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De la même manière que de nombreux résidents investissent fortement la vie de quartier, développent et participent à des réseaux amicaux dans leur immeuble, il semblait tout à fait probable qu’on les retrouve prenant en charge les activités de la copropriété. En effet on va voir que de façon récente, des conseils syndicaux de copropriété se sont mis en place à l’initiative des nouveaux, ou on été repris en main par ceux-ci.

Mais il n’y a pas non plus de recouvrement parfait entre les individus ou ménages très investis dans la vie sociale d’immeuble ou de quartier et ceux qui sont très investis dans la copropriété.

Une chose est certaine cependant la domination des nouveaux dans la prise en main des copropriétés par rapport aux autres types d’habitants.

Parmi les « nouveaux » copropriétaires (catégories extensive car certains sont cependant présents depuis plus de dix ans) nombreux sont ceux qui nous ont raconté qu’à leur arrivée, leur immeuble était dans un état de délabrement avancé, que les syndics ne géraient pas grand chose et qu’ils ont de ce fait été d’emblée amenés à prendre en main la présidence ou un autre mandat au sein des conseils syndicaux.

Loin d’être mal perçus par les anciens habitants, le temps, l’énergie et les compétences que les nouveaux ont investis dans les copropriétés, ont au contraire été apprécié, par la majorité, y compris parmi les locataires.

Alors que dans les autres chapitres, on a pu dégager des typologies entre les différentes types de sociabilités, d’appropriation et d’investissements, tant dans les immeubles que dans le quartier, le profil de ceux qui vont s’attaquer à la gestion des copropriétés en tant que membres des conseils syndicaux sont assez semblables.

Tous expliquent qu’ils n’avaient en fait pas le choix. Arrivant dans des copropriétés dont les parties communes étaient en très mauvais état, dont une partie des propriétaires ne payait plus les charges, où plus aucun travaux de ce fait n’était entrepris, c’est presque d’emblée qu’ils s’y sont « collés », soit spontanément soit à la

demande d’autres habitants voyant en eux un recours, de compétences et d’énergie nouvelles.

Ces propriétaires s’impliquant dans la copropriété peuvent être d’âges variés, arrivés très récemment ou moins récemment, mais tous ont en commun des compétences, non-partagées par les plus anciens co-propriétaires, acquises par leurs études, leur milieu social, leur profession actuelle.

Ce travail mené dans les copropriétés s’est trouvé conforté par la mise en œuvre de l’OPAH, qui a démarré fin 2004 dans ce quartier. Les copropriétaires résidents ou les propriétaires bailleurs pouvaient obtenir des subventions ou prêts dans des conditions avantageuses, pour la mise aux normes ou la remise en état des espaces privatifs, des façades, toits, parties communes des immeubles. Les démarches à entreprendre, les dossiers à constituer ont trouvé auprès de ces copropriétaires engagés dans les conseils syndicaux, des compétences, de la technicité, qui furent utiles à tous. Certains sont devenus de vrais professionnels de la gestion d’immeuble

Ces enquêtés qui accomplissent un lourd travail au sein des conseils syndicaux se rendent également compte que cette implication dans des dossiers complexes et des interactions minutieuses à gérer, était le « prix » à payer pour avoir eu un faible prix d’acquisition de leurs logements.

Les investissements en travaux, en temps, en énergie que leur installation dans ces murs ont impliqué, les incitaient également à aspirer à des immeubles en meilleur état, où des travaux étaient menés régulièrement, où les parties communes étaient, à partir d’un accord général, bien tenues grâce aux efforts et au respect de chacun.

C’est donc un travail de dossiers, mais souvent aussi de socialisation des autres habitants à l’intérêt commun, que ces nouveaux résidents ont eu à mener.

