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L’itinérance « douce » : une priorité de la politique départementale

1.4 A SSOCIER TOURISME ET DEVELOPPEMENT DURABLE

1.4.1 A SSURER LA DURABILITE DU TOURISME

1.4.1.3 L’itinérance « douce » : une priorité de la politique départementale

1.4.1.3.1 Le schéma départemental de randonnée pédestre : s’adapter à l’évolution de la demande

Qu’il s’agisse des grands itinéraires qui permettent la traversée des Pyrénées-Atlantiques dans une logique d’itinérance départementale, régionale, nationale ou transpyrénéenne, ou des réseaux locaux de randonnée constitutifs d’une destination touristique, le Département soutient depuis de nombreuses années la qualification de l’offre.

Pour autant, la demande de randonnée évolue :

- les populations locales sont de plus en plus des usagers des sentiers de randonnée,

- la randonnée devient l’occasion d’une découverte de l’identité locale (paysages, patrimoine vernaculaire, culture, légendes…),

- le développement du court séjour favorise la production d’une offre associant randonnée, hébergement, restauration et prestations annexes.

La politique de randonnée du Département prend en compte ces évolutions, qu’il s’agisse des interventions en direction des grands itinéraires ou de l’aide aux plans locaux de randonnée.

LES GRANDS ITINERAIRES DE RANDONNEE

Le GR 10, le GR 8 et le sentier littoral

L’offre est existante, il s’agit de s’assurer de sa qualité et de la valoriser.

Les enjeux de qualité communs à l’ensemble des chemins de grande randonnée sont :

- la continuité de l’itinéraire, nécessitant une veille sur l’état des sentiers et une organisation performante de la gestion des travaux d’amélioration, de réparation et d’entretien ;

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- une organisation de qualité des services associés à l’itinérance : information sur l’offre dans le cadre des topoguides nationaux, qualité et densité suffisante des services d’hébergement (refuges de haute montagne et hébergement en vallées…), de restauration, d’approvisionnement et autres services.

Objectifs de développement : garantir la qualité :

Pour une meilleure lisibilité et une meilleure réactivité, il convient de :

1) mettre en place un véritable outil de connaissance du réseau (S.I.G.) afin d'en assurer un suivi administratif, technique et de surveillance.

2) mettre en place un « memento » des partenaires de la randonnée, qui recense l’ensemble des prestataires professionnels, institutionnels avec leur rôle et leurs coordonnées ainsi que les tracés des itinéraires.

3) mettre à plat l’offre de service associée aux itinéraires, de façon à envisager les compléments à y apporter (hébergements, alimentations, services médicaux, accès aux villes et villages les plus proches…)

valoriser l’offre :

1) se positionner davantage sur des produits « famille », plus ludiques, plus accessibles (ânes bâtés…), thématiques, 2) développer des itinéraires s’appuyant sur les GR et sur les territoires (tours de pays), mieux formatés pour la vente.

Une mission spécifique sera confiée au Comité départemental du tourisme pour l’accompagnement des professionnels à la création et la commercialisation de produits de randonnées.

Les chemins de Saint-Jacques

Si la continuité de l’itinéraire et la qualité des services offerts aux usagers des chemins de Saint-Jacques doivent être assurés, certains objectifs de développement sont spécifiques à l’itinérance jacquaire.

De manière générale, les Pyrénées-Atlantiques ne présentent pas, comparativement à d’autres départements français, un patrimoine jacquaire justifiant d’axer une politique massive de développement touristique autour de cette thématique.

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Pour autant, la situation de confluence des voies d’ARLES, de TOURS, de VEZELAY et du PUY et de dernière étape française avant l’Espagne, l’existence d’un patrimoine local de qualité, la présence d’associations jacquaires particulièrement dynamiques, justifient que soit formulé un projet de développement autour de la thématique jacquaire, et axé sur :

- la garantie de continuité de l’itinéraire, - la garantie d’un service adapté aux pèlerins,

- la garantie d’une information lisible en matière de services aux pèlerins.

En complément de cette politique de l’offre, une analyse de la demande doit être menée afin d’adapter au mieux les interventions départementales et initiatives locales aux attentes des clientèles jacquaires. Une étude des CRT Aquitaine et Midi-Pyrénées en cours durant l’été 2003 devrait permettre de préciser cette orientation.

Objectifs de développement :

L’extension du réseau aménagé :

Le principe de continuité des sentiers de randonnée conduit à prévoir l’aménagement de la partie nord de la voie de VEZELAY.

Quant à la voie dite « du PIEMONT », reliant Oloron-Sainte-Marie et Ostabat, sa réalisation doit être analysée au regard : - de la pratique des usagers du GR 653, ou voie d’Arles,

- de son intégration aux réseaux locaux en tant que support d’animation autour de la thématique jacquaire et de liaison entre PLR.

L’organisation de l’hébergement :

Un pèlerin réalisant en moyenne 20 à 25 kms de marche chaque jour, il est essentiel de veiller à ce qu’il trouve une offre d’hébergement adaptée à ses besoins :

en qualité : promotion du label « Gîte d’étape pèlerin » auprès des gestionnaires d’hébergements collectifs, en quantité : soutien à la création de gîtes d’étapes pèlerin là où sera constatée une insuffisance de l’offre.

