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C HAPITRE 3 F ORTUNE ET ENTOURAGE OU LES

L’ ENVIRONNEMENT RELATIONNEL , TERREAU D ’ UN ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL

Il s’agit à présent de changer la focale et d’observer non plus les individus-clés de l’existence de Noël Vallant, mais le milieux où ces acteurs entrent en jeu. Il est nécessaire de tenter de pénétrer « toute une société triée de parents, d’amis et de clients par et pour lesquels l’individu se construit »377. Car si Madame de

Sablé semble avoir été un levier de l’évolution du scripteur vers plus de réputation et de richesse, il faut s’interroger sur l’entourage plus étendu, dépassant sa figure, si influente dût-elle être. Et en même temps, sur ce qui pu conduire un médecin de province, formé à l’école de Montpellier qui, malgré les efforts de quelques médecins et praticiens restait rivale et mal vue dans la capitale378, à se faire prendre au service de Madeleine de Souvré. À ce titre, le

réseau qui s’affirme comme dénominateur commun aux différents types d’interactions que connaît Noël Vallant semble être le réseau janséniste.

L

E MONDE JANSENISTE

Si l’on prend les interactions du médecin dans leur dimension spatiale, Port- Royal apparaît comme le plus important des « pôles » de son entourage élargi avec 12,03 % des occurrences rattachées au foyer janséniste, un chiffre qui

377 Anne BEROUJON, op. cit., p. 389.

378 C’est en particulier Antoine Vallot (1594-1671) qui contribua à dorer le blason de la faculté de médecine de Montpellier. Il fut reçu premier médecin de Louis XIV en 1652, après l’avoir guéri de la petite vérole en 1647. J. A. LE ROI, Vallot, d'Aquin, Fagon :

Journal de santé du roi Louis XIV de l'année 1647 à l'année 1711, avec introduction, notes, réflexions critiques et pièces justificatives, Paris, Auguste Durand, éditeur, 1862, p. XX-XXI,

semble surestimer la réalité des échanges du scripteur. En effet, le Palais d’Orléans, où il vit les dernières années de sa vie, et donc les années pour lesquelles des statistiques ont pu être établies, vient en second dans l’ordre des places qui sont le théâtre de son existence, avec 11,23 %379.

Quant à la nature de ces liens, ils touchent à quasiment tous les types de liens relevés. Les jansénistes lui sont partenaires en affaires, ils sont patrons, patients réguliers ou amis380, ils sont interlocuteurs dans la foi et la culture381 ; ils sont,

en somme, les nœuds d’une structure réticulaire de l’éxistence sociale de Noël Vallant. Mais on ne peut peut-être pas demander plus à cette affirmation que ce qu’elle peut apporter. Le groupe a été défini had hoc et les individus rattachés au jansénisme le sont par les sources de seconde main, lorsqu’il fallait s’enquérir de qui est qui dans l’imbroglio de la vie d’un homme. De plus, la pertinence de la catégorisation n’est pas assurée, elle permet l’observation sur ces échantillons, mais qui ne rend pas compte du monde vécu par le scripteur, seulement de la trace biaisée et fragmentaire que cette existence a laissée. L’ego- document montre ainsi, une fois de plus, que la séduction qu’il opère en donnant la parole à la singularité, ne doit pas cacher sa nature de document ordinaire, lacunaire, sélectif et volontaire. Ce n’est pas l’existence sociale de Noël Vallant que l’ont cherche à toucher, c’en est le négatif fixé par l’écriture, avec toutes les intentions qu’elle comprend.

379 Voir le graphique présentant les occurrences de nom de personnes classées par lieu de rattachement en annexe.

380 Les types de liens de classe A ont été croisés avec les classes B, ces informations sont le fruit du recoupement de A= 1 avec B, voir le tableau croisé dynamique des occurrences de nom de personnes classées par classes A et B en annexe.

