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L’évolution des soutiens en termes réels dans la zone de l’OCDE entre 1986-88 et 2000-0

Analyse pour l’ensemble de la période

Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, l’ESP a baissé en valeur réelle de 27 % entre 1986-88 et 2000-02 (tableau 2 et graphique 2). Cette baisse est la résultante d’une augmentation du volume de la production de 26 % et d’une diminution de l’ESP par unité produite de 42 % (graphique 3).

Tableau 2. Valeur de la production (y compris paiements, au prix de production, au prix à la frontière) globale et par unité produite, volume de la production, soutiens (ESP, SPM, paiements directs) globaux et par unité produite, en termes réels,

entre 1986-88 et 2000-02, dans la zone de l’OCDE

1986-88 1987-89 1988-90 1989-91 1990-92 1991-93 1992-94 1993-95 1994-96 1995-97 1996-98 1997-99 1998-00 1999-01 2000-02 Valeur de la production : indice 100 en 1986-88

Paiements inclus 100 99 99 97 94 90 88 87 89 89 89 87 86 85 85

Prix de production 100 100 99 98 94 90 88 87 89 89 88 85 84 83 82

Prix à la frontière 100 104 104 102 96 92 92 93 98 100 98 92 90 90 91

ESP, SPM, paiements directs

ESP 100 92 88 89 88 86 81 76 72 69 73 77 79 76 73

SPM 100 90 87 89 90 87 80 72 65 61 65 69 69 64 61

Paiements 100 95 92 88 84 83 87 90 93 94 98 103 108 112 110

ESP en % des recettes agricoles

% 35 32 31 32 33 34 33 31 29 27 29 31 32 31 30

Volume de la production : indice 100 en 1986-88

100 100 102 106 109 109 112 112 114 115 119 123 126 126 126

Données par unité produite : indice 100 en 1986-88 Valeur de la production

Paiements inclus 100 99 97 92 86 82 79 78 78 78 75 71 68 68 67

Prix de production 100 100 97 93 87 83 79 78 78 77 74 69 67 66 65

Prix à la frontière 100 104 102 96 89 84 82 83 86 87 82 75 71 72 72

ESP, SPM, paiements directs

ESP 100 91 86 84 81 78 73 68 63 60 61 63 63 60 58

SPM 100 90 85 85 83 79 71 64 57 53 54 56 55 51 49

Paiements 100 95 90 84 77 75 78 80 82 82 83 84 86 89 87

1. Après 1996, par exemple, date à laquelle les Etats-Unis se dotent d’une nouvelle loi agricole instituant un découplage des aides, les prix mondiaux baissent : le dollar en outres’apprécie et cette baisse se répercute directement sur les prix américains, ce qui amène les pouvoirs publics américains à prendre des mesures d’aide d’urgence. Dans le même temps, l’Union Européenne diminue ses restitutions à l’exportation, compte tenu en partie de la dépréciation de l’euro.

Graphique 2. Évolution de l’estimation du soutien aux producteurs (ESP), du soutien des prix de marché (SPM) et des paiements directs (PD) en valeur réelle

dans la zone de l’OCDE entre 1986-88 et 2000-02 (indice 100 en 1986-88)

ESP, SPM, paiements en valeur réelle (base 100 : 1986-88)

60 80 100 120

19 8 6 -8 8 19 8 7-8 9 19 8 8 -9 0 19 8 9 -9 1 19 9 0 -9 2 19 9 1-9 3 19 9 2 -9 4 19 9 3 -9 5 19 9 4 -9 6 19 9 5-9 7 19 9 6 -9 8 19 9 7-9 9 19 9 8 -0 0 19 9 9 -0 1 2 0 0 0 -0 2

ESP SPM PD

Graphique 3. Évolution de l’estimation du soutien aux producteurs (ESP),

du soutien des prix du marché (SPM) et des paiements directs (PD) par unité produite, en valeur réelle dans la zone de l’OCDE entre 1986-88 et 2000-02 (indice 100 en 1986-88)

ESP, SPM, paiements unitaires en valeur réelle (base 100 : 1986-88)

40 60 80 100

1986- 88 1987-89 1988- 90 1989- 91 1990- 92 1991-93 1992- 94 1993- 95 1994- 96 1995- 97 1996- 98 1997- 99 1998-00 1999- 01 2000- 02

ESP SPM PD

La part de l’ESP dans la valeur totale de la production est passée de 35 à 30 % (graphique 4). Ceci tient au fait que les valeurs unitaires des recettes ont plus baissé que les prix à la frontière.

Les prix à la frontière2 baissent ainsi en valeur réelle de 28 %, les prix de production de 35 % et les valeurs unitaires des recettes de 33 % (graphique 5). Le soutien des prix du marché se réduit ainsi de moitié par unité produite et diminue globalement de près de 40 % (graphique 3).

