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Le IIIe Pla~ di t explicitement qu'avec l'objectif de 150 000 Frs CFA pa~ tête d'habitant (600 dollars) pour l'An 2000, le Sénégal vise à atteir.dre l e niveau de vie des pays actuellement semi-industrialisés ayant une strv.c-~ure de la PIB d.u genre suivant

(41) :

S8cteur primai~e ••••••••••••••••••• 15 % 1

Secteur seconde ... iT'e , .. . • . • . • . . . 25

%

Secteur _,_ uer -1-' J :1a1r o "' :) .:~ ..• ~ ..... . . " ...• 60 c1_ ,o

Com'laissant tous ces éléments relatifs il 1' An 2000:<· lournü pa J'

ler:: hypothèses du IIIe J?lan, on pourrait, en faisant l ' ext:capolation des tend~~ces passées, en dédui~e la population active du Sénégal e~

l'An 2000, et partant dét erminer ::;.e ratio-c'l.dre à cette dat e. Ce q,_èi

~ous pP-rmet-Grai-'c d' é-_;-a!_ueT la demande en cad~es pour 1: Ar. 2COO •. . To1lte -f ois, chac'1'.1. sait que la véracité de ces hypothèses à très long terme

r~;ste e:J.(jO:!.' il vél~ifier ;, au_ demeurant, l'évolution historiee-sociale

du pays, pendant ler: trente ])rochaines années, aura une influence capi-ta}_e da:'.'lE la conf;.rrn.~ "'ij_rm ou l'infirmation de ces prévisions. Aussi :-1.e ::co-.. ès ;;:>a!'aî-:- il p&s opp"J!'tun ~le calculer Q,c.ns cette étude la popula

-tLo:n active nt le rat~o-cac,re en l'AL 2000.

Pf-._r contj~e~ 1' examen du "trend" de la PIB, pendant la première décenni e d'après l'indépendance, nous fournit une indication partielle de l' évolutio~ économique probable dans le cadre des .structures actue l-lese

Au tableau n

° · +8

de l a page. 160 figure la structure réelle de ..

la PIB du Sénégal de 1963 à 1970. La cU stribution c~c la val eur a,ioutée des entreprises montre q_ue, sur toute la période, le pourcen7.age moyen

-----~~-····--~-

---(41)

Il convient de souligner que le choix, du stade d0 d8veloppeme~t

actuel des pays semi-industrialisés comme objectif pour l 'An 2000, cons ti tue en lui-même une opti on pol i t ique.

... .' : . .. ·.,

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du secteur primaire (agriculture) dépasse les 32

% ,

tandis que celui du secondaire (industries) tourne aux environs de 20

% ,

et la part du tertiaire (servj_ces) oscille autour de 46

% .

En d.' autres termes, 1' extrapola ti on des ter.è.ancos passées donne

uné

str{ùJt·u.:re·':de. la PIB ·sensiblement ·différente de cèlle fournie par le IIJe Plan pour l'An 2000. Le gre,phique III à 1::, );JagG 162 montre clai-re::ne:!:lt l'écart entre la structure proposée· et celle obtenue d'après

;t.es-tendances ·passées.

Dès lors, i l nous est loisible d'avancer que pour atteindre les objectifs de 1 'Horizon An 2000, Ü faudrait des strrtctures et des ty-pes d'investissement autres que ceux de la décennie qui vim:.t dG s' é···

coFler. notre analyse s'arrête ici car des exemples historiques ont

·montrê qu'en trente ans, dans un pays donné, la volonté des Ë)OUVe~nants

ou la dynamique interne d..es groupes sociaux peut provoquer un change-·

ment fondamental dans les structures socio-économiques.

