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survie et d’un développement durable au XXIe siècle »

KOFI ANNAN

Table des matières

INTRODUCTION ... 1 I.LE LITTORAL MAROCAIN ... 4 I.1. Spécificités ... 4

I.2. Pressions ... 4 I.2.1. Urbanisation – littoralisation ... 4 I.2.2. La pression démographique sur le littoral ... 5 I.2.3. Industrialisation ... 5 I.2.4. Tourisme ... 6 I.2.5. Agriculture ... 6 I.2.6. Transport maritime ... 7 I.2.7. Surexploitation des ressources naturelles ... 7

II. LES POLLUTIONS MARITIMES ... 8

II.1.Pollution par les eaux usées domestiques ... 9 II.2. Pollution par les eaux usées industrielles ... 11 II.3. La pollution par les eaux de ruissellement ... 11 II.4. La pollution d’origine atmosphérique ... 12 II.5. La pollution par les activités maritimes ... 12 II.6. La pollution par les déchets solides ... 13 II.7. La pollution radioactive ... 14 II.8. La pollution due aux activités estivales ... 14 II.9. La pollution thermique ... 14

II.10. La pollution microbiologique ... 15

II.10.1. Les sources de contamination ... 15

II.10.2. Les bactéries ... 17

II.10.3. Les virus ... 17

II.10.4. Les protozoaires ... 18

II.10.5. Les helminthes ... 19

III. L’EVALUATION DE LA QUALITE MICROBIOLOGIQUE DES EAUX - LES GERMES INDICATEURS DE CONTAMINATION FECALE ... 20

III.1.Définition des indicateurs bactériens de contamination fécale ... .23 III.1.1. Les coliformes totaux ... 23

III.1.2. Les coliformes fécaux ... 24

III.1.3. Les Entérocoques intestinaux ... 24

III.1.4. Le rapport coliformes fécaux/streptocoques fécaux ... 25

III.2.Autres indicateurs ... 25

IV. LES METHODES DE DETECTION DES MICRO-ORGANISMES

INDICATEURS ... 27

IV.1. La mise en culture ... 27

IV.2. La problématique des bactéries fécales non cultivables ... 31

IV.3. Les méthodes moléculaires ... 34 IV.4. L’énumération des E. coli viables par hybridation in situ ... 36

IV.5. La mesure directe de l’activité β-D-glucuronidasique ... 38

V. LES NORMES DE QUALITE MICROBIOLOGIQUE DES EAUX DE

BAIGNADE ... 41

VI. LA SURVIE DES BACTERIES DANS LE MILIEU MARIN ... 45

VI.1. Les facteurs influençant la survie des microorganismes en milieu marin ... 47 VI.1.1. Facteurs physico-chimiques ... 47

VI.1.1.1. La dilution ... 47

VI.1.1.2. L’adsorption ... 48

VI.1.1.3. La sédimentation ... 48

VI.1.1.4. La lumière... 48

VI.1.1.5. La température ... 49

VI.1.1.6. Les variations de pH ... 49 VI.1.1.7. La salinité ... 49

VII. RISQUES SANITAIRES LIES A LA BAIGNADE DANS LES EAUX

POLLUEES ... 52

VII.1.Introduction ... .52 VII.2. Historique ... 52 VII.3. Les microorganismes impliqués et les pathologies observées ... 53 VII.3.1. Les bactéries ... 53 VII.3.2. Les virus ... 55 VII.3.3. Les champignons ... 55 VII.3.4. Les protozoaires ... 56 VII.3.5. Micro-algues et cyanobactéries ... 56 VII.4. Les risques liés aux contaminants chimiques ... 57

VIII. LES EPIDEMIES LIEES AUX EAUX DE BAIGNADE ... 59

VIII.1. E. coli O157 :H7 ... 59

VIII.2. Autres ... 60

IX. LA SURVEILLANCE DE LA QUALITE DES EAUX DE BAIGNADE AU MAROC ... 61

IX.1. Organisation des contrôles ... 61 IX.2. Les procédures d’exécution des programmes ... 62 IX.3. Qualité hygiénique des plages du Royaume : Saison 2009-2010 ... 66

