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Puisque les variables de la présente section s'adressent principalement aux parents qui abordent le sujet des abus avec leurs enfants, seuls les groupes deux et trois sont considérés (n=97).

Le Tableau 7 présente les pourcentages attribués à l'événement ou au moment particulier qui a amené le parent à aborder le sujet de l'abus verbal, physique et/ou sexuel et les niveaux de signification pour chaque variable. Les résultats sur la distribution des pourcentages pour les types d'abus en général sont d'abord présentés. À cet égard, on observe que très peu de parents rapportent avoir décidé d'aborder le sujet suite à un reportage ou une émission sur les abus ou parce qu'un enfant de l'entourage a vécu une situation d'abus. De plus, seulement quelques parents indiquent avoir choisi d'aborder le thème de l'abus verbal ou physique parce que leur enfant a vécu un abus ou parce que leur enfant a commencé à fréquenter l'école alors qu'un nombre restreint de parents a abordé l'abus sexuel lors de ces événements. Quelques parents ont choisi d'aborder les abus parce que leur enfant a lui-même abordé le sujet. Enfin, plusieurs parents ont commencé à aborder le sujet des abus soit parce qu’ils voulaient que leur enfant soit bien informé ou encore parce que leur enfant a participé à un atelier de prévention.

Dans un deuxième temps, le test de Cochran ("Cochran's Q Test") a été utilisé afin de détecter la présence de différences significatives entre les types d'abus pour chaque variable. D'après les résultats, moins de parents rapportent avoir décidé d'aborder l'abus verbal ou physique suite à un reportage ou une émission sur les abus comparativement à l'abus sexuel (Q (2, N=145) = 9,00 g < 0,01). Aussi, comparativement à l'abus sexuel, plus de parents indiquent avoir choisi d'aborder l'abus verbal ou physique parce que leur enfant a vécu un abus (Q (2, N=145) = 34,09, g < 0,001) ou parce que leur enfant a commencé à fréquenter l’école (Q (2, N=145) = 17,16, g < 0,001). Également, plus de parents ont commencé à aborder l'abus sexuel parce qu'ils voulaient que leur enfant soit bien informé à cet égard comparativement à l'abus verbal et physique (Q (2, N=145) = 12,50, g < 0,01). Les résultats n’indiquent aucune différence significative entre l'abus verbal, physique et sexuel pour les événements ou moments suivants: "Un enfant de l'entourage a vécu une situation d'abus" (Q (2, N=145) = 0,36, n.s.); "Mon enfant a

atelier de prévention" (Q (2, N=145) = 0,73, n.s.).

Tableau 7

Répartition en pourcentages des événements ou des moments particuliers avant amené les parents à aborder le sujet de l’abus verbal, physique et/ou sexuel.

Repartition il£S-j?Q.ur££ntagés pour chaque type d'abus

Abus verbal

une situation d'abus 10,2 11,0 9,3 n.s.

Mon enfant a vécu un

sujet lui-même 29,7 29,7 21,2 n.s.

Mon enfant a participé

68

En ce qui a trait à l'énoncé faisant référence au sentiment de confort lorsque le parent aborde le sujet des abus (seuls les parents qui abordent ce thème avec leur enfant devaient répondre à cette question; n=97), les résultats montrent entre autres que pour l'abus verbal (61,7%) et l'abus physique (58,9%), la plupart des parents se sentent tout à fait à l'aise d'aborder ces types d'abus alors qu'un très faible pourcentage de parents se sent mal à l'aise d'en parler. Le Tableau 8 résume ces résultats. Comparativement aux autres types d'abus, moins de parents se sentent tout à fait à l'aise d'aborder le sujet de l'abus sexuel (43,0%) et un plus grand nombre d'entre eux se sentent mal à l'aise d'en parler (19,6%). Une analyse de la variance pour mesures répétées a été effectuée sur les niveaux de confort ("tout à fait à l’aise" à "tout à fait mal à l'aise") pour évaluer les différences entre les trois types d'abus. Les résultats indiquent que la différence de répartition entre les types d'abus est significative (F (2,250) = 30,87, g < 0,001). Ainsi, les parents semblent plus à l'aise d'aborder l'abus verbal et physique que l'abus sexuel avec leurs enfants.

