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L’interaction avec les autres donneurs

Dans le document Attirer et fidéliser les donneurs de sang (Page 56-58)

Les donneurs ont une vision contrastée de la présence d’autres donneurs et de son rôle.

Certains disent que la présence des autres « ne les dérange pas ». L’utilisation même du terme « déranger » semble induire le fait qu’ils subissent cette présence sans la rechercher. Ces répondants ne semblent d’ailleurs pas avoir de véritables interactions ou n’en tirent aucun bénéfice.

Un répondant évoque même le fait que le don est un geste intime.

« Je pense que le geste du donneur est un geste intime et particulier donc… »

L’interaction avec les donneurs peut interférer avec le don. Notamment un répondant indique que la présence des autres donneurs est un gage de sécurité, alors qu’une autre personne évoque le problème de la gestion des personnes qui font des malaises et de l’impact sur le moral des donneurs.

(R) Non comme ça, ça va, c'est bien. Les autres donneurs, on n'a pas bien l'occasion de… Ils sont un peu loin. On est un peu loin les uns des autres, on est que quatre, donc voilà. On ne peut pas discuter… Autrement si, ça se passe bien.

(E) Et vous aimeriez au besoin pouvoir avoir la personne à côté pour discuter avec, ou non, vous ne recherchez pas du tout ?

(R) Si, on serait à côté, il n'y a pas de souci, on discuterait. On serait à côté, on pourrait discuter, mais bon, là ce n'est pas le cas On se mettrait à côté, on pourrait peut-être jouer aux cartes, mais d'une main. Non, mais c'est bien comme ça.

(E) A la bataille !

(R) Voilà. Non, non, mais là, on voit des gens. Moi ça m'est arrivé de voir des personnes qui étaient un petit peu dans des malaises, donc on le signale, au contraire on se voit, c’est bien comme ça.

« Celle que j’aime le moins c’est l’attente, je trouve ça dur surtout quand il y a des gens qui ne sont pas bien. »

L’interaction entre les donneurs est très liée au lieu de collecte. Elle apparaît comme un élément important pour les collectes de Savigneux et Chevrières. Elle est moins évoquée à Saint-Chamond et est assez absente de la collecte en cabine.

(R) Donc bonne ambiance entre les donneurs, entre le personnel ?

(E) Oui, entre les donneurs. Puis vu que c'est volontaire, du coup c'est que des gens motivés qui viennent, donc on le ressent bien.

(R) Vous m'avez dit que ce qui vous venait à l'esprit, c'était la convivialité. Est-ce que quand vous donnez, vous êtes toujours en présence d'autres donneurs, vous allez dans des collectes où il y a d'autres donneurs ?

(R) Si, c'est plus chaleureux avec l'association là, et puis vu que c'est ici, on connaît plus de monde.

(E) Donc vous préférez ?

(R) Oui, c'est plus sympa. On est quand même dans une petite ville, donc même si c'est Montbrison, on arrive toujours à rencontrer des gens qu'on connaît, à discuter.

L’interaction permet de réduire la perception des temps d’attente. Les répondants discutent avec des connaissances.

(E) Cela vous a paru long ?

(R) Non parce qu’il y avait un Monsieur à côté de moi, que je connaissais un peu et on a papoté. Non cela s’est très bien passé !

(R) C'est très convivial.

(E) Donc en général, vous donnez avec des gens que vous connaissez ?

(R) On arrive au don du sang, on connaît des gens. On rencontre toujours du monde qu'on connaît.

(E) Et le fait qu'il y ait d'autres donneurs que vous connaissiez, qu'est-ce que ça vous apporte ? Ça vous rassure ?

(R) Oui, on est tous à la même enseigne. L'attente est plus courte. On discute.

A Chevrières, l’interaction semble être un élément particulièrement important.

« Non, j’aime bien. On rencontre les personnes habituelles, qu’on retrouve à chaque fois.

Dans un petit village comme ça…

Oui tous le monde se connaît, on échange autour de la collation c’est sympa »

La notion d’interaction est moins ressortie sur la collecte mobile de Saint-Chamond même si elle n’est pas totalement absente des discours.

« On échange au moment de la collation. Là, c’est plus difficile car on est plus éloigné mais le fait d’être en groupe, au contraire, ca ne me dérange pas. C’est bien aussi de voir qu’on n’est pas tout seul »

En cabine, l’interaction est moins présente. Différents facteurs conduisent à cela : des flux moins denses du fait de la prise de rendez-vous, la possibilité de regarder la télé pour certains donneurs.

« Je pense que quand on donne généralement, avoir d'autres donneurs ou pas, c’est plus ou moins important. Après la convivialité de la petite collation, c’est sympa quand il y a plus de monde. C'est vrai qu'à l’EFS, on arrive à le prendre par exemple tout seul, ce n'est pas génial. Par contre pour un premier don, c'est vraiment très important je pense qu'il y ait du monde, parce que ça donne un peu plus de courage, on voit les autres, ça aide. »

« On parle de temps en temps avec d’autres donneurs, mais c’est vrai que tout le monde mange vite et part après. Comme je viens avec mon frère tout le temps, donc on est là tous les deux et puis on repart. »

« Non, parce que comme il y a la télé, du coup. Là vous ne seriez pas là, je mets le casque, je regarde la télé et puis voilà. Je suis très télé aussi donc ça fait que je me colle dessus et puis après je ne bouge plus »

Dans le document Attirer et fidéliser les donneurs de sang (Page 56-58)