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Improving the uptake of preconception care and periconceptional folate

6 Résultats

6.1 Résumés et analyses des articles

6.1.4 Improving the uptake of preconception care and periconceptional folate

Titre : Amélioration de l’utilisation des SP et de la supplémentation préconceptionnelle d’acide folique : qu’en pensent les femmes ?

Auteur : Mazza, D. & Chapman, A. Date : 2010

Pays : Australie

Devis : Etude qualitative de type phénoménologique Introduction et but(s) de l’étude

Les offres et l’utilisation des SP ainsi que la prise d’acide demeurent particulièrement bas, en dépit de certains bénéfices de ces soins sur les issues de grossesse. Par conséquent, les auteurs de cette étude ont souhaité explorer l’avis de femmes sur les potentiels obstacles et éléments facilitateurs pouvant influencer la dispense et l’usage de tels soins ainsi que la prise d’acide folique.

Méthode

En 2007, 17 femmes en âge de procréer (18-45 ans) ont été recrutées afin de former des groupes de discussion. Toutes étaient issues de zones socioéconomiques différentes. Les données récoltées grâce aux partages des femmes ont été classifiées par thèmes clés afin de faciliter leur analyse. Résultats

Globalement, les femmes estiment que les médecins généralistes devraient être plus proactifs dans la promotion des SP. Effectivement, la plupart d’entre elles ne semblent pas suffisamment informées sur la nécessité de recevoir ces soins et sont surprises par l'ampleur des enjeux. Toutefois, elles reconnaissent qu’elles devraient avoir préalablement pensé à un projet de grossesse afin d’être vraiment réceptives aux informations et d’y donner sens. En outre, certaines femmes estiment qu’une intervention préconceptionnelle risque de surmédicaliser l’événement de la conception. Quant à l’acide folique, des barrières telles que la méconnaissance sur les raisons de son utilisation, le dosage, la durée et son efficacité sont mentionnées. En dépit de ces différents éléments, la plupart des femmes souhaiteraient recevoir des SP afin de faire tout ce qu’il est possible pour assurer une grossesse optimale. Elles ajoutent également que la réception de matériel de promotion ou de lettres visant à les informer de la disponibilité et nécessité de tels soins serait un élément facilitant.

Conclusion

Dans cette étude, les femmes ont relevé un certains nombres de barrières et d’éléments facilitateurs concernant la prestation ainsi que l’utilisation des SP et l’acide folique. En regard de ces résultats issus de l’opinion des femmes, il serait intéressant de mettre en place des lignes directives pour la pratique clinique, fondées sur des données probantes. Par ailleurs, la conception systématique d'une intervention visant à améliorer la prestation des SP pourrait également être développée.

Analyse critique Forces de l’article :

Peu d’études se sont intéressées à la perception des femmes sur les barrières et les éléments facilitateurs à propos de l’utilisation des SP. Cette recherche montre donc une certaine originalité. L’objectif de la recherche est expliqué aux femmes avant que l’étude débute. Un anonymat est assuré et un consentement écrit a été donné. De plus, l’étude a été approuvée par un comité éthique. L’approche qualitative utilisée semble appropriée au but de la recherche. De plus, la méthode de récolte de données correspond également au devis.

La méthode de récolte de données semble claire. Toutes les questions posées aux participantes sont listées.

Une certaine crédibilité semble assurée vu que les données collectées ont été lues par les deux auteurs. De plus, les résultats ont été présentés à un groupe consultatif du projet dans le but d’en discuter et de les interpréter.

Limites de l’article :

L’échantillon en âge de procréer s’étend de 18 à 45 ans. Cette différence paraît élevée et relativement peu comparable sur certains points.

Les caractéristiques sociodémographiques ne sont pas décrites et semblent manquer à l’interprétation de la complexité des données de l’étude.

Puisque la récolte de données a eu lieu lors de groupes de discussion, il se peut que certaines femmes aient été gênées dans l’expression de leurs avis, questions et/ou remarques.

Le petit échantillon, représentatif d’une population spécifique, n’est pas forcément transposable à d’autres populations.

Les termes tels que « la plupart », « un certain nombre », « d’autres », « certaines » parfois utilisés par les auteurs semblent manquer de précision en lien avec le nombre de femmes concernées. Intérêt à retenir l’étude

Grâce au devis qualitatif de cette étude, les auteurs ont pu exposer l’avis des femmes sur la thématique des SP. Par conséquent, cette recherche nous semble intéressante puisque les femmes en sont les bénéficiaires. Leur point de vue est essentiel et permet aux professionnels de la santé de leur dispenser des soins de qualité, répondant à leurs besoins.

Malgré les données manquantes concernant les données sociodémographiques des femmes, nous avons tout de même décidé de sélectionner cette recherche pour notre revue de littérature. En effet, ces résultats nous apportent des informations de qualité sur la perception des femmes à propos des SP.

6.1.5 Improving Women’s Preconceptional Health: Long-Term Effects of the Strong Healthy Women Behavior Change Intervention in the Central Pennsylvania Women’s Health Study

Titre : Amélioration de la santé préconceptionnelle des femmes : Effes à long terme de

santé des femmes en Pennsylvanie centrale

Auteurs : Weisman, C. S., Hillemeier, M. M., Downs, D. S., Feinberg, M. E., Chuang, C. H., Botti, J. J. & Dyer, A. M.

