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Section 2 : Le socialisme scientifique de Marx

D) L’optimalité Parétienne

La définition de l’optimum de Pareto correspond à un état social qui représente le maximum d’ophélimité pour la collectivité, pour la société. Pareto introduit le critère d’optimalité, juste après avoir étudié l’équilibre général concurrentiel. Donc l’optimum de Pareto est (pour Pareto) une propriété de l’équilibre général concurrentiel.

« En situation de concurrence pure et parfaite, quand l’équilibre a lieu en 1 point où sont tangentes les courbes d’indifférences des contractants alors les membres de la collectivité considérés jouissent du maximum d’ophélimité. »

Donc en situation concurrentielle parfaite on atteint l’optimum de Pareto. On rejoint les théorèmes de l’économie du bien-être.

Remarque importante : Pareto introduit l’optimalité dans un cadre d’économie pure, dans cette situation idéale, abstraite de l’économie pure, l’optimum est une situation désirable mais cela ne signifie pas que cela soit vrai en dehors de ce cadre. En dehors de ce cadre, le critère de l’optimalité n’est qu’un critère parmi d’autres, il doit être complété par des critères éthiques, politiques, moraux…

pour pouvoir définir ce qu’est un état social désirable. Par conséquent, Pareto n’a jamais dit que le maximum d’ophélimité était une fin, et donc n’a jamais dit que la maximisation de l’utilité

économique devait être recherchée comme un critère de bienêtre social. C’est donc une réduction des économistes du 20° siècle que d’avoir identifié ce critère de l’optimum de Pareto comme un état souhaitable.

2. L’école Autrichienne

Historiquement on considère que l’économie autrichienne fait partit du marginalisme. Le courant née dans les années 1870 avec la publication des principes d’économie politique en 1871 par Carl Menger.

Le terme d’économie autrichienne est inventé un peu plus tard, après la publication du second ouvrage de Menger en 1883 qui s’intitule « les investigations sur la méthode des sciences sociales et de l’économie politique en particulier ». Le terme a été inventé par Gustav Schmoller pour désigner la pensée de Menger (il était opposé à Menger), de façon péjorative.

Evidemment, les premiers économistes Autrichiens au sens économique étaient autrichien mais à partir de la deuxième moitié du 20° siècle le courant de l’économie autrichienne s’est largement exporté aux Etats-Unis et aujourd’hui il désigne une école sans lien géographique aucun.

Ce qui caractérise le courant autrichien c’est essentiellement l’individualisme, les individus sont le point de départ de l’économie autrichienne. Ce sont les individus qui agissent, les phénomènes économiques sont des phénomènes qui résultent des actions individuelles.

Deuxième caractéristique fondamentale : Les économistes autrichiens sont subjectivistes c.-à-d. que c’est la subjectivité de chaque individus qui les poussent à agir et cette subjectivité se décline en termes économiques : La valeur en particulier est conçue de manière subjective, l’utilité, ce qui signifie que l’on ne peut pas représenter les utilités des individus par des fonctions d’utilités mathématiques parce que toutes représentation formelle est objectiviste au sens où si on veut représenter l’utilité d’un individu par une fonction mathématique alors on en fait un objet, un objet qui peut être connu. Donc cette approche-là ignore totalement la subjectivité individuelle.

Troisième élément important : Les économistes autrichiens mettent l’accent sur la notion de

processus donc un marché n’est pas un moyen d’obtenir une allocation optimale des ressources mais c’est un processus dans lequel se confrontent les différents plans des individus et donc c’est un moyen de coordonner les actions individuelles. Retenir : Le marché autrichien est totalement différent du marché des économistes néoclassiques. Les économistes autrichiens défendent le marché mais pas de la même façon que les néoclassiques.

1. Le fondateur de l’économie autrichienne : Carl Menger (1840 – 1921) :

Même si Menger est considéré comme un marginaliste, son apport à l’économie est totalement différent de l’apport de marginalistes comme Walras et Jevons.

Les caractéristiques de l’école autrichienne se retrouvent chez Menger. Et point important, toute cette approche autrichienne est opposée à l’utilisation des mathématiques en économie.

Un élément central dans les travaux de Menger c’est son approche méthodologique.

A) La méthodologie

Quand il publie son ouvrage en 1871, le monde académique germanophone en sciences sociales est dominé par ce qu’on appelle l’école historique allemande qui développe une approche qu’on appelle l’historicisme et le représentant principal de cette école c’est Schmoller. Schmoller va essayer de limiter la diffusion des principes d’économie politique de Menger, en particulier parce qu’une partie de l’argumentation de Menger est opposée à l’école historique allemande, et en réponse à Schmoller, Menger va écrire son second ouvrage sur la méthodologie des sciences sociales et de l’économie politique dans lequel il développe sa critique de l’historicisme et c’est à ce moment-là que Schmoller invente le terme d’économie autrichienne, et c’est aussi à ce moment-là que commence ce qu’on va appeler la querelle des méthodes.

L’opposition est la suivante :

- Pour l’école historique allemande, on ne peut rendre compte d’un phénomène socio-économique qu’en le replaçant dans son contexte historique, c.-à-d. en le représentant comme un évènement singulier dans un moment de l’histoire et ne peuvent donc être représentés justement que comme des évènements particuliers. Ca veut dire qu’on ne peut pas dans cette approche établir de loi générale à partir des évènements particuliers et d’une certaine façon faire de l’économie c’est faire de l’histoire des faits.

Le courant de l’institutionnalisme s’est inspiré de l’école historique allemande, ça repose sur une approche inductiviste : On accumule des faits en espérant qu’on voit apparaitre un certain nombre de régularités. On n’a pas de théorie à priori.

- Pour Menger, la principale erreur de cette approche réside dans le fait qu’il y ai une confusion entre la théorie et l’histoire. Il distingue entre ces 2 façons d’appréhender les phénomènes une approche historique qui étudie les phénomènes dans leur dimension individuelle et une approche théorique qui étudie les phénomènes de manière générale donc en postulant que tous ces phénomènes individuels ont des caractéristiques communes que l’on va pouvoir regrouper dans des lois ou des propositions générales.

Menger va plus loin en distinguant 2 façons de faire de la théorie :

o La recherche exacte qui consiste à adopter une approche idéalisée et abstraite des phénomènes (économie pure).

o La recherche empirique réaliste qui analyse les phénomènes dans leur environnement.

Menger choisit d’appréhender les phénomènes économiques par cette approche théorique exacte.

2 remarques :

Cette approche part des individus, et plus précisément du fait que les individus cherchent à satisfaire des besoins et sont motivés par leurs intérêts personnels et donc c’est un peu comme chez John Stuart Mill. Menger ne dit pas que dans la réalité les individus sont motivés uniquement par leur intérêt personnel, mais qu’on peut faire cette hypothèse et que cela va permettre de comprendre les comportements.

En partant des comportements individuels, on va pouvoir expliquer les phénomènes collectifs par la mise en évidence de relation causale entre un certain nombre de variables : Par ex : lorsque les besoins augmentent, les prix augmentent. Mais cette loi que l’on va obtenir n’est vraie que dans le cadre de l’économie théorique exacte mais pas forcément empiriquement parce que la réalité ne correspond pas au modèle de

l’économie exacte. La loi qu’on trouve est très utile du point de vue de la recherche exacte parce qu’elle est logiquement vraie et elle est toujours vraie même si elle n’est pas vérifiée empiriquement

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