Nous allons nous intéresser à quelques cas, comment et dans quelles conditions ces résidents ont été conduits à s’investir dans les copropriétés, comment s’y sont-ils pris. Nous verrons que parmi les nouveaux co-propriétaires, l’investissement dans les affaires des copropriétés, sélectionnent plutôt des salariés ou des professionnels qui exercent leur activité de façon non- précaire.

Copropriétés et reconversion des compétences

-Après un an de travaux de travaux difficiles menés avec son père, Gaëtane (vingt- huit ans, documentaliste, parents enseignants) a enfin un petit appartement agréable et en bon état. Elle a donc à cœur maintenant, que son immeuble aussi offre un

aspect plus avenant. Elle sait que les deux sont liés et que la valorisation de l’un ne va pas sans l’amélioration de l’autre. Elle a tout à fait conscience qu’à partir de ce premier appartement, elle pourra espérer mieux, ailleurs, plus tard, et que ce choix d’action est économiquement rationnel même si elle explique aussi son arrivée à la présidence du conseil syndical par l’ « habitude qu’elle a toujours eu de voir sa mère s’occuper des autres ».

« J'en ai eu marre parce que la cage d'escalier était squattée en permanence, c'était dégeulasse, t'osais pas marcher par terre tellement c'était sale, les gens trouvaient leurs lettres ouvertes et jetées dans l'entrée (…)

A l'époque il n’y avait pas de porte pour fermer la cour, c'était ouvert à tout vent, tout le monde se garait là-dedans et ça servait de dépotoir aussi, les gens venaient pisser, un truc immonde, et la cage d'escalier hyper crade, des poubelles partout, moi j'ai vu des gens jeter leur sac du haut des étages, leur sac poubelle en bas, et là j'ai commencé à monter au créneau au niveau du syndic, en leur envoyant des lettres, un peu virulentes et puis comme il se passait rien, j'ai commencé à frapper aux portes des gens qui habitent ici, et en fait j'ai dit ça serait bien qu'on fasse une petite réunion entre nous parce qu’il y a la prochaine AG qui arrive, chacun fera part de ce qu'il a à dire… que les gens soient locataires ou propriétaires, ça avait pas d'importance, c'était pour faire un courrier commun que tout le monde avait signé… On s'est retrouvés chez Pascal au 2ème je crois et donc on a fait une liste de trucs, que

j'ai envoyé au syndic pour que ce soit mis à l'ordre du jour… c'est comme ça que j'ai copiné un peu avec les gens de l'immeuble, et il y en a plein qui sont devenus des potes, ça a été le début de nos aventures au sein de la copropriété. (…)

Je passais pour une dingue, ‘c'est quoi cette folle ?’ ils devaient se dire, mais ça s’est fait tout seul, il y en a un au premier qui est devenu un super pote (…) t'avais d'autres personnages hauts en couleur (…) toutes les familles asiatiques qui ne parlaient pas français, je m'adressais aux gosses pour la traduction

(…) j'en avais tellement marre, j'arrivais pas à comprendre que personne ne dise jamais rien.

(…) Tout le monde te dit ‘de toute façon ça change rien’ et qu‘il vaut mieux rien faire que de l'ouvrir parce que ça peut être dangereux, et ça moi ça me rendait dingue… »

Gaëtane est une vraie « activiste », elle pense, aux débuts de cette prise de fonction, que tout va pouvoir rapidement rentrer dans l’ordre, les lettres dérobées dans les boîtes aux lettres, les squatters dans l’escalier (les petits « dealers » qui y fument et boivent des bières), la saleté générale des parties communes….

