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Maison des Petits>>, ce nom qui, sans le traduire littéralement, rappelait celui des « Case>> de Mme Montessori, eut tout de suite la faveur générale.

On le trouve déjà dans l'Intermédiaire de décembre 1913.

Quelques mois plus tard (juillet 1914) notre bulletin publie:

<<Nous avons le plaisir d'annoncer qu'à partir de l'automne, la direction de notre Maison des Petits sera confiée à MUe Audemars, qui se consacrera entièrement à notre Institut, pour y guider dans leurs études théoriques et pratiques celles de nos élèves qui aspirent à se vouer spécialement à l'éduca-tion des tout-petits. La riche expérience de MUe Audemars nous garantit que l'on fera de bon ouvrage dans la section de notre Ecole dont elle prendra la direction. &

Nous ne nous avancions pas trop.

Dès le trimestre de rentrée, toutes les places sont prises; impossible d'admettre plus de 20 enfants. Il faut refuser des demandes. Aussi, le 20 avril 1914, c'est un nouveau déménagement, et combien satisfaisant. M.

Claparède met à la disposition des petits pour un loyer réduit (qui ne lui sera même pas toujours payé) une charmante maison dans un beau parc (16, Chemin Sautter). Et deux mois plus tard, une nouvelle grande décision est prise : à la petite classe on en ajoutera une seconde : M11e Louise Lafendel demandera un congé au Département de l'Instruction publique et viendra, dès la rentrée d'automne, au secours de sa grande amie Mlle Audernars.

L'année 1915-1916 rouvrit avec 45 enfants.

Nous n'étions pas arrivés au terme de notre croissance. Non seulement on refusait des élèves tout le long de l'année, mais surtout, ni les parents, ni les institutrices ne'pouvaient se résoudre à ce qu'avec l'automne les petits quittassent leur chère maison. Ce qui s'était passé à la Taconnerie en 1913 se reproduisit à Champel en octobre 1916. Deux élèves de l'Institut, Mlles Marie Gautier et Hélène Sarkissoff furent chargées du groupe des plus grands sous la haute direction de MUe Audemars. La maison dut être agrandie.

Et ce qui était arrivé la première fois se reproduisit. Au bout de l'année l'intérim prenait fin : M. Paul Meyhoffer quittait La Châtaignerie où il tra-vaillait depuis sept ans aux côtés de M. Schwartz. Il venait s'établir à Genève et se chargerait de nos grands dès l'automne de 1917. C'était le renfort d'un ami, car M. Meyhoffer avait depuis deux ans suivi les cours de l'Institut dont il avait tenu à prendre le diplôme.

Là encore plein succès, encourageant aux décisions hardies. M. Clapa-rède achète pour la Maison des Grands une villa contiguë à celle des Petits

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(14, chemin Sautter) et l'on s'y installe avec enthousiasme le Il février 1918.

La dernière étape de développement de nos classes d'application devait suivre de près. Elle paraissait devoir en être le couronnement. Nous allions pouvoir garder nos élèves non plus seulement jusqu'à leur entrée au Collège, mais jusqu'à l'achèvement de leurs études secondaires. Ce serait, disions~

nous,~ la liberté poussée sinon jusqu'à la licence, du moins jusqu'au bacca-lauréat& ...

Il est facile de voir maintenant en quoi ce dernier développement diffé-ra.it des précédents, pourquoi il aurait fallu pour le mener à bien des circons~

tances exceptionnellement favorables, qui nous firent tout à fait défaut.

jusqu'ici nous n'avions ajouté nos classes les unes aux autres que pour per-mettre aux plus grands de nos petits élèves de passer un an de plus avec nous. Notr~ école était allée en croissant, superposant une classe à l'autre avec la succession des années. Les difficultés, qui déjà n'avaient pas manqué, notamment avec les plus grands, étaient venues du fait que nous n'avions pas pu nous borner aux enfants qui avaient commencé avec nous, mais que nous en avions accueilli en cours de route.

