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1. Quel(s) services(s) vidéoludiques proposez-vous à vos usagers (prêt, jeu sur place, animations) ? Pourquoi avoir choisi l’un ou l’autre de ces aspects ?

Nous faisons du prêt uniquement. Nous avons le problème inverse de beaucoup d’autres bibliothèques : nous n’avons pas de problème de budget, par contre nous avons un manque de place et de moyens humains. Faire une animation dans nos locaux poserait problème, surtout les après-midis.

Il y a une salle pour les contes mais elle ne se trouve pas au même endroit que la bibliothèque. Il est difficile de défendre auprès de la municipalité de louer cette salle pour jouer aux jeux vidéo.

2. Si vous organisez des animations, de quels types d'animations s'agit-il (initiation, heure du conte, conférence, atelier créatif ...) ?

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3. Quelle expérience de jeu unique peut apporter la bibliothèque par rapport au jeu chez soi, selon vous ?

La bibliothèque peut permettre de tester, voire de terminer un jeu sans avoir à le payer – tout le monde n’a pas le budget pour s’acheter beaucoup de jeux.

Il y a aussi la médiation : nous suivons le PEGI, mais dès qu’un lecteur a 16 ans, nous le laissons emprunter ce qu’il veut. Après, nous offrons du conseil aux parent, nous les rassurons au niveau de notre sélection, nous expliquons que ce qu’ils trouveront à la bibliothèque est de qualité.

4. Avez-vous recours à des animateurs externes spécifiques au domaine du jeu vidéo ? Si oui, lesquels ?

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5. Avez-vous des partenariats spécifiques dans le domaine du jeu vidéo ?

Non. Nos derniers achats en magasins spécialisés ont été faits chez Virtua Dream / Game kult, mais c’était une mauvaise expérience. Nous n’avons pas essayé de prendre contact avec les éditeurs de jeux vidéo.

Nous commandons beaucoup sur Cede.ch, ce qui est pratique et rapide. Le seul problème : pas de stock.

Nous envisageons de nous refaire un compte chez la Fnac. La problématique d’une collection de prêt vient du fait que les jeux sont rapidement obsolètes. L’absence de carte de crédit attribuée à la bibliothèque empêche de commander sur bon nombre de sites internet. Il y a aussi le montant : à partir d’un certain prix, nous devons faire un appel d’offre. Pour l’instant, nous n’avons jamais dû le faire, nos achats n’ont pas été si importants.

6. Avez-vous considéré les formes récentes d’expériences sociales autour du jeu vidéo, comme le streaming, pour des animations en bibliothèque ?

Non. D’un point de vue questions techniques, nous n’avons pas ces moyens.

Mais nous avons remarqué que les publications qui recueillent le plus de mentions « j’aime » sur page notre page Facebook sont celles sur le jeu vidéo.

7. Êtes-vous intéressés par les collaborations et évènements

interbibliothèques (comme le tournoi interbibliothèque de League of Legends « LoL en BiB » par exemple) ?

Pas de coopération entre bibliothèques pour l’instant. J’ai pu rencontrer lors d’un cours sur les jeux vidéo Béatrice Larcinese et Jérémie Théodoloz, avec qui j’ai eu quelques échanges mais sans plus.

Les collaborations sont difficiles à mettre en place au niveau financier, car les bibliothèques dépendent de tutelles différentes.

8. Quels publics servez-vous avec votre service (jeunes, adolescents, adultes, seniors, étudiant, famille, intergénérationnel etc.) ?

Nous sommes ouverts à tous, nous n’avons pas de statistiques précises. Nos jeux sont pris dans toutes les tranches d’âge. Ils sont théoriquement rangés en section adulte mais

recoupent tous les âges. Le prêt est fait selon le PEGI. Le système de tranche d’âge était déjà mis en place pour nos DVDs , nous avons gardé les mêmes segmentations, un peu adaptées aux PEGI. Tous les jeux sont libres d’accès pour les lecteurs dès 16 ans.

La carte scannée par le logiciel SIGB donne l’âge de l’emprunteur à l’écran.

Certains parents empruntent des jeux 16 ans sur leur compte pour leurs enfants de 12 ans.

9. Quels moyens de communication / marketing utilisez-vous pour promouvoir votre service de jeu vidéo ? Comment arrivez-vous à toucher les publics cités au point précédent ?

