• Aucun résultat trouvé

4. La communication

4.1 Les canaux

Les moyens les plus usités pour faire la promotion de leurs animations par les bibliothèques sont souvent les flyers et les posters utilisés à l’interne de la bibliothèque.

42 39 39 21 23 25 16 30 22 10 17 21 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Apport de la bibliothèque

Les services de jeux vidéo ne font pas exception et ces moyens sont toujours très usités pour en parler.

Les flyers distribués à l’interne des bibliothèques seront généralement vus et ramassés par un public adulte. Pour toucher d’autres groupes, il est possible de distribuer des flyers en dehors de la bibliothèque via des associations – groupes de seniors, maisons de quartier / services jeunesse et écoles pour les adolescents, universités et groupes de joueurs pour les jeunes adultes etc. (annexe 2). Si un flyer est destiné à être distribué à des étudiants, il est peut-être intéressant de lui donner un look attractif, style flyer de soirée (Schmidt 2006).

En plus des flyers et affiches, certaines bibliothèques impriment le programme des animations, de façon annuelle ou pour un laps de certains mois. C’est l’occasion de mettre les animations de jeux vidéo en valeur avec les autres évènements de la bibliothèque (annexes 5, 9, 11, 13).

Vaclav Havel imprime également une ludographie de ses titres. Avec le travail qu’elle réalise avec son gaming club d’adolescent, elle édite également un journal mensuel (annexe 14).

Certaines bibliothèques peuvent promouvoir leur service via une technique de « live marketing », en imprimant des cartes à distribuer avec une URL vers la page du service ou des animations que le responsable peut emporter avec lui et distribuer à tout moment (Czarnecki 2010).

4.1.2 Internet

Les canaux habituels des bibliothèques sur internet sont le site de la bibliothèque (ou la page communale s’il n’existe pas de site dédié), la page Facebook et parfois des newsletters.

Une idée intéressante est d’avoir une page dédiée au service de jeux vidéo sur le site, qui permet de proposer des jeux vidéo, faire de la veille sur l’actualité, présenter les coups de cœur, les animations à venir etc. (Perreau 2015).

La plupart des bibliothèques interviewées utilisent leur site web pour promouvoir leur service de jeux vidéo. Quand elles n’ont pas une page dédiée au service, elles peuvent le mettre en valeur à travers la page des animations (voir annexes).

4.1.2.1 Page sur les réseaux sociaux

La communication 2.0 est également aujourd’hui très intéressante pour relayer l’information au travers des réseaux sociaux (Perreau 2015).

Béatrice Larcinese de La Chaux-de-Fonds précise qu’il est intéressant de passer par Facebook pour promouvoir son service, pour « dépoussiérer » la fausse image vieillotte de la bibliothèque, ce qui va dans le même sens que d’inclure les médias modernes comme le jeu vidéo (annexe 7). Les publications qui remportent le plus de mention « j’aime » sur la page Facebook de la bibliothèque de Carouge sont celles qui concernent les jeux vidéo, ce qui montre l’adéquation du canal avec le média (annexe 1).

Mettre régulièrement en ligne des photos réalisées durant les animations est aussi un bon moyen de promotion (Czarnecki 2010). Les réseaux sociaux sont de bons moyens de partage de ce genre de publications. La majorité des bibliothèques utilisent Facebook, mais Instagram et Twitter sont également des solutions valides.

La bibliothèque de Nyon mentionne ne pas avoir développé l’aspect réseau social de sa communication, mais plutôt dû à son public (annexe 4).

La bibliothèque de Belleville note également que la plupart des adolescents qui viennent à la bibliothèque ne la suivent pas sur Facebook, aussi l’impact de ce média pour communiquer avec le public adolescent est limité (annexe 9). Un constat similaire a été fait par la responsable de la page Facebook de Prilly ; les jeunes n’y sont pas vraiment, aussi c’est plutôt un outil pour communiquer avec le public adulte.

Le blog était à une époque un bon moyen de toucher les adolescents (Schmidt 2006). C’est un moyen toujours utilisé par la bibliothèque de Vaclav Havel qui écrit des articles sur ce support pour les critiques de jeux (annexe 14).

4.1.2.2 YouTube et vidéos

En s’inspirant du système des BookTubeuses et des vidéastes YouTube, il est possible de créer une chaîne YouTube de la bibliothèque dédiée aux jeux vidéo, qui peut être alimentée par des tests de jeux nouvellement acquis, de coups de cœur, d’animations etc. (Perreau 2015). L’avantage de ce système est que son contenu est facilement partagé sur les réseaux sociaux (Perreau 2015).

La bibliothèque de Dardilly en France a par exemple créé quelques vidéos de présentation de jeux en collaboration avec le service jeunesse de la commune (annexe 12).

Mais le côté technique et surtout, le temps demandé à monter des vidéos est plutôt rédhibitoire pour la plupart des bibliothèques (annexes 1, 4). Les compétences techniques pour pouvoir monter ce genre de projet manquent en bibliothèque (annexe 6).