Ce qui s'offrait à nous en 1918 était infiniment plus dangereux. Il s'agis-sait de reprendre et de coordonner à notre Maison des Petits et à notre Maison des Grands des classes particulières qui avaient vécu jusque~là indépendan~

tes, chacune avec ses traditions et ses habitudes, et d'en prendre non seule-ment les élèves, mais les maîtres. Je ne pense pas que nous n'ayons pas vu les difficultés que cela présentait. Mais tout cela venait à nous d'un mouve-ment si spontané et si confiant, l'occasion paraissait si belle de créer à Genève une école libre inspirée d'un idéal pédagogique nouveau; il y avait de toute part tant de bonne volonté, que, confiants dans notre étoile, nous annon-çâmes pour l'automne de 1918 l'ouverture de <d'Ecole Tœpffer 1). Elle fut, d'avance, présentée au public genevois le 14 mai, dans une séance à l'Athénée qui fut brillante et encourageante à souhait. C'est là que fut prononcé d'abord par M. Claparède un mot qui a fait fortune, et qui méritait ce succès :

«Vos enfants font tout ce qu'ils veulent, nous dit-on,- c'est voir les choses superficiellement. Notre ambition serait plutôt qu'ils veuillent vraiment tout ce qu'ils font. & Après quoi, M Bernard Bouvier rattacha les projets de l'Ecole Tœpffer à la tradition genevoise et aux ambitions qui de tous côtés en Suisse se manifestaient à propos des études secondaires. Le 29 juin, une fête familière réunissait dans le jardin de la Maison des Petits tous nos futurs élèves : quatuor à cordes, scènes d'Athalie, fables, scènes des Femmes savantes, guignol, jeux. - chacun avait apporté sa contribution; il y en avait pour tous les âges. Empédocle enseignait que les organismes viables se

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tituent de membres épars assemblés par le lien de l'amitié. Il se trouva quel-qu'un pour nous rappeler fort à propos cette aimable doctrine.

Le 1 S septembre 1918 l'Ecole Tœpffer ouvrait ses portes : elle comptait plus de 200 élèves. C'était l'Institut

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Rousseau qui en assumait entière-ment la responsabilité financière comme il avait fait depuis quatre ans pour la Maison des Petits et pour celle des Grands. C'était lui qui avait composé son Comité de Direction et désigné son directeur. C'était lui aussi qui allait subir le choc des circonstances adverses.

Que s'était-il passé? Dès sa fondation, l'Institut

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Rousseau avait trouvé dans les milieux de l'enseignement libre à Genève des sympathies très réelles. M11e Brechbühl, Mll6 David, MJle Delétra et plusieurs des insti-tutrices qu'elles avaient groupées, s'intéressèrent à notre programme, et nous procurèrent des auditrices. Au début - et quoiqu'une école d'appli-cation fût expressément prévue par nos statuts, - j'étais personnellement peu favorable à une école-modèle, dont l'Institut aurait la charge. Il me sem-blait qu'en qualité de directeur je serais nécessairement tiraillé entre l'inté-rêt des enfants, autour desquels des stagiaires risquent d'être encombrants, et celui de mes élèves de l'Institut auxquels je désirerais assurer des occasions d'exercices pratiques aussi multiples, aussi variées que possible. J'aspirais plutôt à un concordat que l'Institut conclurait avec une ou plusieurs écoles, publiques ou privées, et qui permettrait aux deux groupes d'intérêts repré-sentés de s'affronter de plain-pied, le directeur de l'Institut parlant au direc-teur de l'école d'égal à égal. Ces conceptions, je l'avoue, avaient quelque chose d'un peu théorique. On a vu qu'elles n'ont pas résisté longtemps devant les occasions qui s'étaient offertes d'incorporer à l'Institut lui-même des forces comme celles de Ml16 Audemars, de Mlle Lafendel, de M. Mey-hoffer.

Nos Cours de Vacances en 1916 et 1917, auxquels nous eûmes le pri-vilège de voir M. Ch. Sally prendre une part très active, intensifièrent nos relations avec l'enseignement libre genevois. Et nous ne voyions pas sans un certain chagrin, qui allait presque jusqu'au remords, que le succès et l'extension de notre Maison des Petits menaçait de faire concurrence aux entreprises de plusieurs de nos amis. M. Marcel DuPasquier, qui avait repris des mains de Mlle David l'Ecole de Florissant, avait suivi nos Cours de Vacances. Il cherchait les moyens de faire pénétrer dans ses classes l'esprit de l'enseignement de M. Bally et la pratique de l'éducation fonctionnelle.

