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Chapitre 2 : L’espagnol et la prosodie de l’espagnol

2.3 L’accentuation

2.3.1 L’accent de mot

L’accent de mot est la mise en relief d’une syllabe par rapport aux syllabes environnantes. Garde (1968) définit l’accent comme « la mise en relief d’une syllabe dans le cadre du mot » ; il permet d’établir un contraste dans chaque mot entre la syllabe accentuée et les syllabes inaccentuées. Il s’agit donc ici des langues à accent de mot, c’est-à-dire des langues où chaque mot lexical (noms, verbes, adjectifs, adverbes) porte un accent alors que les morphèmes grammaticaux, les clitiques n’en portent pas. Ces morphèmes non accentués peuvent le devenir pour des raisons discursives.

Un certain nombre des langues sont dites à ‘accent de mot fixe’ ; c’est le cas bien connu du hongrois ou du tchèque où l’accent lexical est sur la première syllabe. On est bien d’accord depuis un certain temps que le français est considéré comme une langue sans accent lexical, mais comme une langue à frontière syllabique (Martin, 2015). Cela a été exposé par Wioland (1985) avec la règle de 7 syllabes et confirmé par Martin (2009) avec le mot prosodique. D’autres langues sont dites à ‘accent mobile ou libre’, car il tombe sur n’importe quelle syllabe ; selon les langues, cette place peut être imprévisible et l’accent devient distinctif,1 mais dans la plupart des cas, cette place est prévisible pour des raisons morphologiques, comme le cas bien connu de l’espagnol et de l’italien.

1 Fónagy, 1983. « Dans certaines langues, on distingue les mots par la mise en relief de l’une de leurs syllabes,

comme c’est le cas dans les mots anglais 'August' (août), august (superbe, majestueux, auguste), allemand 'übersetzen' (transporter sur l’autre rive), 'übersetzen' (traduire), les mots russes 'duhi' (parfums) 'duhi' (esprits revenants).

Selon la langue, l’accent peut avoir différents degrés (jusqu’à 4 ou 5 selon les auteurs et les époques), ce qui permet de trouver l’accent primaire et les possibles accents secondaires, ainsi que les syllabes inaccentuées. Bowen et Stockwell (1960), par exemple, distingaient en espagnol 4 degrés de proéminence : ‘strongest’ (appelé aussi accent primaire), ‘strong’ (appelé aussi secondaire), ‘medial’ (appelé aussi tertiaire ou mineur) et ‘weak’ (appelé aussi minimal ou inaccentué).

2.3.2 Place de l’accent lexical en espagnol

La place accentuée (appelé accent lexical ou tonique) la plus fréquente en espagnol est l’avant-dernière syllabe. L’accent peut se trouver à une autre place, dans les trois dernières syllabes du mot (ou même avant quand les formes verbales incluent les clitiques, escribiéndomelo ‘en train de l’écrire pour moi’).

Selon Quilis (1981, 336), les mots espagnols peuvent être :

 Oxytons : accentués dans la dernière syllabe, comme dans corazón (cœur). Ils représentent les 17,68 % du schéma accentuel de l’espagnol.

 Paroxytons : accentués dans l’avant-dernière syllabe, comme dans derecho (droit). Ils représentent les 79,50 %.

 Proparoxytons : accentués dans l’antépénultième syllabe, comme dans víctima (victime). Ils représentent les 2,76 %.

 Et Superproparoxytons : accentués dans la préantépénultième syllabe, ils apparaissent dans les constructions verbes + clitiques, comme dans tíramelo (jette- le-moi). Ils représentent les 0,06 %2.

