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Quelques inégalités élémentaires

I.2.1. On fait un raisonnement par récurrence. Pour n = 1, l’inégalité est évidente. On considère un entier nstrictement positif et on suppose que

(1 +a1)(1 +a2)· · ·(1 +an)1 +a1+a2+. . .+an. On a alors

(1 +a1)(1 +a2)· · ·(1 +an)(1 +an+1)

(1 +a1+a2+. . .+an)(1 +an+1)

= 1 +a1+a2+. . .+an+an+1+an+1(a1+a2+. . .+an) 1 +a1+a2+. . .+an+an+1.

La proposition est donc démontrée.

I.2.2. On fait un raisonnement par récurrence. Pour n = 1, la proposition est claire. On suppose maintenant qu’elle est vérifiée pour un certain n. On peut supposer, sans perte de généralité, que les nombres a1, . . . , an+1 vérifiant la condition a1a2. . . an+1 = 1 sont numérotés de sorte que a1 a2 . . . an an+1. On a alors a1 1 et an+1 1. Puisque a2a3. . . an(an+1a1) = 1,

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Chapitre I. Nombres réels

on a, par hypothèse de récurrence, a2+a3+. . .+an+ (an+1a1)n. D’où, a1+a2+. . .+an+an+1n+an+1+a1−an+1a1

=n+an+1(1−a1) +a11 + 1

=n+ 1 + (an+11)(1−a1)

n+ 1.

I.2.3. Les inégalités se déduisent de la proposition prouvée enI.2.2. En effet, en remplaçant ici lesaj par naaj

1···an, on obtientAnGn. L’inégalitéGn Hn

se déduit de l’inégalité AnGn en remplaçant les aj par leurs inverses a1

j. I.2.4. On a, en utilisant l’inégalité entre les moyennes arithmétique et géo-métrique,

n

(1 +nx)×1×. . .×11 +x (n facteurs).

I.2.5.

(a) On applique l’inégalité entre les moyennes arithmétique et harmonique.

(b) On applique l’inégalité entre les moyennes arithmétique et harmonique.

(c) La première inégalité peut se prouver comme en (a) et (b). Pour démon-trer la seconde inégalité, on observe que

1

3n+ 1+ 1

3n+ 2 +. . .+ 1

5n+ 1

5n+ 1 < 1

3n+ 1+ 2n 3n+ 2 < 2

3. (d) D’après l’inégalité entre les moyennes arithmétique et géométrique,

2 1 +3

2 +4

3+. . .+ n+ 1 n > n√n

n+ 1.

D’où,

1 + 1 + 1 + 1

2+ 1 +1

3 +. . .+ 1 + 1

n > n√n n+ 1 et

1 + 1 2 +1

3+. . .+ 1

n > n√n

n+ 11 .

Pour prouver l’autre inégalité, on utilise l’inégalité entre les moyennes arithmétique et géométrique pour obtenir

1 2 +2

3+3

4 +. . .+ n

n+ 1 > n

n

n+ 1. 26

Solutions

Ceci implique 1 + 1

2 +1

3+. . .+ 1 n < n

1 1

n

n+ 1+ 1 n+ 1

. I.2.6. On obtient, par l’inégalité GnAn,

xn= 2n+1

1×x×. . .×x2n 1 +. . .+x2n 2n+ 1 .

I.2.7. La seconde inégalité est une conséquence immédiate de l’inégalité Gn An. On peut prouver l’autre inégalité par récurrence. L’inégalité est vérifiée pour n = 1. On montre qu’elle est vérifiée à l’ordre n+ 1si elle l’est à l’ordre n. Pour cela, on montre que (a1an+1)n+1 (a1· · ·anan+1)2 dès que (a1an)n(a1· · ·an)2. On a

(a1an+1)n+1 a1·an(a1· · ·an)2· an+1

an n+1

. Il suffit donc de prouver que

a1ann+1+1

ann a2n+1. On peut réécrire cette inégalité sous la forme

a1

1 + d

a1+ (n1)d n−1

a1+ (n1)d,

an=a1+ (n1)d, ce qui se démontre facilement par récurrence.

I.2.8. Il s’agit d’une conséquence immédiate du problème précédent.

I.2.9. On peut appliquer l’inégalité entre les moyennes arithmétique et har-monique.

I.2.10.

(a) Par l’inégalité entre moyenne arithmétique et harmonique, on a n

n

k=1

1 ak

−1

1

n n k=1

ak

et, en conséquence,

n k=1

1 ak n2

s .

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Chapitre I. Nombres réels

Le résultat demandé découle de ce qui précède et des égalités n

(b) Voir la solution de la partie (a).

(c) Ceci s’obtient par la même méthode qu’en (a).

I.2.11. On utilise l’inégalité 1+2ak √ak.

I.2.13. Cette inégalité est équivalente à l’inégalité suivante : n

qui est elle-même une conséquence immédiate de l’inégalité évidente akaj+bkbj

a2k+b2k1

2

a2j +b2j1

2 . I.2.14. La proposition se déduit de l’inégalité de Cauchy.