Ici comme dans la plupart des cas, le syndic, défaillant, profitait d’une situation anomique où personne ne revendiquait plus rien, et où même certains avaient intérêt au statu quo, comme ces « marchands de sommeil », maintes fois évoqués dans nos entretiens, qui tout en ne payant pas leurs charges, louent à prix élevés des taudis à des familles nombreuses, sans papiers ou en situation régulière mais sans autre possibilité de se loger décemment. On a trouvé de telles histoires dans presque chaque immeuble enquêté. 6

C’est ainsi tout un travail de fond que Gaëtane va entreprendre. Se plonger dans les comptes de la copropriété, vérifier les devis, mais aussi et encore essayer de comprendre les occupations d’appartements et à qui ils appartiennent etc…. Elle se livre aussi à une épuisante activité d’information et de socialisation auprès des habitants. Elle voudrait leur faire comprendre que tout le monde aurait intérêt à sortir de ce régime « de combines ». Mais leur adhésion concernant ce dernier aspect des choses n’était pas gagnée.

« Il y a beaucoup de proprios qui n'habitent pas ici, aux AG les proprios ne se déplacent pas et il n’y a pas la majorité pour voter les travaux donc, les restaus… s'y sont opposés et on s'est retrouvés à pouvoir rien faire, et ça m'énerve (…) En bas on se fait squatter les caves… le mec du restau d’en bas il a pris d'assaut les caves, il s'en sert pour entreposer plein de trucs, et en fait les caves n’appartiennent qu'à deux copropriétaires pour des raisons de répartition de lots, et les gens pourraient très bien lui faire payer un loyer pour la surface qu'il occupe…. »

Elle entreprend aussi de faire accepter une désinfection anti-cafards par le syndic qui lui donne son accord à condition qu’elle s’en occupe elle-même. Elle va donc acheter des produits elle-même et expliquer aux résidents l’importance de leur usage.

« J’avais fait des affiches dans l'immeuble pour expliquer, avec des gros cafards, des mots aussi du genre ‘merci de pas laisser vos poubelles sur les paliers’. Et puis des gens qui peuvent pas parce qu’ils parlent pas français, qui louent à des marchands de sommeil parce que franchement c'est honteux… et qui préfèrent ne rien dire, mais qui étaient ravis, il y a deux indiens au 2ème

étage, le truc des cafards, ils étaient contents, ils bossent dans la

confection, ils nous refilaient des tee-shirts, des trucs comme ça, ils te rendent aussi les choses différemment… Et c'est vrai c'était super cool.

Quand tu rentres maintenant c'est encore un peu lépreux, y a des taches d'humidité au mur, mais globalement c'est propre, avant c'était tout et n'importe quoi, les cafards, ça me rendait folle, c'était insupportable…

(….)

L'intérêt du projet de réhabilitation sur le quartier c'est qu'il y a des budgets , il faudrait que je remette un dernier coup de collier, pour régler toutes ces histoires là pour que ce soit… clean, quand le prochain volet de la réhabilitation va reprendre et qu'on planifie un peu les travaux, et qu'on budgétise tout ça…. A un moment donné, il y a des week-ends je faisais que ça. Après j'en avais marre, t'es tout le temps obligé de ramer ».

On le voit, la lutte est perpétuelle entre des intérêts contradictoires, entre ceux qui ont intérêt que le système des petites ou plus grosses « combines » se perpétue et ceux qui vivent mieux dans un système plus régulé. Mais le « travail » de Gaëtane, qui donnait parfois l’impression de se battre contre des moulins à vent, mais qui avait trouvé aussi quelques alliés réels, a quand même abouti à une situation générale bien améliorée qu’allait conforter également les travaux de l’OPAH.

-Teresa et Oscar sont artistes, ils ont une petite fille de trois ans. Elle, est professeure de chant et lui, guitariste professionnel, mais ils ne font pas partie des « bandes » des ateliers des cours. Dans un immeuble proche de la Place, ils ont acquis il y a deux ans un petit trois pièces de trente-cinq m2, au troisième étage sur cour et sur la rue A. Tout en participant aux travaux de leur appartement qui était entièrement à refaire, Teresa s’est vite investie dans le conseil syndical. L’immeuble était en mauvais état. Elle a rapidement pris connaissances des potentialités offertes par l’opération de rénovation et a essayé d’y faire s’y intéresser tous les habitants de l’immeuble.