Au ·terme de cette p&rtie de l'étude traitant la demande de 1' é-.

conomie en tra7ailleurs 'd8 n:~v:3aux supér:!.eui'G, i 1 r'r)c:s semble pertinent de' retenir que, à moyen terme (horizon 1980), des perspectives d' em-plois existent :Pour les cadres sénégalais. Certes, la croissance éco-nomique propage un effet multiplicateur faible pour ce qui est de l'em-ploi des cadres, de plus l'effet du renouvellement de la main-d'oeuvre en activité ri' est pas très irnportant ; mais la sénégal~.sa.tion des ca--dres, daris les secteurs.public et privé, présente des perspectives d'emplois réelles pour les travailleurs nationaux de qualifications moyenne et supérieure.

Le moment est donc venu de confronter cette demande de l'écono-mie avec l'offre de l'appareil éducationnel.

..

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TROISIENIE PARTIE

----a

-· OFFRÈ ;DU SYSTE;1·1E EDUCATIF ET BESOINS EN CADREs-·---

-

-1-Au cours des deux :premières :parties de cette étude, nous nous sommes efforcés en :partant des données statistiques disponibles -de montrer respectivement l'offre du système éducationnel et la deman-de de l'économie en matière de travailleurs de niveaux supérieurs et .. m_gyens. Dan·s cet te dernière :partie., nous nous :proposons de confronter

le rythme âe-la.f()rmation des travailleurs de ces mêmes niveaux avec les besoins en cadres eff"Eoictivement recensés.

Cette démarche nous entraînera vers Wle a:ppréciatf~n···~ritique du :produit de l'enseignement supérieur, et partant son adéquation (ou son inadéquation) avec les perspectives d'emplois sera mis"· e~ relief.

Par ailleurs~ nous tâcherons d'insister sur la nécessité de 'dé-

-.-··

:passer les considérations quantitatives dans l'approche du sujet ; en d'autres temeê., ce troisième volet de l'étude constitue un pont entre

{~ s ~~p ebts-, ~~~ntit~ tif - et

·qualfta-fif du':pr6blème.

Aû· a·eJ:ll~uran.t. ,.. .~ôa-ns

-- ·-······ •.• _.;.!'

l'exposé introductif, nous avons déjà souligné la complémentarité entre ces deux aspects.

.... .

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CHAPITRE I 1

RYTHME DE LA F0RMATION ET BESOINS EN CADRES.

La Division des Ressources Humaines - Secrétariat d'Etat ehargé du Plan- nous fournit un premier élément qui permet d'apprécier l'a-déqUation entre le rythme de la formation des diplômés et les besoins en cadres_. Il s'agit de la "balance d:Js besoin~/ressources aux trois niveaux supérieurs pour _la période 1969 - 19.73" :

BALANCE BESOINS/RESSOURCES 1969 1973

.. :··~

( : : Sortant des Eta- : )

~ Niveaux 1 Besoins : blissements de : Besoins non )

( ---: __ 2~~-=-2~~=----~ --~~~~i

0

~--- :---~~~:~~~~-~:2 _ ___ ~

( Ingénieurs 521 175 350 )

~

Techniciens : · ·

819

. :

420

)~ .

( supérieurs 400

( .Techniciens : 437 f 1 000 ·'-'·-' 440 -·

~

·· .. ~ ....

. :.

(+) Chiffres arrondis à la dizaine.

Il convient de préciserqua,sur ce tableau, le niveau ingénieur englobe la licence ou un diplôme équivalent et plus, en somme i l con-cerne tous les cadres supérieurs·

ae ·

'conception. En fait de cadres moyens on a le niveau technicien supérieur qui correspond au diplôme de fin d'études des Instituts Universitaires de Tecm1ologie ainsi que le ni veau technicien se rapportant au diplôme d& fin d 1 études de J. 1

En-seignement Techniquë Long (baccalauréat 0~ brevet' d~ technicie:i BT).

,.

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La quatrième colonne du tableau n° 49 relative aux besoins non

couverts, traduit en réalité 1' inadéquation de la produc\:î"6n:.:de:~'t1.a)?pa- y reil éducatif avec les besoins à court~rme

(1969- 1 973).

