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4.IMMUNOLOGIE PLAQUETTAIRE : LES ANTIGENES PLAQUETTAIRES

4.1.Notions générales sur l’immunologie et l’immunohématologie

Avant d’aborder directement le volet de l’immunologie plaquettaire, qui représente au vu de notre sujet une partie importante dans notre thèse, il est nécessaire de présenter d’abord quelques notions générales sur l’immunologie et l’immunohématologie. [35-37]

L’immunologie est une branche de la biologie qui étudie le système immunitaire et les maladies liées à ce dernier.[35]

L’organisme humain possède un ensemble d’éléments coordonnés précis, le système immunitaire, lui permettant de distinguer les « corps », cellules, particules ou éléments lui appartenant, dits le « SOI », des autres éléments étrangers au corps, dits le « NON-SOI ». Grâce à ce mécanisme de reconnaissance, le système immunitaire défend le corps contre tout élément « NON-SOI » considéré comme pathogène et qui sera détruit par la suite. [37]

Les éléments pathogènes sont très nombreux et diversifiés par leur nature. Ainsi, on retrouve parmi eux par exemple les virus, les bactéries, les parasites, les PRIONS ou encore certaines particules ou molécules « étrangères ». Par ailleurs, certaines cellules humaines tout à fait inoffensives mais n’appartenant pas à l’individu lui-même sont détectées et reconnus comme pathogènes. C’est pour cela que le système immunitaire est responsable du phénomène de rejet de greffe et des accidents transfusionnels. [37]

La reconnaissance des éléments est possible par la présence de molécules à la surface de chaque cellule d’un organisme, appelées Antigènes. Ces derniers jouent le rôle de « Carte d’identité » du corps, grâce auxquels le système immunitaire arrive à reconnaître la cellule comme appartenant au « SOI » et non étrangère. [37]

Les antigènes sont donc la cibles des anticorps une fois reconnus comme étrangers. Les antigènes concernent également des substances extérieures et non vivantes (poussière, certains aliments, pollen…), contre lesquelles réagissent aussi les anticorps. Pou

antigènes protéiques, la partie de ces derniers reconnue par le système immunitaire est appelée épitope ou déterminant antigénique. Un même antigène peut avoir plusieurs épitopes qu’ils soient identiques ou différents, provoquant ainsi une

L’élément principal du système immunitaire responsable de la réaction avec les antigènes étrangers est l’anticorps. Les anticorps sont des molécules produites par les lymphocytes B. Ils s’attaquent au « NON-SOI

appelle un complexe immun. [35

Figure 13: Schéma d’un complexe immun formé entre des antigènes et des anticorps [38]

Parfois le système immunitaire rencontre des antigènes prove

espèce, comme dans le cadre d’une greffe ou d’une transfusion sanguine par exemple. Si les de cet autre individu sont différents de ceux constituant le « SOI », il se produit alors une réaction dite « allo-immune », suite à

Les antigènes sont donc la cibles des anticorps une fois reconnus comme étrangers. Les antigènes concernent également des substances extérieures et non vivantes (poussière, certains aliments, pollen…), contre lesquelles réagissent aussi les anticorps. Pou

antigènes protéiques, la partie de ces derniers reconnue par le système immunitaire est appelée épitope ou déterminant antigénique. Un même antigène peut avoir plusieurs épitopes qu’ils soient identiques ou différents, provoquant ainsi une réponse immunitaire variée.

L’élément principal du système immunitaire responsable de la réaction avec les antigènes étrangers est l’anticorps. Les anticorps sont des molécules produites par les lymphocytes B. SOI » en liant à l’antigène de ce dernier, formant ainsi ce qu’on

[35-37]

: Schéma d’un complexe immun formé entre des antigènes et des anticorps [38]

Parfois le système immunitaire rencontre des antigènes provenant d’un individu de la même espèce, comme dans le cadre d’une greffe ou d’une transfusion sanguine par exemple. Si les de cet autre individu sont différents de ceux constituant le « SOI », il se produit alors une

immune », suite à quoi les éléments étrangers sont détruits.

Les antigènes sont donc la cibles des anticorps une fois reconnus comme étrangers. Les antigènes concernent également des substances extérieures et non vivantes (poussière, certains aliments, pollen…), contre lesquelles réagissent aussi les anticorps. Pour ce qui est des antigènes protéiques, la partie de ces derniers reconnue par le système immunitaire est appelée épitope ou déterminant antigénique. Un même antigène peut avoir plusieurs épitopes

réponse immunitaire variée.