381 Ainsi les échanges de lettre entre Noël Vallant et Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, abbesse de Fontevrault, sur les lectures pieuses. Noël Vallant lui écrit par exemple « que je suis ravi madame que vous lisiez et que vous sentiez si bien ce qui est beau et

bon dans vos lectures ! Que vos désirs sur cela sont grands et quel bonheur si Dieu voulait les bénir et que nous les vissions accomplis pendant toute notre vie ! Qui peut espérer d’en venir à bout sans une miséricorde de Dieu particulière et qui peut s’étonner, considérant la parole de saint Paul, que, n’ayant pas seulement la chair et le sang à combattre mais encore toutes les puissances invisibles, nous ne tombions dans toutes sortes de crimes ? ». Sur les 76 lettres

relevées par Pierre Clément, 16 sont adressées à Noël Vallant. Une abbesse de Fontevrault

au XVIIe siècle : Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, étude historique, Paris, Didier, 1869, p. 402-404., disponible sur : http://www.archive.org/, consulté le 05/06/2010.

D’après les écrits de son for privé, Noël Vallant gravite donc autour – ou s’insère dans382 – des cénacles jansénistes, mais la question de la manière dont il

s’y est inséré ne trouve pas de réponse dans la démarche adoptée.

C’est ainsi vers des cas particuliers qu’il s’agit de se tourner, et peut-être surtout, dans une société où le clientélisme est une des bases du « commerce de société », vers l’individu, s’il y en eut, qui permit au médecin de pénétrer ce monde et dès lors, de n’en plus sortir.

D

AIRES ET DE NŒUDS

,

LA LOGIQUE RETICULAIRE DE L

ENVIRONEMENT SOCIAL

A la recherche du chaînon manquant

Un nom attire l’attention, dans le Livre de Noël Vallant, par la fréquence de ses évocations. L’Abbé du Troulias, qui apparaît quarante-neuf fois dans le registre, et représente à lui seul plus de 5,5 % des occurrences totales, sur 247 noms. Le nom figure dans l’Histoire de l’abbaye de Port-Royal en qualité d’« ecclésiastique de mérite »383. Etienne de Lombard, abbé du Troulias, fut le

précepteur du comte de Saint Pol, fils de la duchesse de Longueville384, puis des

princes de Conti. Le jeune comte de St Paul étant né dans la nuit du 28 au 29 janvier 1649, il est très probable que l’abbé prit leur « direction » peut après, ainsi qu’il allait devenir « gouverneur » des Conti très tôt après leur naissance en 1661 et 1664 avant de passer la main à Claude Lancelot en 1669. La charge aurait dû être confié à celui qui devait devenir un proche de Noël Vallant, Du

382 La démarche pseudo-quantitative adoptée, centrée sur le scripteur avec des sources partielles, ne permet pas seule de rendre compte de la densité des liens et du « degré » de proximité ou de marginalité du scripteur au sein du réseau.

383 Histoire de l’Abbaye de Port-Royal. Seconde partie, histoire des messieurs, Cologne, M DCC LII (1752), t. 5, p. 59, disponible sur : http://www.google.fr/, consulté le 19/04/2010.

384 Charles Paris (1649-1672), comte de Saint-Pol et duc de Longueville, fils naturel d’Anne Geneviève de Bourbon-Condé et François de La Rochefoucault.

Bois385, mais qui n’était pas disponible semble-t-il386. Etienne de Lombard était

ainsi bien intégré dans le milieu janséniste parisien, au moins dès le début des années 1650.

Par ailleurs, la famille de Lombard était implantée dans le Sud-est. Etienne était natif de Forcalquier387. Forcalquier est situé à une centaine de kilomètres de

Bourg-Saint-Andéol. Est-ce à dire qu’il y avait des contacts entre les deux cités, et que c’est par l’abbé que Noël Vallant fut introduit auprès de la marquise de Sablé, peut-être par l’entregent de madame de Longueville388 ? C’est une piste

tangible, et peut-être que les volumes des Portefeuilles que nous n’avons pas pu dépouiller portent la trace de liens antérieurs aux débuts de Noël Vallant au service de Madeleine de Souvré. Le corpus des écrits du for privé de Noël Vallant montre en tout cas, à la fin de la vie du médecin, une grande proximité. En effet, à la première citation que Noël Vallant en fait, l’abbé est nommé en diminutif, sans qualité associée, ni adresse, « mr du T. »389. Le scripteur semble

385 Philippe Goibault, seigneurs des Bois, dit Monsieur du Bois, maître de chapelle de Mademoiselle de Guise. Il est mentionné dix fois dans le Livre de Noël Vallant, voir l’index des noms de personnes dans le second volume.