1a r~iF-~n

principale de ces déficits serai t dûe aU:--fai t que les. ~c-al-cu:l$·-çrn.t êté • établis avec l'hypothèse de la sénégalisation d'un tiers des emplois

occupés Jnr les expatriés. Dès lors il est presque inutile de siena

lo~-:-q~e, dçm~-

1

'~p~thèse

d •tine proportion plus importante des

em p lo ~. s

E

,·. '

....

sénégal~ser, les défiai ts seraient encore plus élevés.

r · '

Toutefois, pour le moyen terme, on peut escompter tinè ·adé-quation partielle du ryt-hme ·de la production de cadres avec l ei:! beso:ù1s. TA1 déficit en -cadres moyens (technicien supérieur, technicien) sera p'::' o--bablement comblé jusqu'à l'horizon ~1980-, en ra;.ison de l'offre de

di-plômés issus des différentes écoles techniques supérieures et de l'I.U.T.

Selon les tendances actuelles, les Instituts d'Enseignement Technique Supérieur absorberont progressivement une fraction de plus en plus

im-.. ,. . .. .: ···-·· .. . ... ~ . ...- : ... :· .. . ~.: ... · . . . - .... :: ... ~: :·--·.-:_·--·-· ··-. ~-·-··· ... ·-······~--.... - ---·-·--·---

portante des sortants du. secondaire' or on sait que ces inï3=fitutions ....

sont destinées à former des cadres moyens.

. .. -----·-: ···--···--·-···-· ·•···• ..... .

L'adéquation est seulement partiell~ car, au niveau des -·cadres supérieurs de conception, l'évolution actuelle laisse apparaître que l'on assistera plut8t à une inadéquation dans le moyen terme. ~effet~·

la production de cadres du Diveau ingénieur, licence, doctorat,-: n'est' r pas urie entreprise facile, du moins selon-ies tertd?.b-èesf qui rê.Si..tlt . .ent __ _

des donn~es actuelles, Notre analyse ayant trait aux quatre facultén de l'Université de Dakar illustre cette observation ; de r>lus le ta -bleau n° 11 à la page 52, reproduisan_t le.~: é-~1ldiant.~-. s.~n~_f?alé:'..~S o

our-. .. · .... :

s.ie:rs en France montre lef? limites du rombre de sénégalais entrant. d.r_r ;::-les .grandes écoles d'~ngéniau;r:.fran~aieo~.

Cette adéquation part~elle découle donc des tendances actue:;.J..3<:

dans les évoluti_ons respe,c.tives de 1' ènseigneme_nt supérieur et de l' :,m ._

ploi, aussi serait-il-pertinent de cerner encore une, fois ces tendane;&s.

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CHAPITRE II

LES TENDANCES' ACTUELLES DE L'ENSEIGNEMENT SuPERIEUR ET DE L 1 EMPLOI.

----.---~---.

---~---~---.~-Dans notre approche de l'enseignement supérieur et des besoins en main-d'oeuvre au Sénégal, nous avons essentiellement analysé les

. .

·données statistiques disponibles. En restant toujours dans 1' optique quantitative, on peut aussi mettre l'accent sur la reiation à moyen termè entre ces deux éléments, et ce à part:i.r d~ leurs tendances

res-pecti~es qui sont en train de se dessiner.

A L'évolution de l'enseignement supérieur,

.... ':·

Deux facteurs détermineront principalement l'évolution de l ' en-seignement supérieur considérée dans ses aspects quantitàtifs.

D'1.;:'le part, i l s'agit de la mise en application de l'orientation des bacheliers sénégalais en vue de leur admission dans les établisse-mentsAd'énseignement supérieur. Une commission dite d'orientation, ins-tituée à ce., t effet a orienté cette année

(1971-1972)

les bacheliers s'inscrivant à l'Université. Selon les dernières informations, recueil-lies au cours de nos enquêtes, la compétence de cette commission sera élargie aux inscriptions à tous les Instituts d'Enseignement Supérieur ce qui veut dire que dans un avenir proche, la distribution des

étu-·~· .

diants à tr~vers les facultés, les instituts d'Université et les écoles techniques supérieures, sera dans une certaine mesure contrôlée.