2 Pour les hispanophones, dans le langage courant et dans la graphie, les mots sont appelés : ‘agudas’, ‘graves ou llanas’, ‘esdrújulas’ et ‘sobresdrújulas’ selon la position de l’accent tonique : dernière, avant-dernière,

antépénultième ou préantépénultième respectivement. Les hispanophones doivent apprendre les règles d’accentuation, car ils perçoivent la syllabe la plus forte, mais ne savent pas forcément s’il faut mettre un accent, à l’écrit, ou pas, mais on peut dire que l’accent est indiqué indirectement par la lettre finale du mot. Ils apprennent l’accent écrit avec la règle suivante :

- On accentue tous les mots « aigus » quand ils finissent par une voyelle ou en -s ou -n, exemple : también,

jamás (toujours, jamais). Les mots qui ne finissent pas en voyelle ou en -s ou -n ne s’accentuent jamais,

L’accent en espagnol peut, à première vue, occuper n’importe quelle place dans le mot, d’où sa réputation de ‘accent libre’, mais il y a des règles et des exceptions spécifiques dépendant de la morphologie, et il n’y a que quelques centaines de paires minimales ‘lexicales’.

À ce propos, Martin (2015) affirme que sur la base de deux principes simples fondés sur la règle de l’accentuation en latin et les propriétés morphologiques de la langue romane en question, il est possible de comprendre et de prédire la place de l’accent dans la plupart des cas. Le principe général, valable pour toutes les langues romanes (à l’exception du français), proposé par Garde (1968) et plus tard par Martin (2013) repose sur l’analyse morphologique de mots lexicaux en préfixes, radical et suffixes optionnels et inflexions. La règle d’accentuation est basée sur la possibilité qu’a une syllabe d’être accentuée (cf. Gardes, 1968, pour la notion de ‘stressability’). Le radical est toujours accentué et s’il dérive du latin, la place potentielle de l’accent est donc prévisible.

Le fonctionnement de l’accentuation de l’espagnol, dépendant donc en grande partie de la morphologie, permet qu’elle soit prévisible pour les mots dérivés, par exemple :

 Pour la conjugaison, les règles sont fixes : le futur simple (sauf la 1re personne du pluriel où la terminaison comporte deux syllabes), le passé simple (seulement la 1re et 3e personne du singulier) et l’infinitif ont l’accent dans la dernière syllabe, le présent de l’indicatif sur l’avant-dernière syllabe. Exemple : termino (je termine/finis), présent de l’indicatif du verbe terminar (terminer), terminó (il/elle termina), passé simple de l’indicatif du même verbe.

 Quand on rajoute des suffixes au radical, l’accent se décale pour se porter dans l’avant-dernière syllabe comme cela est prévu selon le schéma accentuel de l’espagnol (règle générale citée plus haut) qui est à la fois dû à l’accentuation du latin. Gardes (1968) parle de ce phénomène comme : le principe roman (pour les langues romanes sauf pour le français) qui donne une prédominance du morphème placé à la fin ; Hualde (2009), appelle ceci la règle phonologique de la

- On n’accentue jamais les mots « graves » s’ils finissent en voyelle, -s ou -n, exemple : madre, medios (mère, moyens), les mots graves qui terminent en autres lettres s’accentuent toujours : difícil, cárcel (difficil, prison),

dérivation qui détermine la place de l’accent du mot qui se ‘décale’ dans le dernier morphème (dans les suffixes à deux syllabes).

Pour illustrer une dérivation par suffixation d’un substantif, j’ai pris un exemple de Hualde (2009) :

Ciudad (ville) Ciudadano (citoyen) Ciudadanía (citoyenneté)

Nous pouvons voir dans cet exemple que l’accent va se placer sur l’avant-dernière syllabe (place habituelle du schéma de l’accentuation), dans la première syllabe du suffixe.

Maintenant que nous savons qu’il existe des règles fixes pour la dérivation des mots, je peux montrer un exemple où l’accent peut avoir une fonction distinctive, raison pour laquelle Garde (1968), Quilis (1981) et la plupart des auteurs affirment que « l’espagnol est une langue à accent libre », c’est-à-dire que l’accent peut être présent dans n’importe quelle syllabe du mot, ce qui fait qu’il existe des paires ou des triplés minimaux.

