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Les sommes investies dans le projet Laurana-Parc avec extensions sont issues :

 d’une part des coûts à la charge des propriétaires de la SI Laurana pour la rénovation du local chaufferie et la création des six sous-stations (SST) ;

 d’autre part des investissements engagés par le contracteur (SIG) pour la nouvelle production de chaleur (chaudières gaz, sondes géothermiques, PAC) et le nouveau CAD.

Les éventuels coûts à la charge des différents propriétaires des SST du CAD Trois-Chênes ne sont pas pris en compte dans cette analyse, mais ces investissements doivent être beaucoup plus faibles que l’argent dépensé par les copropriétaires de la SI Laurana (pas de rénovation de chaufferie ni création in extenso des SST).

Les données détaillées transmises par la SPG et les SIG ont été analysées et regroupées en cinq grands postes de coûts : SST, local chaufferie, production chaleur, CAD et honoraires.

Les investissements sont séparés entre ceux effectués par les copropriétaires de la SI Laurana et par les SIG, ces derniers étant ensuite subdivisés entre les deux réseaux.

La somme des investissements effectués par les SIG (état à fin 2015) est répartie entre le réseau Laurana et le réseau Trois-Chênes sur la base d’une estimation effectuée par l’UNIGE, car SIG considère ce projet comme un tout et ne souhaitait pas séparer les coûts par réseau.

Les hypothèses effectuées par UNIGE sont essentiellement basées sur une règle de trois en fonction de la puissance souscrite issue du contrat23, sauf pour les frais de cheminées et de production de chaleur PAC (attribué entièrement à Laurana car hydrauliquement connectée uniquement à ce réseau) et les frais de fouilles pour le nouveau CAD (attribué entièrement à Trois-Chênes).

23 Soit 2.92 MW pour Laurana versus 3.61 MW pour Trois-Chênes, ce qui ne correspond plus aux puissances souscrites au 30 sept. 2015 (2.66 MW pour Laurana versus 4.26 MW pour Trois-Chênes, ce dernier évoluant encore à la hausse). Cela a pour conséquence de légèrement surestimer les investissements SIG spécifiques à Laurana par rapport aux investissements SIG pour Trois-Chênes dans le Tableau 8.

Le détail des différents investissements est donné dans le tableau et la figure suivants (Tableau 8 et Figure 56) :

Tableau 8 : investissements détaillés du projet Laurana-Parc – répartition entre copropriétaires et SIG (kCHF)

A noter que les SIG ont obtenu deux subventions (une pour le réseau CAD et une pour les forages géothermiques) pour une somme de 860 kCHF, non comptabilisées ici.

Figure 56 : investissements totaux détaillés par poste du projet Laurana-Parc/Trois-Chênes (en kCHF et %)

On remarque que les investissements dans les SST sont aussi élevé que pour le CAD, en raison notamment de la création de nouvelle SST dans le périmètre initial Laurana et du petit CAD (densité élevée). Les coûts importants pour le local de la chaufferie sont liés pour les copropriétaires à la rénovation complète (maçonnerie et fenêtres) et pour les SIG à la rénovation des cheminées. Les frais de désamiantage ne concernent finalement « que » 100 kCHF. La production de chaleur est le poste le plus conséquent avec un tiers des investissements, répartis à environ 50/50 entre la partie Gaz/condenseurs et la partie

24 8'340 kCHF en tenant compte de la subvention obtenue.

POSTE DE

PAC/sondes géothermiques25. Les honoraires sont de l’ordre de 10%, coûts standards dans ce type de projet.

Le coût d’investissement total du projet uniquement pour les SIG est donné dans la figure suivante (Figure 57) :

Figure 57 : investissements SIG (contracteur) par poste (en kCHF et %)

Pour les SIG, la production de chaleur et le CAD représentent les deux tiers de l’investissement. Les coûts liés aux SST est relativement important en raison notamment du contrôle commande. La production de chaleur est entièrement à la charge du contracteur et représente 40% de l’investissement total de SIG.

Sur l’ensemble des deux réseaux, les investissements de SIG représentent environ 940 CHF/kW installé, ce qui est plutôt standard pour des réseaux de densité linéaire élevée. Ces résultats sont meilleurs que ceux des réseaux basse densité comme Aire-la-Ville (ALV), Cartigny (CABC) ou le Thermoréseau de Porrentruy cités dans KERNEN, 2015 :

Figure 58 : ratio d’investissements selon la puissance de quelques réseaux basse densité (adapté de KERNEN, 2015)

25 Alors que le rapport de puissance est plutôt de 30/1 (9.8 MW versus 0.34 MW)

A noter que malgré le surdimensionnement des chaudières à gaz, le coût au kW de Laurana/Trois-Chênes est plus faible que les autres réseaux qui sont à basse densité. Dans le cas de CABC, le coût élevé est lié au surdimensionnement des chaudières à bois (HAROUTUNIAN et al, 2013).

4.1.1 Investissements spécifiques pour Laurana-Parc

A l’aide des données des propriétaires Laurana, il est possible de représenter les investissements spécifiques pour la partie Laurana-Parc (hors Trois-Chênes et avec les hypothèses décrites plus haut – voir données résumées dans le Tableau 8) :

Figure 59 : investissements détaillés par poste pour Laurana-Par (part propriétaires et part SIG – en kCHF et %)

La création de nouvelles SST et la rénovation du local chaufferie, qui était tous les deux nécessaires quel que soit la nouvelle source d’énergie choisie, représente la moitié des investissements. Un peu plus d’un tiers (37%) des investissements spécifiques à Laurana ont été pris en charge par les propriétaires.

En ne reprenant que la part SIG des investissements dans Laurana-Parc, on aboutit à la figure suivante (Figure 60) :

Figure 60 : investissements détaillés par poste pour Laurana-Par (part SIG uniquement – en kCHF et %)

La production de chaleur (comprenant 100% de l’investissement de la PAC) et la rénovation du CAD représente un coût d’investissement d’environ 3 millions de CHF pour 2.92 MW souscrit. Le choix d’attribuer l’entier de l’investissement PAC sur Laurana permet plus loin de remettre en perspective le surcoût de la PAC et du champ de sondes géothermiques (voir partie 4.5.1), ce surcoût ayant justifié la création du deuxième réseau Trois-Chênes afin d’amortir le surinvestissement sur un plus grand réseau (voir partie 2.1).