D'autre part, le d0uxièm·e ·facteur comp1êtant le pr8mfër-est le système d'octroi dos boHrses. A savoir 1 1:.1 tt ri but ion })I'l:Sque au toma

ti-que de bourses o.u:x étudiants admis dans les écoles sup6r~eures

spécia-lisées, et la difficulté d'obtention de bourses pour les étudiants en facultés.

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D'autres. facteurs auront également une influence non "ri'e'gii'geable sur l'évolution de ce niveau d'enseigne~ent au Sénégal, comme le phé-nomène du blocage en preiniè:re année dan-s--les facultés · qui en tra1ne un trGnsfert vers les instituts d'enseignement technique supérieur, où la bourse ainsi que le débouché sont presque assurés.

Il convient donc de retenir que, à moyen terme, l'effet conjugué de ces différents facteurs provoquera un accroissement notable de la production de dipl8més dans les écoles supérieures spécialisées, et partant un accroissement du nombre de cadres moyens formés.

Dans une première étape (probablement jusqu'à l'horizon 1980) ce rythme de la productiônde cadres moyens comblera le déficit en travailleurs de ce niveau recensé dansled'àesoins/ressources'du tableau n°

49.

Mais, étant donné la faible élasticité de l' emploi par rapport à. la croissance économique, au-delà d'une certaine saturation dans l'ensemble des postes destinés aux cadres moyens, des problèmes sérieux sont à prévoir.

En outre, il n'est pas évident ·que la conjùgaison des mêmes fac-te'lirs {signalés plus haut) permettra de maitriser les difficultés ma-jeures rencontrées dans la production de cadres supérieurs au sein des facultés (ou dans los écoles d'ingénieurs). Or on sait que l'a pplica-tion progressive de la sénégalisation du niveau supérieur - dans les secteurs public et privé - suppose un rythme de formation correspon-dant de cadres de conception nationaux.

B- L' évolution de l'emploi des cadres.

L'examen tlcs perspectives d' emplois pour l es cadres sénégalais nous a mont~é quo h .' nombre de postes réellemt.mt dégagés par le rempla -cement du personnel en activité est faible. Par contre les structures

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de la nai!l-d'oeuvre au niveau supérieur ont laissé entrevoir des pers-pectives· substant~_elles, dans 1 'optique· d'une sénégalisation ration-nelle des emplois des niveaux supérieurs ; en l'espèce, il s 'agit de la rel è~;:e de 1' ass:i.stance technique au sein dU: secteur public et di?

celle des expatriés dans le privé.

E:1 ce qui a trai.t au secteur public, la sénégalisation ne semble pas so"Jleyer des probl èrnes majeurs, car en principe l'assis-tanCé

tech-:'J:~_que es-t contl''1Ctuelle. Tout dépendrait dorië ·du· rythme de la formation des cndrN; sénégalais en prévision du remplacement des assistants tech-nique>J j ··.0::>:-]::-.:1.'.1.:~ i l convient d'insister sur le fait que le rythme de la prod1;.ctio:~ de::: cadres de conception paraît encore loin d'atteindre le niveauex::.:gé par les besoins •

:Pour ce qui ost de la sénégalisation des agents d'encadrement du secteur privé, on a déjà signalé que, au niveau des cadres moyens,

~e phénomène semble s'orienter vers les résultats escomptés à moyen terme ~ d'autant plus que la production de diplômés de C8 niveau :;;st rGla ti vement facile compte tenu. des t endances ac tue liés déc~J:écs da·1.s l'enseignement-supérieuro Cependant, au niveaü des cadres supériGurs, la sénégalisation suscite des discussions. Ici les difficultés ne vien-nent pas uniquement du rythme dans la formation êes cadres de concep-tion, qui s'avère encore faiblè, mais aussi du fait que certaines en-treprisesson.t encore réticarttes, du reste quelques postes co:rsid8rés par les investissew:s étrangers comme liés au ·capital demetu:-ent non sé!léeaJ.isa1ües,