Tableau 8

Répartition en pourcentages du sentiment dé ÇQnfQrt lorsque les parents abordent l'abus verbal, physique et/ou seauel avec leurs enfants,

Répartition des pourcentages selon le niveau de confort Tout à fait Plutôt Plutôt Tout à fait

à l'aise à l’aise mal à l'aise mal à l'aise

(%)(%)(%)(%)Mfeii)

Type

d'abus

Abus verbal 61,7 33,6 3,9 0,8 1,44 (0,61)

Abus physique 58,9 36,4 3,9 0,8 1,47 (0,62)

Abus sexuel 43,0 37,5 18,0 1,6 1,78 (0,80)

Note: n = 97

Pour aborder le sujet des abus, les parents ont acquis leurs connaissances par différentes sources d'information. Tel que présenté au Tableau 9, les résultats portant sur la distribution des pourcentages révèlent dans l'ensemble que très peu de parents ont acquis des connaissances par le biais d'une formation sur le sujet (P moyen pour les trois types d'abus: 10,5%) alors qu'un nombre restreint de parents indique avoir acquis des connaissances grâce à l'atelier pour les parents du programme ESPACE (P moyen pour les trois types d'abus: 24,9%). Plusieurs parents rapportent également enrichir leurs connaissances par leur propre expérience de vie personnelle. La majorité des parents déclarent avoir acquis des connaissances soit en lisant des livres, des dépliants ou en écoutant des émissions de télévision/radio. Enfin, relativement peu de parents indiquent qu'ils n'ont pas de connaissance spécifique sur le sujet.

Le test de Cochran ("Cochran's Q Test") a été utilisé afin de vérifier la présence de différences entre les types d'abus pour chaque variable. D'après les résultats (voir le Tableau 9 ) plus de parents rapportent avoir acquis leurs connaissances sur l'abus verbal par le biais de leur expérience de vie personnelle (Q (2, N=145) = 16,62, д < 0,001) comparativement à l'abus physique et sexuel. Plus de parents indiquent avoir acquis leurs connaissances sur l'abus physique ou sexuel en lisant des livres ou des dépliants comparativement à l'abus verbal (Q (2, N=145) = 12,52, д < 0,01). Plus de parents révèlent avoir acquis leurs connaissances sur l'abus physique ou sexuel en écoutant des émissions de télévision ou de radio comparativement à l'abus verbal (Q (2, N=145) = 12,13, д < 0,01). Les résultats n'indiquent aucune différence significative entre l'abus verbal, physique et sexuel pour les sources d’information suivantes: "Grâce à une formation sur sujet" (Q (2,N=145) = 1,00, n.s.); "Grâce à l'atelier pour les parents du programme ESPACE" (Q (2, N=145) = 0,67, n.s.); et "N'a aucune connaissance sur le sujet" (Q (2, N=145) = 0,00, n.s.).

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Répartition en pourcentages de la source d'information utilisée par les parents pour acquérir des connaissances sur la prévention de chaque type d'abus.

Tableau 9

Répartition des pourcentages pour chaque type d'abus Abus verbal Grâce à une formation sur

le sujet 10,8 10,0 10,8 n.s.

Grâce à l'atelier pour les parents du programme

Espace 24,6 24,6 25,4 n.s.

Expérience de vie

personnelle 43,8 32,3 31,5 0,000**

En lisant des livres, des

dépliants, etc. 63,8 70,0 75,4 0,002*

En écoutant des émissions

de télévision ou de radio 74,6 81,5 83,1 0,002*

N'a aucune connaissance

spécifique sur le sujet 10,0 10,0 10,0 n.s.

