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L’analyse des dimensions de l’attachement avec les propriétés des réseaux

Dans le document UNIVERSIDAD DE SEVILLA (Page 135-142)

CHAPITRE III L’analyse des données et résultats

6. L’analyse quantitative

6.6. L’analyse de nuées dynamiques de l’attachement, du capital social et du réseau

6.6.2. L’analyse des dimensions de l’attachement avec les propriétés des réseaux

Classe

Variables de 1 2 3

groupement (n = 23) (n = 28) (n = 9)

Classe finale Classe finale Classe finale

Liens forts -0,623 0,275 0,736

Liens prestige -0,098 -0,334 1,290

Taille effective 0,912 -0,508 -0,749

Contrainte -0,897 0,566 0,531

Anxiété -0,332 -0,087 0,715

Évitement 0,018 -0,396 0,741

Note. La convergence a été obtenue en 3 itérations

6.6.2. L’analyse des dimensions de l’attachement avec les propriétés des réseaux personnels

Nous utilisons la même méthode de classification (K-Means Cluster) afin d’analyser les variables qui s’assimilent en groupes homogènes en classant les cadres dans des catégories selon les pointages obtenus pour mesurer les dimensions de l’attachement, soit l’anxiété et l’évitement ainsi que le pointage obtenu des indicateurs des réseaux personnels standardisés. Nous étudions 12 variables de

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groupement soit : la grandeur du réseau, la densité, le nombre des cliques en présence de l’égo, le nombre de cliques en son absence dans son réseau, le ratio de composantes avec la présence de l’égo, le ratio de composantes sans sa présence, le vecteur propre normalisé du réseau personnel avec la présence de l’égo et le même vecteur sans sa présence, le vecteur propre de l’égo à lui seul et enfin le niveau d’intermédiarité de l’égo normalisé et celui de son groupe.

Avant d’amorcer l’analyse du groupement, nous avons exploré des solutions en classant les variables en deux, trois, quatre, cinq et six groupes, avec un indicateur de convergence de 10. L’analyse en quatre groupes a été retenue, car celle-ci permet d’obtenir la meilleure distribution de nos cadres selon ce que nous connaissons déjà de l’échantillon et également de mieux répondre à nos questions concernant les aspects structurels des réseaux personnels en relation avec les dimensions de l’attachement.

Nous retrouvons parmi ces quatre groupes une distribution inégale, mais ceci concorde avec le fait que les cadres avec des niveaux d’anxiété et d’évitement les plus élevés ont des propriétés bien précises de leur réseau personnel. Ce phénomène a été observé aussi avec celles de leur capital social. Quoique les profils des quatre groupes se modélisent un peu différemment des trois groupes correspondants aux

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facteurs de sociabilité soit le groupe de cadres Anxieux, le groupe Confiant et le groupe Individualiste, nous pouvons constater au tableau 11 que la distribution de ces groupes est différente au niveau de deux groupes qui ont la variabilité la plus extrême au niveau de leur propriété de réseau personnel.

Le premier groupe de cadre appelé Confiant-rassembleur représente 8,3 % des participants, le deuxième appelé Individualiste représente 38 %, le troisième appelé le groupe Anxieux-intégrateur 6 % et le quatrième groupe appelé Confiant représente 46,6 % de nos participants. Les boîtes à moustaches nous ont permis d’analyser les distances selon les groupes et d’identifier les cadres qui s’éloignent de la médiane des centres de leur groupe (les outliers). Seulement, quatre cadres se détachent du groupe deux et quatre qui représente 85 % des participants.

La table de statistiques descriptives affiche une importante dispersion au sein des variables descriptives non standardisées, ce qui est attendu pour les indicateurs qui peuvent fluctuer avec la grandeur des réseaux tels que les deux indicateurs du nombre de cliques et celui du vecteur propre individuel du cadre. Le reste des variables non standardisées affichent des valeurs et une variation normales avec des écart-types moins de deux pour les deux dimensions de l’attachement. Nous continuons donc l’analyse descriptive.

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La table d’Anova est utilisée à titre descriptive seulement. Celle-ci nous démontre que c’est le facteur du nombre de cliques au sein du réseau personnel (F= 32,336, p<0,000) et celui du nombre de composantes au sein du réseau personnel (F= 33,429, p<0,000) qui ont plus contribué au processus de segmentation. Les p-values de ces facteurs sont tous inférieurs au seuil α =0,05 à l’exception de trois variables qui ont des p-values supérieurs au seuil α =0,05, ce qui signifie que pour neuf des variables ont des fluctuations d’un groupe à l’autre significatives. Cette solution demeure acceptable étant donné que l’analyse en nuées dynamique n’est pas conçue pour minimiser les carrés moyens, de plus celle-ci représente la solution la plus optimale des six solutions que nous avons explorées. La table d’Anova nous confirme que l’hétérogénéité des groupes est significative de par la grande valeur des carrés moyens des groupes et la fluctuation d’un groupe à l’autre. L’homogénéité à l’intérieur de ceux-ci être également acceptable de par de petites valeurs des carrés moyens, à l’exception de trois variables avec les p-values > 0,05.

