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IMMIGRA3ION PLANI IEE E3 POLI3I UE DE DE ELOPPEMEN3

DE L’IMMIGRA3ION EN GUYANE

IMMIGRA3ION PLANI IEE E3 POLI3I UE DE DE ELOPPEMEN3

2 1 IMMIGRATION ET AGRICULTURE

A partir de 1 52, l’État se tourne vers le développement d’une économie productrice et envisage l’exploitation des ressources dans un système de type capitaliste A cet effet, des centres de recherche sont implantés dans le département pour conduire un inventaire des ressources naturelles dans l’optique d’une exploitation économique et ils sont associés des organismes technico-financiers Selon cette logique, l’Institut fran ais d’agronomie tropicale (IFAT) fut créé puis le Bureau agricole et forestier guyanais (BAFOG) en 1 52

Le BAFOG chercha développer la ri iculture en Guyane et installa Crique Jacques, dans la région de Mana, une quin aine de familles avanaises du Surinam et quelques familles guyaniennes d’origine indo-pa istanaises, qui arrivèrent entre 1 3 et 1 5 La société d’état organisa les travaux de nivellement et de drainage mais cette installation fut éphémère et, dès 1 58, un certain nombre de familles repartirent pour le Surinam tandis que les autres re oignirent les Javanais qui commen aient s’installer Sinnamary En effet, des familles avanaises s’installèrent Sinnamary pour cultiver le ri , avec l’aide du BAFOG puis de la SATEC (Société d’Assistance Technique Et de Crédit) qui prit en charge l’opération après la disparition du BAFOG en 1 5 Le flux migratoire arriva essentiellement de 1 55 1 58, totalisant 2 8 personnes (pour 0 familles), et aboutit la création d’un village avanais uxtaposé au bourg créole de Sinnamary A partir de 1 63, l’opération tourne court et le village est progressivement délaissé au profit d’un retour au Surinam ou d’un exode vers Cayenne

Parmi les pro ets concernant la mise en valeur des terres basses, il faut signaler le cas du polder Marie-Anne, sur la rive droite du Mahury, one marécageuse qui avait été aménagée la fin du XVIIIe siècle par l’ingénieur Guisan La culture du bananier était présentée comme le meilleur choix technique et commercial, et le mode de production envisagé dans une première phase reposait sur de petites exploitations familiales A terme, 500 familles immigrées devaient s’établir sur 1 600 hectares polderisés En fait, seuls 350 hectares furent aménagés et le co t élevé de l’aménagement ainsi que l’absence de migrants consacrèrent l’échec de cette opération A la m me période (1 64), le développement agricole en terres hautes fut également exploré avec l’opération La Désirée sur la commune de Matoury Un lotissement de 234 hectares, défriché sur la for t, fut destiné une vingtaine de familles martiniquaises, notamment pour la culture de l’ananas Malgré l’installation de sept familles antillaises, l’opération ne fut pas poursuivie

En dépit de l’échec patent des perspectives de développement axé sur la valorisation agricole articulée avec une immigration familiale, les Ve et VIe Plans (1 66-1 0 et 1 1-1 5) poursuivirent la logique selon laquelle la migration est une condition ma eure du développement tel qu’il est défini par l’État Des pro ets de mise en valeur des terres hautes prévoyaient l’installation de 350 familles antillaises sur 6 500 hectares Les cultures de café et de cacao devaient tre encouragées et un doublement du cheptel bovin était prévu Sur les terres basses, le polder Marie-Anne devait tre réactivé et les surfaces poldérisées portées 4 500 hectares pour accueillir 1 200 familles tandis que les cultures devaient s’orienter vers une production ri icole et cacaoyère ainsi que sur un élevage bovin Pourtant, les perspectives de peuplement sur lesquelles l’État fondait ses pro ets n’avaient pas fait l’ob et d’études pour conna tre la position des candidats antillais l’émigration Or, l’image de la population guyanaise, les Antillais étaient peu attirés par le secteur productif agricole et leurs mouvements migratoires s’étaient tou ours orientés vers des activités spéculatrices (or, commerce) ou le secteur public De ce fait, en 1 3, l’ensemble des actions prévues se limitait encore au stade expérimental, l’apport migratoire fut très réduit et le développement agricole extr mement faible50