386 Jean MESNARD, Pascal et les Roannez [en ligne], volume 2, 1965, p. 876, disponible

sur : http://www.google.fr/, consulté le 19/04/2010 ; Louis COGNET, Claude Lancelot,

solitaire de Port-Royal [en ligne], 1950, p. 180, disponible sur : http://www.google.fr/, consulté le 20/04/2010 ; Dictionnaire de Moreri… [en ligne], « Trouillas », Tome Huitième, Amsterdam, 1740, p. 239, disponible sur : http://www.google.fr/, consulté le 19/04/2010.

387 Alpes-de-Haute-Provence, code commune 04088. La date de naissance n’a pas été trouvée, il meurt dans la même ville en 1689. Memoires historiques et chronologique sur

l’abbaye de Port-Royal des Champs…, Utrecht, M DCC LV (1755), t. III, p. 84, disponible

sur : http://books.google.fr, consulté le 29/04/2010. Il resta ensuite lié à son pays puisqu’il acheta avec, son frère Scipion, la « place, terre fief et seigneurie de Château- Arnoux » [Château-Arnoux-Saint-Auban, arrondissement de Forcalquier, Alpes-de- Haute-Provence, à environ 20 km de Forcalquier], MAUREL (Abbé), Monographie de

Château-Arnoux, [en ligne], Forcalquier, Imprimerie Eugène Martin, 1889, disponible

sur le site de la médiathèque de Chateau-Arnoux : http://www.bibchato.fr/, consulté le 31/03/2010. Les pages ne sont pas rendues dans la version HTML du texte, le passage en question se trouve au chapitre III.

388 Les liens entre Etienne de Lombard et la duchesse de Longueville survécurent à la fin de sa fonction de précepteur ainsi que le montre une ligne du compte de Noël Vallant, en 1678, « Le 12 fevr receu de mad de Longueville pour mr du troulias 1000£ que jay

faict porter le mesme jour ches mr Rivet » [AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 2r], la

duchesse apparaît aussi parmi les noms des parties aux folios 7r, 7v, etc., voir l’index des noms de personnes en annexe. Anne Geneviève de Bourbon-Condé était en outre proche de madame de Sablé.

le connaître depuis longtemps à cette date. Etienne de Lombard est, de plus, cité dès le premier folio de compte – au verso de la page de titre – , et à une fréquence soutenue, en moyenne près d’une fois par folio. Il est donc très présent dans la vie du médecin, mais en sus de l’importance quantitative, de la « présence textuelle » du lien, il s’agit de tenter de cerner la densité de ce lien, en se penchant sur la nature et les modalités des interactions.

Une solidarité provinciale ?

Les apparitions de l’abbé du Troullias sont uniquement présentes dans le

Livre de Noël Vallant, de 1678 à 1683. Il était alors retiré à Forcalquier depuis au

moins 1676390. La nature de la source explique l’écrasante majorité de ces

occurrences, mais indiquent en retour un des aspects de la relation. Ce sont surtout des services qui sont évoqués, Noël Vallant apparaissant comme intermédiaire de transactions se jouant à Paris pour la plupart, pour le compte de l’ecclésiastique. Le scripteur relève, par exemple, en janvier 1678, que « mr

Rivet a payé le 17 jan a mr durant pour mr du Troul une lettre de change quil ma tiree de 2782.12 cest lentier payement de tout ce que javois entre mes mains jusques a ce jour 14me jan 1678 a mr labbe du troulias »391. Ce sont aussi des affaires à Lyon que le

scripteur contribue à mettre en œuvre, « le 19me jan sur ma procuration mr Rivet

marchand cloistre st mery a recu de mr chenu qui paye les rentes delion pour une demy annee deue a mr du Troulias 750 £ »392. L’abbé avait en effet une rente sur l’hôtel

de ville de Lyon, dont il déléguait le recouvrement au médecin393. Noël Vallant

mettait certainement à contribution son propre réseau personnel à cet effet,

390 Il semble en effet qu’il ait eu un rôle de directeur de conscience auprès de Marie- Angélique d’Aquaviva d’Aragon, duchesse d’Attio, retirée elle aussi à Forcalquier, or elle décède le 21 octobre 1676. Dictionnaire de Moreri…, op. cit., p. 239.

