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IV/ Documents électroniques :

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ANONYME, Informations généalogiques, consultation le 21 octobre 2002, disponible sur < URL : http ://www.cglandes.org/Notables/Baylenx/dat2.htm >.

ARNOU ( Jean-François ), Notice sur la famille de Carondelet, consultation le 25 octobre 2001, disponible sur : < URL : http://jarnou.free.fr/site204.htm >.

BACHELIER ( G. ), Vidaud, consultation le 20 mai 2003, disponible sur < URL : http ://g.bachelier.free.fr/vidaud.htm >.

BART ( P. ), Le fonctionnement de la justice ecclésiastique liégeoise sous l’Ancien Régime : l’exemple des affaires matrimoniales, consultation le 23 avril 2003, disponible sur <

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BOYER ( Laurent ), Les pouvoirs du vin depuis l’Antiquité, consultation le 10 octobre 2004, disponible sur < URL : http ://www.sommelier-on-line.com >.

BROUSSE ( Yann ), Les réseaux d’information de Louvois dans les Provinces-Unies et aux Pays-Bas catholiques, 1671-1691 : guerre et renseignement à la fin du XVIIe siècle, consultation le 20 mai 2003, disponible sur < URL : http ://www.stratisc.org./partenaires/cfhm/rihm/82/RIHM_82_BROUSSE.html >.

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DE CARNE ( Alain ), Généalogie de Carné, consultation le 21 décembre 2003, disponible sur < URL : http ://a.decarne.free.fr/gencar/note56.htm >.

DECLOITRE ( André ), Essai sur la descendance de Saint Louis, page 750-Partie A, consultation le 27 octobre 2002, disponible sur < URL : http ://genroy.free.fr/stl750.html >.

DELACAMBRE ( Danny ), Généalogie, consultation le 1er septembre 2004, disponible sur < URL : http ://users.skynet.be/danny.delcambre/genealogy/mp22.html>.

DELANATIVITE DIT ELLIES ( Francis ), Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Recueil de tous les membres, volume I & II de Jean-François-Louis d’Hozier, Paris, 1817, consultation le 20 décembre 2003, disponible sur < URL : http ://web.wanadoo.be/fdde/genealogie/SaintLouisR.html >.

DIESBACH BELLEROCHE ( Benoît de) , Le château de Flers, consultation le 27 octobre 2002, disponible sur < URL : http ://www.fortunecity.com/millenium/dipsy/113/chateau.html

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EVRARD ( Marcel ), Sorcellerie dans le ban de Spa, consultation le 25 novembre 2002, disponible sur < URL : http ://www.skynet.be/maevrard/sorcelleriespa.html >.

EVRARD ( Marcel ), tableau simplifié des monnaies, poids et mesures en usage dans la principauté de Stavelot-Malmedy, consultation le 25 novembre 2002, disponible sur <

URL: http ://user.skynet.be/maevrard/tableaumesures.htm >.

LANCELOT, Réponse à François Moureau, consultation le 25 mai 2003, disponible sur < URL : http ://lancelot.univ-paris12.fr/lc3-note.htm >.

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MORDANT ( Michel ), Les monnaies, consultation le 20 octobre 2004, disponible sur < URL : http ://www.belgacom.net/michel.mordant/monnaie.htm >.

PERNOT ( Jean-François ), Géostratégie FORTIFICATIONS ET VOIES D’INVASION Quelques réflexions à propos des voies naturelles…, consultation le 13 janvier 2004, disponible sur < URL : http ://www.stratisc.org./strat/strat_68-68%20Pernot.html >.

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SENE ( Henry ), Marigny Son histoire Des origines à 1789, consultation le 20 décembre 2003, disponible sur < URL : http ://www.sene.nom.fr/Marigny/histoirem.htm >.

VIAL ( Jean-Louis ), Etat-major de l’armée française, consultation le 20 décembre 2003, disponible sur < URL : http ://vial.jean.free.fr/new_npi/revues-npi/3_1998/npi_398/3_fra_emj 1.htm >.

WIBRIN ( Laurent ), Histoire: La Basilique et l’abbaye de Saint-Hubert, consultation le 28 avril 2003, disponible sur < URL : http ://membres.lycos.fr/sainthubert.html >.

La problématique

L’étude de l’histoire des places fortes à l’époque moderne paraît être un genre fort peu représenté dans l’historiographie française. Pour les spécialistes de l’histoire militaire de cette période ont apparemment prévalu d’autres sujets. Des divers ouvrages qui traitent de l’histoire des conflits armés, nous ne retiendrons ici, à titre d’exemple, que celui d’Henri Sacchi sur la Guerre de Trente Ans1. Parmi les biographies de chefs militaires célèbres, nous ne mentionnerons ici que celle écrite par Bernard Pujo sur le Grand Condé2. Elle fait suite à de nombreux ouvrages sur le vainqueur de Rocroi, dont un sur lequel nous serons amenés à revenir. Les rapports entre armée et société ont notamment été au cœur de plusieurs des livres d’André Corvisier. L’un d’entre eux est intitulé Armées et sociétés en Europe de 1498 à 1789.

