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L’acide méclofénamique

TROISIEME PARTIE : ANALGESIE ET AINS

3. AINS UTILISES CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES En France, la liberté de prescription des médicaments vétérinaire existe, mais elle est

3.3 AINS UTILISES SANS AUTORISATION EN FRANCE 1 Le piroxicam

3.3.4 L’acide méclofénamique

En France, l’acide méclofénamique est uniquement disponible sous forme injectable detinée aux bovins (DynotonND 100mg/mL).

D’après Johnston, l’acide méclofénamique serait un analgésique efficace lors d’arthrose chez le chien. Toutefois, beaucoup de chiens traités avec cet AINS sont susceptibles de développer des troubles gastro- intestinaux (vomissements, diarrhée), ce qui rend donc délicate son utilisation.151 Il peut néanmoins être essayé dans les cas où d’autres AINS se sont révélés inefficaces.

3.3.5 Le naproxène

Le naproxène est un AINS très utilisé en médecine humaine. Il se présente sous forme de comprimés à 220, 250, 275, 750 ou 1000mg ( ApranaxND NaprosyneND AleveND) et de sachets pour suspension buvable à 250 et 500mg (ApranaxND).

Les intoxications au naproxène sont assez fréquentes chez le chien : les propriétaires ont en effet tendance à l’administrer à la dose recommandée chez l’homme (10mg/kg/J).58, 61, 281, 288,

301, 333

Or, chez le chien le naproxène présente une grande toxicité digestive lorsqu’il est administré à 15mg/kg/J. Les effets indésirables gastro- intestinaux sont plus légers lorsqu’il est administré à 5mg/kg/J et absents lorsqu’il est administré à 1.5mg/kg/J pendant 3 mois.122 La dose conseillée chez le chien est de 1.2 à 2.8 mg/kg q48h. Or, les présentations actuellement disponibles en médecine humaine, ne sont pas adaptées, même pour les chiens

de grande taille. Etant donné son indice de sécurité relativement étroit, il est déconseillé d’administrer cet AINS chez le chien.205

Les AINS, antalgiques de palier I sont indiqués dans le traitement des douleurs par excès de nociception, qu'elles soient de nature aiguë ou chronique. En terme d'efficacité analgésique, il semble que tous les AINS se valent, mais parfois, il peut arriveer qu'un AINS n'e soit pas efficace chez un patient, il convient alors d'en essayer un autre. Il est également indispendsable de choisir un AINS qui soit bien toléré par le patient. Légalement, le vétérinaire est dans l'obligation de prescrire en priorité un AINS autorisé pour l’animal de l’espèce considérée et dans l’indication thérapeutique visée. Nombreuses sont les spécialités vétérinaires qui permettent de se plier à cette réglementation. Ainsi, par exemple, le méloxicam est autorisé chez le chien et le chat pour traiter la douleur post-opératoire. De même, le védaprofène et méloxicam peuvent être utilisés sans limitation de durée chez le chien ce qui permet de traiter la douleur arthrosique. Certaines situations cliniques peuvent néanmoins conduire le vétérinaire à prescrire des AINS ne diposant d'AMM pour l'espèce considérée ou l'indication thérapeutique visée.

CONCLUSION

Le vétérinaire a le devoir de prévenir et de soulager la douleur animale. Il dispose pour cela d’un nombre important de techniques et d’agents analgésiques dont les AINS font partie intégrante.

Il est communément accepté que les effets anti- inflammatoires et analgésiques des AINS s’expliquent principalement par leur capacité à inhiber l’activité de l’enzyme cyclo- oxygénase, et plus particulièrement COX-2, sur le site inflammatoire. Il est toutefois possible, mais non prouvé, qu’ils soient aussi capables d’exercer au niveau central une action de même nature.

Etant donné leurs effets indésirables potentiels, les AINS font souvent l’objet d’une certaine méfiance de la part des cliniciens. Il est ainsi admis que la plupart de leurs effets indésirables résulte de l’inhibition de l’activité COX-1 et c’est pourquoi la tendance actuelle est au développement d’AINS inhibant préférentiellement COX-2. Or, si cette dernière génération d’AINS semble effectivement exercer moins d’effets indésirables sur les muqueuses digestives, il apparaît que les risques pour la fonction rénale sont comparables à ceux des AINS dits « traditionnels ». Il faut néanmoins garder à l’esprit que ces effets rénaux indésirables ne se manifestent que si l’AINS est administré à forte dose, ou s’il existe des facteurs prédisposants aux complications rénales (insuffisances organiques, états hypovolémiques/hypotenseurs ou administration conjointe de substances néphrotoxiques ou néphroactives).

Par leur mécanisme d’action, les AINS s’avèrent efficaces pour traiter la douleur par excès de nociception. Ils peuvent être utilisés seuls pour traiter des douleurs légères à modérées ou faire partie d’un protocole d’analgésie multimodale. Ils sont ainsi utilisés avec succès notamment pour traiter la douleur post-opératoire, la douleur arthrosique ou la douleur cancéreuse.

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