conférée par l’ensemble des entreprises du secteur.

La typologie de Boddewyn (1995)

Dans le domaine des sciences politiques, Boddewyn (1995) appelle à une nette distinction entre légitimité et légalité. En effet, ce dernier présente la légalité comme une des facettes de la légitimité. Il définit la légitimité par référence à trois critères que sont le respect des règles imposées par le gouvernement c'est-à-dire la légalité, la conformité aux coutumes et aux valeurs portées par les groupes qui composent la société et la contribution aux objectifs. Boddewyn (1995) se place ainsi dans la lignée de Habermas (1978) qui a établit une différence entre légitimité et légalité, en soulignant que la légitimité ne peut se réduire au respect de la loi édictée par les institutions habilitées, puisqu’elle relève également de la conscience et de valeurs, la légitimité recouvre une part normative qui vient s’ajouter à la loi (Buisson, 2005). La légitimité penche vers des jugements de valeurs et d’intérêts, contrairement à la légalité où c’est le droit qui prime. La légitimité relèverait donc d’un ordre supérieur au droit.

4- La légitimité, une construction sociale individuelle et collective

En s’adossant aux différentes définitions de la légitimité, à ses dimensions et aux critères

d’évaluation qui lui servent de fondement, nous pouvons conclure à la qualité de la légitimité comme construction sociale individuelle et collective. La légitimité n’est pas acquise uniquement par la conformité aux normes institutionnelles, l’organisation est en mesure de participer activement à la construction de sa légitimité. Gabriel (2006) appelle à considérer le processus de légitimation comme « une co-construction de sens » entre l’organisation et son environnement. La relation qui lie l’organisation à son environnement est de l’ordre d’une causalité circulaire qui soutient que l’environnement est une production sociale qui découle des interactions entre l’organisation et les différentes parties prenantes. La légitimité est le produit d’une construction de sens individuelle et collective, « la légitimité est issue directement de ce processus d’émergence de sens : elle dérive de ces schémas interprétatifs et comportements collectivement construits, elle est issue d’un processus d’interprétation à partir d’une base de compréhension partagée que chacun adapte à son contexte, à l’histoire et à sa propre dimension personnelle » (Gabriel, 2006, p.6). La légitimité ne doit pas être vue uniquement comme un élément normatif et coercitif, mais également comme une construction sociale. Elle est à la fois la résultante des pressions institutionnelles de l’environnement, et l’œuvre des acteurs qui y évoluent (Gabriel, 2006).

La revue de littérature vient démontrer que la légitimité vient verser dans deux courants principaux : la légitimité est soit prononcée en référence à des principes transcendantaux et universels, soit qu’elle est construite individuellement en référence à des principes pragmatiques et utilitaristes. La légitimité qu’elle soit en sociologie, en psychologie, en sciences politiques ou en sciences de gestion, prend des allures différentes, tantôt universalistes, tantôt individualistes. Elle met clairement en évidence une dualité : ses composantes tiennent à la fois à des intérêts individuels et collectifs des audiences de l’organisation.

Les dimensions

de la

légitimité

Weber (1971) Légitimité rationnelle-légale La légitimité par référence à un ensemble de

doctrines, de grands principes philosophiques ou moraux (Droit national droit international…)

Légitimité traditionnelle La légitimité par la conformité aux coutumes et

valeurs portés par les groupes qui composent la société

Légitimité charismatique La légitimité en fonction de la reconnaissance du

caractère exceptionnel du leader Suchman (1995)

Scott (1995)

Ruef et Scott (1998)

Légitimité

pragmatique Légitimité d’échange La légitimité en termes d’avantages accumulés Légitimité d’influence La légitimité en termes de pouvoir et d’influence Légitimité

dispositionnelle La légitimité par référence à un ensemble de comportements allant dans le sens des intérêts des acteurs

Légitimité

morale Légitimité conséqunetielle Evaluation des conséquences morales de l’activité

Procédurale La légitimité par référence à des principes

moraux qui guident la mise en place de la procédure et au fonctionnement des pratiques

(respect des normes et des codes

déontologiques).

Structurale La légitimité par la structure et son degré

d’acceptabilité sociale.

Personnelle La légitimité basée sur le charisme des individus

de l’organisation. Légitimité

cognitive Compréhension La légitimité en termes de compréhension de l’organisation et de ses agissements par les parties prenantes.

Légitimité normative Légitimité par référence aux valeurs morales et

aux réglementations formelles.

Légitimité réglementaire La légitimité par référence au respect des

Légitimité cognitive La légitimité par la compréhension des activités de l’organisation

Légitimité technique La légitimité en termes d’aspects techniques de

l’activité organisationnelle

Légitimité managériale La légitimité d’un point de vue managériale des

différents processus et mécanismes

organisationnels Zimmerman et

Zeitz (2002) Légitimité sociopolitique régulatoire La légitimité par conformité aux règles et aux normes légales normative La légitimité par la conformité aux valeurs

sociales

Légitimité cognitive La légitimité par référence à la manière dont les

individus perçoivent l’organisation Boddeywn

(1995) légalité La légitimité par respect de la loi

légitimité par les coutumes La légitimité par conformité aux valeurs portées

par les groupes sociaux.

légitimité par la contribution aux objectifs La légitimité en fonction du degré de participation à la réalisation des objectifs.

Tableau 6 : Récapitulatif des dimensions de la légitimité

Section 2 : De l’intérêt d’une approche par la légitimité dans le contexte de la réforme