28

Solutions

I.2.15.

(a) D’après l’inégalité de Cauchy, n Cauchy (problème I.2.12) donnent le résultat cherché.

I.2.16. L’inégalité est équivalente à 04α qui est vérifiée pour tout réel α car

Δ = 16

I.2.17. On obtient, en appliquant l’inégalité de Cauchy, n

(a) D’après l’inégalité de Cauchy, on a n

Chapitre I. Nombres réels I.2.19. L’inégalité de Cauchy donne

n

I.2.20. D’après l’inégalité de Cauchy, on a n

I.2.21. De la même façon que dans la solution du problème précédent, on obtient

. Le minimum cherché est donc égal à n

k=1 p1k

−1 .

I.2.22. On déduit de la solution du problème I.2.20que n

Solutions

(a) D’après l’inégalité de Cauchy, on a n Ceci et l’inégalité établie en I.2.17 donnent

n et le résultat demandé est prouvé.

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Chapitre I. Nombres réels pour tout réel α. D’où, d’après l’inégalité de Cauchy,

1

l’égalité étant atteinte pour

ak= De plus, si l’inégalité est vérifiée au rang n, alors

n+1 vérifiée. Supposons que l’inégalité est vérifiée au rang p et démontrons-la au rang p+ 1. On peut évidemment supposer, sans perte de généralité, que les 32

Solutions

ak sont numérotés de sorte que a1 a2 . . . an. D’après l’hypothèse de récurrence et le résultat du problème précédent, on a alors

1

, ce qui est équivalent à l’inégalité demandée.

I.2.29.

(a) Pour tous réels a, b, c, on a a2 + b2 + c2 ab + bc + ca. Donc, b2c2+a2c2+a2b2 abc(ab+bc+ca), ce qui est équivalent à la proposition à prouver.

(b) La proposition demandée se déduit de l’inégalité a2+b2+c2ab+bc+ca à peu près de la même façon qu’en (a).

(c) Il s’agit d’une conséquence de l’inégalité entre moyennes arithmétique et harmonique.

Chapitre I. Nombres réels

(e) L’inégalité est claire pour a=b. On suppose maintenant que0< b < a.

On a alors a−b

2 a =

" a−√

b# " a+

b# 2

a <√

a−√

b < a−b 2

b et (a−b)2

4a <

" a−√

b

#2

=a+b−2

ab < (a−b)2 4b . I.2.30. On pose m= abi

i. On a alors m(b1+. . .+bn) = ai

bi (b1+b2+. . .+bn) = ai

bi b1+ai

bi b2+. . .+ai bi bn a1

b1 b1+a2

b2 b2+. . .+an

bn bn=a1+. . .+an

M(b1+. . .+bn).

I.2.31. Les inégalités se déduisent du résultat du problème précédent et de la monotonie de la fonction tangente sur l’intervalle

0,π2 .

I.2.32. On applique l’inégalité donnée en I.2.30 en prenant ai = lnci et bi =ki (i= 1,2, . . . , n).

I.2.33. On note que a1

b1 M, a22

M b22 M, . . . , ann

Mn−1bnn M et on utilise l’inégalité prouvée en I.2.30.

I.2.34. D’après l’inégalité entre moyennes arithmétique et harmonique (voir I.2.3), on a

1

x1a1 +x1a

2 +. . .+x1a

n

(x−a1) + (x−a2) +. . .+ (x−an) n

= nx−(a1+a2+. . .+an)

n .

Le résultat demandé s’ensuit facilement.

34

Solutions

I.2.35. On observe que

1 +c1+c2+. . .+cn= (1 + 1)n= 2n

et on applique l’inégalité de Cauchy (voir I.2.12) en prenant ak = 1 et bk =

la proposition découle directement de l’inégalité entre moyennes arithmétique et géométrique (problème I.2.3).

I.2.37. On obtient, d’après l’inégalité entre moyennes arithmétique et géo-métrique (voir I.2.3), On obtient notre proposition en additionnant ces inégalités.

I.2.38. On suppose que ai= max{a1, a2, . . . , an}. On a alors

Chapitre I. Nombres réels

I.2.39. On peut appliquer le résultat de I.2.2.

I.2.40. L’inégalité de gauche se déduit de I.2.1.

(a) On observe que

1 +ak = 1−a2k

1−ak < 1 1−ak. Donc,

n k=1

(1 +ak)<

n

k=1

(1−ak) −1

.

Puisque a1+a2+. . .+an <1, en appliquant à nouveau le résultat de I.2.1, on obtient

n k=1

(1 +ak)<

1

n k=1

ak −1

.

(b) On utilise le même raisonnement qu’en (a).

I.2.41. On applique l’inégalité donnée en I.2.15 (b) en remplaçant les ak par 1−ak.