Elle avoue aussi que s’ils ont pu acheter leurs 35 m2, c’est en raison d’un prix très bas car l’immeuble était en attente de travaux depuis longtemps, travaux qui allaient trouver, dans la mise en œuvre de l’OPAH, l’opportunité d’être menés grâce à des aides et prêts.

-Teresa : « Ça prend du temps mais là c’est la première fois que l’on a quelque chose…on dit aux gens ‘c’est votre appartement, on vient voir chez vous’. On a eu une assemblée

générale dans laquelle c’était annoncé qu’on pouvait avoir des aides d’Etat parce que dans l’Assemblée générale nous avions quelqu’un de l’urbanisme qui est venu. D’emblée on avait déjà un projet…sur ce qui a été fait dans la cour, qui était déjà en place. Donc ça a été un des premiers immeubles dans lequel ils sont intervenus.

C’était un immeuble à problème et là, en deux ans, tout doucement, les choses les plus importantes…c’était les travaux à faire dans la cour…

(…)

Cette réunion il y a eu l’appel de fonds pour les travaux à faire et l’assemblée générale pour les voter. A cette réunion, il y a eu l’architecte, le syndic…on a parlé, il nous a dit ‘on fait ces travaux mais vous pouvez avoir des aides’ et au moment du vote il n’y a pas eu la majorité pour les travaux.

-Oscar : Il y a eu 2, 3 non, et ça faisait une majorité de surfaces. Grande colère ‘c’est incroyable de faire preuve d’autant peu de civisme, l’immeuble va s’écrouler ‘. Du coup, elle (Teresa) a demandé ce qu’ils avaient à proposer en échange. Ils trouvaient que c’était trop cher. Elle leur a dit ‘vous avez un devis à proposer en échange ?’, évidemment ils avaient rien. Du coup, tout le monde était contre eux enfin la majorité en nombre, et ils ont changé d’avis.

-Teresa : On est adulte, on n'avait pas envie que l’immeuble s’écroule. Si on nous donne des aides c’est pas par hasard. Moi j’ai dit ‘si vous votez non, je prends un avocat’. A la suite de mon intervention tout le monde était d’accord. Dans ce cas-là, je pense qu’il fallait déclencher quelque chose et je sais pas si quelqu’un d’autre aurait osé le faire .

-Oscar : C’est sûr, les grandes surfaces, ils paient beaucoup…

-Teresa : J’ai dit ‘si nous on est là à cette assemblée générale, c’est qu’avant nous malheureusement l’appartement était à des gens qui n’avaient pas les sous pour payer. Si vous ne pouvez pas entretenir votre appartement, vous avez toujours le choix de le vendre’.

-Oscar : Sinon ils auraient bloqué les travaux.

-Teresa : Après cette intervention, ils ont pris conscience. Je leur ai dit ‘nous on est pas des riches, on va trouver, on va demander, on va trouver des arrangements mais ces travaux il faut les faire’.

Il y a aussi des choses essentielles comme là l’état du bâtiment et notamment de l’état de l’électricité qui est plutôt…vétuste. On s’est dit que la priorité était de refaire l’installation électrique. Je pense que le plus important c’est que les choses soient pour le mieux pour éviter des accidents…qu’il n’y ait pas le feu, qu’il n’y ait pas des fuites d’eau.

(…) Ça c’est une vision des priorités aussi par rapport à ce que l’on peut faire. Si j’ai cette mentalité-là il faut qu’elle soit générale à tout le monde ».

Teresa voulait faire comprendre aux autres résidents la notion d’« intérêt général ». Une famille avait pris possession d'un local appartenant à la copropriété et où il serait possible de ranger poussettes et vélos, qui donc profiterait à tous.

