• Aucun résultat trouvé

(Joël et son Père)

Dans le document Se souvenir du lendemain, Simon FALCONORAS (Page 24-34)

Le père de Joël : Françoise, s’il vous plait, vous voulez bien aller ouvrir à mon fils ?

Une femme entre, regarde la porte d’entrée, puis le vieil homme d’un air dubitatif … Elle ouvre la porte … regarde sur le palier … Puis referme la porte. Elle revient vers le vieil homme … Celui-ci l’observe.

Le père de Joël : La chaise Françoise, la chaise …

L’aide-ménagère, prend une chaise dans un coin et la pose devant le vieil homme. On sonne à la porte, l’aide-ménagère se précipite pour aller ouvrir la porte. Joël entre, la salue en souriant et va embrasser le vieil homme.

Joël : Mon cher papa, me voilà de retour. Je suis content de te voir, Comment ça va aujourd’hui ?

Le père de Joël : Ah, c’est toi Joël, j’avais complètement oublié que tu venais aujourd’hui … Mais ça tombe bien. Je vais pas très bien mon fils, plutôt mal, même. Joël : Allons Papa, je t’ai toujours entendu dire ça et tu es toujours là, solide comme le roc.

Le père de Joël (en désignant la chaise qui lui fais face) : Merci mon fils pour ces encouragements, mais je sais de quoi je parle et je sais que ça ne va pas fort. Je me fais vieux et personne n’y peut rien. Mais assied-toi donc, Il faut que je te parle maintenant, j’ai quelque chose à te dire.

Joël (s’asseyant): tu sembles bien grave tout à coup, ce que tu as à me dire est-il si

important ?

Le père de Joël : Non, pas vraiment mais j’ai toujours pensé que je devrai t’en parler un jour et je crois que le moment est venu.

Joël : …

Le père de Joël : j’ai un secret … Joël : Oui ?

Le père de Joël : je voyais l’avenir. Je dis je voyais car depuis quelques années mes rêves ne sont plus aussi nets. J’y vois encore mais un peu moins bien. Ce doit être l’âge.

Joël : Eh bien ! Mon cher père, si ça peut te rassurer, je crois que tu m’as légué ce don.

pour toi, mais pour moi, ça a été plus une souffrance qu’un don. D’abord des migraines et ensuite j’ai vu des choses qui ont plutôt assombri ma vie.

Joël : Je dois avouer que c’est difficile et troublant, c’est vrai que moi aussi ce que je vois n’est pas toujours réjouissant et moi aussi j’ai des sacrées migraines.

Le père de Joël : J’ai fait plusieurs rêves prémonitoires, tous commençait par le temps qui se cassait.

Joël : Le temps se cassait ?

Le père de Joël : Oui enfin, c’est symbolique. Il y a plusieurs années j’ai fait un rêve horrible, J’ai vu un homme poser une bombe et, toi mon fils, tu passais dans la rue, au moment de l’explosion. Tu étais très gravement touché. Et peut-être même que tu mourrais. Je ne t’ai pas reconnu tout de suite, car tu étais jeune quand j’ai fait ce rêve, mais en grandissant tu ressemblais de plus en plus nettement à la victime de cet attentat. Ce rêve me hantait, alors je n’y ai plus tenu, j’ai mené mon enquête et j’ai retrouvé le terroriste de mon rêve. Je l’ai reconnu sans hésitation. Il habitait non loin de la rue dans laquelle l’attentat de mon rêve avait lieu. Les jours passaient et ce rêve me hantait. Sans la connaître exactement, je voyais l’heure du drame s’approcher et je ne pouvais pas t’empêcher de passer dans cette rue au moment exact où la bombe exploserait. Et de toute façon, tu n’étais pas la seule victime, dans la rue j’avais vu plein de blessés. Il fallait que je fasse quelque chose mais je ne savais pas comment m’y prendre. Qui pouvait me croire ? Finalement, j’ai choisi la méthode la plus simple mais pas la plus élégante : j’ai envoyé une lettre anonyme au commissariat du

quartier. L’homme a été arrêté et je crois qu’ils ont trouvé des preuves suffisamment convaincantes pour faire de lui un terroriste qui s’apprêtait à commettre un attentat. Mais ce rêve ne m’a pas quitté pour autant, et depuis je traîne la culpabilité d’avoir dénoncé un homme de la manière la plus lâche qu’il soit : anonymement. Personne ne saura ce qu’il se serait passé si je n’avais pas envoyé cette lettre.