Il faut signaler un cas d’immigration planifiée d’origine privée, organisée par deux distilleries de la région de Cayenne (celle du Rorota Rémire-Mont oly et celle de Lamirande Matoury) Pour redresser la production de cannes qui avait connu un profond déclin durant la dernière guerre et suppléer l’insuffisance de main-d’ uvre agricole locale, ces deux

entreprises firent venir des Saint-Luciens pendant les années 1 50 Cette embauche organisée eut lieu de 1 51 1 55 puis en 1 5 et concerna plus d’une centaine de migrants qui furent installés sur le domaine des distilleries Elles organisèrent également la venue d’une cinquantaine de familles indonésiennes du Surinam (130 personnes au total) pour les m mes raisons A l’issue du contrat de deux ans, la plupart repartirent pour le Surinam et ceux qui restèrent abandonnèrent la culture de la canne pour travailler la terre leur compte ou pour aller se fixer en ville o ils devinrent artisans ou petits commer ants Parallèlement l’embauche organisée, s’effectuaient des migrations spontanées au départ de Sainte-Lucie, orientées vers le travail de la terre Au total, près d’un millier de Saint-Luciens sont venus s’installer en Guyane et la plus grande partie de la communauté sainte-lucienne actuelle est issue de ce mouvement51

2 2 LA BASE SPATIALE : NOUVEAU POINT DE DEPART DE L’IMMIGRATION Les raisons du choix de la Guyane pour l’installation d’une base spatiale sont connues Elles relèvent de considérations politiques et techniques En effet, l’accession de l’Algérie l’indépendance obligeait la France redéployer dans l’espace désormais réduit de la République, les expériences spatiales qu’elle effectuait au Sahara L’installation de la base spatiale fran aise ourou fut décidée en 1 64, la suite des accords d’Évian qui stipulaient que la France devait évacuer la base de lancement d’Hammaguir, dans le Sahara algérien, au 1er uillet 1 6 Le choix de la Guyane pour la localisation des installations s’était imposé parmi une di aine de sites potentiels, en raison d’avantages comme la proximité de l’équateur (lancements moins onéreux pour la mise en orbite des satellites), l’absence de perturbations géophysiques (séismes, volcanisme), la stabilité politique, la faiblesse numérique de la population

La construction du Centre Spatial Guyanais (C S G ) s’effectua en plusieurs phases en fonction des programmes spatiaux De 1 65 1 0 trois ensembles de lancement furent réalisés

Entre temps, après une série d’échecs de lancements de fusées, on décida de la désactivation partielle des activités du C S G entre 1 2 et 1 6

A partir de 1 5, le Centre Spatial entra dans une nouvelle phase de grands travaux en vue d’accueillir le nouveau lanceur Ariane Le C S G ne reprit sa pleine activité qu’en

octobre 1 avec la campagne du vol inaugural du lanceur Ariane o la nouvelle fusée connut le succès dès son premier vol, le 24 décembre 1 , 3 des 4 vols de développement réussirent ainsi que 3 des 4 vols de promotion L’expansion des activités du C S G ne connut plus de frein

En ao t 1 81, fut prise la décision de construire un second ensemble de lancement pour Ariane afin d’accélérer la cadence des tirs et de procéder aux lancements de la version Ariane IV Ce dernier équipement sera opérationnel en mars 1 86 La mise au point du programme Ariane V conduira une nouvelle extension des installations du C S G qui devient un élément essentiel du complexe spatial fran ais et européen

Face une telle activité, il n’est pas erroné d’avancer que le peuplement qui s’effectue au cours du dernier tiers du XXe siècle répond, en effet, aux besoins de construction, de fonctionnement et du développement de la base spatiale de ourou, ainsi qu’aux besoins en main-d’ uvre générés par les effets d’entra nement du secteur spatial (agriculture, p che, industries diverses, services) ou par le renouveau de l’exploitation de l’or