Teresa : « Ils occupent… Ils ont reçu des lettres, j’ai essayé de leur faire comprendre gentiment, pas gentiment. Ils ne veulent pas bouger par rapport à ça…. »

Après l’entretien, Teresa a continué à parler longuement de cette histoire de certains copropriétaires absentéistes ou qui avaient refusé de voter les travaux et de locataires qui ne voulaient pas ouvrir leur porte pour que des travaux soient effectués.

Elle va alors lentement les apprivoiser, les invitant à prendre l'apéritif, et progressivement, ils changeront d'avis…

L’enquêteur a donc rouvert son magnétophone sur le pas de la porte :

« -Vous les connaissiez ces gens qui ne voulaient pas ouvrir leur porte pour les travaux? -Oui un petit peu c’est à dire qu’en arrivant on s’est présentés partout. On est passés à tous les étages.

-C’est des gens qui étaient là depuis longtemps ?

- Très longtemps, ils avaient eu de gros soucis. Le plafond leur est tombé sur la tête, ils ont pas eu de douche pendant deux mois. Ils disaient ‘quand on commence des travaux on sait jamais quand ça s’arrête’, c’est pour ça qu’ils avaient pas envie. Par rapport à ça, il vaut mieux bien communiquer d’abord avec les gens.

Il y a aussi que c’est très mélangé. Il y a beaucoup de langues et c’est pas facile… On est dans le quartier chinois, il y a une dame qui a du mal, mais qui a réussi à se faire comprendre, ça fait deux fois qu’elle laisse sa clé au voisin en-dessous…. »

Dans ce cas-là aussi certains résultats ont été obtenus à partir de l’acharnement de Teresa, qui est parvenue, à force de patience, à apprivoiser un certain nombre de résidents.

Dans presque chaque immeuble, une Gaëtane, une Teresa, qui ont les compétences techniques et sociales requises, se retrouvent ainsi être à l’origine de conseils

syndicaux lorsque ceux-ci n’existaient pas ou amenées à les reprendre en main. Les configurations peuvent être différentes.

-Ainsi dans un autre immeuble du voisinage, il s’agira de trois femmes copropriétaires ( de quarante à soixante ans, une de catégorie cadre supérieur, les deux autres profession libérale) qui n’étaient pas particulièrement amies, mais qui le sont devenues, se sont unies au sein du conseil syndical jusqu’alors inactif, pour constituer un contre-pouvoir par rapport à un syndic défaillant. Elles semblent là aussi avoir obtenu certains résultats.

« Enfin y’a eu pas mal de problèmes de syndic, ici.

C’est ça le plus grave, il y a beaucoup de syndics véreux. Ça c’était le problème numéro un de l’immeuble.

Il y avait beaucoup de charges bidons, beaucoup de co-propriétaites qui ne payaient pas les charges, on devait cent mille francs à la compagnie des eaux… enfin. C’était le problème numéro un, c’était la gestion de cet immeuble. C’était vraiment, par moment, assez grave.

Et à un moment donné, on a eu tellement de mauvais syndics qu’avec une copropriétaire, elle s’est fait nommer « syndic bénévole », pendant… ça a duré deux ans et je faisais pratiquement tout avec elle pendant deux ans, quoi. On a, on a essayé… alors bon je savais pas faire la comptabilité, mais elle, elle savait un peu et on a géré pratiquement à deux, l’immeuble, à bout de bras.

Et plus on s’occupait de l’immeuble, plus on se faisait insulter par les copropriétaires. … -Pourquoi ?

-Je ne sais pas, c’est très bizarre … Quand tu t’occupes d’un, de quelque chose euh … tu ne récupères pas forcément … c’était assez paradoxal ici. Oui. Je ne sais pas… Y’avait des gens qui étaient contre nous. Dans les couloirs on disait : ‘tiens les folles… ou les je sais pas quoi’.(…)

Déjà pendant deux ans, on s’est occupé de l’immeuble, déjà on a arrêté un peu toutes les