2. Cet agrégat, au niveau de la zone de l’OCDE, n’est qu’approximatif. Il mélange en effet des prix FAB pour les pays exportateurs et des prix CAF pour les pays importateurs. En outre, la valeur de la production au prix de référence n’est pas calculée, dans la base de l’OCDE, pour l’ensemble des produits. Elle a été estimée par différence entre la valeur de la production d’une part et l’ESP, les taxes et le surcoût de l’alimentation pour les animaux d’autre part.

Graphique 4. ESP en % des recettes agricoles en 1986-88 et 2000-02 Figure 1. selon les pays, triés par ordre décroissant selon l'ESP en % de 1986-88

ESP en % de la valeur des recettes agricoles

-10 0 10 20 30 40 50 60 70 80

NZL AUS P OL TUR CAN S VK US A MEX CZE HUN UE15 J P N IS L KOR NOR CHE OCDE

1986-88 2000-02

Graphique 5. Évolution des valeurs unitaires des recettes (VUR), des prix à la production (PP), des prix à la frontière (PF), en valeur réelle dans la zone de l’OCDE

entre 1986-88 et 2000-02 (indice 100 en 1986-88)

Valeur unitaire des recettes, prix de production, prix de référence en valeur réelle

60 80 100

1986-88 1987-89 1988-90 1989-91 1990-92 1991-93 1992-94 1993-95 1994-96 1995-97 1996-98 1997-99 1998-00 1999-01 2000-02

VUR PP PF

Ces évolutions reflètent les politiques agricoles de différents pays qui ont baissé les prix garantis en les compensant par des aides directes. La part des soutiens des prix par le marché dans l’ESP est ainsi passée de 76 à 64 % entre 1986-88 et 2000-02. Les paiements directs progressent de 10 % et, par unité produite, ils ne perdent que 13 % en valeurs réelles.

L’EST baisse en valeur réelle de 24 % (tableau A4), soit moins que l’ESP. Les autres composantes de l’EST que l’ESP (l’estimation du soutien aux services d’intérêt général et aides à la consommation) se maintiennent donc mieux que l’ESP. La part de l’EST dans le PIB passe entre 1986-88 et 2000-02 de 2.5 à 1.3 %. Cette diminution ne tient pas seulement, comme le notent les rapports annuels sur le suivi et l'évaluation des politiques, à la baisse relative de la valeur ajoutée agricole dans le PIB, mais aussi, partiellement, à la diminution de l’EST en valeurs réelles.

Analyse par périodes

Les soutiens à l’agriculture en termes réels semblent évoluer en fonction de l’évolution des cours mondiaux. Ils tendent à fortement diminuer quand ces cours sont élevés et à augmenter ou à diminuer modérément quand ces cours sont faibles. En définitive, malgré l’accord de l’AACU, cette observation laisse à penser que les soutiens à l’agriculture restent très largement « couplés » à la production. On peut distinguer quatre périodes (tableau 3) :

• Dans les premières années, les cours mondiaux augmentent : l’ESP baisse de 6 % par an.

• De 1988-90 à 1992-94, les cours mondiaux baissent pour retrouver un niveau inférieur de 18 % à celui de 1986-88 : la diminution annuelle de l’ESP n’est que de 1.9 %.

• Jusqu’en 1995-97, les cours mondiaux remontent et l’ESP baisse annuellement de 5.4 % par an.

• Les cours mondiaux chutent ensuite fortement jusqu’en 1998-2000 et l’ESP augmente en valeur réelle de 4.6 % par an.

• De 1998-2000 à 2001-02, les prix mondiaux réaugmentent modérément et l’ESP baisse en valeur réelle de 3.7% par an.

La valeur réelle des soutiens à l’agriculture évolue donc de manière cyclique avec les cours mondiaux mais la tendance lourde de long terme reste leur baisse.

Tableau 3. Taux annuels de variation entre 1986-88 et 2000-02 selon les périodes, dans la zone de l’OCDE, pour le prix à la frontière, la valeur unitaire des recettes,

l’ESP unitaire, le volume de la production et l’ESP 1986-88 à

1988-90

1988-90 à 1992-94

1992-94 à 1995-97

1995-97 à 1998-00

1998-00 à 2000-02

1986-88 à 2000-02 Données par unité produite

Prix à la frontière 1.1 -5.3 2.0 -6.5 0.7 -2.3

Valeur unitaire des recettes -1.7 -4.9 -0.6 -4.2 -0.8 -2.8

ESP unitaire -7.1 -4.1 -6.3 1.5 -3.8 -3.8

Volume de la production 1.0 2.3 1.0 3.1 0.0 1.7

ESP -6.2 -1.9 -5.4 4.6 -3.7 -2.2

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