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Les informations qui suivent ont ´et´e communiqu´ees par notre partenaire AMOS et se trouvent sur le site de l’ISRO (Indian Space Research Organization) [110]. Lanc´e le 22 juillet 2019, le spectrom`etre d’imagerie infrarouge embarqu´e sur Chandrayaan 2 est conc¸u pour mesurer la lumi`ere du soleil r´efl´echie et une partie de la lumi`ere ´emise par la surface lunaire dans des canaux spectraux ´etroits et contigus (bandes) allant de 800 `a 5000 nanom`etres (0,8 `a 5,0 mi- crom`etres). Il utilise un r´eseau pour diviser et disperser la lumi`ere solaire r´efl´echie (et la compo- sante ´emise) en diff´erentes bandes spectrales. L’objectif principal est de comprendre l’origine et l’´evolution de la Lune dans un contexte g´eologique en cartographiant la composition min´erale et volatile de la surface lunaire `a l’aide des signatures dans le spectre solaire r´efl´echi. L’instru- ment a commenc´e `a fournir des images de la terre le 03 aoˆut 2019 (Figure 9.19). Le 19/8/2019,

Figure 9.19  Images, de la terre, fournies par l'imageur hyperspectral Chandrayaan 2 avant son insertion sur son orbite.

l’Instrument Chandrayaan 2 est ins´er´e sur son orbite et le 22/8/2019 Chandrayaan 2 envoie l’image globale de la lune (Figure 9.20). Le 26/8/2019, l’instrument hyperspectral montre les

Figure 9.20  Vue d'ensemble de la lune fournie par l'imageur hyperspectral Chandrayaan 2.

images de la lune dans les moindres d´etails (Figures 9.21). On voit diff´erents crat`eres sur la surface lunaire. Jackson est un crat`ere d’impact situ´e dans l’h´emisph`ere nord de de la Lune. Il s’agit d’un crat`ere de 71 km de diam`etre `a 22,4° au nord et 163,1 ° `a l’Ouest (indiqu´e `a l’encart).

La caract´eristique int´eressante sur le bord ext´erieur ouest du crat`ere Mach est un autre crat`ere d’impact, Mitra (92 km de diam`etre). Il est nomm´e d’apr`es le professeur Sisir Kumar Mitra, qui ´etait un physicien indien et r´ecipiendaire de Padma Bhushan connu pour son travail de pionnier dans le domaine de l’ionosph`ere et de la radio-physique. Le crat`ere Korolev vu sur l’image est un crat`ere de 437 km qui a plusieurs petits crat`eres de tailles diff´erentes. Sur la figure 9.22,

Figure 9.21  Cratères vus sur la surface lunaire.

Sommerfeld est un grand crat`ere d’impact situ´e aux latitudes nord de la Lune. C’est un crat`ere de 169 km de diam`etre `a 65,2 ° au nord et 162,4 ° `a l’ouest. Il a un int´erieur relativement plat entour´e d’une montagne circulaire et un certain nombre de petits crat`eres se trouvent le long du bord de la jante. Le crat`ere porte le nom du Dr Arnold Sommerfeld, un physicien allemand pionnier dans le domaine de la physique atomique et quantique. Au nord-est de ce crat`ere se trouve le crat`ere Kirkwood du nom de l’astronome am´ericain Daniel Kirkwood, un autre crat`ere d’impact bien form´e d’environ 68 km de diam`etre.

La figure 9.23, montre des crat`eres d’impact tels que Plaskett (109 km), Rozhdestvenskiy (177 km) et Hermite (104 km ; l’un des endroits les plus froids du syst`eme solaire (25 K)). Le 04/10/2019, l’instrument livre des images rapproch´ees de la lune de tr`es haute r´esolution (Fi- gure 9.24). Le 22/10/2019, une analyse pr´eliminaire des donn´ees du spectrom`etre infrarouge d’imagerie de Chandrayaan 2 est effectu´ee. La figure 9.25 nous donne les r´esultats. L’imagerie initiale et les observations par le radar `a ouverture synth´etique (ROS) `a double fr´equence de Chandrayaan-2 r´ev`elent que la lune a ´et´e bombard´ee en permanence par des m´et´eorites, des ast´ero¨ıdes et des com`etes depuis sa formation. Cela a entraˆın´e la formation d’innombrables crat`eres d’impact qui forment les caract´eristiques g´eographiques les plus distinctes `a sa sur- face. Les crat`eres d’impact sont des d´epressions approximativement circulaires `a la surface de la lune, allant de petites d´epressions simples en forme de bol `a de grands bassins d’impact complexes `a anneaux multiples. Contrairement aux crat`eres volcaniques, qui r´esultent d’une

Figure 9.22  Cratères vus sur la surface lunaire.

