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De l’identité à l’identification, la territorialité politique en recomposition

MONTS DU BEAUJOLAIS

3. De l’identité à l’identification, la territorialité politique en recomposition

Après avoir cherché à comprendre dans le détail comment le programme LEADER s’est inséré dans les équilibres politiques locaux, nous allons chercher à prendre un peu plus de distance pour situer LEADER dans des évolutions politiques plus générales. Plus exactement, nous chercherons à répondre à la question : de quel(s) changement(s) LEADER est-il à l’origine ? S’il s’inscrit dans une dialectique identité / identification, alors que représente-t-elle dans la vie politique locale ? Et surtout, favorise-t-représente-t-elle la recomposition de la territorialité politique ou la reconduction de la situation héritée ?

a) Extérioriser l’identité pour mieux la maîtriser

Les Monts du Lyonnais sont depuis longtemps un espace de flux et la question de la gestion des relations ville / campagne est au cœur des débats politiques depuis des décennies. Au milieu des années 75, Benoît Carteron, ancien conseiller général du canton de Saint Symphorien sur Coise et ancien président du Conseil général, avait érigé cette situation en trait culturel des MDL : « contrairement aux bourgs isolés, notre Pays a toujours été ouverts aux courants de pensée et aux apports techniques »310. Il reste que cela a le plus souvent été vécu comme une menace. Ainsi peut-on lire en 1975 dans le Contrat de Pays du même canton « qu’à partir des années 60, la cadence du changement est trop brutale et rapide pour qu’elle puisse être assimilée et maîtrisée par la population locale. Il y a une sorte d’invasion de la société locale par la société globale, d’où une accélération qualitative et quantitative de l’exode rural jusque-là assez lent, et une crise des valeurs »311.

La peur de « l’envahissement » urbain constitue effectivement le fil conducteur de cette relation historique qu’entretiennent les MDL avec les agglomérations périphériques car « quand le citadin a découvert la campagne, il arrive qu’il s’y installe »312 ! Les premiers brassages de population datent de l’entre-deux guerre au moment du déclin de l’agriculture. Les paysans préférèrent alors l’emploi en ville, et les urbains, profitant du développement de l’automobile, des cars et des voix ferrées, commencèrent à acheter des propriétés à la

310 SIVOM-du-Canton-de-Saint-Symphorien-sur-Coise. Op. cit. 1975. p. 2 311

ibid. p. 27 312ibid, p. 50

campagne313. Puis l’exode rural s’accentua après la seconde guerre mondiale et fut vécu comme une « pénétration urbaine », qu’il s’agissait de gérer « avec ce qu’elle apporte de positif et de négatif »314. Il fallait éviter le « déchirement psychologique » des jeunes qui louent « une chambre en ville »315.

Les parties qui précèdent ont montré que cette appréhension des relations ville / campagne est toujours une réalité même si les mots sont moins forts. Il faut aujourd’hui « préserver le pays de la fragmentation » et limiter « l’urbanisation ». Cependant, la forme des réponses apportées à la question de la maîtrise des influences urbaines a fortement évolué. Aujourd’hui, elle est même paradoxale puisque pour défendre « l’identité » des MDL, il s’agirait de la faire connaître. « Il y a une forte identité même s’il n’y a pas d’identification » constate Thierry Werkoff316. Cela se traduit par l’émergence progressive d’activités de communication comme le remarque très justement Louis Véricel, qui participe à la vie politique locale depuis la fin des années 60 (cf. Partie 1.II.A.1.b.2.a) : « c’est vrai qu’on a jamais (jusqu’à son retrait politique au début des années 2000) eu le souci de la communication externe. Vous savez, y’a un vieux proverbe qui dit, pour vivre heureux, vivons cachés… ». Cela tranche avec le propos de Jean-Louis Cloye317 pour qui les MDL ont « besoin d’une visibilité ».