Note: n = 97

*e < ο,οι, **β < ο,οοι

a: Cochran's Q test

Les résultats rapportés ci-dessous concernent tous les parents de l'étude (N=145).

Globalement, le Tableau 10 révèle que les parents présentent un niveau de connaissances élevé quant à la réalité de l’abus sexuel à l'égard des enfants. La moyenne obtenue au questionnaire est de 74,7% (e4: 1,50) et les résultats varient entre 38 et 100%. Les questions se rapportant au taux de prévalence indiquent que 71,7% des parents croient qu'une femme sur dix risque d'être victime d'un abus et 53,1% rapportent qu'un homme sur vingt risque d'être abusé au cours de sa vie (32,4% indiquent un homme sur cent). De plus, environ le tiers des parents croient que les hommes sont les agresseurs sexuels d'enfants dans 78% des cas et que dans la plupart des abus sexuels commis à l'égard des enfants, la force physique est utilisée. Par ailleurs, tous les parents (100%) savent qu'une personne qui a abusé sexuellement d'un enfant recommence souvent son geste, 98,6%

croient que les enfants sont généralement craintifs à dévoiler un incident d'abus sexuel et 97,9% savent que l'abus sexuel pendant l'enfance peut provoquer des difficultés psychologiques à l'âge adulte.

72

Tableau 10

l'échelle de connaissances.

Items Pourcentages

(%) Une personne qui a abusé sexuellement d’un enfant recommence

rarement son geste, (faux) 100,0

Les enfants sont généralement craintifs à dévoiler un incident d'abus

sexuel, (vrai) 98,6

L'abus sexuel pendant l'enfance peut provoquer des difficultés

psychologiques à l'âge adulte, (vrai) 97,9

Plus de 75% des enfants qui ont été agressés sexuellement le sont par

quelqu'un qu'ils ne connaissent pas. (faux) 94,5

La plupart des cas d'abus sexuel sont signalés aux autorités policières,

(feux) 93,8

Les enfants qui ont été abusés sexuellement le dévoilent

habituellement peu de temps après l'abus, (faux) 91,0

Les enfants agressés sexuellement proviennent autant de niveaux socio-économiques élevés que de niveaux socio-économiques faibles,

(vrai) 89,7

Quand un enfant a été abusé sexuellement, il y a une preuve physique

dans presque tous les cas. (faux) 80,0

Les femmes qui ont été agressées étant jeunes se retrouvent souvent

avec des conjoints qui les agressent, elles ou leurs enfants, (vrai) 73,1 Dans la plupart des abus sexuels commis aux enfants, la force

physique est utilisée, (feux) 62,1

Ce sont les hommes qui sont les agresseurs sexuels d'enfants dans

(60%, 78% ou 97%) % des cas. (97%) 57,9

Les statistiques indiquent qu'environ une femme sur (deux, dix ou cent) sera abusée sexuellement d’une façon ou d'une autre au cours de

sa vie. (1 sur 2) 17,9

Au cours de sa vie, environ un homme sur (trois, vingt ou cent) sera

abusé sexuellement d'une façon ou d'une autre. (1 sur 3) 14,5 Note: N=145

Les résultats rapportés ci-dessous concernent tous les parents de l'étude (N=145).