L’élément principal du système immunitaire responsable de la réaction avec les antigènes étrangers est l’anticorps. Les anticorps sont des molécules produites par les lymphocytes B. ntigène de ce dernier, formant ainsi ce qu’on

: Schéma d’un complexe immun formé entre des antigènes et des anticorps [38]

nant d’un individu de la même espèce, comme dans le cadre d’une greffe ou d’une transfusion sanguine par exemple. Si les de cet autre individu sont différents de ceux constituant le « SOI », il se produit alors une

Mais parfois, dans des situations pathologiques, le système immunitaire identifie des éléments pourtant appartenant au « SOI » comme étant des éléments étrangers à l’organisme. Il commence donc à attaquer et à détruire des cellules propres au corps lui-même. Une réaction dite « auto-immune » se produit. C’est principalement ce volet des anomalies auto-immunes qui nous intéresse dans notre thèse, comme on le détaillera plus tard. [35,37]

De nos jours, l’application la plus célèbre de ces connaissances sur l’immunologie réside dans le groupage sanguin en observant la présence ou l’absence de molécules antigéniques génétiquement héritées à la surface des éléments figurés du sang. Ces antigènes sont soit des protéines, des glycoprotéines, des glucides ou encore des glycolipides selon le système de groupage sanguin. [35-37]

Enfin, et dans le cadre de notre thèse, lorsque les antigènes concernés par le groupage sont présents de manière spécifique sur les thrombocytes, on parle donc de groupe sanguin plaquettaire. Ce système est appelé « Human Platelet Antigen » (HPA) en analogie avec le système HLA. C’est ce système qui nous importe et que l’on va essayer de voir un peu en détails. [34]

4.2.Le système HPA ou Human Platelet Antigen

Les thrombocytes présentent à leur surface de nombreux antigènes en commun avec les autres éléments figurés du sang appartenant au système sanguin (AB0) ou encore au complexe majeur d’histocompatibilité (CMH ou HLA antigène de classe I). Mais les plaquettes sanguines possèdent aussi des antigènes spécifiques à elles, spécifiquement localisés au niveau des glycoprotéines (GP) membranaire. Ces antigènes appartiennent au système HPA (Human Platelet antigen). [34]

La première description d'un anticorps spécifique anti-plaquettes a été faite en 1959 par Van Loghem et al. Par la suite, de nombreux systèmes antigéniques plaquettaires et leurs anticorps correspondants ont été découverts, et en 1990, l’International Society of Blood Transfusion ou ISBT a opté pour la dénomination des antigènes spécifiques aux plaquettes, créant alors la nomenclature HPA, dernièrement révisée en 2003. [34]

Depuis 2003, on reconnait 24 allo-antigènes antiplaquettaires. Parmi eux, 12 ont été groupés six systèmes bi-allélliques (HPA-1, HPA-2, HPA-3, HPA-4, HPA-5 et HPA-15). Par convention, l’allèle le plus fréquent dans la population mondiale est appelé allèle « a », le moins fréquent allèle « b ». La lettre « w » est adressée au numéro de l’antigène lorsque l’anticorps dirigé contre l’antigène antithétique n’a pas encore été mis en évidence. [34] Ces systèmes sont à l’origine de nombreuses pathologies congénitales (Maladie de Bernard-Soulier, Thrombasthénie de Glanzmann…) mais aussi immunologiques ciblant les plaquettes. Par exemple, les systèmes HPA-1 et HPA-5 présentent contre leurs antigènes des anticorps anti HPA-1a et anti-HPA-5b impliqués respectivement dans 80 % et 15 % des incompatibilités foeto-maternelles plaquettaires ou encore inversement impliqués dans 15% et 80% des états réfractaires à la transfusion. [34]

Dans les phénomènes d’immunisation plaquettaire, trois glycoprotéines (GP) appartenant à la famille des intégrines GP lIb/IlIa, GP la/Ila et GP Ib/IX sont reconnues pour y avoir un rôle à jouer. [34]

Tableau 3: Systèmes HPA, leur glycoprotéine et leurs antigènes [39]

Système Glycoprotéine Antigène Acide Aminé

(Position) HPA-1 Glycoprotéine IIIa

(CD61) HPA-1a Leucine (33) HPA-1b Proline (33) HPA-2 Glycoprotéine Ib (CD42b) HPA-2a Threonine (145) HPA-2b Methionine (145) HPA-3 Glycoprotéine IIb

(CD41)

HPA-3a Isoleucine (843) HPA-3b Serine (843) HPA-4 Glycoprotéine IIIa

(CD61)

HPA-4a Arginine (143) HPA-4b Glutamine (143) HPA-5 Glycoprotéine Ia

(CD49b)

HPA-5a Acide glutamique (505) HPA-5b Lysine (505)

HPA-15 CD109 HPA-15a Sérine (703)

Figure 14: Localisation des systèmes HPA au niveau des glycoprotéines