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L sponsabilité comme modalité de réponse de la conscience morale à l’Être

«J’ai peur pour autrui, car je suis responsable d’eux : êtes-vous aussi responsable de moi ? »

La responsabilité se définit généralement par le fait de « répondre de ». Dans le « répondre de », droit et responsabilité trouvent leur centre de gravité dans un sujet, dans un soi-même. L’action morale engage une responsabilité q

d ais de « répondre pour », de « répondre à » qui engagent une sortie de soi : le soin doit s’envisager aux limites, aux frontières, là précisément où l’acte d’humanité a pour fonction de témoigner, malgré tout, d’engagement absolu. La responsabilité ne ressortit pas du domaine de la coïncidence mais d’une présence : je suis là avec vous, et le suis pour vous. Il en va en mon être de ma responsabilité par l’Être, pour cet être.

On comprend maintenant en quoi la conscience définie par les neurobiologistes mérite d’être qualifiée d’hémiplégique en ce qu’elle manque « ce savoir partagé » qui est celui de l’Être et qui conditionne la relation à autrui. La définition de la conscience de soi comme conscience morale ne peut-être réduite à une conscience de soi comme attention, concentration : ce qui la caractérise est la responsabilité pour l’être et non une explication du cablage qui y conduit, si brillante soit-elle. Si la conscience de soi se fonde dans ce qu’elle fonde, cette conscience n’est pas, ne peut pas être notre acception et conception de la conscience morale. La perception de l’autre comm

n’est pas celle d’un devoir de responsabilité envers lui. Cette responsabilité inconditionnelle du soignant caractérise l’effectivité de sa conscience morale, ce que le soignant va justement offrir au patient comme témoignage d’inquiétude pour lui. Une responsabilité qui ne ressortit pas seulement à un acte de liberté mais qui traduit cette injonction irrépressible de l’Être à la conscience morale de sa responsabilité pour autrui.

Être responsable c’est agir bien, et bien agir c’est être responsable. La conscience morale fait de la responsabilité le550 principe éthique premier à partir duquel s’organisent tous

ais cela ne suffit pas : la sponsabilité ne trouvera sa dimension qu’en affrontant contextuellement le domaine des onflits de conscience non protégée par l’exercice d’un devoir formel. Autrement dit, si re est-elle ? Les devoirs liés à une rofession (déontologie inscrite dans un code) rend-elle compte de ceux liés à la morale551 ?

?

les autres, bienfaisance, non malfaisance, autonomie, justice. M re

c

l’action morale ressortit à une obligation, de quelle natu p

Mais comment assumer cette responsabilité pour autrui

Examen des fondements moraux de la responsabilité

Responsabilité autonomique kantienne fondée sur le devoir

Être de raison, l’homme kantien ne sera moral que si ses actes ne tiennent qu’à leur pure universalité, se réclamant donc d’une loi pouvant devenir universelle sans contradiction avec la raison, d’une loi à laquelle il devra volontairement obéir de manière désinteressée. La

bonne volonté, inscrite dans la raison simple de tout un chacun, est celle qui possède la faculté

de se déterminer par la loi, de s’assigner impérativement un devoir ne souffrant d’aucune exception552. La morale chez Kant ne peut s’énoncer que sous forme d’impératifs (l’homme n’est pas purement rationnel) et catégoriques (le mal vient de l’exception, principe corrupteur de la loi morale en convertissant l’universabilité en simple généralité). Agir moralement, c’est agir par devoir553, c’est vouloir par devoir, c’est vouloir par respect pour une loi à la fois rationnelle, objective et universelle : se conduire « de telle sorte que je puisse aussi vouloir

que ma maxime devienne une loi universelle ». La détermination de la volonté, immédiatement produite par la loi, et la conscience de cette détermination immédiate, c’est ce

pose sur le devoir, celui-ci s’impose impérativement,

en : tu dois.

550 . Nous soulignons.