Ce renversement d’attitude révèle en fait un changement plus profond de la chose politique. Le besoin d’identification s’apparente à une forme d’extériorisation de la société locale. Cela apparaît clairement dans les propos de Jean-Louis Cloye qui définit la question de l’identification, en particulier à travers la marque collective, de la manière suivante : « comment on se pense soi, mais aussi en relation avec les autres territoires ? ». En quelque sorte, il ne suffit plus d’être un territoire, il faut en avoir conscience ! Le glissement de perspective est assez marqué si l’on se réfère aux préconisations du milieu des années 70 où il fallait « éviter que les traditions du pays ou la spécificité du pays ne se noient dans le gigantisme des grandes agglomérations proches et disparaissent sous une avalanche de productions mass media »318. Il s’agit donc désormais de mettre en scène l’identité locale et de rendre visible les codes territoriaux. In fine, cette recherche d’extériorisation est une

313 HOUSSEL, Jean-Pierre. Op. cit. 2005. p. 58

314 SIVOM-du-Canton-de-Saint-Symphorien-sur-Coise. Op. cit. 1975. p. 45 315 ibid. p. 41

316 Animateur SIMOLY 317

Président SIMOLY et CPS LEADER

manière pour les acteurs locaux de se donner prise sur la société locale dans un contexte où la reproduction de celle-ci n’est plus assurée. L’enjeu politique de ce basculement est double :

• extérioriser pour négocier avec l’extérieur : le programme LEADER, qui a largement initié la démarche d’identification, a en partie été motivé par le souci de faire exister les MDL vis-à-vis des autorités supra locales (Conseil régional et État) et vis-à-vis des entités territoriales extérieures (agglomérations). En ce sens, l’espace est perçu et utilisé comme une symbolisation des rapports de force de politique. Les débats à propos de la décision de la ville de Chazelles sur Lyon de s’associer au SCOT Sud Loire ont d’ailleurs été l’occasion de formaliser ses théories politiques locales. Pour René Trégouët, hostile à la position chazelloise, « il vaut mieux être le premier dans un petit royaume que le dernier dans un grand royaume ». À l’inverse, Jean-Paul Seux319 attribue la philosophie « il vaut mieux être petit dans un grand territoire que grand dans un petit territoire » aux dirigeants de Chazelles. Enfin, Danièle Lacroix, mairesse de Chazelles, plaide pour l’idée que l’on peut résumer par « mieux vaut être avec que contre ». Selon elle, le meilleur moyen de défendre ses intérêts est de faire entendre sa voix directement auprès des agglomérations. Ainsi se dessinent deux usages du rapport espace / politique à travers la question de l’identification. Le premier émane d’une rationalité très politique où les espaces de coopération doivent se superposer à la géographie des rapports de force comme l’exprime Jean-Louis Cloye : « La grosse différence entre avoir des solutions communes sur le territoire qui soient réfléchies en articulation avec les territoires environnants et fractionner le territoire en trois entités, c’est qu’elles vont rejoindre des entités beaucoup plus grosses dans lesquelles elles vont disparaître complètement ». Le second incarne une rationalité plus technique où les espaces de coopération intercommunale suivent la géographie des dynamiques économiques, démographiques, etc. Tel est le « rêve » de Danièle Lacroix : « un territoire SIMOLY où on peut faire des choses très bien ensemble, on a su le montrer et le prouver, mais chacun dans un SCOT »,

• extérioriser pour renforcer la cohésion interne : le second enjeu de l’identification est celui de la mobilisation intérieure. Le renouvellement démographique des MDL tend à favoriser la transformation des enjeux politiques comme cela a été montré à propos des relations entre les agriculteurs et les élus. Par conséquent, ces derniers pourraient progressivement être moins attentifs à l’intérêt commun que représente l’espace du SIMOLY. Dans ce