Le premier groupe de Confiant-rassembleur constitué de cinq participants détient la plus basse moyenne du niveau d’évitement et d’anxiété des quatre groupes.

La grandeur de leur réseau est supérieure aux groupes deux et quatre. C’est au niveau des indicateurs de cliques, de composantes et d’intermédiarité qu’ils se démarquent par une grande différence face aux quatre groupes. L’indicateur d’intermédiarité de

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l’égo se distingue nettement des quatre groupes, ce qui démontre que la structure de leur réseau est propice à l’échange, la circulation, la diffusion de l’information et l’influence.

Le groupe deux appelé le groupe des Individualiste est constitué de 23 participants qui se distinguent par un niveau d’anxiété supérieur et d’évitement supérieur aux groupes un et quatre. La grandeur de leur réseau est inférieure à celle du groupe un des Confiant-rassembleur et à celle du groupe trois des Anxieux-Intégrateur. Nous remarquons que ce groupe a tendance à fragmenter leur réseau, étant donné que les indicateurs des composantes de leurs réseaux sont supérieurs aux trois autres groupes, en plus du fait que le vecteur propre du cadre est supérieur aux 3 autres groupes. Ces indicateurs de la structure de réseaux expliquent que ces cadres ont tendance à influencer des groupes bien isolés les uns des autres, venant probablement de différentes sphères de leur vie. (famille, travaille, clubs privés) ou à travers différents postes qu’ils ont occupés au fil des années.

Le troisième groupe appelé Anxieux-intégrateur, constitué de quatre participants, a un réseau d’une grandeur significativement supérieure aux quatre groupes. Ils ont également la moyenne la plus élevée de densité et les deux indicateurs du nombre de cliques le plus haut des quatre groupes. De plus, leur niveau

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d’anxiété et d’évitement est le plus élevé des quatre groupes. Tous les autres indicateurs sont négatifs. Il est à remarquer que la grandeur du réseau va avoir une influence sur le nombre de cliques, puisqu’un petit réseau peut détenir un nombre limité de celles-ci.

Le quatrième groupe appelé Confiant-passif, représenté par 28 participants, a le réseau en moyenne le plus petit des quatre groupes et un indicateur de densité assez élevé (le deuxième plus élevé après le groupe trois). Les indicateurs d’intégration par des cliques et de fragmentation avec le ratio de composantes sont tous négatifs. Les indicateurs d’influence du vecteur propre de l’égo et celui des vecteurs propres des membres de son réseau sont le plus élevés des quatre groupes. Nous remarquons que l’indicateur d’intermédiarité du groupe est élevé également, et que les indicateurs d’anxiété et d’évitement sont les plus bas après le groupe un des Confiant-rassembleur.

En analysant ces résultats, nous pouvons inférer que ce groupe développe un réseau influent pour son propre bénéfice de par ses indicateur de vecteur propre élevé.

Également, les indicateurs de structure de réseau, soit celui de la densité et celui de l’intermédiarité du groupe (non pas celui qui lui est propre) suppose que ce groupe maintient des liens avec des gens qui sont eux-mêmes connectés avec des gens avec

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des réseaux influents. Nous percevons donc que ce groupe va entretenir un plus petit réseau avec des gens influents et passera moins de temps à intégrer les gens qu’ils connaissent ensemble et à développer de nouveaux liens.

Figure 3. Boîtes à moustaches des distances entre les 4 groupes

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Tableau 12 Distribution et centres de classes finaux des réseaux personnels Distribution et centres de classes finaux des réseaux personnels

Classe

Variables de 1 2 3 4

Classement (n = 5) (n = 23) (n = 4) (n = 28)

Classe finale Classe finale Classe finale Classe finale

Grandeur 0,319 0,184 1,170 -0,375

Densité 0,406 -0,692 0,991 0,679

Cliques égo 0,450 -0,463 2,555 -0,065

Cliques groupe 0,586 -0,568 2,677 -0,020

Composantes égo 0,175 0,209 -0,093 -0,190

Composantes groupe -0,568 1,005 -0,841 -0,604

Vecteur avec égo -0,110 -0,758 -0,297 0,685

Vecteur sans égo -0,435 -0,252 -0,743 0,391

Vecteur propre du cadre -0,312 0,791 -1,445 -0,387 Intermédiarité du groupe 0,908 -0,732 -0,165 0,462 Intermédiarité avec égo 2,450 -0,198 -0,462 -0,209

Niveau d'anxiété -0,522 0,024 0,634 -0,147

Niveau d'évitement -0,511 0,087 0,253 -0,159

Note. La convergence a été obtenue en 7 itérations

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