Joël : Papa, tu dois retrouver la paix maintenant. Comme toi, je sais ce qu’il se passe quand on voit l’avenir et je peux t’assurer que comme toi, si je vois des choses, quand il faut agir je me se sens très désarmé, impuissant. Tu as bien fait d’envoyer cette lettre, il n’y a pas de mauvaise manière de sauver des innocents. J’en suis sûr, tu as sauvé beaucoup vies. Tu as fait ce qu’il fallait.

Le père de Joël : Mais tu te rends compte qu’on ne saura jamais ce qu’il se serait passé. Cette idée m’obsède : Ai-je vraiment changé quelque chose ? Peut-être que

cet homme, qui pourri en prison, est innocent ?

Joël : écoutes, en ce moment même, un groupe terroriste a enlevé un policier et menace de le tuer. La revendication de ces terroristes est qu’on libère un des leurs qui est emprisonné. Je presque sûr que ce complice est la même personne, que celui que tu as fait arrêter, il y a quelques années. Quel est le commissariat auquel tu as envoyé ta lettre ?

Le père de Joël : En réalité, je ne l’ai pas envoyé au commissariat, mais au domicile d’un inspecteur de ce commissariat, l’inspecteur Jules Vigneron.

Joël : Tu n’as plus à te faire du souci, il s’agit bien du même homme. Et si l’homme que tu as envoyé en prison n’a pas commis de crime c’est bien grâce à toi. Et

maintenant, j’en suis sûr, tu m’as sauvé la vie, comment pourrais-tu t’en vouloir pour cela ?

Et si ça ne suffisait pas j’ajouterais que ton inspecteur est maintenant commissaire et c’est être à toi qu’il doit sa promotion, pour cette arrestation. … Mais c’est peut-être aussi pour ça que les terroristes se sont attaqués à ce commissariat-là, en y choisissant leur otage. Oui, ça doit être pour ça, plus j’y pense plus ça me paraît évident. Mais cette fois tu n’y es pour rien papa, je te l’assure.

Le père de Joël : Merci, mon cher fils, pour ce réconfort. Si tout ce que tu me dis est vrai, tu ne peux pas savoir combien ça me fait du bien. Je vais y réfléchir et tu vas m’envoyer tout ce que tu as sur cette affaire, peut-être que ça arrivera à me rassurer définitivement.

Joël : je te le promets papa, je t’apporterai toutes les coupures de journaux que je trouverai. Et je crois que c’est maintenant à moi de prendre le relai dans cette affaire, à moi de faire aussi bien que toi, pour contrer les odieux projets de ces fous.

Décidément, tu ne m’as pas transmis que le don de prémonition, j’ai reçu en supplément les soucis qui vont avec.

Sinon, as-tu connu ton grand-père, Célestin Moussaillon ? J’ai retrouvé un tableau qui le représente avec sa femme, Anicette. Tout le monde me dit que je lui ressemble. Le père de Joël : Non je ne l’ai pas connu, il était déjà vieux quand je suis né. Je me souviens du tableau dont tu parles et maintenant que tu me le dis, c’est peut-être vrai que tu lui ressembles. Ce tableau était au grenier avec d’autres papiers le concernant.

Joël : A la prochaine fois, papa. Je repasserais la semaine prochaine et cette fois j’espère que tu auras la pêche !

Joël sort.

