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Toutefois, cette l,ali ti[Ue risque de maintenir le ma r-ohe dans des limi tes

Dans le document Bulletin de l'économie agricole (Page 70-75)

· .

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tres etroites. Proteger un seoteur d'activite dont Ie ~oCt de production est e l.eve (les oeuf s etant vendus au detail a

80

cents

Y

la douzaine, sinon plus) n' encourage (;'Uere les possibilite s de commercialisation au-dela du secteur des etrangers et des Ai'ricains a revenu eleve a;yant adopte Ie reGime alimentaire Guro~een.

Des enquEltes sur la consor.rnation des menages fournissant des donnees statistiques sur les achats d' oeufs, il ressort que Le ra)port entre

l'elasticite des revenus et la demande est en general de 1,3 dans l'Afrique du nord uuau Imane , Tout en etant mains probantes, les donnees que I' on pOBsede sur ce rapport pour les paJs situes au sud du Sahara laissent, elles aussi, entrevoir la possibilite d'une ausmentation ra)ide de Ii consommation d'oeufs, parallelement

a

l'augmentation du revenu. Citons un exemple

Si on se fonde sur la croissance demobraphique et les repercussions des recettes du petrole sur 18S revenus de la ,)or,ul" tion ct si en supj.os e que les pri x au detai~ resteront au niveau actuel, (Taylor, 1964) 0n peut estimer qUI2s en 1)166, la ccnao.amat ion d'v€ufs en LibJe atteindra

9·500

tonnes, Bait cinq fois 1e volume actual. Dlapr~s les ~stimaticns

etablies par La FAO pour 1'0 c .n t.Lne nt. africain tout entier (base

1958; 100),

la demande dIceuf's 3.tteindra les ohi rt'r-e s suivants en

1S75

Afrique du

nord,

250,

Afrique de I'ouest et lUrique du centre

.3>0,

Afrique., de l'est et Afrique du sud ,

270;

ensemble du continent

330.

11

Tous les prix ont ete convertis en wonnaie des Etats-Unis, au taux de change officiel.

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Les donnees que lion liosseJe 1'8velent une nette cOJ:'r61atiol1 inverse entre Le )rix ,los aeut's et Ie chif:,:'re ue la co ns o.o.aat i on , ::..11 Rhodesie du Sud, en 1964, Le prix des o euf s ne deiJasSc,lt IJas 29 oorrt s )ar o.,juzaine et les Africains en C0l1S0!TII:aieilt reGulieremer.t une lSrande quanti teo Au Ke nya , 188 Afril-ains a.chft.e nt 1,..,8 ocufs de ~)oule, dont Ie prix est de

18

cents

101

d.cuzai nc (iiinmill,

1965). A

Ibadan, Les oeufs de pintade Bant recherchesj paree qulils sant moins chers que les oeufs de poule (Gopalan et Falobi,

1';65).

A-u ::lahomcj,

a

l'occasion d'unc semaine de reclarne durant La qu e Ll,o Le prix au detail a ete r-amene de

7 a 5

cents piece, UIL c.o...oerative de commercialisation a ve:ndu 16.000 oeufs, contre 6.000 habituelleDent. _11 Zambia7 avec la chute sa Ls cnni e r-e du prix des aeufs, on enregistre une augnentation tres forte de la consommation d'oeuls parmi la )o}ulation arrico.ine (.6aLlbie, 1964).

Elements de la consommat ion au tres quI ecol:wmiy,ues

On ne sai t pas exa ct eruent dans quelle mesure les tabous tradi tionnels sur la consomrnation dloeufs continuent ~ limiter la demando en Afrique.

Ainsi, parmi les Lambes qui. habi,tent .le nord. du Sierra Leone, Lcs hormnes man.ce nt tres rarement :les oeufs qui s orrt interdi ts aux f'emne s et aux enfants (Finnegan,

1965).

les m~mc;s tabous ant C0urs parmi :le ncrnbreux Gallas, Somal:is ot autre s ~JrcupQS n..n semi t,.;s ell...;.;thiopies pa.rt.i les KikuJus, los Bu .../lndas, Lc s (;llagg~ et autre c t r-i cus d.e l ' .. l.fri'-lue orientale 1 ainsi que le long J.u Congo (Simoons, 1)61). ~oul;efois1 l'inf1uence de ces tabous sur I,e mar cne diminue quand. les 110fili-:J.8S l.iuittent leur village pour trouver du t r-avai l ; Gleil,-,[1~'eT -:ans l'armee, etc. (FA05 lS:,(4). Ce nIest que dans des cas e::,.;::tr,:mcs '-1.\.18 CBS taoous D Iant au cun raP..tJort avec

Ie prix.

Pror,lOtion des ventes

Dans de nombreux l'a, s a:Cricains, la population n ' est .,as habi tuee

a

manger les oeufs ut ne peut dene pas les apprecier. Clest un obstacle

se r i.eu x G.U commer-co et La pr-onoti ori u..s v errte s a done un rele important

a.

j ou e r , En nigeria de l 'ouest, Q~1 a lance un proGraL;.lc intensif,

execute par drs s p e ci aLis t c s en e conomi.e (~:...'m0stiquB et en vu l.ga ri sat i.on

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agricole, qui rendent nc t.anment clos vi ei t e s aux rnenaeBS et aux etab'is-sements, organisent des ccu r s pro,tiques at des causeries par radio, et font de La )ublicite .~3,r voie cl'aftich. s fra~.i._,antes. Clest une Lmt i.ati.ve dont devraiel1t sI inspirer de nouur-oux pa~s afr i.cai ns ,

Le tableau ;, m,ntre que, ,cans La ,,1upart des pa;)s africaiXla. La mar;;e beneficiaire sur 1es oeufs cst pLus petite qu'ai11eurs, par exemple aux Ztats-Unis. Or, i l est ro.re qu'un consommateur americain doive jeter un oeuf paree qu1il est mauvais) alors ~u'a KanQ, i1 ~ a qu~1~ue8 annees, une menagere a che tant des oeufs au mar-cue :levait , pour en trouver une d0uzaine qu'elle considerait CO~ffie acceptable ploDGer 100 oeufs dans l'eau - at les oeufs qu'elle refusait etait remis sur la pile pour

etra

offeria en vente au client suivant.