Pour le montrer, j’ai pris un exemple classique de beaucoup d’auteurs, Sosa (1999, 58) :

término (terme, fin) termino (je termine/finis) terminó (il/elle termina) náufrago (naufrage) naufrago (je fais naufrage) naufragó (il/elle a fait naufrage)

depósito (dépôt) deposito (je dépose) depositó (il/elle a déposé)

Les trois mots ont des significations différentes et cela est dû à la place de l’accent tonique. Ces exemples montrent la fonction distinctive de l’accent en espagnol, mais si l’on observe de près, l’accent de « termino » et « terminó » est prévisible selon les règles de la conjugaison. Par contre, le substantif « término » est à apprendre par cœur ainsi qu’une grande liste de substantifs (árbol, régimen, andén, etc) où l’on trouve aussi des paires minimales, par exemple : papa (pomme de terre) – papá (père), sábana (drap) – sabana (savane).

Les noms ne comportant qu’une seule syllabe portent un accent, comme dans : sol, mar, sal (soleil, mer, sel).

2.3.3 L’accent secondaire

L’accent de mot que je viens de présenter est l’accent principal ou primaire, il est différent de l’accent secondaire qui apparaît surtout dans les mots longs. Cet accent n’est pas forcément un accent d’insistance. Dans le discours parlé courant, pratiquement 90 % des mots portent

un accent ‘primaire’ sur l’avant-dernière syllabe et gardent un accent secondaire sur la syllabe accentuée du radical, on le constate en espagnol avec les adverbes dérivés en '-mente', comme dans « rápidamente » et « tranquilamente » (rapidement et tranquillement). Ainsi se crée un rythme grâce à l’alternance de syllabes accentuées (accent primaire et accent secondaire) et de syllabes non accentuées3.

Navarro (1944) affirme que « la syllabe initiale ou finale d’un mot se voit attribuer un accent subsidiaire si elle n’avoisine pas immédiatement la syllabe accentuée » (cf. ‘clash’).

Martin (2009), faisant référence au français, affirme que l’accent secondaire est placé habituellement sur la première syllabe de l’unité de classe ouverte (verbe, nom, adjectif, adverbe) du groupe accentuel affecté par l’emphase, et si le nombre de syllabes du groupe est suffisant, il peut coexister avec l’accent lexical de ce groupe. Pour le français, cet accent secondaire est donc considéré par Martin comme un accent d’emphase.

2.3.4 L’accent d’insistance

Il est possible d’avoir un type d’accent supplémentaire qui est encore plus renforcé, en général sur l’accent lexical, appelé couramment « accent d’insistance », ou encore emphatique. Les accents d’insistance sont réalisés généralement quand la personne veut mettre en évidence quelque chose en particulier. D’après Hirst (1976), l’emphase en anglais a deux catégories distinctes : intensive ou exclamative et contrastive. Séguinot (1976), sur la base du français accorde à l’accent d’insistance d’autres fonctions comme la fonction démarcative de groupe, la fonction contrastive simple et complexe et la fonction démarcative oppositionnelle.

L’accent d’insistance peut cohabiter avec l’accent lexical dans le même mot ou groupe mélodique, il ne substitue pas l’accent de mot primaire, mais il s’y rajoute. Weck et Wioland (1982), cités dans Sosa (1999), faisant référence au français, affirment que l’accent d’insistance (el énfasis) [mot emphatique pour les auteurs] et l’accent lexical ne sont pas mutuellement exclusifs. Tous les deux peuvent affecter différentes syllabes dans un mot

3 À ce propos, Quilis (1981) affirme « En la frase se percibe claramente la presencia se sílabas tónicas en unas

palabras determinadas y su ausencia en otras. En español, una palabra no tiene nada más que una sílaba acentuada llamada acentuada o tónica, por contraposición a todas las demás, que carecen de esa energía articulatoria, y que son inacentuadas o átonas. En condiciones normales, tan sólo un grupo de palabras, los llamados adverbios en – mente, poseen dos sílabas tónicas ».

polysyllabique. Cependant, l’accent d’insistance peut affecter n’importe quel mot lexical, indépendamment de leur position dans le groupe de sens (p. 198).

D’autres types d’accent d’insistance existent, comme celui qu’on appelle l’accent didactique (Lucci, 1980) ou que Garde (1968) appelait accent intellectuel.