391 AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 1v. 392 Ibidem, f. 2r.

393 « le mesme jour procuration de mr de Troulias pour recevoir une demy annee de 450£ de la

rente quil a sur la ville de Lion mrs Rivet recevront cette somme », AC BSA, Livre de Noël Vallant, f. 6r.

pour faire percevoir la rente avant de se la faire acheminer et la transmettre394,

ou parfois probablement, la faire envoyer directement de Lyon par les membres de sa famille ou un de ses amis les plus ancien, Claude Hedoins.

D’autres mentions, plus rares, font références à d’autres services rendus par Noël Vallant pour l’abbé, telle qu’en mai 1678, « Le 28me pour mr du troulias payè

six cartes de géographie sept escus »395. Cartes qu’il écrit lui avoir expédié à la mi-

juin de la même année, « Le 15me envoyé a Lion les six cartes pour mr du

troulias »396. Le médecin était donc aussi le relais d’Etienne de Lombard dans les

commandes auprès des marchands de Paris, qu’il expédiait à Lyon, plateforme de l’acheminement vers Forcalquier. Un rôle qui signale aussi un lien à la famille étendu au neveu d’Etienne de Lombard, monsieur de Château-Arnoux – du nom de la seigneurie acquise par la fréraiche de Lombard – et dans l’espace, à des villes marchandes hors de la capitale, « Le mesme jour donnè a mr baudoin

rue au fer a lescharpe Blanche cinquente cinq livres quil fera compter a mr de

Chateauarnoux a donqerques cest sur le compte de m d Troulias ». Dunkerque, mais

aussi Douai397 ou, pour la partie sud du royaume, Marseille398. Cette étendue

géographique des échanges qui nécessitait les échanges épistolaires. Le flux des correspondances, suggéré par ces traces et attesté au moins pour l’année 1680399, qu’il s’agirait de tenter d’exhumer pour aller plus loin, s’affirme ainsi

comme un des supports privilégiés de l’échange400. Mais pour s’en tenir aux

comptes, la fréquence des mentions, ainsi que ces éléments, indiquent une

394 « le mesme jour Mr Rivet a porté a mr le vieux par ordre de mr du Troulias dont il a tirè

une lettre de change que nous avons envoye aud mr du Troulias de trois cens vingt et cinq livres y compri », AC BSA, Livre de Noël Vallant, f. 20v.

395 AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 3v. 396 AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 3v.

397 « pour mr du Troulias payè pour le service de table que mr de chateauarnoux son nepveu luy

a envoyé de douay », AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 4v.

398 « Le 31me mars accepté une lettre de change de mille livres que Mr du Troulias ma tiree du

5me mars 1678 payable a m boneau March. De marseille qui a mis son ordre pour pour mrs

cortesia et bonzon », AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 3r.

399 « Doit mr du Troulias pour port de lettres de lannee 1680 75 que nous devons prendre sur

les 450 que n avons receu pour luy de mr chenu », AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f.

17r.

400 Pour les échanges commerciaux, mais plus largement, les hommes « ont une besoin – un besoin matériel ou psychologique – d’échanger des lettres […]. Lucien BELY,

grande proximité dans ce lien particulier qui outrepasse certainement les affaires.. Car il n’est ici question que d’argent, mais les rapports financiers sont signifiants en ce qu’ils dénotent sinon de l’amitié, du moins une relation de confiance.

