CHAPITRE IV : ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET
IV.6. DESCRIPTION DES IMPACTS ET DES MESURES ENVIRONNEMENTALES DES ACTIVITES DE
IV. 6.1 Impacts sur le milieu physique
Les activités menées dans le cadre de la mise en exploitation de l’UFA 10-045 présentent un certain nombre d’impacts sur les différents milieux physique, biologique et socio économique. La présente description est faite sur la base des effets constatés lors de l’exploitation des anciennes AC et la prévision d’autres impacts pouvant survenir.
IV.6.1.1. Sur l’air
Description des causes et des manifestations de l’impact
Les activités susceptibles de dégrader la qualité de l’air sont les émissions de fumées par les véhicules et les engins, les travaux de terrassement lors de l’implantation des différents chantiers, le transport des grumes et les activités d’entretien des routes en saison sèche entraînent des élévations de poussières. Ces effets seront plus accentués pendant la saison sèche et peuvent entraîner la dégradation de la qualité de l’air avec pour conséquences les risques suivants :
les perturbations de la circulation routière, avec réduction de la visibilité pouvant causer des accidents ;
les risques d’exposition aux poussières pour les populations installées le long de la route et les ouvriers en activité au niveau des sources d’émission.
L’impact sur la qualité de l’air sera de courte durée, circonscrit, négatif, de faible intensité, réversible et d’occurrence certaine.
Mesures d’atténuation
Parmi les mesures d’atténuation à prendre, on peut citer :
- la limitation de la vitesse des engins et véhicules à l’entrée et la sortie des villages ou des agglomérations ;
- la réduction de la vitesse de circulation des engins et des véhicules par la mise en place des dos d’âne à l’entrée et la sortie des villages ;
- l’arrêt systématique des moteurs d’engins et des camions lorsqu’ils ne sont pas en activité ;
- la sensibilisation des chauffeurs et autres partenaires au respect du code de la route ;
Evaluation de l’importance de l’impact résiduel
Avec la mise en œuvre des différentes mesures environnementales préconisées, l’importance de l’impact résiduel sera non significative.
IV.6.1.2. Sur le sol
Description des causes et manifestations de l’impact
Pendant les activités liées à l’exploitation de l’UFA 10-045, les sols sont susceptibles d’être dégradés par les déversements accidentels des carburants et des lubrifiants, ainsi que par les
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huiles usées de vidange des engins dans les chantiers. De même, l’abandon des câbles utilisés lors du débardage, les vieilles chaînes des engins, les pneus usés, les filtres à huile et à air usés, la ferraille peu utile abandonnée dans les chantiers peuvent contribuer à la contamination des sols. Par ailleurs, la mise en œuvre des activités telles que l’ouverture des pistes, l’abattage et le débardage des grumes, la création des parcs à bois et le traitement chimique du bois peuvent exposer les sols à l’érosion.
L’impact du projet à ce niveau est négatif, réversible, de longue durée, mais ponctuel. Il est de faible intensité, et d’occurrence probable pour les déversements accidentels d’hydrocarbures et certaine pour les autres actions d’implantation du projet.
Mesures d’atténuation
Pour réduire les effets de l’impact des activités sur les sols, plusieurs mesures ont déjà été mises en place et doivent être poursuivies à savoir :
- la mise en place d’un système de récupération des huiles usées pour les faire recycler par une structure spécialisée agréée ;
- le transport et le stockage des carburants et lubrifiants dans des récipients étanches ;
- la lutte contre les déversements accidentels des hydrocarbures au sol pendant les opérations de dépotage et de distribution ;
- la mise en place d’un système efficace de gestion de déchets dangereux par des collectes régulières et l’utilisation des bacs à ordures à installer dans l’enceinte de la base-vie ;
- l’acquisition d’un contrat de partenariat pour la récupération ou le recyclage des déchets dangereux avec des sociétés agréées et spécialisées ;
- le respect des normes d’intervention en milieu forestier (ouverture des routes et pistes d’accès etc.) ;
- etc.
Evaluation de l’importance de l’impact résiduel
L’importance de l’impact résiduel deviendra non significative si ces mesures d’atténuation sont correctement mises en œuvre.
IV.6.1.3. Sur la qualité des ressources en eaux
Description des causes et manifestations de l’impact
L’ouverture des routes, la construction des ponts, la mauvaise manipulation des carburants, des lubrifiants et autres produits chimiques utilisés lors du traitement du bois, peuvent perturber ou dégrader la qualité des eaux de surface ou souterraines dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet.
Les conséquences résultantes sont :
- les risques de perturbation des cours d’eau ;
- les risques de perturbation des ressources halieutiques des cours d’eau avoisinant le site du projet ;
- les risques de contamination des cours d’eau si situés près des parcs à bois ; - etc.
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L’impact résultant sera négatif, de longue durée, ponctuel, de faible intensité, probable et irréversible en cas de contamination des eaux souterraines.
Mesures d’atténuation
Les mesures d’atténuation qui doivent être prises pour protéger les ressources en eaux consistent à :
- la formation du personnel à la gestion plus efficace des déchets dangereux générés et susceptibles de contaminer les ressources en eau ;
- le respect des normes d’intervention en milieu forestier ;
- la sensibilisation et la formation du personnel à la lutte contre les déversements d’hydrocarbures, lubrifiants et autres produits chimiques dangereux lors des opérations de dépotage ou de distribution ;
Evaluation de l’importance de l’impact résiduel
L’application de ces mesures d’atténuation rendra l’importance de l’impact résiduel non significative.
IV.6.1.4. Perturbation du régime d’écoulement des eaux
Description des causes et manifestations de l’impact
L’ouverture des voies d’accès, le débardage et l’abattage des arbres génèrent des déchets qui peuvent se retrouver au niveau des cours d’eaux, les obstruer et perturber leur régime d’écoulement. Cette perturbation peut entraîner la stagnation de l’eau ou modifier le cours normal d’écoulement de ces eaux en provoquant une dégradation supplémentaire de l’environnement et le développement ou l’augmentation de certains vecteurs de maladies (paludisme, typhoïde, etc.).
L’impact de ces activités peut être négatif le long des cours d’eau et autres ruisseaux sur le site du projet. Si des précautions ne sont pas prises, cet impact sera alors d’intensité moyenne.
Mesures d’atténuation
Les mesures à prendre pour atténuer cet impact sont entre autres :
- le dégagement des arbres et des branches susceptibles d’obstruer les cours d’eaux et les ruisseaux ;
- l’enlèvement des ponceaux après l’abandon des pistes de collecte ou de débardage.
Evaluation de l’importance de l’impact résiduel
Les mesures d’atténuation ainsi préconisées rendent l’impact résiduel non significatif au cas où elles sont appliquées.
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