2.3.5 Les traits acoustiques de l’accent

Plusieurs linguistes ont étudié, dans plusieurs langues, les indices acoustiques qui caractérisent l’accent lexical. Si, on consulte les recherches faites sur cette proéminence accentuelle, on peut constater que les théories sur ce propos sont souvent opposées. La plupart des chercheurs, sur des recherches faites en production, remarquent que le paramètre acoustique qui indique la présence d’un accent en espagnol est la modification de la courbe de la F0 (Andres Bello, 1949 ; Contreras, 1963 ; Quilis, 1975 ; Bolinger et Hoppard 1961, cités dans Quilis 1999) tandis que les paramètres d’intensité et de durée jouent un rôle secondaire (Bolinger et Hoppard, 1961, cité dans Quilis, 1999) ou ils sont présents quand le marqueur F0 est absent (Contreras, 1963). D’autre part, Navarro (1974) ; Cuervo (1954) cité dans Quilis (1999) et Gallinares (1944) et Wallis (1951), cités dans Mora (1996), considèrent l’accent espagnol comme un accent d’intensité ou considèrent l’intensité comme étant prioritaire. D’autres auteurs, comme Mora (1996), montrent que les paramètres concernés pour l’accent sont la durée et la F0.

Pamies (1997), sur la base d’une analyse acoustique sur 7 langues (français, espagnol, catalan, portugais, italien, anglais et russe) affirme que la durée, l’intensité et le ton s’entraident pour réaliser l’accent. D’autre part, Martin (2015) en faisant référence à la réalisation de l’accent dans les 6 langues romanes signale que le paramètre acoustique le plus important est la fréquence fondamentale. Séguinot (1976), affirme que la syllabe accentuée en français est accompagnée automatiquement d’une augmentation de la longueur.

Pour ce qui concerne l’accent d’insistance en espagnol, Madsen (1987), cité dans Sosa (1999), affirme que « quand on voit dans une syllabe un maximum de trois paramètres prosodiques, c’est un signal que ce mot a une charge emphatique extraordinaire et on dit qu’il est ‘focalisé’ comme isolé ou qu’on porte l’attention sur lui ». On peut donc interpréter que l’accent d’insistance est réalisé avec une exagération des trois paramètres prosodiques habituels.

Cette discussion permet de constater la difficulté à déterminer la hiérarchie ainsi que l’utilisation des paramètres acoustiques responsables de la proéminence accentuelle. Pour ma part, je considère que le paramètre acoustique qui a un rôle élémentaire dans la réalisation de l’accent en espagnol est la fréquence fondamentale, mais les autres paramètres tels que la durée et l’intensité peuvent venir participer, mais de manière moins importante. Pour ce qui est de l’accent d’insistance, je considère qu’il s’agit d’une exagération de la fréquence fondamentale, mais l’intensité et la durée peuvent aussi jouer un rôle.

2.3.6 Le rythme

Le rythme est défini comme un phénomène périodique qui est perçu dans l’alternance de syllabes accentuées et non accentuées. C’est l’apparition d’un temps ‘fort’ qui vient à intervalles plus au moins réguliers. Il est déterminé par la distribution des accents (des syllabes accentuées et des syllabes inaccentuées) et des pauses.

Les langues sont divisées traditionnellement par les linguistes en deux grands groupes : les langues à rythme accentuel (stress-timed) et les langues à rythme syllabique (syllable timed). Les langues à rythme accentuel, comme les langues germaniques, sont caractérisées par une tendance à l’isochronie accentuelle, c’est-à-dire, les syllabes complexes peuvent avoir lieu et ce sont elles qui portent en général l’accent tonique, les syllabes simples par contre, ne sont pas accentuées, celles-ci font l’objet d’une réduction vocalique, accentuant le contraste entre syllabes fortes et syllabes faibles, ce qui induit un rythme syllabique moins régulier, porté par les syllabes accentuées. Dans les langues à rythme syllabique, comme l’espagnol et la majorité des langues romanes, la régularité est indiquée par la syllabe, qui apparaît à des intervalles temporels approximatifs. Cela veut dire que les syllabes sont de taille stable et qu’il n’y a pas de réduction vocalique, donnant ainsi l’impression d’un rythme syllabique régulier. Un troisième groupe, les langues moraïques (mora-timed), comme le japonais ou le tamoul, a également été proposé par Ladefoged (1975), cité dans Ramus (1999).