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS... 68

RESUMES ANNEXES

1

INTRODUCTION

INTRODUCTION

2

L'hydrosphère est le fondement de la vie et des équilibres écologiques, ses usages sont donc multiples, mais s'agissant de santé humaine, ils sont dominés par l'agriculture et l'aquaculture, l'industrie et l'artisanat, surtout, la fourniture collective ou individuelle d'eau potable, utilisable à des fins alimentaires (eau de boisson, cuisine) mais aussi domestiques et d'hygiène, et les loisirs aquatiques, dont la baignade.

Notre civilisation moderne utilise de plus en plus le milieu aquatique pour les loisirs, les vacances et diverses activités nautiques et ludiques.

Il existe diverses catégories de baignades, aménagées ou non, littorales (eau de mer) ou intérieures (eau douce: rivière, lac, étang) qui connaissent des problèmes spécifiques liés à la contamination par des eaux usées, plus ou moins épurées, ou des eaux de ruissellement qui véhiculent divers polluants.

Si la baignade constitue une activité de loisirs qui permet détente et exercices physiques bénéfiques pour la santé, elle peut néanmoins présenter certains risques. Ceux-ci sont liés, soit à la qualité de l’eau, soit à des activités associées à la baignade et souvent à des comportements.

Le Maroc dispose d’un vaste territoire maritime : le littoral méditerranéen et atlantique, qui est soumis à la pression démographique sans cesse croissante des agglomérations urbaines et à l’influence des différentes activités industrielles, portuaires et touristiques. Il reçoit, en plus, les apports des

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bassins versants des rivières et des cours d’eau, ainsi qu'une grande partie des eaux usées urbaines et industrielles.

L’objectif de ce mémoire est :

 de déterminer les différents types de pollutions qui peuvent influencer la qualité des eaux de baignade ;

 de définir les méthodes d’évaluation de la qualité microbiologique des eaux de baignade ;

 et d’étudier l’impact sanitaire de la qualité microbiologique des eaux de baignade.

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I . LE LITTORAL MAROCAIN : I.1. Spécificités :

Le Maroc est doté d'une frange littorale qui s’étend sur la façade atlantique de Cap Spartel à Lagouira (2 934 km) et sur la façade méditerranéenne de Cap Spartel à Saïdia (512 km). Cette zone côtière constitue un pôle d’attraction important pour les activités socio-économiques d’intérêt national, compte tenu de son poids démographique, économique et de sa fonction dans l’organisation de l’espace national(1).

Ce littoral présente divers milieux physiques tels que les plages, les dunes, les rivages, les estuaires, les falaises, les lagunes, les vasières, etc.). C’est une zone complexe, vulnérable fortement convoitée. Il présente une flore et une faune originale. C’est aussi un espace de conflits, de convergence d’intérêts et d’acteurs entraînant une littoralisation pesante des côtes(2).

I.2. Pressions :

I.2.1. Urbanisation – littoralisation :

L’urbanisation des côtes a été très marquante ces dernières décennies. Le taux d’urbanisation en 1971 était de 35 % et il est passé à 42,8 % puis à 51 % respectivement en 1982 et 1994 pour atteindre 55,1 % en 2004(2).L’urbanisation classique progresse le long de la côte et aboutit à des formes d’occupation

linéaire.

L’urbanisation touristique planifiée en pleine expansion avec la multiplication de projets immobiliers et touristiques se développe aux dépens des espaces vierges.

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I.2.2. La pression démographique sur le littoral :

La population marocaine recensée en 2004 est estimée à 29,9 millions d’habitants contre près de 26 millions en 1994(2).