Date : 2011

Pays : Etats-Unis d’Amérique

Devis : Etude quantitative, essai randomisé contrôlé Intervention et but(s) de l’étude

Une fois que la femme est enceinte, il est souvent trop tard pour diminuer les risques liés au développement fœtal précoce et à des issues de santé néfastes ; des interventions préconceptionnelles sont alors encouragées. Le but de cette étude est d’investiguer les effets à long terme de l’intervention « Strong Healthy Women » sur les comportements de santé, l’indice de masse corporel (IMC), le poids ainsi que son augmentation durant la grossesse.

Méthode

Les caractéristiques des femmes de l’étude initiale d’Hillemeier et al. (2008) comprennent les femmes non enceintes en période de pré et d’inter-conception âgées de 18 à 35 ans, recrutées dans 15 communautés rurales à bas revenus de Pennsylvanie centrale. Les données présentées dans cette étude de Weisman et al. (2011) sont issues d’interviews téléphoniques à 6 et 12 mois de suivi chez des femmes de l’étude originale de l’intervention « Strong Healthy Women » (n=362). Certaines apparaissent par la suite dans les registres de naissances (n=45) durant les 12 mois de période de suivi.

Résultats

Les effets de l’intervention sur la lecture des labels alimentaires, l’utilisation quotidienne de multivitamines avec de l’acide folique ainsi que le maintien d’un poids et d’un IMC plus bas ont été maintenus au suivi des 6 mois. A 12 mois, seuls la consommation de multivitamines contenant de l’acide folique ainsi que l’influence sur l’IMC sont restés significatifs. Les femmes du groupe d’intervention qui ont accouché à terme ont pris significativement moins de poids durant leur grossesse que les femmes du groupe de contrôle.

Conclusion

Ces résultats statistiquement significatifs démontrent que l’intervention est efficace pour modifier d’importants facteurs de risques d’issues de grossesse défavorables. Strong Healthy Women pourrait alors améliorer ces derniers. De plus, cette intervention pourrait être une stratégie visant à prévenir une obésité pour les femmes, aussi bien avant une grossesse qu’après avoir accouché.

Analyse critique Forces de l’article :

Un comité d’éthique de l’Université de médecine de l’Etat de Pennsylvanie a approuvé la recherche.

Les auteurs ont repris des questions similaires à l’étude originale (Hillemeier et al., 2008) ce qui paraît pertinent pour l’interprétation des données.

L’étude est originale puisque c’est l’une des seules à évaluer les effets à plus long terme des SP. Les auteurs énoncent les raisons d’abandon de certains individus de l’échantillon ainsi que les facteurs de confusion tels que l’âge et le niveau d’éducation.

Limites de l’article :

Les auteurs ont sélectionné seulement les grossesses uniques qui ont abouti à un accouchement à terme. Nous nous interrogeons car plusieurs issues néfastes de grossesse ne seraient donc pas prises en considération.

Comme les données concernant le poids des femmes leur est demandé par interviews téléphoniques, aucune évaluation clinique et objective n’a été réalisé. Par conséquent, les données sont subjectives et peuvent également être sous/surestimées.

L’échantillon des femmes ayant reçu l’intervention puis accouché dans la période de suivi des 12 mois est relativement petit ; il paraît donc difficile de généraliser les résultats qui en découlent. La moitié des femmes de cette étude résident en zone rurale à bas revenus, les auteurs estiment alors qu’il serait nécessaire de réaliser l’intervention proposée par Hillemeier et al. (2008) dans une zone urbaine.

Les auteurs ont évalué l’activité physique comme étant d’au moins 30 minutes et ce quatre fois par semaine ou plus. Toutefois, les femmes auraient pu augmenter leur activité physique sur une plus petite période. Aussi, l’intervention recommande que les femmes augmentent leur activité physique par des habitudes de vie quotidiennes, telles que prendre les escaliers, se parquer un peu plus loin que la destination ou réaliser des travaux jardiniers, mais ces résultats n’ont pas été mesurés. Intérêt à retenir l’étude

Cet essai contrôlé randomisé démontre un niveau de preuve scientifique considérable. De plus, le suivi a été réalisé sur une année, permettant alors d’évaluer les effets de l’intervention à plus long

terme. Nous trouvons judicieux d’inclure cette étude à notre revue de littérature car elle est originale du point de vue de la temporalité.

Les SP semblent avoir une influence positive, notamment sur la prise d’acide folique. Comme sa consommation adéquate permet de diminuer certaines morbidités liées à une carence, il est important que la sage-femme promeuve son utilisation. De plus, certaines femmes du groupe d’intervention ont montré un IMC et une perte de poids plus importante que le groupe contrôle. Il semble donc y avoir un lien entre l’intervention et cette perte de poids. Comme l’obésité peut mener à des issues de grossesse négatives ainsi qu’à des comorbidités maternelles et néonatales (The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada, 2010), l’introduction de ces SP paraît alors primordiale.

L’échantillon de l’étude est particulièrement homogène au niveau de la race/ethnie (88-92% de personnes blanches). Par conséquent, il est difficile de généraliser ces données à des populations plus hétérogènes. Le système de santé aux Etats-Unis diffère considérablement de celui présent en Suisse. Cependant, comme la majorité des femmes participant à l’étude ont une assurance maladie (82%), certains résultats peuvent être transférés à la population de femmes que nous rencontrons dans notre pratique. Toutefois, ces transferts sont à réaliser avec précautions.

6.1.6 Associations Between Preconception « counseling » and Maternal Behaviors