I.2.42. Puisque0< ak1pour k= 1,2, . . . , n, l’inégalité n

k=1

ak n k=1

ak× n k=1

1

ak (1)

est vérifiée pour n 2. On applique maintenant l’inégalité donnée en I.2.15 (b) en remplaçant ak par 1+aka

k (k= 1,2, . . . , n) pour obtenir n

k=1

1 ak

n−

n k=1

1 1 +ak

n

n k=1

1 1 +ak.

En multipliant chaque membre de cette inégalité par n k=1

ak et en utilisant (1), on obtient le résultat demandé.

36

Solutions

I.2.43.

(a) On a, d’après l’inégalité entre moyennes arithmétique et géométrique (problème I.2.3),

n

k=1(1 +ak)

(n+ 1)n = 2a1+a2+. . .+an

n+ 1 ×a1+ 2a2+a3+. . .+an n+ 1

×. . .× a1+a2+. . .+ 2an

n+ 1

n k=1

ak.

(b) La démonstration de cette inégalité se mène comme en (a).

I.2.44. On remarque d’abord que n k=1

ak

1+ak = 1 si n k=1

1+1ak =n−1. Il suffit, pour obtenir le résultat demandé, d’appliquer l’inégalité donnée en I.2.43 (b) en remplaçant les ak par 1+aka

k.

I.2.45. [M.S. Klamkin, Amer. Math. Monthly 82(1975), 741-742]. On peut sup-poser que a1, a2, . . . , an sont numérotés de sorte que a1= min{a1, a2, . . . , an} et a2 = max{a1, a2, . . . , an} et on note An = 1/n la moyenne arithmé-tique de a1, . . . , an. On définit une nouvelle suite {ak} en posant a1 = An, a2 =a1+a2−An,ai=ai pour3in. On va prouver que

n k=1

1 +ak 1−ak

n k=1

1 +ak

1−ak. (1)

La définition de la suite {ak}implique que l’inégalité (1) est équivalente à (1 +a1)(1 +a2)

(1−a1)(1−a2) (1 +An)(1 +a1+a2−An) (1−An)(1−a1−a2+An), qui à son tour est équivalente à

(An−a1)(An−a2)0.

Cette dernière inégalité est une conséquence immédiate de nos hypothèses. On répète alors la procédure ci-dessus à la suite {ak} pour obtenir la suite {ak}. Au moins deux termes de la suite{ak}sont égaux àAn. De plus, la suite vérifie

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Chapitre I. Nombres réels

une inégalité du type (1). Si on répète cette procédure au plusn−1fois, on ob-tient une suite constante dont tous les termes sont égaux àAn. L’inégalité (1) implique alors membre de gauche de l’inégalité dont le numérateur est égal à ak1. Le dénomi-nateur de cette fraction a deux termes. On note le plus grandak2. On considère alors la fraction de numérateur ak2 et on appelleak3 le plus grand des termes de son dénominateur, etc. On remarque que

aki

aki+1+aki+2 aki 2aki+1

, i= 1,2, . . . (1) La construction précédente implique qu’il existe un l tel que akl+1 =ak1. On observe ensuite que les nombres aki etaki+1 apparaissent dans notre inégalité comme numérateurs soit de deux fractions consécutives, soit de deux fractions séparées par un seul terme (on considère ici que la première et la dernière frac-tions sont voisines). De plus, aki+1 apparaît comme numérateur d’une fraction se trouvant à droite de celle ayant aki pour numérateur. Pour passer de la fraction de numérateur ak1 à la fraction de numérateur akl+1, il faut l étapes et l n2. Donc, d’après (1) et l’inégalité en les moyennes arithmétique et géométrique, on a ce qui implique l’inégalité demandée.

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Solutions

I.2.48. D’après l’inégalité entre moyennes arithmétique et géométrique, on a

n

% a1

a1+b1 · a2

a2+b2 · · · an

an+bn + n

% b1

a1+b1 · b2

a2+b2 · · · bn an+bn

1

n a1

a1+b1 +. . .+ an

an+bn+ b1

a1+b1 +. . .+ bn

an+bn

= 1.

I.2.49. [V. Ptak, Amer. Math. Monthly102(1995),820-821]. On observe d’abord que si on remplace chaqueakparcakavecc >0, ni le premier membre, ni le se-cond membre de l’inégalité ne sont changés. On peut donc supposer que G= 1, d’où an= a1

1. On observe ensuite que si a1 x a11, alors x+ 1x a1+ a1

1. Donc,

n k=1

pkak+ n k=1

pk 1

ak a1+ 1

a1 = 2A.

Pour obtenir la proposition, on applique maintenant l’inégalité entre les moyennes arithmétique et géométrique.

I.2.50. On arrange tous les diviseurs positifs de n par paires (k, l) de telle sorte que kl =n. L’inégalité entre les moyennes arithmétique et géométrique donne k+2l

kl. En additionnant ces inégalités, on obtient σ(n)

2 τ(n) 2

√n.

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