Il a été publié à Paris en 1976. L’histoire des institutions militaires a elle aussi fait l’objet d’études. Nous remarquons cependant qu’elles sont pour une bonne part anciennes, voire très anciennes. Nous n’insisterons donc pas en ce qui les concerne. Les spécialistes de l’histoire des fortifications qui n’ont pas étudié le corps des ingénieurs se sont pour la plupart intéressés à des ensembles plus vastes et ont donc adopté des problématiques tout à fait différentes que celle que je vais exposer. Jean Thiriot est avec Metz3 un de ceux qui ont adopté un cadre géographique similaire au mien. Mais il n’a étudié que l’évolution de l’enceinte aux XVIème et XVIIème siècles. Il n’a pas souhaité étendre sa recherche à la place forte dans sa globalité.

Antoine de Roux s’est penché sur le cas de Perpignan, mais selon une problématique qui relève de la géographie historique4. En fait, c’est parmi les mémoires de maîtrise que se trouvent les études qui se rapprochent le plus de ce genre tel que je le conçois. Je n’en citerai que deux : d’abord une sur «Montlouis, place forte nouvelle»5 et une autre sur Rocroi que j’ai modestement rédigée6.

1 SACCHI ( Henri ), La guerre de Trente ans, Paris, L’Harmattan, 1991, 3 volumes.

2 PUJO ( Bernard ), Le Grand Condé, Paris, Albin Michel, 1995, 463 pages.

3 THIRIOT ( Jean ), Portes, tours et murailles de la cité de Metz. Une évocation de l’enceinte urbaine aux XVIème et XVIIème siècles, Metz, Coopérative d’édition, 1970, 85 pages.

4 ROUX ( Antoine de ), Perpignan : de la place forte à la ville ouverte Xe-XXe siècles, Perpignan, Archives de Perpignan, 1996, 499 pages.

5 PAILLISSE ( Marie-André ), Mont-louis, place forte et nouvelle ( 1679-1740 ), mémoire de maîtrise, Université Paul-Valéry ( Montpellier III ), 1983, 133 pages.

6 BRODIER ( Sébastien ), Histoire d’une place forte à l’époque moderne : Rocroi, mémoire de maîtrise, Université de Reims, 1998, 314 pages.

Si ce genre est si peu représenté, c’est sans doute que la complexité de l’objet «place forte» n’est pas suffisamment prise en compte. On a peut-être en effet trop tendance à se focaliser sur ce qui est le plus concret : c’est-à-dire les fortifications elles-mêmes. Il faut avouer qu’elles constituent à elles seules une question des plus complexes. Bien que, comme nous le verrons, les sources en ce domaine soient fort nombreuses, la simple description d’un ensemble fortifié requiert la maîtrise de tout un ensemble de termes techniques. Nonobstant les travaux d’historiens comme Nicolas Faucherre1, l’affaire n’est pas complètement chose aisée. La terminologie évolue. Il arrive même que des termes employés dans la première moitié du XVIIème siècle n’apparaissent plus sous la plume des ingénieurs de la fin de sa seconde moitié. Par ailleurs, l’étude d’une enceinte sur une période un peu longue impose de reconstituer la chronologie des travaux qu’elle subit de la manière la plus exacte possible. Il importe bien entendu d’analyser les choix effectués lors de sa construction. Il faut aussi présenter les éventuelles extensions du périmètre fortifié auxquelles il a pu être décidé de procéder par la suite. A défaut d’agrandissement, il est nécessaire d’examiner dans quelle mesure l’enceinte a bénéficié d’améliorations. L’entretien des ouvrages ne doit pas être oublié. Est-il convenablement mené ? A t’il été au contraire négligé pendant de plus ou moins longues périodes ?

En ce domaine, rien n’est inintéressant. Mais pour répondre à ces questions il faut passer à un deuxième niveau de réflexion que je qualifierai de stratégique. Les travaux de fortification coûtant à l’époque moderne fort cher, il est clair qu’ils répondent toujours à un but précis. La construction de la place, le premier ensemble de travaux et le plus spectaculaire, doit de ce point de vue, être examinée avec circonspection. Quels sont les événements militaires qui justifient le renforcement du réseau de places fortes du territoire à protéger ? Pourquoi choisit-on d’implanter la nouvelle forteresse sur ce site précis ? Quant aux travaux postérieurs, ils amènent à se poser deux types de questions. D’abord, quelle est l’évolution de la perception de l’importance de la place pour les autorités dont elle dépend ? Il faut ensuite se demander dans quelle mesure ces autorités parviennent toujours à appliquer la politique qu’elles souhaitent en matière de fortification. Ne peut-on pas par exemple imaginer qu’à un moment ou à un autre de l’histoire de la place forte elles aient été victimes de difficultés financières ?

1 FAUCHERRE ( Nicolas ), Places fortes. Bastion du pouvoir, Paris, collection Rempart, Desclée de Brouwer, 2000, 15 pages.