contexte, le programme LEADER a été un moyen pour les partisans d’une unité forte des MDL de susciter et de renforcer l’adhésion des principaux acteurs locaux autour d’un projet identitaire commun. La démarche d’identification a donc été le théâtre d’une socialisation de la stratégie développée au niveau des protagonistes du programme LEADER. Ce phénomène est illustré par les propos de Bernard Chaverot, conseiller général du canton de Saint Laurent de Chamousset et maire de la commune de Monttrotier : « Les élus sont toujours à la recherche de financements et LEADER m’a d’abord intéressé par ce biais ; une source de financement. Mais très vite j’ai compris que c’était plus que ça ». Effectivement, pour Jean-Louis Cloye, LEADER a été « une étape »

dans la construction de l’existence politique des MDL. Le programme « a bien aidé » pour « expliquer la nécessaire inscription des actions, y compris des actions locales, dans une action à l’échelon des Monts du Lyonnais ». En pratique, LEADER a permis de diffuser le « projet politique, (…) y compris dans n’importe quel club cycliste qui organise une manifestation et qui vient demander des fonds : (…) vous voulez des sous, nous on accepte de vous accompagner mais comment vous situez votre action par rapport à la vie des Monts du Lyonnais ».

L’extériorisation de l’identité que suggère la démarche d’identification territoriale correspond finalement à un double aspect du travail politique : la démonstration extérieure de la réalité du territoire et le renforcement de la cohésion intérieure par la stimulation du sentiment d’appartenance territoriale. L’activité politique du programme LEADER se situe alors au cœur d’un effort de constitution de la communauté politique locale, qui est menacée à la fois par les intentions supra locales en matière de structuration territoriale, et par les transformations sociales et économiques locales provoquées par la métropolisation.

Dans ce contexte, le SIMOLY est utilisé comme un espace charnière entre extra territorial et

infra territorial. Mais l’analyse nous enseigne également que ce travail politique ne se résume pas seulement à un travail idéologique ou cognitif. Il relève de manière importante d’une logique d’activation de réseaux comme cela a été montré à propos du CDML et de la fédération OSER. Plus encore, il semble que la preuve de l’existence du « territoire » des MDL se fasse par l’institutionnalisation des réseaux comme l’exprime Jean-Paul Seux320 : « LEADER, ça nous a permis de travailler avec les acteurs du territoire. Moi, ce que j’en retire, c’est que petit à petit, les associations entrent dans l’intercommunalité et demandent à être mises en réseau ». Le président du SIMOLY espère renforcer cette dynamique avec la

mise en place du CLD : « ça a été la première fois avec LEADER où l’on a formalisé le dialogue et la discussion avec les acteurs de la société civile et qu’on leur a donné des responsabilités. Donc c’est vrai que ça a été une étape importante qu’on est en train de développer avec le CLD. Moi j’entends amplifier l’articulation entre les élus et les gens qui portent les projets dans le territoire ». Selon lui, « le rôle de la société civile est déterminant. Les gens qui travaillent et qui sont impliqués dans le fonctionnement du territoire ont vraiment le sentiment de l’existence des Monts du Lyonnais. Pour eux, ça leur paraît une évidence »321.

L’activation, et surtout l’institutionnalisation de réseaux d’acteurs territoriaux à travers le CPS LEADER, puis le CLD, apparaissent finalement comme les moyens de donner corps au rôle charnière du SIMOLY. Le territoire des MDL gagne en épaisseur au fur et à mesure que se multiplient et se renforcent divers réseaux d’acteurs dont la géographie épouse plus ou moins le périmètre du SIMOLY. En somme, l’objectif poursuivi est d’accroître la résilience du territoire sur deux plans : d’une part, la densité des réseaux locaux permet d’argumenter la réalité du territoire vis-à-vis des autorités supra locales et, d’autre part, l’occupation croissante de l’espace physique et symbolique par des réseaux, dont la relation au pouvoir politique est de plus en plus intense, réduit le risque de voir apparaître localement une stratégie territoriale alternative.

b) Le SIMOLY ou la tension entre l’action collective et l’action commune

Le SIMOLY possède un rôle d’articulation entre le supra local et l’infra local, l’intérieur et l’extérieur, les anciennes et les nouvelles populations. Bref, son rôle devient de plus en plus central dans la vie politique locale au fur et à mesure que se renforcent la décentralisation, la structuration intercommunale et la périurbanisation. Mais ce mouvement s’accompagne-t-il d’une prise de pouvoir du SIMOLY et de son président ? Peut-on estimer qu’ils fixent la politique des MDL sous laquelle se rangent les CC et les communes ?