Le Tableau 11 présente les pourcentages des parents en accord avec les concepts et habiletés pouvant être enseignés dans les programmes de prévention pour les enfants d’âge préscolaire et scolaire. De façon générale, les résultats démontrent que les parents véhiculent des attitudes favorables à l'égard des concepts et habiletés pouvant être enseignés lors des ateliers de prévention des abus destinés aux élèves du préscolaire et du primaire. Ainsi, les parents sont fortement en accord à ce que l'on enseigne aux enfants qu'ils peuvent dire non à quelqu'un qui tente de les agresser (99,3%), qu’ils ne doivent jamais garder de secrets à propos de quelqu'un qui les touche d'une manière qui les rend mal à l'aise (98,6%), qu'ils peuvent dire à quelqu'un ce qui est arrivé s’ils se font agresser sexuellement (97,2%) et qu'ils ont le droit de ne pas se faire toucher d'une façon qui les rend mal à l'aise (97,2%). Cependant, les parents se montrent moins favorables à ce que l’on véhicule aux enfants l'idée de se fier à leurs sentiments pour déterminer si un toucher est correct pour eux (59,4%), de se défendre physiquement si quelqu'un utilise la force dans une situation d'abus (55,6%) et de dévoiler un abus seulement à leurs parents (55,2% [désaccord]).

74

Pourcentages des parents fortement en accord avec les concepts et habiletés pouvant être enseignés dans les programmes de prévention.

Tableau 11

Items Échelle d'attitudes

Pourcentages (%)

Les programmes de prévention devraient enseigner:

qu'ils peuvent dire "non" à quelqu'un qui tente de les agresser. 99,3 à ne jamais garder de secrets à propos de quelqu’un qui les touche

d'une façon qui les rend mal à l'aise. 98,6

que s’ils sont agressés sexuellement, ils devraient dire à quelqu'un ce

qui est arrivé. 97,2

qu'ils ont le droit de ne pas se faire toucher d'une façon qui les rend

mal à l'aise. 97,2

qu'ils ont le droit de dire "non" à un adulte. 96,5 que s'ils sont victimes d'abus sexuel, ils devraient le dire à quelqu'un. 95,9 que s'ils sont agressés physiquement, ils devraient dire à quelqu'un ce

qui est arrivé. 94,5

les vrais noms de leurs parties génitales (par exemple pénis, vulve). 90,3 que les inconnus sont les seules personnes qui agressent les enfants. 88,8

(désaccord) que si quelqu'un essaie de les agresser sexuellement, ils devraient crier

très fort. 88,2

que si quelqu'un essaie de les agresser sexuellement, ils devraient

essayer de s'enfuir. 88,0

qu’ils sont C.A.P.ables de faire respecter leurs droits. 86,2 que ce n’est jamais de leur faute s'ils ont été victimes d'abus sexuel. 86,1 les habiletés nécessaires pour préparer les enfants à confronter des

situations abusives par le biais de mises en situation. 85,1 comment rapporter les faits et détails d'un abus sexuel. 84,5

Tableau 11 (suite)

Items Échelle d'attitudes

Pourcentages (%)

Les programmes de prévention devraient enseigner:

que s'ils sont agressés verbalement, ils devraient dire à quelqu'un ce

qui est arrivé. 83,9

qu'il arrive parfois que les enfants plus vieux et les adolescents essaient

d'agresser des enfants plus jeunes. 81,1

qu'une personne connue peut les agresser sexuellement. 80,0 la définition des termes reliés à l'abus sexuel tels que viol, inceste ou

agresseur. 80,0

qu'ils ont le droit de décider qui peut les toucher. 74,8 qu’ils ont le droit de décider qui peut toucher leurs parties génitales. 69,4 que ce n'est jamais de leur faute s'ils ont été agressés physiquement 65,3 qu'il arrive parfois que des adultes ne croient pas un enfant qui dévoile

un abus sexuel. 65,2

qu'une personne connue peut les agresser verbalement. 63,4 qu'une personne connue peut les agresser physiquement 62,5 à se fier à leurs sentiments pour déterminer si ce toucher est correct

pour eux. 59,4

que si quelqu'un utilise la force dans une situation d'abus, ils devraient

se défendre physiquement (e.g. donner des coups de pied). 55,6 ils devraient seulement dévoiler un abus à leurs parents. 55,2

(désaccord) que ce n'est jamais de leur faute s'ils ont été agressés verbalement. 52,8 Note: N=145

