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Chapitre I : REVUE DE LITTERATURE

1.3 Insectes ravageurs du Niébé

1.3 Insectes ravageurs du Niébé

Les facteurs biotiques sont les principales contraintes à la production du niébé en Afrique de l'Ouest (Singh et al., 1990). En effet, le niébé est attaqué pendant son cycle entier de la germination des graines à maturité des gousses et pendant le stockage des semences par divers insectes ravageurs, pathogènes et les rongeurs (Singh et Rachie, 1985). Les insectes nuisibles sont considérés comme les facteurs les plus limitant de la production de niébé (Egho, 2010). Plusieurs espèces d'insectes

40.08cm 35, 09cm

ont été signalées destructrices de la culture du niébé, parmi celles - ci nous avons : les pucerons Aphis craccivora Koch (Homoptera: Aphididae), les thrips Megalurothrips sjostedti Thrybom (Thysanoptère : Thripidae), les punaises dont Clavigralla tomentosicollis Stål (Heteroptera : Coreidae), les bruches de stockage Callosobruchus maculatus Frabricus (Coleoptera : Bruchidae). Parmi ceux-ci, M.

vitrata est considéré comme le plus dangereux causant des pertes significatives dont les rendements sont estimées de 30 à 86% (Singh et al., 1990 ; Tamò et al., 2003). Elle se nourrit des pédoncules, des boutons floraux, des fleurs et des gousses encore fraîches ce qui entraîne la dépréciation du produit (Okech et Saxena, 1990).

1.3.1 Généralités sur Maruca vitrata

1.3.1.1 Systématique

La systématique de M. vitrata Fabricius selon la classification est la suivante : Tableau 2: Classification systématique de M. vitrata

Embranchent Arthropode

Classe Insecte

Ordre Lépidoptère Famille Crambidae

Genre Maruca

Espèce vitrata

.

1.3.1.2

Description

de M. vitrata

L'adulte de M. vitrata est un papillon nocturne mesurant 16 à 17 mm de long et 20 à 25mm d'envergure. Il est caractérisé par un corps brun foncé, des ailes antérieures brunes et marquées de trois taches blanches et des ailes postérieures blancs grisâtres avec une bande brunâtre (Graf et al., 2000). La tête comportant les yeux et les pièces buccales de type lécheur, est surmontée de deux antennes très grêles et aussi longues que le corps (Boer, 1989). La Photo 4 en donne une illustration. Le mâle et la femelle se différencient par la forme de leur abdomen. Le mâle est caractérisé par un abdomen filiforme terminé par un bout pointu, noirâtre et poilu

tandis que la femelle a un abdomen un peu élargi se terminant par un (Datinon, 2005). Les ailes antérieures

3 taches blanchâtres. Les ailes postérieures sont blanc

brun-sombre aux extrémités, deux lignes sinueuses peu nettes traversent l’espace médian et une bande brune décroît du sommet

M. vitrata préfère une humidité variant entre 70 et 84% avec une température de 25 à 28°C (Jackai et al., 1985). L’accouplement chez

conditions de basses températures nocturnes de 20 à 22°C et une humidité relative élevée qui varie entre 80 à 100%. Il a lieu entre 22h

Elle ne s’accouple qu’une fois entre la 2

1981). La femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs sont translucides, plats, petits et mesurent 0,35

Ils sont pondus isolés ou en amas de 4 à 6 groupes sur les boutons fleurs déjà épanouies de la plante

éclosion trois jours environ après la ponte, après que les œufs prennent une couleur marron foncé. La chenille est blanc

taches foncées ou noirâtres sur chaque segment (Jackai et Singh, 1988). Les larves présentent 5 stades larvaires au cours de leur développement qui dure 12 à 14 jours (Photo 5). Le développement larvaire est ralenti à 22°C. Le passage d’un stade

2mm

un abdomen un peu élargi se terminant par un

antérieures présentent une coloration claire, marquées par s ailes postérieures sont blanc- grisâtres avec des marques sombre aux extrémités, deux lignes sinueuses peu nettes traversent l’espace écroît du sommet à l’angle anal (Appert et Deuse,

Mâle b) Femelle Maruca vitrata

: DATINON, 2005 aruca vitrata

préfère une humidité variant entre 70 et 84% avec une température de 25 L’accouplement chez M. vitrata est favorable dans les conditions de basses températures nocturnes de 20 à 22°C et une humidité relative élevée qui varie entre 80 à 100%. Il a lieu entre 22h et 04h (Jackai et Singh, 1981).

Elle ne s’accouple qu’une fois entre la 2e et la 5e nuit suivant son émergence (IITA, 1981). La femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs (Jackai et Singh, 1981). Les œufs sont translucides, plats, petits et mesurent 0,35 à 0,65mm (Okeyo-Owur et al

Ils sont pondus isolés ou en amas de 4 à 6 groupes sur les boutons floraux et les fleurs déjà épanouies de la plante (Jackai et al., 1990). Les œufs subissent une trois jours environ après la ponte, après que les œufs prennent une couleur marron foncé. La chenille est blanc-crème à vert foncé ou blanc-jaunâtre

taches foncées ou noirâtres sur chaque segment (Jackai et Singh, 1988). Les larves présentent 5 stades larvaires au cours de leur développement qui dure 12 à 14 jours

Le développement larvaire est ralenti à 22°C. Le passage d’un stade 2mm

un abdomen un peu élargi se terminant par un orifice présentent une coloration claire, marquées par avec des marques sombre aux extrémités, deux lignes sinueuses peu nettes traversent l’espace (Appert et Deuse,

préfère une humidité variant entre 70 et 84% avec une température de 25 est favorable dans les conditions de basses températures nocturnes de 20 à 22°C et une humidité relative ingh, 1981). trois jours environ après la ponte, après que les œufs prennent une couleur jaunâtre avec des taches foncées ou noirâtres sur chaque segment (Jackai et Singh, 1988). Les larves présentent 5 stades larvaires au cours de leur développement qui dure 12 à 14 jours Le développement larvaire est ralenti à 22°C. Le passage d’un stade

larvaire à un autre est décelé par la taille, la couleur et les dimensions de la capsule pluie (Singh et Jackai, 1985). La durée du cycle d’une génération est comprise entre 22 et 25 jours et dépend de la température (Jackai et Singh, 1981).