Ces services rendus renforcent et l’idée d’une connection dans le milieu janséniste parisien par le biais de l’abbé – un nœud du réseau personnel de Noël Vallant – et la force, ensuite, d’une solidarité entre hommes du sud-est. C’est donc peut-être Etienne de Lombard qui introduisit Noël Vallant dans ce réseau influant, et certainement efficace, au vu de l’évolution de sa carrière. Mais, si la chronologie mise au jour concorde avec cette version, elle reste incertaine, surtout par le manque d’informations sur l’arrivée et les premières années du médecin à Paris. En l’état, malgré sa prédominance parisienne401,

c’est surtout l’amplitude nationale du réseau personnel de Noël Vallant qui est attestée par nos sources. Et il ne se limite pas à cette solidarité interpersonnelle.

L’étendu de l’entourage en son pays et dans les provinces

En effet, si l’essentiel des interactions de Noël Vallant se joue à Paris, sa réputation de médecin touchait son propre pays. Une lettre non datée, de madame de Grignan à madame de Sablé, se termine sur ces lignes, « il est vray

que cela est bien sot à moy de ne pas vous avoir consultée plutôt mais mon mal me donne un tel accablement et un tel chagrin que je ne pence à rien jay aujourdhuy envoyé chez la femme de votre procureur mais son mal et le mien sont si différant quil ny a pas daparence que mes remèdes nous fussent propres […] ». La comtesse rend ensuite

compte de la recette que son médecin lui administre « quil prétend bonne a [la]

fortifier » et ajoute « Depuis hier je me sens un peu mieux, je ne sais si cela ora de la suite sil ny en a pas de bonnes je serai bien aise de voir vostre medecin, je vous ferais scavoir lestat où je me trouve en vous suppliant de me lenvoyer »402. C’est bien

Madeleine de Souvré qui est, à cette occasion encore, le levier du prestige du

401 78 % des occurrences de nom de personnes sont rattachées à la capitale. 402 Lettre cité par Louis LORION, deuxième partie, p. 28.

scripteur. C’est le réseau de la marquise qui fut sollicité. Car on peut facilement imaginer une correspondance directe, même le premier échange, entre la comtesse de Grignan et madame de Sablé, mais il est probable que les relations passèrent, à l’origine, par la marquise de Sévigné. La connection entre le médecin et la marquise sont établis par ailleurs, par le biais du trésorier des états de Bretagne, proche Marie Chantal de Bussy Rabutin403.

Le médecin semble avoir eut aussi, après la mort de Madeleine de Souvré, une attache en Dauphiné, auprès de Nicolas Prunier de Saint André, premier président du parlement de Grenoble et ambassadeur à Venise entre 1668 et 1672.

Noël Vallant connaissait une madame de Saint-André, il écrivit en novembre 1678, « mad de st andrè ma donnè ces 18£ »404. Or, il est aussi en relation avec les

Harlay, liés au premier président du parlement de Grenoble en tant qu’un de ses appuis à Paris405, « le 30me [novembre 1679] de mr de bonevil dharlay dix Louis

dor »406. Il avait même, semble-t-il, de bonnes relations avec Achille III de

Harlay407 puisqu’il lui offre une montre de goût en août 1678, « Le 26me mr d

harlay mre des requestes ma donnè une pendule qui sonne les heures et les demyes faitte par turet408 »409.

403 « mr darouy Thresorier general des estats de bretagne » [AC BSA, GG 75, Livre de Noël

Vallant, f. 10v], quatre occurrences, voir l’index des noms de personnes en annexe.

404 AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 5v.

405 Stéphane HAFFEMAYER, « La correspondance de Nicolas Prunier de Saint-André, ambassadeur à Venise (1668-1672) : limites et réalités du réseau d’influence d’un président au parlement de Grenoble » dans BEAUREPAIRE Pierre-Yves et TAURISSON

Dominique (eds.), p. 79.

406 AC BSA, GG 75, Livre de Noël Vallant, f. 11r.

407 (1712), procureur général puis premier président à partir du 18 novembre 1689 au Parlement

de Paris comme son grand-oncle Achille Ier de Harlay. Étant présenté comme maître des

requêtes en 1678, les dates concorderaient, puisqu’il achève une forme de cursus honorum plus