L’insuffisance quantitative et qualitative du marché de l’emploi guyanais obligeait au recours la main d’ uvre immigrée C’est une constante de l’histoire économique de la Guyane Le recours l’immigration s’était révélé indispensable, chaque fois que s’installait une activité nouvelle de grande ampleur Le C S G n’échappa pas cette contrainte

Par ailleurs, l’installation de la base spatiale de ourou et le succès du lanceur européen Ariane ont contribué redorer le blason de la Guyane La ville spatiale lui donne alors une image valorisante La Guyane est devenue une région attractive vers laquelle convergent des mouvements migratoires en provenance de l’Amérique du sud, de la Cara be, de la France et de certains pays d’Asie

Les nouvelles activités lancées dans le département, partir de la création de la base spatiale, exigent la fois des travailleurs hautement qualifiés – ils viennent des autres DOM, de France et éventuellement des autres pays européens et d’Amérique du Nord – des ouvriers et des man uvres qui arrivent des pays sud-américains et de la Cara be Un flux spontané, dont une grande partie plonge dans la clandestinité, a suivi la mise en place des filières de recrutement

En anvier 1 6 le nombre de travailleurs employés sur les chantiers de construction du C S G s’élevait 1 016 Afin d’éviter la déstabilisation du marché de l’emploi du département et les problèmes de reclassement de travailleurs la fin des chantiers, le CNES avait envisagé de faire appel une main d’ uvre en provenance du Brésil, des Antilles

fran aises et surtout de la Colombie Deux missions composées de membres du CNES et de l’Office National d’Immigration avaient abouti un accord avec ce dernier pays Les 1 016 travailleurs de 1 6 se répartissaient selon leur origine comme suit : 206 Européens, 41 Antillais, 43 Guyanais, 330 Sud-Américains parmi lesquels on dénombrait 44 Surinamiens, 2 Brésiliens, 31 Saint-Luciens et 180 Colombiens52

Au moment o la construction des installations de la base atteignit son rythme de croisière, le département connut pratiquement le plein-emploi, en dépit de l’immigration spontanée de Brésiliens et de Surinamiens venus renforcer les contingents de Colombiens sous contrat

Avec la construction du C S G , la ville spatiale connut quelques aménagements afin de pourvoir sa population croissante Quand les grands travaux de ourou – nécessaires l’installation du C S G et aux aménagements de la ville – prirent fin en 1 6 , au total près de 2 400 étrangers avaient été employés sur le site du C S G parmi eux 1 500 Brésiliens, 500 Surinamiens, et 400 Colombiens Le Centre National d’Études Spatiales (CNES) avait organisé avec l’aide de l’Office national d’immigration, le recrutement des travailleurs colombiens sous contrat A la fin de la première phase des travaux de ourou, ces derniers regagnèrent leur pays C’est le seul exemple d’immigration planifiée l’arrivée comme au retour, de cette période

Cependant, pratiquement tous les immigrants arrivaient en Guyane (avec ou sans contrat de travail) individuellement et en général – en dehors du cas des missionnaires du C S G et des fonctionnaires de passage – s’y fixaient

2 3 LES GRANDS CHANTIERS DE GU ANE

Parallèlement la construction et l’expansion du C S G , la Guyane vit son paysage se doter et s’accompagner de l’amélioration et de la création d’infrastructures Une ville moderne avait été créée ouxtant le vieux bourg de ourou Non loin du port une one industrielle accueillait diverses entreprises travaillant directement ou indirectement pour le C S G et une centrale thermique qui, couplée celle de Cayenne, améliorait la distribution de l’énergie électrique D’importants investissements ont donné la région Cayenne- ourou des moyens de communication plus performants L’allongement de la piste de l’aéroport de Rochambeau a permis d’accro tre le trafic aérien en rendant possible l’atterrissage ( partir

d’avril 1 68) de longs courriers Malgré de grandes difficultés, un port fut construit au Dégrad des Cannes (commune de Rémire-Mont oly), afin de faire face un trafic maritime croissant Le réseau routier entre Cayenne et ourou fut entièrement reconstruit : deux ponts, l’un sur la rivière de Cayenne, l’autre sur celle de ourou – pouvant recevoir des navires – supprimèrent les bacs, la route fut retracée et redimensionnée Le transbordement des engins spatiaux, du port et de l’aéroport de Cayenne aux aires de lancement de ourou, pouvait désormais s’effectuer sans encombre Un barrage hydroélectrique fut m me aménagé sur le fleuve Sinnamary, Petit-Saut

