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1. Quel(s) services(s) vidéo-ludiques proposez-vous à vos usagers (prêt, jeu sur place, animations) ? Pourquoi avoir choisi l’un ou l’autre de ces aspects ?

Nous proposons le prêt de jeux, de la consultation sur place, un rendez-vous régulier « GameLab » et des animations ponctuelles. En ce qui concerne le prêt, il s'agissait d'une demande politique jumelé avec la mise en prêt des jeux de société du pôle ludothèque. Cela vis-à-vis de notre fond conséquent (environ 250 jeux vidéo) permettant également le jeu individuel (jeux solo, rpg...etc.). Avec une exclusion temporaire du prêt des nouveautés pour que les usagers puissent les découvrir sur place, faire une médiation autour de ces jeux. La consultation sur place au même titre que pour la consultation des autres documents mais aussi pour faciliter la médiation des jeux vidéo. Les animations et le rendez-vous régulier

permettent de faire découvrir des jeux différents que ceux pratiqués en consultation mais aussi de revenir à d'autres aspects et pratiques du jeu ou aborder la création et l'histoire du jeu vidéo.

2. Si vous organisez des animations, de quels types d'animations s'agit-il (initiation, heure du conte, conférence, atelier créatif ...) ?

En ce qui concerne GameLab, il s'agit d'un « club » ouvert tous, autant aux joueurs confirmés qu'aux néophytes, une fois par mois. Nous y abordons le jeu vidéo sur des thématiques particulières à chaque séance (par exemple : l'histoire du jeu narratif, les jeux indépendants...). Une séance en trois temps avec la partie découverte où on expose la thématique et présente les jeux, une partie jeu pour découvrir, pratiquer et une partie d'échange autour de notre expérience de jeu. Nous ajoutons aussi depuis cette année une partie pratique sur la culture numérique (impression 3d, raspberry pi, ...etc.). Et parfois des soirées jeux avec le pôle ludothèque.

Nous organisons aussi des événements ponctuels, avec des concours de MineCraft, des rencontres avec des acteurs du jeu vidéo, selon notre programmation culturelle et nos thématiques annuelles.

Nous proposons aussi des heures du conte avec des contes interactifs sur tablette (mais plutôt en lien avec le pôle numérique et le pôle jeunesse).

3. Quelle expérience de jeu unique peut apporter la bibliothèque par rapport au jeu chez soi, selon vous ?

Le jeu en médiathèque permet de découvrir d'autres jeux, obtenir un conseil pour le choix et une aide en jeu. Il permet aussi de créer des liens avec d'autres joueurs en jouant en

coopération/compétition, ou tout simplement au gré d'une discussion autour du jeu. Il y a aussi un « confort » de jeu avec un espace dédié à cet effet (jeu en famille, jeu entre amis, jeu en réseau local). Et surtout le jeu en médiathèque permet aux personnes n'ayant pas les moyens de s'équiper de consoles et de jeux d'avoir accès à cette pratique culturelle.

4. Avez-vous recours à des animateurs externes spécifiques au domaine du jeu vidéo ? Si oui, lesquels ?

Oui pour des animations ponctuelles, nous avons eu l'intervention de Nik de « Enter the rift » pour présenter la réalité virtuelle, L'atelier Sentô pour une exposition (the coral cave du papier à l'écran) et deux ateliers de création de jeu vidéo, la cyber-base de Bron pour une animation autour de MineCraft...

Non.

6. Avez-vous considéré les formes récentes d’expériences sociales autour du jeu vidéo, comme le streaming, pour des animations en bibliothèque ?

Des participants au tournoi LoL en BiB faisaient des commentaires durant les matchs qui étaient diffusés ensuite sur YouTube. Mais cette expérience n'a pas été renouvelée depuis, due manque de participant.

7. Êtes-vous intéressés par les collaborations et événements interbibliothèques (comme le tournoi interbibliothèque de League of Legends « LoL en BiB » par exemple) ?

Oui, nous y avons participé pendant trois éditions, avec deux belles victoires. Nous n'avons pas renouvelé l'expérience l'année dernière à cause d'un manque de temps et de participants.

8. Quels publics servez-vous avec votre service (jeunes, adolescents, adultes, seniors, étudiant, famille, intergénérationnel etc.) ?

Pour la consultation sur place : nous avons majoritairement un public enfant, préadolescent et adolescent avec une moyenne d'âge de 13,5 ans. Avec ponctuellement du jeu en famille et quelques adultes. Pour le prêt nous touchons autant un public adulte qu'un public jeunesse. Un public ado-adulte pour GameLab.

9. Quels moyens de communication / marketing utilisez-vous pour promouvoir votre service de jeu vidéo ? Comment arrivez-vous à toucher les publics cités au point précédent ?

Une plaquette annuelle, des flyers pour les dates de rendez-vous réguliers, notre compte Facebook, une ardoise à l'entrée de la médiathèque, le bouche-à-oreille...

10. L’ajout du service vidéo-ludique vous a-t-il permis de faire venir de nouveaux usagers en plus de vos lecteurs habituels ?