Il avait pour les directrices de la Maison des Petits une admiration profonde.

Il nous demanda en quelque sorte notre patronage.

Sa démarche en déclencha d'autres. Dans cette Genève, où

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dualisme est en temps ordinaire poussé aux excès les plus ombrageux, un vent de collaboration soufflait par miracle au printemps de 1918. (Les histo-riens de l'avenir raconteront la prodigieuse aventure de la Ligue des Réfor-mes d'après-guerre.) Le Gymnase libre, installé à la Cour Saint-Pierre et dirigé par M. Charly Clerc, l'Ecole de Contamines logée au Boulevard des Tranchées, vinrent se ranger sous notre bannière. J'apportai de mon côté à l'entreprise commune une petite classe mixte d'une quinzaine d'élèves, inaugurée chez moi, route de Malagnou, en 1914, et qui avait eu le bonheur de fixer à Genève une éducatrice de premier ordre, MUe Marie Georges.

De tout cela, amalgamé à 1 a Maison des Petits et à la Maison des Grands, on ne ferait qu'un tout avec M. DuPasquier comme directeur général, si~

geant à Florissant avec les classes de grandes filles. La Maison des Petits (16, Chemi~ Sautter), la Maison des Grands (14, Chemin Sautter) garde-raient sous leurs directrices et directeur antérieurs une certaine autonomie.

La classe mixte de Malagnou {que ses élèves avaient baptisée la Ziggurat) s'installait dans la Maison des Grands.

Le corps enseignant se prêta avec beaucoup de bonne volonté aux réa-daptations nécessaires. Les conférences organisées à l'Institut sur l'ensei-gnement des langues et sur celui des sciences, pour mettre en commun les expériences faites et recevoir des directives nouvelles, furent bien suivies et intéressantes.

j'ai suggéré que l'Histoire pourrait mettre la naissance de l'Ecole Tœpffer en relation avec le grand courant d'idées et d'aspirations qui soule-vait notre pays vers la fin de la guerre. C'est aussi par l'atmosphère générale de découragement qui sévit en Suisse au lendemain de 1' armistice et de la fameuse grippe, qu'il faut expliquer surtout la débâcle si rapide de notre belle création.

Il nous manqua un homme d'affaires et un administrateur. M. Balland, qui avait pris un grand intérêt à l'Ecole de Contamines, avait bien voulu me promettre ses conseils et son appui effectif pour constituer un petit capi-tal de garantie qui permît de tenir, même si la première année n'était pas un succès financier. M. Balland fut brusquement emporté par la grippe, avant d'avoir pu faire auprès de la Banque les démarches dont il s'était obligeamment chargé. Nous nous trouvâmes sans fonds de roulement, sans capital de réserve. De ce qui avait été réuni en 1912 pour faire vivre l'Ins-titut Rousseau pendant cinq ans, il ne restait à peu près rien.

Nous eûmes à la fin de la première année une idée excellente, celle de nous assurer, pour la direction des classes supérieures, le concours de Mme Serment-Monnier. Si l'Ecole Tœpffer avait pu être sauvée alors, elle

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l'eût été par Mme Serment. Mais c'était trop tard. Faute de ressources, c'est l'Institut même dont l'existence était en question. En 1912, quelques semai-nes nous avaient donné plus de 60,000 francs pour un institut qui devait profiter surtout à des étrangers. En 1920, on ne trouva pas 15,000 francs pour faire vivre l'Ecole Tœpffer.

Il fallut annoncer qu'elle ne rouvrirait pas ses portes en septembre 1920.

L'Ecole finit du reste en beauté. Un excellent esprit régna jusqu'au bout dans les classes de Florissant.