Nous utilisons Facebook pour les animations. Sinon, nous ne faisons pas de promotion particulière pour les fonds. Nous comptons sur le bouche-à-oreille. Nous ne faisons pas de médiation, et nous n’utilisons pas de moyens particuliers pour les mettre en avant. Il arrive qu’il y ait une mise en avant ponctuel comme par exemple le prêt d’objet emballé, mais ce n’est pas spécifique aux jeux vidéo.

10. L’ajout du service vidéoludique vous a-t-il permis de faire venir de nouveaux usagers en plus de vos lecteurs habituels ?

Notre service de jeux vidéo a été mis en place en mars 2016, nos statistiques de fin d’année ont montré que ça a eu du succès.

11. Lors de la mise en place du service, avez-vous réalisé de la communication ou de l’événementiel pour accompagner son introduction ?

Nous avons pris une photo du fonds pour la poster sur la page Facebook, et c’est tout. Nous avons aussi parlé aux gens du service quand ils s’inscrivent, et distribué une plaquette. Mais rien de plus.

12. Avez-vous rencontré de l’hostilité par rapport à la place du jeu vidéo en bibliothèque de la part de certains usagers ? Si oui, comment avez-vous réglé le problème ? Avez-vous pensé à une solution proactive possible ?

Il y a eu une mention au conseil municipal par un élu PLR qui dénonçait la place de jeux vidéo violents dans la bibliothèque. Ce qui montrait surtout qu’il ne connaissait pas la bibliothèque et venait de découvrir le site que nous avions des jeux vidéo.

13. Avez-vous développé des outils spécifiques pour gérer vos jeux vidéo (ex : catalogue et notices spécifiques, outils d’acquisition, de diffusion, fiches techniques sur le matériel etc.) ? Seriez-vous prêts à partager vos outils et méthodes et nous fournir quelques exemples ?

Aucun. Nous avons juste rajouté le critère « console » dans le catalogue pour pouvoir chercher les jeux par consoles.

14. Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’être un joueur / passionné de jeu vidéo pour maintenir un service vidéoludique en bibliothèque ? Quels outils ou méthodes peuvent aider les bibliothécaires novices ?

Pour mettre en place un fond, il ne faut pas forcement être passionné, mais jouer aux jeux vidéo et connaître le média.

Après, pour tenir le fonds, tout le monde peut le faire, même les non joueurs. Il y a maintenant beaucoup de moyen, Electre a par exemple des fiches sur les jeux vidéo. Il y a des moyens de se renseigner sur internet.

15. Avez-vous fait suivre une formation dans le domaine du jeu vidéo à vos bibliothécaires ? Si oui laquelle ?

Non, juste un mail explicatif pour expliquer notre nouveau service.

Nous avons fait quelques soirées jeux entre collègues. La plupart avaient déjà touché une console ou une manette. Donc pas vraiment besoin.

Mon conseil : donner une manette et faire jouer à des jeux accessibles.

16. Combien coûte votre service vidéoludique annuellement ? Avez-vous une idée également des coûts de mise en place / de lancement d’un tel service (achat de matériel notamment) ?

Pour créer le fonds : un budget de 5000 francs pour l’acquisition de base. Nous avons environ 3’700 francs par année pour nouvelle acquisitions.

17. Cet investissement s’est-il révélé bénéfique pour votre bibliothèque depuis l’introduction du service ?

Oui. Les gens empruntent, donc ça fonctionne. La problématique de Carouge, c’est que nous avons peu de place. On essaie d’avoir ce qui marche bien pour que ça tourne. Nous faisons de la lecture publique, de loisir, on essaie donc de servir goût des usagers.

Quand le fonds ne marche pas, on abandonne ou on fait de la médiation mais jusqu’ici nous n’avons pas eu ce problème.

18. Avez-vous considéré des solutions pour le prêt des jeux dématérialisés (préinstaller le jeu sur disque externe (USB, CD…) par exemple) ?

Les clés d’activation sur les comptes STEAM empêche le prêt PC.

L’informatique est déjà une certaine source de problèmes à Carouge, il est dur de faire bouger les choses quand on a besoin de faire installer des programmes. Donc pour plus de simplicité, nous avons décidé de nous en tenir aux consoles.

Si le service d’une bibliothèque a des informaticiens compétents et prêts à s’investir, il doit y avoir des possibilités à trouver.

Les codes d’activation posent les mêmes problèmes que les figurines amiibo chez les consoles Nintendo.

La 3DS possède un gros catalogue pour les plus jeunes, ça marche très bien à Nyon par exemple. Mais nous n’avons pas fait ce choix ici, nous n’avons que les jeux de consoles de salon. Nous surveillons actuellement la Switch, mais nous attendons que le catalogue s’étende.