551 . Il fautdistinguer éthique et déontologie : l’éthique oblige mais ne contraint pas. La déontologie médicale

s’impose, sans être la deontology utilitariste d’une morale hétéronomique téléologique. La déontologie médicale n’est pas non plus la déontologie kantienne : si celle-ci re

mais au titre moral d’une éthique purement autonomique.

552 . Kant développe l’autonomie comme condition de la moralité.

que j’appelle le respect, en sorte que le respect doit être considéré comme l’effet de la loi sur le sujet, et non comme la cause de cette loi … Tout respect que nous avons pour une personne n’est proprement que le respect pour la loi, dont cette personne nous donne l’exemple…Ce qu’on appelle intérêt moral consiste uniquement dans le respect pour la loi. »554. Ainsi, le

respect pour la loi n’est pas un produit de ma sensibilité particulière mais celui de ma considération de la loi morale m’enjoignant de m’élever inconditionnellement au dessus de mes propres intérêts. Respect de l’impératif catégorique car nécessité de respecter l’humanité de l’homme : refuser son respect à quelqu’un, c’est désobéir à la loi morale. Tout être humain doit être traité comme une fin en soi car habité par la raison et la loi morale. Ainsi, l’homme, conçu comme autonome (du grec, autos, soi même, et nomos, la loi), construit lui-même les lois auxquelles il se plie, dans un univers mécanique, non finalisé. La doctrine du devoir, qui allie impératif catégorique et action morale confère à l’homme une dignité555 inaliénable, ce dernier ayant en soi une valeur absolue, hors du prix, n’admettant aucun équivalent, ce qui le distingue des choses. Chez Kant, l’humanité se conjugue à l’impératif. La valeur de la moralité réside dans le principe du vouloir qui met en jeu l’idée de liberté. L’acte moral, chez Kant, illustre la possibilité de l’homme (ce qui le distingue des autres vivants et lui confère sa dignité) d’exercer sa volonté librement. Kant, penseur de l’autonomie, substitue au décalogue l’intention libre du sujet et la règle d’universabilité. En fait, l’idée de liberté repose sur un n ne saurait mieux mettre en évidence la force de

notion moderne de sujet « réflexif, rationnel » et trop « pur », l’ennemi intérieur de l’individu. postulat de la raison, rendant possible sa liberté permettant à l’homme d’échapper lors de ses actions, à la causalité de la nature. O

l’intériorité : celle d’une volonté inébranlable d’obéir à la loi qui a pour fin le respect de l’homme. Il s’agit d’appliquer strictement et sans aménagement les termes de la loi.

Les critiques adressées à la conception kantienne de la morale portent aussi bien sur ses fondements que sur la moralité en soi.

Nietzsche condamne doublement les fondements du « moralisme » kantien. D’une part il ne peut exister pour lui de morale rationnelle : « les morales ne sont elle- mêmes que le

langage chiffré des passions […] et les passions elles-mêmes, le langage chiffré des fonctions organiques556. D’autre part, il condamne le kantisme au nom de l’individu, Kant faisant de la

554 . Kant , Fondements de la métaphysique des mœurs, Première section, 16 .

555 . Kant nous donne les fondements philosophiques et rationnels de l’idée de dignité humaine qui ne sont pas

d’essence religieuse. La morale kantienne semble chrétienne mais Kant veut la fonder sur la raison et dissocie rejetant la grâce. La crainte de Dieu et l’espérance ne doivent jouer le exigence morale et espérance du salut en

aucun rôle dans notre effort moral » : l’homme doit agir comme s’il était athée. Kant fait de l’autonomie principe de la dignité de la nature humaine et de toute nature raisonnable (70).