Les

quatre élèves qui se présentèrent en juillet à la maturité réale furent toutes reçues en bon rang. Les grands garçons qui, en 1919 déjà, avaient quitté le Chemin Sautter pour le Collège s'étaient honnêtement incorporés aux classes de leur âge. Ils ont depuis, à leur heure, terminé leurs études classiques, réales, techniques ou pédago-giques, non sans remporter quelques prix. Plusieurs d'entre eux ont fait d'un an aux classes de Florissant. Il fallut, toujours pour raisons financières, la fermer en juillet 1921. La Maison des Petits résista seule à la débâcle.

L'appui généreux d'un groupe de parents, qui n'admettaient pas que leurs enfants pussent être séparés de Mlles Audemars et Lafendel, et les services tout à fait évidents rendus par leurs classes aux élèves de notre Institut, commandaient et permettaient de la sauver du désastre.

En 1922, du reste, les relations nouvelles établies entre le Département de l'Instruction publique et l'Institut conduisaient à une solution ingénieuse qui déchargea l'Institut d'un grand poids. La Maison des Petits était adoptée par l'Etat de Genève et la Commune de Plain palais et incorporée au système des écoles publiques. Elle conservait ses locaux, dont le loyer était assuré par l'Institut avec une subvention de la Commune. L'Etat prenait à sa charge le traitement des directrices. L'Institut mettait à la disposition de l'Etat le mobilier et le matériel et gardait le droit d'y envoyer ses élèves comme sta-giaires. Devenue école publique, et par conséquent gratuite, la Maison des Petits allait pouvoir réunir côte à côte des enfants de toutes les classes soc. ia-les et faire bénéficier de ce beau jardin des petits qui en avaient particulière-ment besoin.

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Ces perspectives ne se réalisèrent pas entièrement. La première année les élèves se recrutèrent par moitié parmi les anciens écoliers payants et parmi les enfants du quartier. Mais dès l'année suivante, la municipalité paraît s'être désintéressée de la chose et le contingent des enfants de la classe aisée fut de nouveau plus nombreux. Les parents qui insistaient pour obte~

nir la faveur d'envoyer leurs enfants à la Maison des Petits étaient surtout des <t bourgeois >>; il aurait fallu pour empêcher que toutes les places ne fus~

sent accaparées de cette façon-là une politique scolaire communale, qui fit défaut. La convention de 1923 changea donc peu de choses à la vie de la Maison des Petits (transférée en 1919 au n° 9 de l'Avenue de Champel1). La grande transformation s'opéra en 1929, quand l'Institut ayant été transporté à la rue des Maraîchers, la Maison des Petits vint s'installer dans son voisi-nage immédiat, dans le bâtiment scolaire du Boulevard Carl Vogt.

Depuis qu'elle avait quitté la rue de l'Hôtel de Ville, la Maison des Petits avait été pendant quinze ans locataire d'une des villas de M. Clapa~

rède à Champel. Toute sa vie s'était épanouie dans la verdure. Ce n'était pas seulement la maison, c'était le jardin des petits. Quitter cela pour un bâtiment en béton et pour un préau asphalté!

Et pourtant les adieux de la Maison des Petits aux ombrages de Champel ne furent pas mélancoliques 2• Sous les beaux marronniers de M. Claparède, un magnifique dimanche, les directrices avaient convoqué tous leurs anciens élèves, toutes les anciennes stagiaires de l'Institut qui les avaient aidées dans leur tâche et auxquelles elles avaient donné de si précieux ensei~

gnements, et les parents et les amis de la maison. Que de souvenirs évoqués là! Pourtant, c'était un chapitre seulement qui s'achevait. Mlles Audemars et Lafendel étaient prêtes à en écrire vaillamment un autre. Avec d'autres enfants, dans un quartier tout populaire, dans des locaux où il serait difficile de créer de l'intimité, elles transporteraient leur amour de l'en(ant, leur res-pect de son développement graduel, leur idéal et leur grand art d'éducatrices.

Le déménagement et l'instélllation furent longs et difficiles. Mais il est évident aujourd'hui que malgré les obstacles que l'état de surmenage des directrices a ajoutés à tous ceux qui tenaient aux circonstances, l'essai nou-veau est réussi.