La population côtière représente 60 %. Cela traduit à l'évidence une dynamique démographique importante aboutissant à une occupation des zones côtières et à une littoralisation de la population et des activités induites. La densité moyenne de population au niveau du littoral atlantique est d’environ 162 hab./km² contre 90 hab./ km² au niveau de la méditerranée(2).

A cette pression endogène s’ajoute celle du tourisme , si bien qu’en période de pointe (juillet-aout), le cumul des résidents (permanents et secondaire) et des touristes porte les densités littorales à des niveaux très élevés pouvant atteindre au niveau de certaines zones plus de 300 habitants par kilomètre carré.

I.2.3. Industrialisation :

La côte joue le rôle de pôle nerveux de l'économie nationale du fait de la concentration industrielle (80 % des effectifs permanents des industries), touristique (50 % de la capacité d'accueil) et commerciale (92 % du commerce extérieur)(3).

Cette concentration exerce sur le littoral des pressions à travers notamment les rejets d’eaux résiduaires générées par ce secteur souvent déversés sans traitement préalable directement dans le milieu marin.

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I.2.4. Tourisme :

L'urbanisation touristique planifiée est en pleine expansion dans de nombreuses régions de la côte, notamment dans les régions de Tanger, Tétouan, AI Hoceima, Saidia, Rabat-Casablanca et Agadir réduisant le nombre d'espaces maritimes vierges qui risquent eux-mêmes de ne pas le rester longtemps. Dans bon nombre de ces régions, l'occupation revêt des formes illicites à cause d'un déséquilibre flagrant entre offre et demande d'espaces côtiers. On assiste ainsi à une “durcification” progressive du littoral par la construction de complexes hôteliers ou de résidences secondaires et la multiplication des infrastructures d'accompagnement (routes panoramiques, ports de plaisance, etc.). Outre l’énorme problème des rejets domestiques incontrôlés, ces équipements touristiques réduisent les possibilités d’échanges entre terre et mer, déséquilibrant ainsi l’écologie du littoral.

I.2.5. Agriculture :

Dans de nombreuses régions littorales du pays, et particulièrement à proximité des zones humides, les pratiques agricoles en matière d'utilisation d'engrais et de pesticides ont souvent un impact considérable sur la qualité des eaux du fait du drainage des oueds. Ces impacts sont flagrants prés de certains milieux comme le complexe lagunaire de Oualidia Sidi Moussa où la culture sous serre a considérablement affecté les eaux de la lagune, ou encore les lagunes de Moulay Bousselham ou de Khnifiss, où l'agriculture et le pastoralisme sont des activités importantes(3).

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I.2.6. Transport maritime :

Les eaux marocaines méditerranéennes et atlantiques connaissent une navigation maritime intense. Des centaines de bateaux longent quotidiennement nos côtes, notamment des pétroliers et des tankers qui constituent une menace permanente de la pollution marine.

I.2.7. Surexploitation des ressources naturelles :

Le littoral marocain souffre également d’un problème majeur qu’est la dégradation des dunes et l’érosion des plages, principalement à cause d’une demande sans cesse croissante en matériaux de construction, en particulier de sable pour le secteur du bâtiment. Cette demande, estimée à près de 13 millions de tonnes, et qui sera plus que le double en 2015(3), est en grande partie satisfaite par des prélèvements, souvent illicites et peu coûteux, au niveau des plages et des dunes littorales. En effet, de plus de 160 points de prélèvements recensés, quelques-uns seulement semblent officiellement autorisés.

C’est un problème d’autant plus important qu’il concerne 11 des 16 régions administratives du pays et près d’une trentaine de communes. Il en résulte que de nombreuses plages s’appauvrissent en sable (baie de Tanger, Moulay Bousselham, Monica, Kariat Arekmane) et, selon certaines études (RDH 50, 2005), sur un échantillon de 47 plages analysées 7 ont complètement disparu et 19 sont soumises à une dégradation aiguë.

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