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Synthèse bibliographique

1.1. TROUBLES HYDRO-ELECTROLYTIQUES

1.1.3. Equilibre électrolytique

1.1.3.1. Ion sodium (Na + )

Définition et rôles

Le sodium, anciennement appelé natrium (d’où le symbole chimique Na) est un métal alcalin blanc très répandu dans la nature à l’état de chlorure comme le sel marin. Il est le principal composant osmotique du milieu extracellulaire. Le taux de sodium présent dans le sang est désigné par la natrémie et est normalement compris entre 135 et 145mmol /L [9]. L'équilibration entre gains et pertes de sodium est la principale fonction des reins. Le sodium représente 90 à 95 % des solutés présents dans l'espace extra-cellulaire. C'est le seul ion à exercer une pression osmotique notable. Il ne traverse pas facilement la membrane cellulaire et sa concentration dans le liquide extracellulaire reste stable grâce à de constants et rapides réajustements du volume

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d'eau. La concentration plasmatique de sodium se répercute sur le volume d'eau plasmatique et la pression artérielle, mais aussi sur le volume hydrique des autres compartiments [8].

Le sodium contrôle les entrées et les sorties d’eau dans les cellules. Il sert aussi à transmettre les informations du cerveau aux muscles, lors du déclenchement de la contraction musculaire. C’est ce que l’on appelle le potentiel d’action donné sous forme d’impulsions électriques. Plus simplement l’influx nerveux qui est à l’origine de l’activation des fibres musculaires [10].

Variations physiopathologiques

Le sodium est le principal facteur d’osmolalité plasmatique. Sa concentration dépend du volume total d’eau (et non de la seule eau extracellulaire) et de l’état du sodium, dans l’organisme. La valeur de la natrémie détermine les échanges entre milieux intra et extracellulaires destinés à sa régulation dans un sens comme dans l’autre.

L’hyponatrémie et l’hypernatrémie sont des perturbations biologiques et parfois chimiques dues aux modifications de l’équilibre sodique entre les secteurs intra et extracellulaires [11].

En pratique clinique, les très fréquents troubles du métabolisme du sodium sont étroitement liés à l’eau.

La natrémie est le reflet de la volémie intracellulaire autrement dit une hypernatrémie évoque une déshydratation intracellulaire et une hyponatrémie évoque une hyperhydratation intracellulaire [12].

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Les déshydratations intra cellulaires [12]

Elles sont dues, soit à des déficits en eau de causes multiples que sont :

- les pertes respiratoires: intubation, état comateux ;

- l'impossibilité de satisfaire, d'exprimer, de ressentir sa soif ; - les pertes rénales: diabète insipide ;

- les pertes digestives : diarrhée ;

- les pertes cutanées : brûlures, sueurs abondantes ; - l’utilisation de diurétique ;

- polyurie osmotique (hyperglycémie, mannitol) ; - hyperaldostéronisme, syndrome de Cushing ; - fièvre, température ambiante élevée ;

soit à une surcharge sodée qui peut être dû à des : - erreurs thérapeutiques ;

- intoxications volontaires.

Les hyper hydratations intra cellulaires

Elles sont dues soit à une déplétion sodée associée à une déshydratation extracellulaire. Ces phénomènes s’observent en cas de :

- pertes digestives : diarrhée, fistule, vomissements ;

- pertes cutanées : brûlure, sudation importante, bullose étendue ; - pertes rénales : diurétiques, insuffisance surrénale aigue,

néphropathies (polykystose, néphropathie interstitielle. . .), reprise de diurèse ;

soit à une inflation hydro-sodée associée à une hyperhydratation extracellulaire. Elles surviennent dans les cas suivants :

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- insuffisance cardiaque ; - syndrome néphrotique ; - cirrhose ascitique ;

- dénutrition, entéropathies ;

soit à une dilution associée à une normo-hydratation extracellulaire, les deux phénomènes s’observant en cas :

- d’excès d’apports : potomanie, buveurs excessifs de bière.

- de maladies endocriniennes : insuffisance surrénale, hypothyroïdie.

- de SIADH (syndrome de Schwartz- bartter).

Régulation de l'équilibre en Na+ [8]

Elle est liée à la pression artérielle, au volume sanguin, et fait intervenir différents mécanismes nerveux et hormonaux.

L'effet régulateur de l'aldostérone

Une baisse de la concentration plasmatique de sodium et une augmentation de la concentration de potassium dans le sang entraînent une stimulation de la glande cortico-surrénale, et provoquent ainsi la libération d'aldostérone dans le sang. Ceci entraîne une augmentation de la réabsorption du sodium, une évacuation du potassium et un retour à une concentration de sodium et de potassium normale.

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Les barorécepteurs du système cardio-vasculaire

Lorsque la pression artérielle augmente, les barorécepteurs cardiaques informent l'hypothalamus qui envoie aux reins un ordre chimique dont la conséquence est d'augmenter le débit de filtration de l'eau et du sodium, et ainsi, l'urèse augmente, le volume circulant diminue et la pression artérielle baisse.

L’ADH

Les osmorécepteurs de l'hypothalamus analysent la concentration des solutés du liquide extra-cellulaire. Si la concentration en sodium est élevée, cela implique que le volume circulant a baissé. Ces récepteurs stimulent la neurohypophyse qui déclenche la sécrétion de l'ADH. Le rein réagit en réabsorbant presque toute l'eau qui lui parvient. Donc, les urines vont être très concentrées mais le volume circulant augmente et la concentration de sodium diminue.

Le facteur natriurétique auriculaire

C'est une hormone libérée par certaines cellules des oreillettes quand une augmentation de la pression artérielle les étire. Cette hormone va inhiber tous les phénomènes qui favorisent la vasoconstriction (artère qui diminue son volume) ainsi que la rétention de l'eau et du sodium. Ceux-ci vont être éliminés en grande quantité, et, le volume Ceux-circulant diminuant, la pression artérielle baisse. Si la pression artérielle diminue, les cellules des oreillettes ne sont plus étirées et la sécrétion de l'hormone s'arrête.

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Influence d'autres hormones

• Une des hormones sexuelles féminines : les œstrogènes. Sa structure chimique est presque identique à celle de l'aldostérone. En grande quantité, elle favorise la rétention d'eau et de sodium.

• Les glucocorticoïdes (CORTISOL) : en concentration élevée favorisent la rétention et peuvent provoquer des œdèmes.

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