Au pied des arbres du préau, on a fait place à des piates~bandes de Aeurs, une petite fontaine chante auprès, des troncs ont été amenés, sur

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lesquels les petits ont pu installer des planches qui font balançoires; il y a, sans danger pour les petits, des incitations à se suspendre, à grimper, à sau-ter, à creuser. Ce n'est pas un jardin, mais ce n'est plus une cour. Et quant à la maison, c'est bien la maison. Le même esprit l'habite; le même soleil d'or luit sur le drapeau bleu qui vous accueille à l'entrée.

Ce chapitre ne serait pas complet, si je ne rappelais les rapports agréa-bles, et par moments assez étroits, que nous avons entretenus avec plusieurs écoles, dans l'organisation desquelles l'Institut n'a eu aucune part.

D'abord avec les classes de Mlle Guibert, qui recueillirent, en 1920, une partie des élèves de Florissant. De 1923 à 1929, cette école fut notre sous-locataire à la rue Charles Bonnet et cette cohabitation valut à plusieurs de nos étudiantes le privilège d'assister en auditrices aux leçons de grammaire de Mme Grandjean, à de petites fêtes de classe.

Quand, en 1924, M. Meyhoffer réussit à grouper autour de l'idée d'une Ecole Internationale quelques fonctionnaires de la Société des Nations et du Bureau International du Travail, il nous fit l'amitié de nous associer à son effort. Si, désireux de ne pas appuyer une école privée plutôt qu'une autre, nous avons dû bientôt nous retirer du Comité d'organisation, nous n'en avons pas moins suivi avec un vif intérêt cette entreprise hardie jusqu'à en pouvoir paraître téméraire, et nous avons été heureux que, à côté de M. Mey-hoffer, plusieurs de nos diplômés aient eu l'occasion d'y enseigner. Là aussi, à diverses reprises, nos élèves ont trouvé dans les classes un accueil tout à fait aimable.

Enfin, depuis 1929, l'Ecole du Mail dirigée par M. Robert Dottrens, un de nos anciens élèves, est devenue le principal centre des recherches pédagogiques à Genève. (Nous disons le principal, car nous savons le grand intérêt d'autres tentatives, par exemple de celui de l'Ecole des Charmilles.) C'est pour en être aussi rapprochés que possible que nous avons quitté la rue Charles Bonnet pour celle des Maraîchers. Grâce à l'obligeance du directeur de cette école, nous avons vraiment réalisé au profit de nos élèves - e t sans détriment, je l'espère, pour les siens- ce concordat que j'avais entrevu au début comme la façon la plus normale de régler les rapports d'un

Institut de recherches pédagogiques et d'une école d'application.

L'Institut n'a plus d'école qui dépende directement de lui. Mais je ne crois pas me leurrer en disant qu'à Genève même, et ailleurs qu'à Genève, bien des écoles publiques et privées lui doivent quelque chose de leur esprit.

La

Maison des Petits a essaimé et rayonné dans le monde. Elle y rayonne encore. Heureusement.

vm

LA MAISON DES PETITS

En 1919, je crois, à un moment où la Maison des Petits était à Genève l'objet d'attaques - mais quand donc en a-t-elle été exempte? - lancées contre elle par des gens qui n'avaient jamais pris la peine de venir la voir.

nous y introduisîmes notre grand compatriote Leonhard Ragaz, ra uteur de La Suisse nouvelle et de La révolution pédagogique.

Il y passa toute une matinée. En en sortant il était profondément ému.

*Es

ist ein Stück Reich Cottes auf Erden •> (c'est un morceau du Royaume de Dieu sur la terre), disait cet intellectuel qui n'a rien d'un complimenteur.

Pour parler de la Maison des Petits dignement, il faudrait un poète. Et heureusement notre poète de l'enfance, Jaques-Dalcroze, en a parlé, en effet, en connaissance de cause dans cette admirable chanson de la Maison des

Pour parler de la Maison des Petits dignement, il faudrait un poète. Et heureusement notre poète de l'enfance, Jaques-Dalcroze, en a parlé, en effet, en connaissance de cause dans cette admirable chanson de la Maison des

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