Les emplois générés par l’ensemble des aménagements furent nombreux et faisaient largement appel une immigration internationale de travail En dehors des cadres, la main d’ uvre venait surtout du Brésil, de la Colombie, du Surinam, des Antilles, d’Ha ti et de Sainte-Lucie, dans le cadre de contrats temporaires mais cette main d’ uvre contractuelle était très largement dépassée par une immigration spontanée, attirée par les perspectives d’embauche et les salaires

2 4 LE PLAN GU ANE

En 1 5, le gouvernement fran ais adopta le Plan de développement de la Guyane Il s’agissait d’un plan global visant le développement des activités économiques dans le cadre d’un schéma d’aménagement du territoire La mise en valeur de la for t (d’o le nom de Plan vert ) devait constituer le fer de lance de ce plan Cependant, des mesures économiques s’imposaient avec d’autant plus d’urgence, en Guyane, que les répercussions de la crise économique mondiale (elle commen a la fin de 1 3) se doublaient de la désactivation partielle du Centre Spatial Guyanais, entre 1 2 et 1 6, la suite d’une série d’échecs de lancements de fusées

La France souffrait depuis plusieurs années d’un grave déficit de sa balance papetière La for t guyanaise pouvait alors tre mise contribution pour fournir l’industrie papetière fran aise la matière première qui lui manquait L’idée de l’implantation d’une usine de p te papier en Guyane fut avancée

L’étude du Centre technique forestier tropical (C T F T ) prouvait que l’on pouvait obtenir de la p te blanchie, partir des espèces qui composent la for t guyanaise et que cette p te était commercialisable sur le marché mondial Le gouvernement con ut donc un plan d’ensemble de mise en valeur de la Guyane autour d’un pro et d’implantation d’usines de

fabrication de p te papier Ainsi, il annon a les propositions faites par des groupes industriels qui se résumaient en deux grands pro ets qui, eux, prévoyaient la création de 1 200

2 000 emplois

L’agriculture représentait le deuxième volet du plan Guyane Il s’agissait essentiellement de favoriser la création de nouvelles exploitations mécanisées On y distingua plusieurs catégories de pro ets d’exploitations long, moyen et court termes qui consisteraient l’exploitation des sols libérés par l’activité forestière d’autres prévoyaient des exploitations pilotes de ri iculture ou encore la mise en valeur de 18 000 hectares environ, essentiellement dans la région de Saint-Laurent du Maroni 300 exploitations de 60 hectares en moyenne s’y consacreraient la culture du ri , de la canne sucre, des bananes, des arbres fruitiers et aux cultures mara chères L’élevage serait également présent Ce programme qui s’étalerait sur dix ans, prévoyait la création de plus de 1 500 emplois

Tant sur le plan du nombre que sur celui des qualifications, le potentiel de main d’ uvre de la Guyane ne pouvait suffire pourvoir tous les emplois prévus par le plan C’est une constante de l’histoire économique de la Guyane Le recours l’immigration s’était révélé indispensable, chaque fois que s’installait une activité nouvelle de grande ampleur Nous l’avons observé lors de l’installation du Centre Spatial Guyanais Le Plan Guyane non plus n’échappa pas cette contrainte Ainsi, Jacques Chirac, premier ministre de l’époque, annon a-t-il, avec un luxe de précautions - car le su et était particulièrement délicat – la nécessité d’une immigration de travailleurs