L’individualisme fut ainsi une riposte à une théorie du sujet moral jugée oppressive557. Mais Nietzsche condamne plus les fondements que la moralité elle-même. Il ne peut y avoir de pure rationalité morale. La vraie morale est celle que l’homme se donne pour vivre par sa seule volonté558 en échappant à toute dénaturation sociale. Le rigorisme, loin de s’afficher comme une éthique, n’est qu’une entreprise de destruction des forces morales en l’homme. Nietzsche

n ept d’obligation idéale ».

condamne le nihilisme de la pensée559 captive de la religion et de la philosophie. Ces pensées ne sont que des pensées faibles qui n’ont d’autre fin que de borner la vie de l’homme pour lui permettre de s’orienter dans une vie dont il ne comprendra ni le sens ni la fin. Le tu dois kantien n’est pour lui qu’un archétype du nihilisme de l’esprit.

Pour Max Scheler, c’est l’axiologie qui fonde la morale560. Pour qu’il y ait obligation,

il faut, selon Scheler, qu’une valeur ait été saisie : l’intuition des valeurs prime nécessairement l’obligation « A la conduite du devoir appartient un élément de cécité qui lui

est essentiel ; ne parle de devoir que celui qui manque du discernement, de l’intuition des valeur. Dire « je dois », c’est dire « je ne vois pas561» Ainsi, conclue t-il : le devoir est fondé

et non fondateur, toujours second, jamais premier ! Or précisément, pour toute axiologie bien

fondée, l’attitude de la belle âme n’est pas égale à celle de l’homme de devoir, elle est supérieure-en-valeur. C’est ce que ses principes interdisent à Kant d’accorder, puisque pour lui le mot « bon » n’assume une signification qu’à partir du co c

«J’ai montré ailleurs que c’est une des formes de l’illusion axiologique née du « ressentiment » que de tenir quelque chose pour d’autant précieux qu’il faut pour le réaliser, plus d’effort, de peine et de travail ». Le concept de valeur n’a pas de prise chez Kant pour

qui vaut seule la loi issue rationnellement d’une bonne volonté.

Schopenhauer comme Kant fait du dépassement de l’égoïsme le fondement de la morale. Il le loue d’avoir rompu avec l’éthique des anciens, trop centrée sur le bonheur mais en vient à cette constatation que l’impératif catégorique ne peut finalement reposer que sur l’égoïsme562, reflétant la règle d’or. (quod tibi non vis, alteri ne feceris). Schopenhauer distingue ainsi ce que Kant ne sépare pas : le fait d’être à la fois législateur et sujet de la même

557 . Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, Préface, Monique Castillo, Livre de poche, 4622, p. 15 558 . Dastur Françoise, fera de Nietzsche, contempteur affiché de la métaphysique, le dernier des métaphysiciens :

« car avec la volonté de puissance, c’est la vérité même du sujet qui se fait jour : à savoir le fait qu’il se veut lui- même inconditionnellement comme unique réalité et seul étant véritable ». Françoise Dastur, Heidegger,p. 317, in « La philosophie allemande de Kant à Heidegger »,0p, cit.

559 . Jean François Mattéi, L’énigme de la pensée, le nihilisme de la pensée, 2006, Chemins de pensée, p. 91-98. 560 . Scheler Max, Formalisme en éthique, Trad. M de Gandillac, Gallimard, 1955, p.242 sq.

561 . ib. p.209

562 . Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Appendice : Critique de la doctrine de

Kant, 1844. « agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours être considérée comme le principe

d’une législation générale » : ce principe charge celui qui cherche un régulateur de sa volonté propre d’en trouver également un pour celle des autres..Mais ce régulateur ne peut être que son propre égoïsme car c’est l’unique confluent par lequel pénètre en lui la conduite d’autrui. »

loi, juge et partie. Contre Kant, Schopenhauer considère que le concept de devoir a pour condition nécessaire la relation avec une peine dont il est menacé ou celle d’une récompense promise. Il semble oublier ici l’ancrage kantien de l’impératif dans une loi répondant dans sa forme à celle de la nature et selon un critère de moralité répondant à sa capacité d’universalisation.