Pour comprendre la montée en puissance du SIMOLY dans la vie politique locale, il faut rappeler en premier lieu que l’intercommunalité est désormais perçue par les acteurs locaux comme un passage obligé. En particulier, la structuration en pays occupe l’horizon politique et les différents instruments territoriaux (SCOT, LEADER, CDRA) sont appréhendés au prisme des rapports de force que suscite ce mouvement de recomposition territorial. Ainsi, à propos du SIMOLY, les élus ne discutent plus de l’opportunité d’une telle échelle d’action,

mais de la meilleure façon de l’institutionnaliser. Justement, les relations de pouvoir que le SIMOLY entretient avec les communes et les CC sont fondées sur le pouvoir d’influence. Aucune décision n’est imposée à partir du SIMOLY et cela depuis sa création. Les décisions importantes sont prises à l’unanimité. Cela fait dire à René Trégouët que le SIMOLY n’est que « l’émanation de la cellule de base qu’est la commune ».

Par ailleurs, le fait que le SIMOLY soit porteur d’une stratégie pour l’ensemble des Monts du Lyonnais n’est pas synonyme d’action commune. Premièrement, la stratégie est portée par les principaux élus qui s’efforcent de convaincre le reste des acteurs de les suivre (cf. Partie 1.II.A.2). Deuxièmement, les actions conduites dans le cadre des programmes de développement territorial s’établissent à diverses échelles selon des stratégies plus ou moins connectées à celle du SIMOLY (cf. Partie 1,II,A,2,e). Ainsi, de l’aveu du Président du SIMOLY, « c’est plus difficile pour les élus d’imaginer des projets qui soient bien, effectivement, à l’échelon des Monts du Lyonnais (et non) une procédure où chacun vient se servir ». L’attitude de la CC du Forez en Lyonnais dans l’élaboration du CDRA illustre cette

idée puisque, comme l’explique son président, « on amène notre projet PADD ». De même,

Bernard Chaverot, conseiller général du canton de Saint Laurent de Chamousset, convient que la discipline collective cède souvent le pas aux démarches plus isolées : « Le gros souci quand on est élu, c’est de trouver les financements qui vont en face de ce qu’on veut faire. Et effectivement, chaque Communauté de communes essaye de tirer la couverture à soi ».

En somme, les projets de développement financés par les procédures type LEADER ou CDRA s’apparentent plutôt à un montage, voire une imbrication, d’actions pré-conçues, qu’à une construction d’un programme d’actions véritablement communes. C’est sans doute dans ce sens qu’il faut interpréter la définition que Jean-Louis Cloye donne du SIMOLY : c’est « un outil de réflexion, de programmation, de coordination, mais pas d’action ». Cette institution n’incarne donc pas un pouvoir hiérarchique sur les autres acteurs. Elle n’incarne pas d’autorité propre. Au contraire, elle consacre le travail de négociation permanent, de recherche d’accord et de compromis pour pouvoir articuler la diversité des intérêts en présence et cela confère au président un rôle central dans le dispositif selon Bernard Chaverot : « l’articulation passe notamment par le Président qui doit avoir en tête que c’est quelque chose de pensé collectivement à l’origine ».

c) LEADER à la croisée des chemins entre global et local ou l’énoncé d’un « grand récit géographique »

Au terme de ce parcours empirique, il apparaît clairement que le territoire de projet LEADER tente de faire exister une entité socio-politico-géographique bien plus qu’il ne valide son existence. Ce point est très important car il signifie que le travail politique se caractérise d’abord comme un processus de construction d’une communauté politique alors que l’aspect administration / développement de l’espace délimité est secondaire. Ce processus emprunte principalement trois voies.