Par ailleurs, on admet qu'il existe, en théorie tout au moins, une relation·entre la politique économique et la politique de l'emploi, en particJ.ûier celle ·de l'emploi des cadres· qui nous ïntêresse au pre-mier chef'. Dans. cc Jas précis nos investigations ont mont'ré que les ty-pes d' :i.n-.re3tissement actuels propagent un effet mul t i pl ica teur faible,

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surtou-t dans le secteur privé; .c'est dire que l' économie cro1t beau.:...

coup plus vite par rapport à l'emploi. Ge phénomène pourrait s' .;,:x:pli-quer par le fait queles investisseurs dont la plupart sont des étrangers - se soucient avant tout de la rentabilité et de la pr oduc-tivité, en ce sens que les types d'investissement avec une tecbnologie inductrice d'emplois ne sont pas toujours retenns, car les capitaux sont invest.is en yue de réaliser le maximum de profit. Certes, ler, notions .de renta.l);ilité et de. productivité sont toujours importantes, même dans.le cadre des entreprises publiques. La question est de savoir

"ù se dirigent. les bénéfices réalisés.

Cela dit, on ne. saurait trop insister sur le problème posé par l'abondance de main-d'oeuvre- dans les pays nouvellement indépendants comme le Sénégal - élément qui devrait entrer en ligne de compte dans le choix de la technologie.

Il faut relever que pour certains domaines la substitution du capital par le travail semble être difficile, par ex8mpJ'3 povr l 1 in-dustrie lourde, l'énergie, l'inin-dustrie minière ••• Ici, les techniquee véhiculant un coefficient de capital éleyé s'avèrent avantageuses.

Par contre, dans d'autres secteurs on peut faire une éconcmie de capitaux et employer beaucoup plus de travailleurs, par exemple pour le bâtiment, les travaux publics, les industries légères (t exti-le, papeterie, alimentation ••• ).

Bien sür, ce passage ne vise qu'à montrer l 1importance de ~a rérartition sectorielle des investissements. et du choix des te chnolo-gies adaptées à une main-d'oeuvre pléthorique. Les quelques obse rva-tions sommaires ci-dessus sont signalées seulement à titre indicatif, elles ~ont à vérifier au cours de recherches plus approfondies.

...

. ~,

"

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En dernière analyse, la recherche de l'adéquation entre l'ensei-gnement supérieur et les besoins en main-d' oeuvre renv0i:t. }~ .. d~.ê.:.Pr.~~

blêmes généraux ayant trait à la coopération bilatérale ou multilaté-rale (assistance technique), au choix d,~.S: .inve.~rt;i;.§S~!P:~:tl~~-~ P.9"!:4'. :!IIU)~­

ser l'économie en rapport avec l'utilisation des ressources humaines f bref, le sujet nous entraine inéluctablement vers la question centrale

de Ia· stf.~(tégi.e de développement adoptée. ' Il est presque inutile de rapp~fèf·q_u•ilil débat port-ant sur cette stratégie globale

débouchené-cessè.i±-~men:t vérs des prises de pbsi ti on au· niveau politique. Ce débat fondamental, bien que débordantle cadre de cette étude, mérite d'être signalé.

Pour terminer, i l y · a iieu d'insister sur le fait que·· l ' adéqua-'tioh' êvéntuell.~ du produit de

1'

enseignement supérieur -avec

les

-·besoins

~n rÏlain:..;d'o~uvre suffisa!ltè.

sous l'as·pect·unique-tnent quantitatif- n'est pas

, .... ,

_.j: : .... c.c::~-.- ...

CHAPITRE III

.••. L.-.. ' .

.... ,.~ ....

'. '

.i .. ··- ! ;. ··- ...

DEPASSER L 1 ASPECT QUANTIT.L~TIF . --~---~~---' . . . .

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. -- . ' :· : . ~ •• : .• j ' 1 '

. . , . .