Mais une place forte, c’est bien plus que les murs qui l’entourent. Comment pourrait-on prétendre la comprendre, bien mpourrait-ontrer spourrait-on évolutipourrait-on sans s’intéresser à ses gardiens ? Au premier rang de ceux-ci vient naturellement le gouverneur. Est-il le seul responsable de la place ? N’a-t’il pas des aides qui s’occupent des affaires courantes et peuvent le remplacer lorsqu’il est absent, pour une période plus ou moins longue ? Qui est-il ? Y a t’il un profil type de gouverneur pour la place ? Y a-t’il au contraire évolution en ce domaine ? Et s’il y en une, dans quelle mesure peut-on établir une corrélation entre elle et l’évolution de la perception de l’importance de la place évoquée précédemment ?

Pour la garnison, la situation est un petit peu différente. Il est bien entendu impossible de se livrer à une étude des soldats homme par homme. Il est par contre possible de mener une étude quantitative. L’effectif de la garnison est le premier élément qu’il importe d’analyser. Est-il important ? Est-ce que le nombre de soldats présents dans la place forte varie au cours de la période ? Dans l’affirmative, il faut se demander dans quelle mesure l’évolution constatée vient confirmer ou infirmer ce que nous apprend l’étude des fortifications. Sur un plan plus qualitatif, deux démarches peuvent être entreprises. La première a pour objectif de définir quelles sont les missions assignées aux gardiens de la place forte. Elle prend bien évidemment tout son sens dans le cadre des nombreux conflits armés qui jalonnent la période moderne. Déterminer quelle fraction de la garnison est composée de cavalerie est une des clés pour mener cette démarche à bien. Cela permet en effet de savoir dans quelle mesure on attend de la part des défenseurs des opérations à long rayon d’action.

Une seconde démarche complémentaire vise à l’analyse des conditions de vie de la garnison.

La mener à bien requiert d’analyser les structures mises en place pour pourvoir à ses besoins, mais aussi de restituer toute sa place à l’événementiel.

Une dernière catégorie de personnel militaire mérite toute l’attention de celui qui veut se livrer à l’étude d’une place forte : les ingénieurs qui ont pour charge de vérifier le bon état des murs. Font-ils partie d’un corps ? Sont-ils des militaires à proprement parler ? A quel moment de leur carrière passent-ils par la place ? Y restent-ils longtemps ? Cela fournit-il un nouvel éclairage sur l’importance accordée à la place ?

L’examen complet des fortifications et de ses personnels militaires n’épuise pas l’étude d’une place forte. Il y a aussi les civils qui l’habitent. Sont-ils nombreux ? Jusqu’à quel point leur vie est-elle dépendante des militaires ?

L’étude de Givet que j’entends mener tiendra compte de ces différents aspects et s’efforcera de les rendre dans toute leur complexité. Elle intégrera aussi deux autres dimensions qu’il me faut maintenant brièvement évoquer. Givet est en effet une place frontière. Elle est située à la frontière des Pays Bas espagnols et du royaume de France, une des frontières les plus actives de l’époque moderne. Cela donne un relief tout particulier aux faits militaires qui la concernent. La garnison et la population vivent vraiment à proximité de l’ennemi potentiel. Pour la garnison, cela signifie la possibilité d’avoir à accomplir des coups de main chez l’ennemi mais aussi de devoir pouvoir résister à toute agression de l’adversaire.

Pour les civils, il faut se demander jusqu’à quel point cette proximité est une contrainte.

Evidente en temps de guerre, existe t’elle aussi en temps de paix ? Les Givetois vivent-ils sur une frontière fermée où le commerce marginal et la menace perpétuelle les laissent dans la dépendance complète de leurs défenseurs ? Ou peut-on reconnaître à la lecture des sources l’existence d’un minimum de réseaux transfrontaliers ? Ont-ils la possibilité d’exploiter les ressources du pays ? Mais Givet a une autre particularité. Espagnole de sa construction à 1680, elle est ensuite devenue française. Dans quelle mesure y a t’il rupture ou continuité entre les deux périodes ? Même sur le plan militaire, la situation est sûrement plus complexe qu’il n’y paraît. Quant aux civils, faut-il donc admettre qu’ils ont subi un complet déracinement ? N’ont-ils pas pu conserver un minimum de particularismes, notamment sur le plan religieux ?

Après cela, la justification du choix des limites chronologiques fixées à mon étude apparaîtra des plus brèves. 1555 est l’année du début des travaux de construction des fortifications. Elle marque donc la naissance de l’objet «place forte» tel que j’ai tenté de le définir. 1789 est une date beaucoup moins évidente. Elle vise à poser le problème des changements qui interviennent en France à la fin de l’Ancien Régime. Les premiers événements révolutionnaires ont-ils suffisamment d’impact sur Givet pour être la marque d’un véritable changement d’objet pour qui, comme moi, veut l’étudier en tant que place forte ?