D’après Ramus (1999), l’intuition derrière cette classification des langues était que la production de la parole repose sur la répétition des unités semblables, comme le pied, la syllabe ou la more, chaque langue utilisant un seul type d’unité. D’ailleurs, il était supposé que ces unités se répétaient à des intervalles réguliers, les accents toniques étaient régulièrement espacés dans les langues accentuelles, et de même pour les syllabes dans les langues

syllabiques et les mores pour les langues moraïques, c’est cette hypothèse qu’on appelle isochronie. Il affirme que suivant cette hypothèse, il serait possible de mesurer la durée séparant les accents, les syllabes ou les mores et de cette façon déterminer la classe rythmique de la langue, mais malgré les nombreuses recherches cette hypothèse n’a pas été validée empiriquement (Bolinger, 1965 ; Dauer, 1983 ; Roach 1982, cité dans Ramus, 1999). La caractérisation rythmique des langues est donc incertaine.

2.3.6.1 Le rythme en espagnol

Le rythme en espagnol est donné (essentiellement) par la syllabe puisqu’à chaque syllabe lui correspond un coup rythmique (golpe rítmico). Un exemple clair en espagnol est quand nous étions à l’école, nous apprenions le découpage des mots en syllabes en donnant des coups sur la table pour chaque syllabe (pa-ra-le-le-pí-pe-do, 7 syllabes donc 7 coups sur la table). Chaque coup rythmique (appartenant à une syllabe) a une force plus au moins grande (que beaucoup d’auteurs ont marqué de 1 à 3 en général pour l’espagnol), se répète de manière régulière donnant ainsi un rythme à l’espagnol.

Navarro Thomas (1972 [1918] : 195-196), cité dans Hualde (2010), annonce la possibilité de l’existence de plusieurs accents (plusieurs niveaux) qui donnent le rythme en espagnol. Il affirme, que l’accent secondaire est essentiellement un phénomène rythmique qui opère au niveau des mots prosodiques lequel inclut les proclitiques comme les articles définis, prépositions et conjonctions. Il déclare que, généralement, l’accent secondaire tombe sur une syllabe précédente ou postérieure à l’accent tonique et la place se trouve en alternant les syllabes à partir de l’accent lexical ou de la syllabe tonique.

Je cite ici les exemples de Navarro Thomas (1972), cité dans Hualde (2010) sur les patrons de l’accentuation secondaire qui donnent le rythme en espagnol :

Navarro Tomás, stress levels (les niveaux de l’accent), general pattern (patrons généraux) 2-1-3: repetír, comparár, contenér, amistád,

3-1-2: rápido, tímido, pánico,

1-3-1-2: retórica, fonética, mismísimo, la música,

2-1-3-1: abadésa, cariñóso, marinéro, la mañána, entre tódos

2-1-2-1-3-1: contraproducénte, significatívo, experimentádo, lo que prometiéron, contra lo tratádo,

Dans ces exemples, nous pouvons constater que 3 correspond à l’accent tonique et 2 à l’accent secondaire, ce dernier se trouve effectivement en alternance avec l’accent tonique soit après soit avant et séparé par une syllabe non accentuée.

L’exception de ce principe est les groupes formés de 4 ou 5 syllabes avec l’accent principal sur la quatrième syllabe. Dans ces groupes, l’accent secondaire ne tombe pas sur la deuxième syllabe, mais sur la première. Exemple :

Navarro Tomás : non-alternating secondary stress on the initial syllable (accent secondaire non alterné sur la syllabe initiale)

2-1-1-3-[1]: emperadór, conversación, reconquistár, explicaciónes, entrometído, sobre la frénte, por la mañána, en la corriente.4

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