Cependant, en 1 8, la chute des cours mondiaux de la p te papier enlevait tout intér t l’exploitation de la for t guyanaise Ainsi, deux années après le lancement du plan, les Guyanais étaient fixés : ils apprirent qu’il n’y aurait aucune implantation d’usines dans le département, et que les pro ets papetiers seraient abandonnés L’abandon des pro ets d’usines laissait ainsi reposer le décollage économique du département sur la création de nouvelles exploitations agricoles

Le volet agricole du Plan Guyane , qui n’avait été con u que comme l’accompagnement des créations industrielles, devint donc l’élément ma eur du plan Guyane En sept années les caractères de l’agriculture guyanaise se transformèrent profondément Mais une mutation aussi rapide ne put s’effectuer sans un apport de bras extérieurs au département

L’une des premières opérations dans le cadre du Plan Guyane consista installer de nouveaux exploitants La diffusion du dispositif du Plan Guyane dans les médias en Métropole attira un grand nombre de candidats Elle provoqua l’invasion des bureaux du secrétariat des DOM, attira un grand nombre de eunes dépourvus de toute formation agricole, et fut responsable de la déception manifestée par de nombreux candidats migrants, partis leur initiative et leurs frais en Guyane La Chambre d’agriculture de la Guyane re ut un nombre important de lettres de candidats des postes de cadres agricoles, ou émanant d’exploitants métropolitains, antillais ou réunionnais, désireux de s’installer en Guyane De nombreux travailleurs, en particulier des eunes, frappés par le ch mage croissant de ces années de crise, crurent pouvoir trouver un emploi dans le département

Le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’Outre-mer (BUMIDOM) re ut 2 40 candidatures, et traita 15 55 dossiers, dont 565 furent adressés au Centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles (C N A S E A ), chargé de la sélection des exploitants : 415 autres dossiers furent remis au Commissariat la promotion dans les DOM-TOM qui devait examiner les propositions d’investissements Ainsi furent recrutés les exploitants, les cadres et les employés essentiellement métropolitains des entreprises agricoles du Plan vert A ces Métropolitains vinrent se oindre des Antillais, des Réunionnais, des Surinamiens, des Hmongs et de eunes exploitants guyanais, pour composer la nouvelle couche de la population agricole de la Guyane Au total, de 1 6 1 85, 262 agriculteurs nouveaux s’installèrent dans le cadre de ce plan, a outés aux nombreux exploitants d’origine Sainte-Lucienne et ouvriers agricoles ma oritairement originaires d’Ha ti

Le Plan vert sera le dernier plan associant migration planifiée et développement productif Par ses ambitions, il symbolise la logique de l’État et, par son échec, il marque l’ultime tentative d’une assignation agro-exportatrice de la Guyane, articulée avec une politique migratoire planifiée

On peut penser que l’installation du C S G en Guyane est le principal moteur de l’immigration en Guyane, au vu de sa relative réussite et de l’échec cuisant des autres plans de développement En faisant appel l’immigration pour les grands travaux de la ville de ourou et de la Guyane, ainsi que pour l’édification du C S G , le département a tiré un énorme profit de ce dernier qui, par son poids dans la vie économique du département a peu

peu entra né dans son expansion les entreprises installées en Guyane Avec le lancement du programme Ariane, le C S G devient le p le d’entrainement de l’économie Il est l’origine de la création de la deuxième ville du département, de l’élargissement du marché guyanais, et de l’accélération du rythme de l’immigration

Par ailleurs, plusieurs facteurs propres ou extérieurs la Guyane concoururent y pousser un flux croissant d’immigrants En premier lieu la demande émanant du département Les grands travaux de ourou de 1 65 1 0, le fonctionnement m me du Centre Spatial Guyanais (C S G ), les grands chantiers de Guyane, le lancement et les réalisations du Plan Guyane partir de 1 5, la reprise des activités du C S G et la deuxième phase des grands travaux de ourou (programme Ariane et extension de la ville), partir de la m me année, l’essor de l’industrie du b timent, celui de la p che et la reprise de l’exploitation des mines d’or, exigent l’appel une main-d’ uvre extérieure Des facteurs exogènes concomitants renforcent le flux qui se met alors en place pour répondre la demande du département

En effet la réalisation du Plan Guyane et la reprise des activités du C S G