Oui dans un premier temps, cela a fait revenir les adolescents qui ne fréquentaient plus la médiathèque puis les aînés ont laissé la place aux cadets naturellement. Des grands-parents y accompagnent aussi leurs petits-enfants durant les vacances. Quelques usagers d’autres communes ne proposant pas le jeu et le jeu vidéo viennent aussi s’inscrire pour ce service.

11. Lors de la mise en place du service, avez-vous réalisé de la communication ou de l’événementiel pour accompagner son introduction ?

Oui, lors de l’arrivé de nouvelles consoles, avec des après-midis découvertes ou lors de soirée jeux.

12. Avez-vous rencontré de l’hostilité par rapport à la place du jeu vidéo en bibliothèque de la part de certains usagers ? Si oui, comment avez-vous réglé le problème ? Avez-vous pensé à une solution proactive possible ?

Quelques hostilités qui restent mineures. Souvent due à une méconnaissance du support ou de mauvaises pratiques (et parfois juste par un besoin de râler sur quelque chose). Ces

problèmes sont gérés par de la médiation (pour ceux qui souhaitent discuter). La mise en place des consoles a fait l’objet d’une réflexion en amont pour anticiper les problématiques (temps de jeu, clichés sur jeu vidéo, règles d’utilisation, manipulation du matériel, cohabitation des publics...etc.) et pouvoir donner une réponse adaptée à un public inquiet.

13. Avez-vous développé des outils spécifiques pour gérer vos jeux vidéo (ex : catalogue et notices spécifiques, outils d’acquisition, de diffusion, fiches techniques sur le

matériel etc.) ? Seriez-vous prêt à partager vos outils et méthodes et nous fournir quelques exemples ?

Oui, nous avons une fiche de catalogage dans notre SIGB, une politique documentaire, une répartition par genre, des documents de veille, une liste de liens, des fiches de procédure... Oui, nous pouvons partager nos outils et méthodes.

14. Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’être un joueur / passionné de jeu vidéo pour maintenir un service vidéoludique en bibliothèque ? Quels outils ou méthodes peuvent aider les bibliothécaires novices ?

Cela peut aider, mais ce n’est pas un impératif. Comme pour tous les supports, je pense que cela aide d'avoir un intérêt personnel pour le domaine mais que l'on peut apprendre à

connaître un domaine qu'on ne maîtrise pas au départ si on s'y investit. Dans le cas d'un agent qui est joueur/passionné, je pense qu'il ne suffit pas d'être passionné mais qu'il faut également savoir comment transmettre cette passion. Pour des agents novices, il faut bien sûr

commencer à pratiquer le jeu vidéo. En complément, il y a beaucoup de ressources en ligne pour apprendre à connaître le domaine (des sites internet, des vidéastes), des livres spécialisés ( « jeux vidéo en bibliothèque » ISBN 978-2-900177-39-6, « Jouer en bibliothèque » ISBN : 979-10-91281-54-6 ), des livres sur le jeu vidéo (« le petit livre du jeu vidéo » ISBN : 978-2-501-09703-1, les éditions pix'n'love…), le groupe Facebook « jeux vidéo en médiathèque », le rapport igb : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/65198-jeu-et-bibliotheque-pour-une-conjugaison-fertile.pdf , des usagers qui aiment partager leurs connaissances du jeu vidéo...

15. Avez-vous fait suivre une formation dans le domaine du jeu vidéo à vos bibliothécaires ? Si oui laquelle ?

Oui, j'ai suivi la formation du CNFPT, « Les jeux vidéo en bibliothèque : une activité culturelle », qui peut être intéressante pour découvrir les différents genres de jeux vidéo. Mais qui est plus dans la théorie, moins dans la pratique.

16. Combien coûte votre service vidéoludique annuellement ? Avez-vous une idée également des coûts de mise en place / de lancement d’un tel service (achat de matériel notamment) ?

Annuellement notre fond de fonctionnement tourne autour de 1500 euro en acquisition de jeux vidéo (les documents sont onéreux, environ 70 euros par jeu). La mise en place d'un pôle jeu vidéo nécessite aussi l'acquisition de consoles, de manettes, de batteries pour les

manettes, d'une télévision ou d'un vidéoprojecteur, de sièges pour accueillir plusieurs joueurs, de câbles HDMI (dans le cas où ils ne sont pas fournis), ce qui demande un fond

d'investissement conséquent.

17. Cet investissement s’est-il révélé bénéfique pour votre bibliothèque depuis l’introduction du service ?

Oui, il permet de donner accès à une nouvelle offre culturelle au public et a fait revenir un public adolescent. Nous avons également la visite de professionnels d'autres structures pour observer son fonctionnement.

18. Avez-vous considéré des solutions pour le prêt des jeux dématérialisés (préinstaller le jeu sur disque externe (USB, CD…) par exemple) ?

Non, car les jeux dématérialisés sur consoles sont liés à des comptes. Cependant nous en acquerrons via des cartes prépayées pour les jeux indépendants. Nous ne pouvons pas acheter

de jeux sur PC (en dématérialisé sans DRM) car nous n'avons pas de moyens de paiement adéquats. Nous orientons nos installations PC vers le free-to-play.