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Incorporation de données historiques individuelles contrôles

3.3 Étude de simulations

3.4.3 Incorporation de données historiques individuelles contrôles

Dans un premier temps, les résultats présentés dans cette section suppose que les données

historiques contrôles et celles du nouvel essai suivent une distribution de Weibull, et que

la variance de la composante informative dumixture prior pour l’effet du traitement est

équivalente à l’observation de 329 événements (s

2

=0.012).

Dans ce contexte, nous supposons que nous incorporons à la fois les données historiques

contrôles, et les données historiques sur l’effet du traitement dans l’analyse du nouvel

essai en faisant varierα

0

etω(α

0

> 0 etω> 0).

Nous constatons que les changements dans la probabilité de conclure à un essai positif,

l’écart-type empirique, et la RMSE de l’estimation a posteriori de l’effet du traitement

semblent être largement déterminés par les variations deω plutôt que par celles deα

0

.

Cela se traduit par des courbes très similaires lorsqueα

0

>0, surtout pour les scénarios

S1-S4 (Figures3.6à3.8).

La manière dont les caractéristiques opératoires changent lorsqueωaugmente est stable

parmi les différentes valeurs deα

0

. Dans de nombreux scénarios, l’impact deα

0

sur les

performances des critères d’évaluation est moins important lorsqueωest grand.

Cela s’explique par le fait que ω est directement relié à l’information sur l’effet du

traitement. Dans le scénario S3, lorsque toutes les données historiques (groupe contrôle et

effet du traitement) sont commensurables avec les données du nouvel essai, la puissance

est respectivement de 35.9% quandα

0

= 0 etω= 0 ; 44.8% quandα

0

= 1 etω= 0 ; et 99.7%

quandω= 1, indépendamment de la valeur deα

0

.

Par ailleurs, nous observons une inflation globale de l’erreur de type I avec l’augmentation

deω, quel que soit le niveau de commensurabilité entre les données contrôles historiques

et celles du nouvel essai, et quelles que soient les valeurs deα

0

(scénarios S1, S5, S9 où un

"Effet nul" est observé ; Figures3.6à3.8).

Nous remarquons toutefois un impact positif de l’augmentation deα

0

dans le cas d’un

conflit négatif (scénario S5) : par exemple, pourω= 1, l’erreur de type I varie de 95% pour

α

0

= 0, à 73% pourα

0

= 1. Cependant, on observe une inflation rapide de l’erreur de type

I lorsque l’on augmenteωcontrebalançant le faible gain obtenu avec l’augmentation deα

0

.

Choix de la valeur des paramètres de pondération pour l’essai Sarcome-13

En utilisant la configuration α

0

= 0 et ω = 0 comme référence, nous pouvons conclure

qu’incorporer des données historiques en fixant α

0

= 0.3 et ω = 0.1 est un compromis

acceptable.

Cela augmente la puissance de 20.8% à 39.5% dans le scénario "effet décevant" (S2) ; de

35.9% à 61.3% dans le scénario "Effet historique" (S3) ; et de 79.4% à 95.7% dans le scénario

"Effet espéré" (S4).

La configurationα

0

= 0.3 etω= 0.1 conduit également à une erreur de type I de 20.4% (S1)

lorsque les données contrôles sont commensurables, mais qui est jugée acceptable dans

le cadre de l’essai Sarcome-13. En effet, le scénario d’absence d’effet du mifamurtide sur

l’EFS est jugé peu probable par les investigateurs. De plus, dans leurs travaux, Bayar et

al. [35] concluent que la réalisation consécutive de plusieurs essais randomisés de petite

taille, acceptant une erreur de type I relâchée, conduit à un meilleur gain de survie à long

terme que des essais traditionnels de grande taille, conçus pour maintenir des critères

strictes avec un effet attendu faible.

La Figure3.10présente la distribution a posteriori du logarithme du Hazard Ratio suivant

une loi normale (i) lorsqu’aucune donnée historique n’est incorporée (α

0

= 0 etω= 0) et de

paramètre (m= -0.239 , s

2

= 0.076), (ii) lorsqu’une certaine quantité de données historiques

est incorporée (α

0

= 0.3 etω= 0.1) et de paramètre (m= -0.245,s

2

= 0.042) et (iii)a lorsque

toutes les données historiques sont incorporées (α

0

= 1 et ω = 1) et de paramètre (m =

-0.240,s

2

= 0.010).