Scène 8 (Joël et Marianne)

Le salon des Moussaillon. Le guéridon, avec le vase, est poussé hors du passage. Joël feuillette un vieux carnet. Il est poussiéreux avec des restes de toiles d’araignées dans les cheveux.

Joël : Marianne, Marianne viens voir, vite !

Marianne entre.

Joël (se passant la main dans les cheveux et époussetant sa chemise): Oui je sais … je viens du grenier ! J’ai retrouvé un carnet qui a appartenu à mon arrière-grand-père Célestin Moussaillon. Ça ressemble à une sorte de journal mais ça à l’air d’être limité à quelques années seulement. Je l’ai trouvé dans le grenier, là où il y avait le tableau des ancêtres.

Marianne (voyant Joël poussiéreux): Beurk ! … C’est intéressant, de quoi parle-t-il ? Joël (regardant le journal et le commentant): Il y a pas mal d’allusions à un amour impossible … C’est drôle, il parle d’Angèle Michalon et pas d’Anicette, sa femme, pourtant. Ils se sont mariés en 1902 et Angèle Michalon a épousé Charles-Henri Saint-Ventoux en 1900. Tu te souviens, c’est ce qu’ils m’ont dit à l’état civil … Charles-Henri et Célestin se connaissaient bien. Remarque avec des femmes qui portent le même nom, c’est pas étonnant. Célestin en parle comme d’un grand ami.

Et dis donc comme moi il semble qu’il voyait dans le futur. C’est ce qu’il dit en tout cas. Il parle d’une fois où il a vu en rêve, un certain Timothée Garrigole, il écrit : « il faut se méfier des Garrigole et pas que moi, je dois en parler à mes amis». Dans un autre rêve il a vu un homme crier son nom : Célestin , avec celui d’Anicette. Alors il en a déduit qu’il s’agissait de lui. Il n’y a pas non plus trente-six Célestin dans

l’entourage d’Anicette. Il écrit qu’il va aller voir Charles-Henri pour le mettre devant ses responsabilités : « je lui dirais : ou tu abandonnes cette folle idée, ou tu vas nous

perdre tous les deux, moi ton meilleur ami et Angèle que tu dis tant aimer. Je sais tout Charles-Henri, et si tu ne renonce pas je vais en parler à Angèle. A toi de choisir ! »

Joël tourne les pages et commente en lisant.

Joël : Je crois me souvenir de quelque chose sur Charles-Henri et Angèle : un tableau des ancêtres, comme celui des nôtres … Dans mon rêve avec Anne et Pierre, je crois que c’est Pierre qui parlait de Charles-Henri, son aïeul …. Tiens, finalement on dirait que Célestin s’est décidé à déclarer son amour. Il dit son intention d’aller voir Angèle pour lui demander sa main … Angèle ? Et, il a l’air décidé.... Il semble qu’il y ait eu un problème avec son ami Charles-Henri.

Marianne : Saint-Ventoux, comme Pierre, le fiancé d’Anne ?

Joël : Oui, justement, c’est ça ! Comme dans mon vieux rêve. Tout se recoupe, tu sais je t’en ai parlé l’autre jour … Et il termine par une discussion avec ce Charles-Henri … Il parle d’un duel ? Non j’y crois pas. Tiens, lis ça.

Il tend le journal ouvert à Marianne. Marianne le prend et lit.