La lisibilité de l’information sur les services :

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Tout au long de son parcours, le pèlerin doit pouvoir être informé de l’ensemble des services qui s’offrent à lui (hébergement, approvisionnement, visites, soins…).

Après recensement de ces services, il s’agira de s’appuyer sur le réseau des offices de tourisme (notamment sur des offices d’entrée de département) et des points d’accueil des pèlerins pour garantir ce service d’information.

La communication en direction de la presse spécialisée et des maisons d’édition sera également améliorée.

LES PLANS LOCAUX DE RANDONNEE Objectifs de développement :

approche patrimoniale et thématique des réseaux locaux de randonnée,

assurer l’interconnexion des PLR dans une logique de production touristique : association des offices de tourisme et des prestataires locaux à la définition des interconnexions utiles,

élaboration d’un plan de gestion du PLR qui précise clairement les conditions et moyens d’entretien du réseau mis en œuvre par l’intercommunalité,

opérations conjointes intercommunalités et Département pour le comptage de la fréquentation des sentiers,

valoriser la collection des topoguides : faire évoluer la charte, gérer la diffusion de la collection auprès des distributeurs (approvisionnements, présentoirs…).

Une expérience de diffusion par Internet d’une partie de l’offre locale de randonnée sera mise en œuvre. Les objectifs sont ici : - de mettre l’outil TIC au service de la promotion touristique de l’offre locale de randonnée,

- de favoriser la vente en ligne des topoguides au bénéfice de leurs propriétaires (offices de tourisme, collectivités compétentes en matière de tourisme).

Associant les services tourisme et SIG du Département, le CDT, les offices de tourisme et les collectivités locales compétentes, cette expérience s’appuiera sur l’utilisation de logiciels libres.

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soutenir les offices du tourisme locaux dans leur politique commerciale de développement de la filière, par des aides dans le cadre des pôles touristiques ruraux, par le plan marketing du CDT

LE PLAN DEPARTEMENTAL DES ITINERAIRES DE PROMENADE ET DE RANDONNEE (PDIPR)

Depuis 1983, les Conseils généraux ont la responsabilité de l’établissement du PDIPR avec obligation de communiquer au Préfet de département un bilan quinquennal du Plan.

Le PDIPR doit comprendre :

• les itinéraires de grande randonnée,

• les itinéraires des plans locaux de randonnée en cours,

• le cas échéant, les réserves foncières nécessaires aux évolutions futures des plans locaux de randonnée.

Les sentiers inscrits peuvent être dédiés à l'usage pédestre, équestre, VTT ou l'interprétation.

Il s’agit aujourd’hui de procéder à l’actualisation du PDIPR des Pyrénées-Atlantiques dans la mesure où la campagne d'incitation des communes à l'inscription des sentiers au PDIPR date de 1996.

Cette actualisation permettra de mettre en conformité le PDIPR avec la réalité de l’usage local de randonnée et de définir les règles de procédure nécessaires aux actualisations futures (notamment à l’occasion de la révision des plans locaux de randonnée).

1.4.1.3.2 Développer le cyclotourisme à l’intérieur du Département : réseau cyclable et voie vertes

CONSTRUIRE UN RESEAU DEPARTEMENTAL

La Charte départementale des aménagements cyclables, adoptée en juin 1999, fait référence au niveau national.

Véritable guide pratique à l’attention de tous les acteurs du développement local et de l’aménagement et de l’entretien des réseaux de voirie, l’ambition portée par la Charte doit aujourd’hui être prolongée par la définition d’une politique départementale de la randonnée cyclable.

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Un premier travail d’inventaire des itinéraires pouvant figurer un réseau départemental d’itinéraires cyclables a été réalisé.

Il s’agit aujourd’hui de :

- de valider la pertinence des itinéraires pressentis, - d’évaluer les actions à mener (balisage, sécurisation…),

- de déterminer les moyens techniques et financiers à mobiliser pour atteindre les objectifs fixés, - d’arrêter des modalités de soutien aux initiatives locales,

- de poser les bases d’une politique de production, de communication et de promotion autour de l’offre existante et à créer.

Un travail de coordination avec la direction des Infrastructures sera également nécessaire pour assurer l’entretien du réseau routier accessible aux cyclotouristes.

INVESTIR DANS LES VOIES VERTES

Le Département s’engage à faciliter la réalisation :

- d’un itinéraire cyclable trans-départemental de LESTELLE-BETHARRAM à BAYONNE en bordure du Gave de Pau et de l’Adour, associant voie verte et véloroute. Cette réalisation se fera par tronçons dans le cadre de maîtrises d’ouvrage locales qui bénéficieront de l’assistance technique et financière du Département ;

- d’une voie verte entre SALIES-DE-BEARN et SAUVETERRE dans les mêmes conditions. Le cyclotourisme dispose d’un vrai potentiel de développement à l’intérieur du département, générateur d’activités dans les bourgs centres, plate-forme de services pour les pratiquants.

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