Hegel reprochera à la morale kantienne d’être le jeu d’un formalisme vide, de tenir un discours sur le devoir pour le devoir ne pouvant déterminer plus avant quel est le devoir étant impossible pour lui de passer du « je dois faire mon devoir » à la détermination de ce que sont concrètement mes devoirs563. Poursuivant sa critique : il dénie à la maxime du vouloir qui a

un contenu et renferme une détermination de dériver d’une volonté pure, laquelle comme telle est affranchie des déterminations »[…] Il fait donc de la raison pratique, en permettant la

transformation de toute maxime en devoir, le principe de l’immoralité. Cependant la matière

de la maxime reste ce qu’elle est : une détermination, quelque chose de singulier ; et l’universalité qu’elle reçoit de sa mise en forme n’est alors qu’une simple unité analytique. En vérité, le sublime pouvoir de l’autonomie de la raison pratique dans sa législation consiste ns la production de tautologie »564. Il récuse ainsi l’éthique kantienne fondée sur cette

u monde de la liberté. Il semble oublier que le vouloir est

mourants. Ces pseudo-vertus sont d’autant plus célébrées, qu’au motif

da

certitude que nous appartenons a

celui d’un sujet transcendantal, et non plus empirique, porteur d’une volonté bonne et respectueux d’une loi qui a pour objet les personnes comme sujet de loi. La critique de la raison pratique revient à faire de l’idée d’autonomie une imposture de la raison simple.

Limites de la moralité kantienne

Nous suivons Nietzsche dans son aversion du moralisme : on peut en constater les effets à l’œuvre dans la pratique d’actes répréhensibles : l’alibi thérapeutique, voire de façon plus criante lors de l’invocation d’une pitié motivant l’euthanasie au principe moral d’un bien-être dû aux

dévoyé de « sollicitude », elles viendraient dédouaner l’homme de sa responsabilité envers son prochain. Nietzsche dénonce avant l’heure, la volonté de puissance médicale, laquelle repose sur une pseudo-force issue d’une croyance qui n’a rien de médical et qui vient comme toute religion asservir la pensée des malades : celle autorisée par une infaillibilité ! Faisons droit à sa pensée :

563 . Hegel, Philosophie du Droit, § 135 ; « Autant il est essentiel de souligner que la pure auto-détermination de

la volonté est la racine du devoir […] autant le maintient du point de vue simplement moral qui ne passe pas au concept de l’éthicité, rabaisse ce gain à un formalisme vide et la science morale à un discours sur le devoir pour le devoir »

La puissance de la volonté de puissance nietzschéenne n’a rien à voir avec l’expression d’un pouvoir temporel. Elle n’est en aucun cas volonté de pouvoir, mais bien saisie par l’esprit de l’autonomie d’une pensée libérée des méfaits de toute idéologie secrétant communément une doctrine armée de moralisme. Heidegger reprend dans Dépassement de la

métaphysique, l’idée de « Volonté de la volonté» qu’il nomme essence de la technique

moderne565. « La forme fondamentale sous laquelle la volonté de volonté apparaît peut être appelée d’un mot : la technique566 ». La volonté de volonté impose les formes fondamentales qui lui permettent de se manifester : le calcul et l’organisation de toute chose567. Il en est ainsi avec la volonté de puissance médicale laquelle exprime l’idée d’une suprématie absolue de la raison calculante. Le rapport à l’homme malade ne sera effectif que sous l’angle technique, le patient se présentant comme « matière première » devenant le sujet de toute usure568, dans un monde devenu non-monde, un monde où « sur la base des recherches des chimistes

ontem

c porains, on édifiera des fabriques pour la production artificielle de cette matière première ; au dirigisme littéraire dans le secteur « culture » répond en bonne logique le dirigisme en matière de fécondation569 » Ivan Illich570, développera à sa manière cette critique de volonté de puissance médicale lorsque la médecine s’autonomise en institution axée sur un productivisme secrétant sa propre « morale ».

