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Chapitre II : La localisation

B. Le processus de localisation : une combinaison gagnante

3. La traduction automatique

4.1 L’étape de post-édition

Tout d’abord, les agences de confiance d’Autodesk reçoivent une demande de la part de l’entreprise, généralement sous la forme d’une demande de devis (RFQ). Après avoir analysé le matériel source, pré-traduit à l’aide des mémoires de traduction et de la traduction automatique, l’agence communique le devis total. Chaque language lead (le traducteur le plus expérimenté de chaque langue) reçoit des instructions de la part d’Autodesk et les distribue au reste de l’équipe, après quoi la post-édition peut commencer.

La période de pic de travail pour les agences de traduction se situe souvent entre les mois de novembre et mai, s’il s’agit d’un nouveau produit, et entre octobre et avril pour les nouvelles versions d’un produit existant. Ce temps est dédié à la planification, à la création des projets, à la post-édition du matériel et finalement aux opérations techniques telles que le testing des logiciels. Pour les traducteurs, la période de pic dure entre 2 et 3 mois, pendant lesquels généralement ils ne se dédient qu’à la post-édition de matériel Autodesk.

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A titre d’exemple, un projet de localisation d’un logiciel peut comporter la post-édition de 20 000 à 50 000 mots pour ce qui est de l’interface logicielle et de 100 000 à 200 000 mots pour la documentation.

4.1.1 La traduction de la documentation sous WorldServer

Comme nous l’avons déjà vu, le TMS utilisé pour la gestion du processus, ainsi que pour la traduction même, est SDL WorldServer. Le système d’authentification de la plateforme, permet à chaque participant au projet de traduction, c’est-à-dire les traducteurs/réviseurs, les gestionnaires de projets et toute autre personne impliquée, de s’identifier et accéder aux contenus à traduire. La figure 11 montre les différentes composantes de l’interface de WorldServer. L’affichage est celui de l’onglet Assignments (1) ; les différents projets, chacun avec son libellé, sont listés sur la première colonne à gauche (2) ; les colonnes suivantes présentent : la langue du projet, l’équipe qui s’en charge, l’identifiant du projet, la date de création, une description, le nombre total de tâches qui forment le projet (qui normalement correspond au nombre de fichiers contenus), les tâches activées, celles qui sont attribuées à la personne connectée, celles que cette personne a acceptées, l’état d’avancement de la traduction, le nombre de mots au total et le nombre de mots déjà traduits.

Figure 11 : L’affichage de l’onglet Assignments sous WorldServer

( 1)

( 2)

( 3) (1) (2)

(3)

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En plus de l’onglet Assignments, on remarquera la présence d’un onglet dédié aux Outils (3) : ici les traducteurs peuvent consulter les bases terminologiques et les mémoires de traduction associées au projet.

Grâce à l’interface de cette plateforme, il est ainsi possible de garder trace des opérations effectuées par les différents utilisateurs, à savoir, par exemple, les téléchargements et les ajouts, ainsi que l’état d’avancement des traductions.

La traduction, ou, plus exactement, la post-édition de la documentation et des fichiers d’aide en ligne, peut se faire soit en modalité en ligne, dans WorldServer Browser Workbench, soit en téléchargeant et en installant sur son ordinateur WorldServer Desktop Workbench, la version desktop du logiciel.

L’interface graphique et les fonctionnalités de l’éditeur de traductions rappellent celles du logiciel de TAO SDL Trados (voir figure 12).

Figure 12 : L’affichage de WorldServer Browser Workbench

La provenance de chaque segment est toujours indiquée à côté du segment et dans le cas d’une correspondance partielle, c’est le sigle FM, c’est-à-dire fuzzy match qui est affiché.

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Le post-éditeur saura alors qu’il s’agit d’un segment provenant des MT et devra modifier la phrase cible en fonction des différences entre celle-ci et la correspondance partielle. Les segments provenant de la traduction automatique sont indiqués par le sigle anglais MT. Face à ceux-ci, le post-éditeur adoptera peut-être une stratégie différente.

Quant à la localisation de l’interface graphique des produits, Autodesk et les agences auxquelles l’entreprise fait appel pour la traduction utilisent généralement le logiciel SDL Passolo.

4.1.2 La traduction de l’interface grafique sous Passolo

Passolo est un éditeur graphique spécialement conçu pour la localisation des interfaces graphiques des logiciels.

Figure 13 : La fenêtre principale de SDL Passolo 8.0

Les fichiers à traduire sont préparés par le département de localisation et envoyés aux agences. Ainsi, les différentes chaînes de caractères à localiser contenues, par exemple, dans le logiciel AutoCAD sont reçues par les traducteurs sous forme de bundles qui incluent toutes les composantes du logiciel, à savoir les chaînes de caractères, les menus, les fenêtres de dialogue, les images bitmap et les icônes (voir figure 13).

A côté de chaque chaîne de caractères, des commentaires donnent plus d’informations sur l’origine de chaque chaîne et permettent ainsi de filtrer les segments à traduire.

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Les chaînes de caractères apparaissent souvent isolées de leur contexte, ce qui rend la traduction assez ardue. Cependant, Passolo est pourvu d’une fonctionnalité WYSIWYG22 qui permet de visualiser instantanément le résultat graphique des modifications apportées et l’emplacement de certaines chaînes de caractères (notamment des menus et des fenêtres de dialogues) dans le logiciel, ou encore de redimensionner, le cas échéant, les encadrés et les fenêtres en fonction du texte qui y est contenu.

Afin de pouvoir travailler dans des conditions optimales, les traducteurs qui collaborent avec Autodesk ont à leur disposition de nombreuses ressources linguistiques et des outils divers distribués sur différentes plateformes. Nous les verrons dans le détail dans la section suivante.