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Insertion des régions dans

L'insertion dans le P.O. se déroule selon certains paramètres performatifs : accentuation sur l'axe horizontal central du Plan Originel par R8 et R2; ponctuation du coin supérieur gauche par une diagonale, formant ainsi un triangle irrégulier; redoublement sur la diagonale dysharmo- nique, mais en position de décalage, par RIO ; division virtuel 1e de l'axe vertical central par R7; et enfin réitération sur la diagonale dysharmonique dans une moindre étendue par RI et R8.

On observe, selon les différentes modalités décrites plus haut, que l'une des caractéristiques importantes du plan pictural est 1'énergisation des différents axes. Cependant celle-ci est inscrite en différents niveaux.

Ainsi l'axe horizontal du plan pictural est plus proche du côté périphérique supérieur et il est accentué par une ligne bien définie. Par contre, on remarque une division virtuelle de l'axe vertical central par une texture porose.

Sur la diagonale dysharmonique, on observe le même phénomène de réitération par le biais d'une ligne bien définie, alors que le décalage y est plus prononcé, puisque

la diagonale du plan pictural se déplace au-dessous de l'axe horizontal central.

Sur la même diagonale dysharmonique, on note le déplacement d'une diagonale dans RI, dont 1'élargissement ou la dimension est limitée sur le plan pictural. Une autre diagonale réitère aussi depuis la région 2 la diagonale dysharmonique, mais dans une moindre importance. Ces deux diagonales se déplacent au-dessus de l'axe horizontal central, mais sur différents côtés : l'une sur le côté gauche de l'axe vertical central ou sur le carré virtuel (ABEF), l'autre, en traversant l'axe vertical central ce qui crée une mini-infrastructure cruciforme.

Sur la diagonale harmonique, on observe le déplacement d'une diagonale qui part de la zone centrale du plan pictural pour aller vers le coin droit supérieur du Plan Originel.

Seulement un coin est ponctué sur le côté périphérique gauche supérieur par un triangle irrégulier (R71-R1).

On peut signaler aussi la réitération virtuelle des quatre rectangles irréguliers formés par 1'infrastructure cruciforme qui est intégrée dans le plan pictural. On

reconnaît enfin la présence de deux super-régions dynami­

ques: A-B (v. illustration G).

Cette division en deux super-régions stoppe dans une certaine mesure le mouvement vers le haut, soit verti­ calement, formant ainsi des axes verticaux parallèles, soit diagonal ement, sur la diagonale harmonique, toujours vers le haut. On note encore que ces mouvements vertical et diago­ nale sont stoppés par les frontières, comme dans les sous- régions R7p et R7o où le mouvement est horizontal.

L'insertion de la structure du plan pictural dans le Plan Originel présente enfin des liaisons topologiques et gestaltiennes, principalement des rapports de succession qui engendrent quelques liaisons virtuelles, lesquelles nous obligent perceptivement à organiser des éléments géométri­ ques .

Dans R71, la liaison qui s'établit ainsi à partir de cette sous-région avec le coin gauche supérieur du Plan Originel nous oblige à voir un triangle irrégulier. Dans R7k, par liaison avec R71, le côté périphérique gauche et l'axe horizontal central nous engagent à voir un polygone virtuel.

3.7 Les rapports topologiques

La sémiologie visuelle de Fernande Saint-Martin propose de reconnaître les signes suivants pour distinguer les différents rapports topologiques qui se réalisent dans un champ visuel :

U

= voisinage, association, fusion; * = séparation; + = succession; - = continu; / = frontière ; « = en avant ; » = en arrière ; fl = enveloppement ; n = semi- enveloppement; n = semi-emboîtement ; et > = relation conte­ nant/ contenu.

On constate dans "La Sieste" que le voisinage entre les sous-régions de la région 7 se réalise à travers, non seulement le pôle chromatique bleu+blanc, mais aussi par la texture et par la vectorialité que les regroupements des colorèmes produisent. On remarque, par exemple, différents voisinages : R7b

U

R7a; R7c

U

R7f ; R7a

U

R7m, etc..; des séparations: RI * R71; R2 f R2a; R8 * R7k; R4 * R5; R3 f R7h

+

R7d; des semi-emboîtements : R7j

n

R4; R7h

n

R5; R7o

n

R2; des semi-enveloppements: R2 fl R8b; des enveloppements: R2a + R8b fl R2aa; R7 j fl R4 * R5 ; des ordres de succession par récurrence : R7b + R7a + R7m + R7c + R7f; par symétrie : R7e + RI; et par alternance: R7c + R7k + R7f.

Les liaisons dans la profondeur des différentes sous- régions de la région 7 en regard des autres régions produi­ sent aussi différents niveaux de profondeur. Ces sous- régions subissent des transformations à cause de leur rencontre avec d'autres régions très différenciées, certains mouvements en boucle ou des effets volumétriques. On observe en particulier, par récurrence, un rapport de succession dans la profondeur de toutes les sous-régions de la région 7 .

En segmentant "La Sieste", nous avions remarqué 2 super-régions : A-B. La première (A) située au-dessus de l'axe horizontal central est dotée d'une énergie plus forte que B. La deuxième située sur le triangle dysharmonique inférieur, est investie d'une énergie beaucoup moins forte.

Nous remarquons encore dans cette segmentation en super-régions, quelques problèmes d'ordre perceptif qui sont dûs à la complexité du plan pictural et à la façon dont ce plan réitère en bonne partie 1'infrastructure du Plan Originel.

Miré réitère avec un léger décalage le deuxième niveau de 1'infrastructure du Plan Originel, c'est-à-dire les axes vertical et horizontal centraux qui forment la figure cruci-

forme. Là, seulement l'axe horizontal central est réitéré par une ligne nette, tandis que l'axe vertical central est ponctué par une texture porose, qui perd cependant cette qualité lorsqu'elle touche à la partie supérieure du tableau. Il faut remarquer par contre que l'axe horizontal central est ponctué lui aussi par cette même texture qui perdra sa qualité lorqu'elle arrivera dans le côté périphé­ rique droit du Plan Originel.

L'autre problème qui se pose, c'est celui de la diagonale qui accentue la diagonale dysharmonique. Elle est tracée au-dessous de l'axe horizontal central ; par consé­ quent, elle est en décalage très prononcé par rapport à la diagonale dysharmonique du Plan Originel. C'est dire que pour réaliser la segmentation désirée en super-régions, nous avons dû écarter d'autres possibilités prégnantes de sens. Une première : quatre super-régions situées sur les quatre carrés virtuels que forment les axes vertical et horizontal. Une deuxième : trois super-régions, l'une sur le rectangle supérieur, l'autre sur le côté périphérique inférieur, la dernière entre les deux super-régions. Nous leur avons préféré des énoncés reposant sur une méta-reconstitution bipartite.

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