Nous suivons toujours Nietzsche dans sa critique de la Volonté de Puissance médicale. Mais il nous semble, contre lui, que cette dérive ne puisse pas être attribuée à Kant mais à la technique. La volonté nietzchéenne n’est pas la bonne volonté kantienne! La volonté de puissance médicale n’est pas une manifestation de l’intentionnalité mais repose sur un désir. Et que dire de l’intérêt caché ou financier présent dans ces activités, que Kant rejetterait sans

565 .Dastur Françoise commente (Op. Cit.): lorsque la volonté apparaît au premier plan et lorsqu’elle apparaît

comme volonté de la volonté, puisque la volonté de puissance n’est qu’une volonté qui se veut elle-même inconditionnellement, il n’y a plus de destin, de donne de l’être. Ce qui s’installe alors, c’est le règne de la calculabilité intégrale et de l’organisation de toute chose dans la non-historicité…

566. Heidegger, La question de la technique, Essais et conférences, 1958, Gallimard, p. 29. Dans ce texte, l’auteur

montre que le comportement « commettant » de l’homme se révèle d’abord dans l’apparition de la science moderne : « c’est parce que la physique –et déjà comme pure théorie –met la nature en demeure de se montrer comme un complexe calculable et prévisible de forces que l’expérimentation est commise à l’interroger, afin qu’on sache si et comment la nature ainsi mise en demeure répond à l’appel »

567 . Heidegger, Dépassement de la métaphysique, Essais et conférences, 1958, Gallimard, p. 92.

568 . Ibid., p. 106. « L’homme est « la plus importante des matières premières » parce qu’il demeure le sujet de

toute usure, nous voulons dire qu’il donne à ce processus toute sa volonté, sans conditions, et qu’ainsi il devient en même temps l’ « objet » de l’abandon loin de l’être ». Cette usure de toutes les matières, y compris la matière première « homme » est secrètement déterminée par le vide total où l’étant, les étoffes du réel sont suspendues.

569 . Ib. p. 110.

570 . Illich Ivan, Energie et équité, 1975. Dans son ouvrage, l’auteur analyse le concept de monopole radical,

(lorsqu’un moyen technique est ou semble trop efficace, il crée un monopole et empêche l’accès aux moyens plus lents) lequel impose dans une société moderne de consommation et de productivisme, une contrainte aux populations, celle de modifier leurs habitudes quotidiennes avec à la clé une restriction de leur choix et de leur liberté. Dans La convivialité, Illich montre les limites du monopole : l’organisation autour d’une idéologie dominante peut-être source de contre-productivité. Ainsi l’exemple d’un hôpital qui produit ses propres contaminations. Mais aussi, cette puissance aveugle de l’institution médicale productiviste, peut nuire à la santé, en traitant la maladie au détriment de la santé du patient.

hésitation. Faire la critique du moralisme, comme idéologie s’emparant de l’esprit pour l’anesthésier et le manipuler est une chose. Dire du moralisme qu’il est une forme exténuée de

mora

e toute exception à la

la le en est un autre. Mais établir une équivalence entre morale et moralisme, c’est faire du moralisme une morale, ce qui est encore autre chose. L’intentionnalité est une pensée forte qui ne peut être rejetée à la légère. Où rattacher ma volonté de responsabilité si ce n’est dans l’intention ? Dire de la liberté qu’elle est source de comportement moral ne nous semble pas déplacé.

L’austérité imposée par l’éthique kantienne a pour conséquence une difficulté d’application dans le cadre médical. Une morale inapplicable ne se condamne t-elle pas à l’impuissance ? Non répond Kant : la véritable impuissance vient du mal radical571 porté par une volonté mauvaise et qui consiste dans cette attitude du vouloir, du mal-vouloir. Comment tirer d’une hypothèse émise à l’indicatif une conclusion sur le mode de l’impératif? Une interrogation qui nous renvoie à la source originaire de l’être raisonnable : la mise en doute de l’existence d’actes moraux (seconde section) entraîne corrélativement celle de l’existence de