1e mei11eur rnojcn de r-e.Iui r-e 1es risques de deterioration et empe che r-1es prix de monter est 1a vente directe du producteur au ccnsommateur.

Ce mode de vente est c .u r-ant OJ) J\..friqu8

1a

vU Le prGdvcteur dispose d "u n nombre suffisant de corrso.uraat eu r s

a

pr oximi.te ~our lJ~uvr)ir ecouler toute la production ·.de cette mani e r-s , mais c' est de plus en plus diffici1e

a

mesure que 1e nombre des producteurs aUb,.lente et que l' eche11e de produc-tion se d.eve Lcppe , LorsquIi l s 'agit dlun n.imb re e Le ve de producteurs qui ajoutent

a

la pro~uction d10eufs d'autres activites aGricolcs, comme clest 1e cas en Nigeria orientale dans 1e cadre du prot;ramme d ' installation des populations, la creation Qlun service sJecial pour la collGcte et la corruner-ci a Li aat i.on des oeufs s 'im)osG pz-c.equ e inevitablement4

5i quelques negociants particulicrs ant r8ussi

a

orGaniser la vente il. grande eche11e ,1es oeufs de )intlide - de La l'figerir, septentrionale vers

les va.i l c s du sud, par e xernp Le - }lumbY·eu.:.:: sunt les gouvcrnc~ne!1ts qui optent pour la creation de cc ope r-ati ve s de commercialisation. C'est 1e

cas not.arsrnerrt au Ghana, e11 Nigeria, en ~{hodesic:, au K8Y1~a et au Dahomoj

01) ces coope rati ves benet ici errt de l ' a ppui, des pouv oi r s )ublius. Ctest ainsi qu I

a.

la co cpe ra ti ve ,ie commercia1isati on des oeufs du centre-ouest de La Nigeria, "les salaires du pe r s cr.ne I charge du triage et 1e coa

t

du

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materiel sont

a

la charge du 6cuverne~ent. La prosperite d'une ent~eprise

de ce geu:i"e delJ8nd en general de la qua Li. te du pe r sor.ne I qui doit savoir oe quIi l convi ent

ue

.i'ai r e pour r,::.:us~:>ir et assurer UlJ l)roduit de qua Li,te aux cons emma teurs. La tendance que man.ite st errt parfois Lea producteurs

a

vendre aux cooperatives l'exceuent, variable, de leur production dtoeufs, apre s avoir a ppr-ovi si orme directement leurs clients habi tuels, fait que parfois on a vu trop gr~nd dans les constructions de locaux d' antreposage et clans les off res d' expo rta ti on ,

Parfois, 18s g,)uv~:rnements orua n i s 8n t uirectemenlJ la commercialisation.

Ainsi, durant l'annee 1963-1964, pres de 3 millions d'oeufs ont ete

comrneroialises de cette manicre au titre du programme de commercialisation des oeufs du !"inistere de l' ac:riculture de la Nigeria occidentale.

Necessite de la construction de locaux d'entreposage

Dans la plupart des paJs africains, Ie volume de la production

dtoeufs De varie guere J'une caison

a

l'autre. Par exemple, 1a production mensuelle d'oeufs clans la Nigeria occiclentale en 1964-1965, n'a oscille d'apres les estimations qu'entre 2,2

a

2,6 millions d'unites, la production ayant ete La plus faible en fevriQr et la "luG forte en juillet (Gopalan et Falobi, 1965). Par conserluent, il suffit dterrt r-epo s er; entre Le moment de La collecte et celui r1e la di s t r-Lbu

t

i on. et de pr-evoi r- 'les locaux

suffisants pour les peri odes breves Q'aocumulation juste avant les fetes la£ques ou religieuses. Toutefois, Le cone omma t eu r- risquera encore de recevoir des aeufs

gg,tes, a

mains que la marchandisE:: 11e

Bait

ramassee A la ferme ou livree r-a.pi dcmerrt pal" celle-ci et qu e la d i.st r-i.buti.on ne soit soi gneu se.aerrt orLanisee pour evi.tel', ccmme c1est Ie cas A Ibadan, que los petits marchands rapportent taus les soirs aux entrepOts frigo-rifiques les oeufs Lnvcndu s , Lo.r-s qu e le cons emma teur ne peut consacrer qu ' une part tres Li.rai.tee de ses revenus

a

I' acha t d' oeufs, il pb~f~rera,.

plutOt que d'acheter des oeufs qui risquent d'etre mauvai~se tourner vers un autre produit qui cfire de meilleurcs garanties de quali

te

(Van Ilensbur[,', 1954). A Freeto1'ln, 1,~ s , sterne de cummercialisation est si bien orjenise clue les oeui's 'ount rar8C1Gnt ve ndu s dans les ma.ga si ns de detail plus de trois ou Quatre Jours apres avoir ete Tamasses dans les fermes \Gocht, 1963).

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