Marianne : … « Il faut absolument que j’écrive ce qui vient de se passer. Demain il sera peut-être trop tard. C’est affreux, ce matin, Henri, mon cher ami Charles-Henri, m’a défié en duel. Il m’a giflé à deux reprises pour me provoquer. C’est insensé, je ne le connaissais pas aussi violent, aussi peu raisonnable. En cinq minutes il a effacé des années d’une longue et profonde amitié. Il a même dit qu’Angèle serait au vainqueur, il n’a pas le droit de décider ainsi du sort d’Angèle. Et puis un duel, à notre époque, il est fou. Je ne veux pas le tuer, je ne veux pas mourir, moi. Mais lui a l’air vraiment décidé à aller jusqu’au bout. Il n’a rien voulu entendre. J’étais passé le voir pour lui annoncer mon espoir de mariage avec Angèle, notre amie à tous les deux. Enfin, amie en ce qui me concerne, car auparavant, Charles-Henri, lui, il semblait plutôt la traiter avec mépris. L’autre jour, il a eu des mots blessants envers elle, il s’en est moqué, elle qui pourtant n’a d’yeux que pour lui. Il s’est moqué de sa naïveté et de sa confiance excessive. Il ne se rend même pas compte que c’est parce qu’elle l’aime qu’elle est comme cela avec lui. Je le lui ai dit mais il ne semblait pas comprendre. Et puis comme je commençais à lui dire que j’avais demandé à Angèle de m’épouser, il m’a coupé la parole et il a dit qu’il était amoureux d’elle. Il disait que je l’avais trahi.

croire que je savais qu’il aimait Angèle. Mais la dernière fois, quand il s’est moqué d’elle, je me suis senti libéré. Alors j’ai décidé d’aller voir Angèle, pour lui déclarer mon amour, sinon j’aurais continué de me taire. Je me serais sacrifié pour leur bonheur à tous les deux. Angèle ne m’a pas répondu tout de suite. J’en ai déduit qu’elle se donnait du temps pour réfléchir mais elle paraissait bienveillante à mon égard. Elle m’avait souri chaleureusement et j’avais bon espoir.

C’est normal qu’elle réfléchisse, un mariage ce n’est pas anodin et c’est normal que j’ai voulu en parler à Charles-Henri, mon meilleur ami. Il a dit que lui aussi, il

demanderait la main d’Angèle, et qu’il allait le faire tout de suite, car, disait-il, Angèle devait passer le voir. Je suis sorti et j’ai croisé Angèle dans l’escalier. Je lui ai raconté ce qui venait de se passer, la colère de Charles-Henri, son amour pour elle et le duel. Angèle est devenue toute pâle, je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Elle a monté les escaliers quatre à quatre. Elle disait qu’il n’était pas question que nous nous battions pour elle, que si ce duel avait lieu, quoi qu’il arrive, aucun de nous ne l’épouserait, elle disparaitrait.

Je suis resté en bas, dans la rue, en attendant le retour d’Angèle. Ce ne fut pas long, quelques minutes plus tard, je l’ai vu repasser en trombe. Elle a à peine pris le temps de me regarder, juste de me dire « je compte sur toi Célestin ! ». Elle semblait

effrayée. Alors je suis remonté, mais Charles-Henri a refusé de m’ouvrir. Il criait que nous nous battrions à mort. Plus rien ne pourrait s’y opposer. J’étais désespéré alors je lui ai dit que je préférais renoncer à Angèle. Que je lui laissais le champ libre, il pourrait l’épouser si elle voulait bien de lui. Il s’est tût et n’a plus rien dit … Je suis parti.

Je suis anéanti, j’ai rendez-vous à cinq heures, demain matin, à la porte de Boulogne, pour ce duel insensé. Charles-Henri m’a envoyé ses témoins pour me confirmer le rendez-vous. Je vais y aller pour tenter, encore une fois, de le raisonner. J’espère qu’après une nuit de repos, et surtout l’intervention d’Angèle, il va revenir à la raison.» C’est incroyable cette histoire. Mais pourtant, c’est Anicette que Célestin a épousé. Après il y a plus rien. Son journal s’arrête là.

Marianne rend le journal à Joël qui feuillette les dernières pages.

Joël : C’est inquiétant : que s’est-il passé ? J’espère qu’ils ne se sont pas battus. Tu te rends compte si Célestin meurt, il n’était pas encore marié à Anicette quand il y a eu

cette histoire de duel. Ils n’avaient pas encore eu d’enfant. Je suis inquiet, il va se passer quelque chose, je le sais, je le sens, je suis terriblement inquiet…

Marianne : Que veux-tu qu’il se passe ? C’est toujours ton cauchemar ?