6. Les croyances parentales à l'égard de la prévention des abus

Les résultats concernant les croyances qu'ont les parents envers la prévention des abus apparaissent au Tableau 12. Dans l'ensemble, les parents répondant à l'enquête ont des croyances positives en ce sens qu'ils semblent croire que la prévention des abus est importante. Ainsi, la majorité des parents sont fortement en désaccord avec l'idée que seules les filles ont besoin de participer à des programmes de prévention pour apprendre à se protéger (95,9%), que les enfants qui vivent dans un milieu familial religieux n'ont pas besoin de participer à un programme de prévention (85,5%) et que leur enfant ne risque pas de se faire abuser physiquement (84,6%). Plusieurs parents croient que toutes les écoles de niveaux préscolaire et primaire devraient offrir des programmes de prévention (80% [fortement en accord]) et que les programmes de prévention devraient être évalués afin de voir si les enfants ont réellement appris les concepts et les habiletés de prévention (70,6% [fortement en accord]). Cependant, moins de parents sont fortement en désaccord avec l'idée qu'il est plus probable que les enfants inventent des histoires d'abus sexuel s'ils ont participé à un programme de prévention (49%) et que les enfants d'âge préscolaire sont trop jeunes pour apprendre des notions de prévention (47,2%). Enfin, un certain nombre de parents croit que les enfants ont plus peur des inconnus après avoir participé à un programme de prévention (37,9% [accord]; 25,5% [neutre]; 36,6%

[désaccord]).

Pourcentages des parents fortement en accord ou en désaccord avec

cfiLtamfiS-crayances .sur la prévention des abus, Tableau 12

Items Pourcentages

Échelle de croyances (%)

Seules les filles ont besoin de participer à des programmes de

prévention pour apprendre à se protéger. 95,9b

Les enfants qui vivent dans un milieu familial religieux n'ont pas

besoin de programme de prévention. 85,5b

Mon enfant ne risque pas de se faire agresser physiquement. 84,6b Mon enfant ne risque pas de se faire agresser verbalement. 80,Ob Toutes les écoles de niveaux préscolaire et scolaire devraient offrir des

programmes de prévention. 80,0a

Puisque l'abus verbal envers les enfants d'âge préscolaire est tellement

rare, ceux-ci n'ont pas besoin d'un programme de prévention. 71 jb Mon enfant ne risque pas de se faire agresser sexuellement. 71,0b Suite à leur participation aux ateliers de prévention, les enfants feront

probablement plus de jeux sexuels ou seront plus violents. 70,8b Les programmes de prévention devraient être évalués afin de voir si les

enfants ont réellement appris les concepts et les habiletés. 70,6a Puisque l'abus physique envers les enfants d'âge préscolaire est

tellement rare, ceux-ci n'ont pas besoin de programme de prévention. 69,7b Si les enfants apprennent qu'ils ont le droit de dire "non", ils vont par

la suite commencer à désobéir à leurs parents. 66,2b

Les programmes de prévention vont aider à prévenir l'abus sexuel

envers les enfants. 65,5a

Puisque l'abus sexuel envers les enfants d'âge préscolaire est tellement

rare, ceux-ci n'ont pas besoin de programme de prévention. 63,2b

_Z

78

Tableau 12 (suite)

Items Échelle de croyances

Pourcentages (%) Parce que c'est un sujet complexe, seuls les experts et non les parents

devraient enseigner des stratégies de prévention des abus. 60,Ob Les programmes de prévention vont aider à prévenir l'abus physique

envers les enfants. 59,3a

Les enfants développeront de drôles d'idées à propos de la sexualité

s'ils participent à un programme de prévention. 57,6b

Si les enfants participent à un programme de prévention, ils auront peur

de faire confiance à qui que ce soit. 57,2b

Les programmes de prévention vont aider à prévenir l'abus verbal

envers les enfants. 56,9a

Les programmes de prévention amènent les enfants à être plus craintifs

"à se faire prendre dans les bras" de leurs parents. 50,7b Il est plus probable que les enfants inventent des histoires d'abus

sexuel s’ils ont participé à un programme de prévention. 49,0b Les enfants d'âge préscolaire sont trop jeunes pour apprendre des

notions de prévention. 47,2b

Les enfants ont plus peur des inconnus après avoir participé à un

programme de prévention. 20jb

Note: N=145

a: signifie fortement en accord avec l'item b: signifie fortement en désaccord avec l'item