Figure 9.23  Image du nord polaire de la lune.

explosion ou d’un effondrement interne, les crat`eres d’impact ont g´en´eralement des rebords et des sols sur´elev´es qui sont plus bas en ´el´evation que le terrain environnant. L’´etude de la nature, de la taille, de la distribution et de la composition des crat`eres d’impact et des caract´eristiques d’´ejection associ´ees r´ev`ele des informations pr´ecieuses sur l’origine et l’´evolution des crat`eres. Les processus d’alt´eration se traduisent par de nombreuses caract´eristiques physiques du crat`ere et le mat´eriau ´eject´e est couvert par des couches de r´egolithe, ce qui rend certains d’entre eux

Figure 9.24  Image rapprochée, de très haute résolution, de la lune.

ind´etectables `a l’aide de cam´eras optiques. Le radar `a ouverture synth´etique (ROS) est un puis- sant instrument de t´el´ed´etection pour ´etudier les surfaces plan´etaires et la sous-surface en raison de la capacit´e du signal radar `a p´en´etrer la surface. Il est ´egalement sensible `a la rugosit´e, `a la structure et `a la composition du mat´eriau de surface et du terrain enterr´e.

Les syst`emes ROS lunaires en orbite lunaire tels que le ROS hybride polarim´etrique en bande S sur Chandrayaan-1 d’ISRO et le ROS hybride polarim´etrique en bande S et X sur LRO de la NASA, ont fourni des donn´ees pr´ecieuses sur la caract´erisation de la diffusion des mat´eriaux ´eject´es des crat`eres d’impact lunaire. Cependant, la bande L et S du ROS sur Chandraayan-2 est conc¸ue pour produire plus de d´etails sur la morphologie et les mat´eriaux d’´ejection des crat`eres d’impact en raison de sa capacit´e d’imagerie avec une r´esolution plus ´elev´ee (plage inclin´ee de 2 `a 75 m) et des modes polarim´etriques complets en mode autonome comme en modes communs dans les bande S et L avec une large gamme de couverture d’angle d’incidence (9,5 ° - 35 °). De plus, la plus grande profondeur de p´en´etration de la bande L (3-5 m`etres) permet de sonder le terrain enterr´e `a de plus grandes profondeurs. La charge utile du ROS de la bande L et S aide `a identifier sans ambigu¨ıt´e et `a estimer quantitativement la glace d’eau polaire lunaire dans les r´egions ombrag´ees en permanence.

Figure 9.25  Analyse préliminaire des données fournies par Chandrayaan 2.

Figure 9.26  Imagerie initiale et observations par le radar à ouverture synthétique à double fréquence de Chandrayaan-2.

Les informations ci-haut fournies sont les seules disponibles au moment o`u je r´edige cette th`ese. D’autres donn´ees continuent `a ˆetre envoy´ees et la mise `a jour continuent sur le site donn´e en r´ef´erence.

Chapitre 10

Conception du réseau de diraction de

la mission d'Imagerie Hyperspectrale

Copernicus (CHIME)

10.1 Objectif de la mission

L’objectif de la mission CHIME (Copernicus Hyperspectral Imaging Mission for the envi- ronment) est de fournir des observations hyperspectrales de routine par le biais du programme Copernic pour soutenir les politiques de l’Union europ´eenne et les politiques connexes de ges- tion des ressources naturelles, des atouts et des avantages. Cette capacit´e d’observation unique bas´ee sur la spectroscopie du visible `a l’infrarouge onde courte (400 nm-2500 nm) soutiendra en particulier des services nouveaux et am´elior´es pour la s´ecurit´e alimentaire, l’agriculture durable et les mati`eres premi`eres. Cela comprend la gestion de la biodiversit´e, la caract´erisation des propri´et´es des sols, les pratiques mini`eres durables et la pr´eservation de l’environnement [111].

10.2 Spécications théoriques du réseau et son intégra-