Joël : Non, non ça n’a rien à voir. Je sais pas vraiment, mais j’ai peur. Mal au crâne, J’ai vraiment peur …

Acte II

1

er

Intermède (Chronodège)

Le convoi du Temps

« Cette fois, tout est en place, les fils sont noués. Ce duel : le voilà, le redoutable obstacle, que je craignais tant. Il est devant nous. Si son ancêtre, Célestin, meurt qu’adviendra-t-il de Joël ? Et quel sera le sort de Pierre, si c’est Charles-Henri qui est touché ? Certes, pour lui, la situation n’est déjà pas des plus enviables. Pourtant, lui aussi est face à ce même obstacle, comme tous les acteurs de ce drame. Est-ce une absurdité temporelle ? Est-ce un naufrage qui a provoqué la tempête ? Est-ce un nœud qui s’est formé avant même que la corde ne soit tressée ? Et qui se dénouera avant d’être formé ? Est-ce le néant qui engloutit tout ? Mais qu’importe après tout ? Que peut faire Joël qui voit les ancêtres menacés de mort avant même que leur descendance ne soit assurée ? Là, est la question ! »

Scène 1 (Joël et Timothée)

Le salon des Moussaillon

Joël : Timothée, je suis toujours plus seul et le temps presse. J’ai personne à qui parler et j’ai besoin de toi. J’ai retrouvé le journal de mon aïeul, Célestin Moussaillon, c’est un carnet. Il écrit qu’il allait se battre en duel avec son ami, un certain Charles-Henri Saint-Ventoux, qui est l’ancêtre de Pierre.

Timothée : Allons, qu’est-ce que tu me racontes ? Ton ancêtre se battrait, euh,… se serait battu … avec celui de Pierre ? Tu vois des morts partout !

Joël : Quand j’ai rêvé, j’ai vu Pierre demander Anne en mariage, derrière eux, il y avait un tableau représentant un couple, un peu comme celui de mes ancêtres et l’homme

s’appelait Charles-Henri Saint-Ventoux. Il ressemblait énormément à Pierre et la femme s’appelait Angèle Michalon, « la belle Angèle ».

Timothée : Michalon ? Nous sommes donc tous reliés par ces trois femmes. Bon, tu es là, tu discutes avec moi, c’est donc que quoi qu’aient fait les ancêtres, ce qui devait arriver est arrivé, et maintenant, eux pas plus que toi, ne peuvent plus rien y changer. Joël : Hélas, comme j’aimerais que tu ais raison. Mais je ne sais pas … Si mon ancêtre est mort au cours de ce duel, je peux pas avoir existé. Et si c’est l’ancêtre de Pierre qui meurt, Anne n’aura plus de fiancé. Depuis que j’ai lu ce journal, je suis très mal à l’aise, je ressens une grande angoisse.

Timothée : Mais enfin que crains-tu ? Tu es là et Pierre est encore vivant, c’est toi-même qui me l’a dit. C’est donc qu’aucun de vos ancêtres n’est mort. Calme-toi Joël, ce n’est qu’un délire.

Joël : Si je vois l’avenir, c’est qu’il existe un lien entre moi et les événements du futur. J’ai lu des trucs à propos du déterminisme de notre monde, des possibilités de

bifurcations de l’histoire, des ruptures de temporelles. Enfin, j’ai pas tout compris, mais j’ai peur, je sens des choses, il va se passer quelque chose, j’en suis sûr. Tu ne peux pas m’en dire un peu plus sur cet enlèvement ? Je voudrais tellement pouvoir faire quelque chose.

Timothée : Pierre a été enlevé par une bande de terroristes et ils demandent la libération d’un de leurs complices qui pourrit en prison depuis plusieurs années. Nous

Dans le document Se souvenir du lendemain, Simon FALCONORAS (Page 24-34)

Documents relatifs