Premièrement, le travail sur l’identité est une manière d’extérioriser la société locale qui permet aux leaders de se donner des moyens d’infléchir les dynamiques qui traversent les MDL sur deux plans :

• activer un clivage intérieur / extérieur pour donner une existence politique à cet espace vis-à-vis des autorités supra locales ou des espaces politiquement structurés environnants. Nous sommes donc dans le champ de la recomposition politico-administrative,

• produire un espace de construction d’une image de la société locale où s’agrègent322 et se confrontent les intérêts locaux quant à la place et au rôle de chacun dans les MDL. Nous sommes donc dans le champ de recomposition politico-sociologique.

Deuxièmement, le processus de construction d’une communauté politique passe également par l’élaboration de systèmes de délibération collectifs qui sont pour l’instant très peu formalisés. La hiérarchie des responsabilités et des domaines de compétences est extrêmement floue à ce stade. D’ailleurs, il semble que la tendance aille dans le sens de dispositifs de co-construction privé / public, technique / politique ainsi que d’une imbrication des échelles communales, intercommunales et supracommunales. Le retour vers une clarification des souverainetés territoriales apparaît moins évident.

Troisièmement, nous voudrions souligner le rôle de la dimension cognitive qui joue un rôle crucial dans l’articulation des différents aspects du processus politique en cours. La production d’un grand récit géographique sur les MDL permet trouver les convergences entre la multiplicité des intérêts locaux et des pratiques locales. Alors que rien ne permet objectivement de prédire un accord entre les acteurs aussi divers que les agriculteurs, les

322

Ou ne s’agrège pas dans le cas de Chazelles sur Lyon… On observe alors les limites de l’exercice de construction d’une communauté politique.

maires, les commerçants, les habitants lambdas, nouveaux et anciens, les acteurs du tourisme, etc., la production d’une image du « territoire » semble fonctionner comme un point de convergence et de stabilisation. Les propos de Jean-Louis Cloye, président du SIMOLY illustrent de manière éclatante le grand récit qui est en train de s’écrire dans les MDL : « Y’a pas beaucoup de territoire en France qui ont une agriculture aussi importante et aussi dynamique. Il n’y a, à ma connaissance, aucun territoire périurbain qui a cette caractéristique agricole ». Non seulement cette image fait exister en creux les MDL en tant qu’entité propre, mais elle permet aussi de les situer dans l’espace et surtout en tant qu’espace unique et exceptionnel : les MDL ne sont pas seulement situés aux portes de deux métropoles, ils constituent un exemple incomparable d’espace rural dynamique dans un contexte de métropolisation.

Les propos de Jean-Louis Cloye tranchent avec notre exploration des MDL qui n’a eu de cesse de trouver des équilibres fragiles, de déceler des tensions, d’observer des changements et de révéler des ambiguïtés. Ils réitèrent avec l’unité, l’homogénéité et la perspective. Et justement, le passage de l’un à l’autre est le fruit du travail politique : produire le mouvement d’unification là où s’entrechoquent un nombre infini de dynamiques plurielles. L’action du sens sur la réalité se situe à ce niveau : courber les dynamiques. Ainsi, une bonne part du travail politique est d’énoncer ce grand récit géographique afin de faire exister une entité spatiale au cœur d’une complexité inextricable de dynamiques territoriales. Les élus et les protagonistes de cette démarche s’appuient alors sur les réseaux d’acteurs à fort imaginaire géographique dont ils cherchent les convergences, voire tentent la synthèse. Le petit commerce touché par « l’évasion commerciale » se retrouve l’allié de l’agriculture qui lutte contre « la consommation foncière » d’autant plus que « l’invasion culturelle urbaine » est ressentie par chacun comme une menace.