Photo 5: Stades larvaires

Source

1.3.1.4 Dégâts et importance économique de

Les jeunes larves de M. vitrata (1er, 2e et 3e stades) détruisent surtout les pousses terminales et les boutons floraux

5ème stades) ravagent en particulier les graines dans les gousses (Atachi, 1998).

Elles sont particulièrement nuisible

humidité relative (80%) que l'on observe e

Les dégâts causés par les larves se décèlent grâce aux fils soyeux laissés sur les fleurs et les feuilles, aux trous irréguliers et excréments laissés sur les gousses. Du point de vue importance économique,

culture du niébé. Afin de réduire ces dégâts et pertes au rendement, plusieurs approches de lutte sont utilisées. Les plantes

important dans la biologie de l'insecte en rapport avec les sa de maintenir les populations de

larvaire à un autre est décelé par la taille, la couleur et les dimensions de la capsule céphalique. Avant la nymphose, les larves du 5e stade deviennent uniformément pluie (Singh et Jackai, 1985). La durée du cycle d’une génération est comprise entre

de la température (Jackai et Singh, 1981).

Stades larvaires de M.vitrata

Source : Dr. G. Goergen, IITA-Benin importance économique de M. vitrata

(1er, 2e et 3e stades) détruisent surtout les pousses terminales et les boutons floraux des fleurs, tandis que celles plus âgées (4

stades) ravagent en particulier les graines dans les gousses (Atachi, 1998).

particulièrement nuisibles dans les conditions atmosphériques de forte humidité relative (80%) que l'on observe en saison des pluies (Jackai et

Les dégâts causés par les larves se décèlent grâce aux fils soyeux laissés sur les fleurs et les feuilles, aux trous irréguliers et excréments laissés sur les gousses. Du point de vue importance économique, M. vitrata occasionne de lourdes pertes à la culture du niébé. Afin de réduire ces dégâts et pertes au rendement, plusieurs approches de lutte sont utilisées. Les plantes-hôtes alternatives jouent un rôle important dans la biologie de l'insecte en rapport avec les saisons permettant ainsi de maintenir les populations de M. vitrata sur les légumineuses sauvages lorsque le larvaire à un autre est décelé par la taille, la couleur et les dimensions de la capsule stade deviennent uniformément pluie (Singh et Jackai, 1985). La durée du cycle d’une génération est comprise entre

(1er, 2e et 3e stades) détruisent surtout les pousses des fleurs, tandis que celles plus âgées (4ème et stades) ravagent en particulier les graines dans les gousses (Atachi, 1998).

dans les conditions atmosphériques de forte al., 1988).

Les dégâts causés par les larves se décèlent grâce aux fils soyeux laissés sur les fleurs et les feuilles, aux trous irréguliers et excréments laissés sur les gousses. Du occasionne de lourdes pertes à la culture du niébé. Afin de réduire ces dégâts et pertes au rendement, plusieurs hôtes alternatives jouent un rôle isons permettant ainsi sur les légumineuses sauvages lorsque le

niébé (V. unguiculata) n'est pas en culture (Arodokoun

Différentes méthodes de lutte sont utilisées contre variétale, la lutte culturale, la lutte biologique

touchant pas un autre organe, limitent l'expansion des d Mone, 2008).

1.4.2 Lutte culturale

Elle requiert certaines pratiques culturales qui permettent à la culture d’échapper aux dégâts causés par les ravageurs. Certaines cultures associées avec le niébé se sont

32,94cm

) n'est pas en culture (Arodokoun et al., 2003). La par M. vitrata sur les gousses du niébé.

a) b)

vitrata sur les gousses de niébé

Source : GBAGUIDI, 2015

Méthodes de lutte contre M. vitrata

s méthodes de lutte sont utilisées contre M. vitrata, à savoir : la résistance la lutte culturale, la lutte biologique, la lutte chimique et la lutte intégrée

La lutte génétique est basée sur la résistance variétale. Cette résistance est une propriété héréditaire et héritable de la plante qui lui permet d'inhiber le développement des populations d'insectes ravageurs ou de recouvrer les dégâts causés par ces dernières. Elle s'exprime selon trois modes: la non préférence ou antixenose, l'antibiose et la tolérance. Ainsi, les variétés érigées de niébé aux pédoncules longues et aux gousses séparées sont moins infestées par

Les gousses de ces variétés, au-dessus du feuillage, ne se touchant pas et ne touchant pas un autre organe, limitent l'expansion des dégâts (Singh et Allen, 1979

es culturales qui permettent à la culture d’échapper aux dégâts causés par les ravageurs. Certaines cultures associées avec le niébé se sont

32,68cm

La Photo 6

: la résistance la lutte chimique et la lutte intégrée.

La lutte génétique est basée sur la résistance variétale. Cette résistance est une

es culturales qui permettent à la culture d’échapper aux dégâts causés par les ravageurs. Certaines cultures associées avec le niébé se sont

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