1. Rappel des objectifs de l'étude

L'objectif général de la présente étude était d'effectuer, dans un contexte québécois, une comparaison en termes de connaissances, d'attitudes et de croyances entre les parents qui abordent le sujet des abus et ceux qui n'abordent pas ce sujet avec leurs enfants. L'étude visait également à dégager certaines particularités liées au fait d'avoir abordé le sujet des abus. Dans un deuxième temps, l'étude avait pour objectif secondaire de présenter les données concernant les connaissances sur l'abus sexuel, les attitudes et les croyances parentales à l'égard de la prévention des abus et ce, concernant l'ensemble des parents.

L'ensemble des résultats obtenus est étudié en relation avec les données empiriques antérieures et les écrits théoriques dans le domaine. Enfin, les limites générales de l'étude sont soulevées, des améliorations sont proposées et de nouvelles avenues de recherche sont suggérées.

2

. Interpretation des résultats

2.1 Fréquence à laquelle les parents abordent le suiet des abus

Pour le groupe de parents participant à la présente étude, aucune différence n'est observable entre les types d'abus (verbal, physique ou sexuel) quant à la fréquence à laquelle ils abordent le sujet avec leurs enfants. Ce pourcentage élevé de parents discutant des abus (60% et plus abordent occasionnellement ou souvent le sujet des abus verbal,

physique et sexuel) avec leurs enfants reflète une meilleure conscientisation au phénomène des abus depuis quelques années. La participation des enfants et de quelques parents à l'atelier offert par ESPACE pourrait également avoir favorisé la communication parents- enfants sur le sujet des abus puisque les parents ont complété le questionnaire après la venue du programme à l'école. Par ailleurs, l'absence de résultats significatifs entre les types d'agressions pourrait être attribuable au fait que l’abus sexuel est un sujet moins tabou qu'auparavant et qu'il fait actuellement partie des problèmes sociaux importants. En effet, 64,1% des parents de la recherche rapportent discuter (à l’occasion [45,5%] ou souvent [18,6%]) d'abus sexuel avec leurs enfants comparativement à 41% pour l'étude de Binder et McNiel (1987) et 29% dans l'étude de Finkelhor (1984). Une recherche menée par Tutty en 1993, auprès de parents ayant des enfants d'âge préscolaire et/ou scolaire, rapporte un taux de 62% et l'étude de Wurtele et ses collègues en 1992 affiche un taux de 59% chez les parents d'enfants d'âge préscolaire, ce qui est similaire à la présente étude. Ainsi, l'année de l'étude semble être un facteur non négligeable puisque depuis 1984, une augmentation importante apparaît quant au nombre de parents abordant l'abus sexuel.

2.2 Comparaison entre les groupes de parents

Le fait d'aborder ou non le thème des abus n'est pas lié aux variables socio­

démographiques (sexe, âge, type de famille, éducation, niveau socio-économique, religion et origine). En effet, les résultats montrent que les trois groupes de parents ne se distinguent pas à cet égard. De façon similaire, l'étude de Wurtele et ses collaborateurs (1992) n'indique aucune différence entre les parents qui abordent le sujet de l'abus sexuel

démographiques (sexe, âge, type de famille, éducation, niveau socio-économique, religion et origine). En effet, les résultats montrent que les trois groupes de parents ne se distinguent pas à cet égard. De façon similaire, l'étude de Wurtele et ses collaborateurs (1992) n'indique aucune différence entre les parents qui abordent le sujet de l'abus sexuel