Les vidéos de gameplay peuvent être utiles pour montrer en quoi consiste un jeu. Mais il n’est pas nécessaire de les créer soi-même, car il existe bon nombre de vidéos de gameplay sur YouTube, qu’il suffit alors de mettre en lien (la chaîne World of Longplays, par exemple) sur le site internet de la bibliothèque (annexe 7).

La bibliothèque de la Cité à Genève a déjà expérimenté l’utilisation de leur chaîne YouTube pour parler jeu vidéo, mais les premiers résultats n’étaient pas satisfaisants ; ils semblaient manquer de méthode et de fil directeur, selon eux. Mais l’envie de retenter l’expérience est toujours là.

Du côté français, lors du tournoi « LoL en BiB » à la bibliothèque de Chassieu, des participants ont commenté les matchs de League of Legends en direct. Ces matchs ont été capturé en vidéo puis diffusés sur YouTube. L’expérience n’a pas été renouvelée depuis cependant (annexe 11).

Nous avons cité précédemment l’invitation d’un streamer qui peut servir de coup de communication sur internet via une chaîne de streaming, comme ça a été le cas pour la bibliothèque de La Chaux-de-Fonds ou celle de Vaclav Havel (annexe 7, Vaclav Havel).

4.1.3 Presse

Scott Nicholson le relève, les journalistes peuvent être intéressés par le fait que les bibliothèques se mettent aux jeux vidéo, de par l’image populaire encore contradictoire entre activité ludique et le lieu de savoir que représente la bibliothèque. Il peut être intéressant de donner une interview au lancement de son activité (Nicholson 2012 F). Les canaux de presses comprennent les journaux ou nationaux mais aussi la presse spécialisée (Perreau 2015).

La bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds s’est adressée à la presse locale pour promouvoir son service (annexe 7). De même, la bibliothèque de Nyon passe par l’agenda de la ville et la presse locale pour promouvoir ses animations (annexe 4). En France, la bibliothèque de Chartres est également passée par la presse au lancement de son service (annexe 10). Les médiathèques de Montpellier utilisent la gazette de la commune (annexe 13).

Pour les adolescents et préadolescents, il peut exister des journaux d’école, même si cela concerne plus les bibliothèques scolaires (Schmidt 2006).

4.1.4 Bouche-à-oreille

La plupart des bibliothèques interviewées remarquent que le bouche-à-oreille fonctionne très vite et très bien avec le jeu vidéo.

Il est toujours intéressant de parler directement aux jeunes fréquentant la bibliothèque de l’évènement à venir (Schmidt 2006).

D’une manière générale, les collections de prêt de jeux vidéo fonctionnent toujours très bien et avec peu de publicité (annexe 3). Les animations ont tendance également à grandir exponentiellement ; quand un enfant s’amuse à une activité, il va en parler à ses amis (Schmidt 2006).

Lorsqu’ils relèvent un flyer ou une affiche dans la bibliothèque, les usagers habituels peuvent parler à leurs amis non-lecteurs mais amateurs de jeux vidéo d’une animation à la bibliothèque, faisant ainsi venir un nouveau public dans le lieu (annexe 6).

La bibliothèque de la Cité relève qu’une des meilleures techniques pour attirer les adolescents en bibliothèque est de parvenir à convaincre l’un d’entre eux, puis l’encourager à venir aux animations avec ses amis – il est rare qu’un ado se rende seul à un évènement.

La bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds souligne aussi l’efficacité de ce canal auprès de son public jeune de 14 ans venant du collège situé à côté de la bibliothèque (annexe 7). Les médiathèques de Montpellier ont remarqué que c’est également le principal moyen de diffusion auprès des lycéens (annexe 13).

Changer d’image en montrant un intérêt vers les médias numériques peut également augmenter positivement sa visibilité auprès des autorités de tutelle (annexe 5).

Les animations sur inscription peuvent aider à faire parler de l’animation dans l’entourage des intéressés ; un jeune va demander à son ami s’il s’est inscrit au prochain tournoi par exemple (Nicholson 2012 H).

4.1.5 Autres

En matière d’affichage mais numérique, la bibliothèque de Belleville utilise les fonds d’écrans des postes informatiques de son espace numérique pour promouvoir ses animations de jeux vidéo (annexe 9).

Il peut être intéressant de présenter les boîtiers de jeux en vitrine, vers les fenêtres de l’établissement, afin d’attirer les curieux à l’intérieur. Réaliser des animations hors-les-murs permet également de faire parler du service au-delà du cercle des usagers (Perreau 2015).

La bibliothèque d’Yverdon a utilisé les vitres de son institution lors du Numeric Games en créant grâce à des post-it colorés des personnages de jeux vidéo en « pixel art » (dessinés en unités carrées colorées comme sur les vieilles résolutions de jeux vidéo) :

Figure 1 : Fenêtres de la bibliothèque d’Yverdon-les-Bains

Pour promouvoir les jeux vidéo créés lors de ses ateliers de création, la bibliothèque d’Yverdon a utilisé la plateforme Itch.io, qui permet de facilement partager des jeux vidéo indépendants (annexe 6).