FIGURE 3.10 –Distribution a posteriori du Log(HR) selon

différentes valeurs

des paramètres de pondération dans le contexte du

scénario S3

Dans le contexte du scénario S3 (données historiques et données

du nouvel essai commensurables), cette figure représente les

cas où aucune information historique n’est intégrée (courbe

noire pleine), les données historiques sont pondérées selon la

paramétrisation choisie pour l’essai Sarcome-13 (courbe rouge

en tirets), et où les données historiques sont incorporées sans

pondération (courbe bleue en pointillés).

Résultats pour une distribution exponentielle par morceaux

Des conclusions similaires sont constatées lorsque les données historiques et celles du

nouvel essai suivent une distribution exponentielle par morceaux et sont analysées en

utilisant un modèle Bayésien exponentiel par morceaux (Tableaux F4 à F6 de l’AnnexeF).

3.4.4 Impact de l’inclusion de données historiques en cas de conflit

en matière de distributions de survie

Le Tableau 3.4 résume l’impact de l’incorporation des données contrôles historiques

uniquement (en fixant ω = 0 et en faisant varier α

0

), lorsque les données historiques

suivent une distribution de Weibull et que les données du nouvel essai suivent une

distribution exponentielle par morceaux (Scénario S27, effet du traitement du nouvel essai

égal à l’effet du traitement historique, avec HR = 0.786).

Les données simulées de ce scénario ont été analysées en utilisant soit un modèle de

Weibull (W/P/W), soit un modèle exponentiel par morceaux (W/P/P). Dans l’ensemble, le

choix du modèle d’analyse a eu un impact limité.

Cela peut s’expliquer par le fait que ces jeux de données historiques étaient, par

construction, relativement proches même s’ils provenaient de distributions de survie

différentes (Figure3.3). Cependant, dans le scénario S27, le biais dans l’estimation de l’effet

du traitement est légèrement moins important si le modèle d’analyse est cohérent avec

la distribution des données du nouvel essai (W/P/P). En effet, lorsqueα

0

= 1, le biais est

de -0.070 dans la configuration W/P/P, contre -0.088 dans la configuration W/P/W, où le

modèle d’analyse est cohérent avec la distribution des données historiques mais pas avec

la distribution des données du nouvel essai.

Comparé au scénario S3, où il n’y a pas de conflit entre la distribution de survie des données

historiques et celle du nouvel essai, lorsque les données sont analysées avec un modèle

de Weibull (W/W/W), l’incorporation de données historiques en cas de conflit en matière

de distribution de survie conduit à une augmentation du biais et à une perte d’exactitude

globale de l’estimation.

Des résultats similaires sont observés pour les scénarios S25, S26, S28 pour lesquels

l’effet du traitement du nouvel essai diffère des données historiques (Détails des résultats

disponibles dans les Tableaux H1 à H2 de l’AnnexeH).

W/P/W W/P/P W/W/W

α0 Biais SD RMSE Puissance Biais SD RMSE Puissance Biais SD RMSE Puissance 0 -0.0142 0.292 0.298 0.358 -0.0087 0.287 0.292 0.345 0.0022 0.275 0.275 0.359

0.3 -0.0541 0.258 0.255 0.447 -0.0366 0.256 0.248 0.416 -0.0070 0.245 0.231 0.396

0.6 -0.0736 0.245 0.248 0.505 -0.0544 0.243 0.240 0.464 -0.0111 0.233 0.218 0.418

1 -0.0883 0.235 0.247 0.554 -0.0702 0.235 0.239 0.518 -0.0141 0.223 0.212 0.448

TABLEAU 3.4 –Impact d’un conflit en matière de distribution de survie entre les données

historiques et actuelles pour le scénario S27 en fonction deα

0a

a

Résultats du scénario S27, où une distribution de Weibull est utilisée pour générer les données

historiques contrôles, et où une distribution exponentielle par morceaux est utilisée pour générer

les données du nouvel essai avec HR = 0.786. Ces données sont analysées, avecω= 0, soit avec un

modèle de Weibull (W/P/W), soit avec un modèle exponentiel par morceaux (W/P/P). Ces résultats

sont comparés au scénario S3, pris comme référence, et défini par des données commensurables

suivant une distribution de Weibull, et analysées avec un modèle de Weibull (W/W/W).

SD : Ecart-type (Standard Deviation)

RMSE : Racine carrée de l’erreur quadratique moyenne (Root Mean Square Error)

Lorsque les données historiques suivent une distribution exponentielle par morceaux et

que les nouvelles données suivent une distribution de Weibull, les deux types de modèles

(Weibull et exponentiel par morceaux) conduisent à des résultats très similaires (Tableau

H3 pour P/W/P et Tableau H4 pour P/W/W de l’AnnexeH).