Au. terme d~ cette approche quantitative des rolat~ons. entre l'

en-·· r<· ..

seignement supérieur et les besoins en main-d'oeuvre, on pourrait cr

oi-r~.que l'objectif à atteindre consisterait à ajuster seulement l'offre du système éducationnel avec la demande de l'économie.

, Dès 1<:: début do l' é!ude t Q~ av'}i t _souligné qu..o l a sépara ti on :). . . ' ... > ·.· . : ·'··· . ' _i . .1. .. :. ~--.l. .. : .. ·. .. ...~i . .J ... l •. ' : __ .;_ .. '.. ' ..

artificiell~ ontre ],~s. deux asp$cts, qua.~t}. to.tif <Jt qualitatif, co

ns-.-.-· . .L .. ·· ·...! .. • .. ••

t.ituai.t simplemontyn point de repère en V'UO d0 fG.~iliterl'a.nalyse.

Le problème ne sera pas résolu, croyons-nous, si on devait seulement remplacer ~r des jeunes sénégalais diplômés les travailleurs allant à la retraite et les cadres étrangers ; autroment dit, pour cerner de près le sujet il faut nécessairement dépasser l'aspect quantitatif, En l'occurrence, nous perçons le cloisonne~ent apparent entre les deux plans quantitatif ot qualitatif ; aussi serait-il délicat d'arrêter provisoirement la recherche sans soulever un certain nombre de ques-tions d'ordre qualitatif.

Relativement aux exigences d'un pays jeune à la recherche de son développement sur tous les plans, d'abord il faudrait se demander si le contenu de l'enseignement supérieur- et partant les bagages intel-lectuels des cadres - s'adaptait aux réalités socio-économiques exis-tantes. Du surcroît, il y aurait lieu de s'interroger si ~es jeunes diplômés placés sur le marché du travail occupaient réellement des pos-tes adéquats à leurs types de formation ; dans l'affirmative, il nous parait pertinent d'effectuer encore une étude critique de la méthode de travail, de la conception des tâches, de la conscience profe ssion-nelle, bref de la pratique sociale de c~~quo cadre~

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En outre, les considérations sur les coûts de l'ens~ignement

suscitent également une question fondamentale au point de vue qualita-tif. Les dépenses d'éducation et la part du manque à gagner pendant le temps de formation qui revient à ·la nation, sont supportées·:r,n,r toutes les couches sociales. Par conséquent, on est en droit de demander aux scolarisés et surtout aux bénéfic.iaires de l'enseignement supPrieuL'·

(la minorité 1a 'plus scolarisée); dë\ns quelle mesure leur comportem<:lnt en tant que travailleurs répond-il au:x sacrifices prodiguées.

Enfin, un problème import<'..nt, que nous avons déjà mentionné au cours de lFintroducition de ce présent travail, mérite d'être cerné de près sur le .plan qualitatif, à savoir le mouvement contest:=t taire vé hi-culé par-les.étudiants. A ce :{:ropos, deux exemples de manifestations de grande. envergure .. , qui se sont déroulées en Afrique, sernblerit parti-culièrement i:r.{téressants à rete:nir. Il s'agit d'une part des grèves me-nées par les étudiants et lycéens sénégalais, suivies par une

propor-tion importante des travailleurs au Sénégal (

1968-1969) ;

et d'autre part, il y a lieu do citer la grève des étudiants et élèves malgaches qui a entraîné une grève générale à Madagascar (Mai

1972).

Une

appro-che qualitative devrait·mettre ep. relief toutes les causes profondes ainsi que les conséquences d·_.: ces mouvements, et par là même se déga-geront les leçons susceptibles d'1 éclairer les expériences ou projets futurs •.

Ces quelques questions non limitatives montrent l'importance et l'ampleur dés recherches à ,faire sur le plan quali tâtif ; 2.utrement dit,

Ces quelques questions non limitatives montrent l'importance et l'ampleur dés recherches à ,faire sur le plan quali tâtif ; 2.utrement dit,

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