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Hypothèses de facteurs d'une évolution du déni vers une reconnaissance et une prévention du risque

DENI, MINIMISATION ET RECONNAISSANCE DU RISQUE CHIMIQUE

3.2 RAPPORTS AU RISQUE : DU DENI A LA RECONNAISSANCE

3.2.2 Hypothèses de facteurs d'une évolution du déni vers une reconnaissance et une prévention du risque

Évolutions sociales

Les évolutions de la société française sont un facteur essentiel dans les processus de reconnaissance du risque et dans l’évolution des pratiques qui en découle. Les viticulteurs évoquent une pression et issue des médias, de la réglementation, de leur clientèle, etc.

« [son père] il s'est installé je crois en 1974, 1976, et il a terminé en 2014. Donc au début des années 2000 on commençait à sentir une pression sociétale un peu sur les phytos. Et du coup tout le monde s'est mis à chercher des solutions pour réduire et tout. Et du coup lui, il a suivi le mouvement et il y a certains produits qu'il s'est carrément interdit, il y en a d'autres qu’il a diminués » (Enquêté 6)

« Après elle est forcément environnementale alors je vais parler pour nous, pour l'exploitation. On n'est pas forcément plus montrés du doigt que certains voisins, mais on se sent un peu dans le collimateur. [...] Ah non pas dans le secteur, pas dans le village. Là je parle pour l'ensemble des viticulteurs on est un peu montrés du doigt quand on utilise des produits. Donc quand on a pensé à moins désherber sous les souches, on s'est dit bah voilà on va faire un effort là-dessus. » […]Ce n’est pas le voisinage pur. C’est la vision des gens à extérieur à notre métier En fait […]. On n'a jamais de personnes qui sont venues nous voir et qui nous ont dit "arrêtez de traiter, attends euh, la pollution vous allez nous tuer". Non. Et puis on n'a jamais été montrés du doigt en fait sur la commune, sur le canton, jamais. » (Enquêté 5)

Ces deux viticulteurs indiquent clairement ici que la pression sociale ressentie n’est pas le fruit de relations sociales « directes » en tant que telles, mais d’un contexte social général. Ils confient que cela a clairement une influence dans leur choix de réduction de l'utilisation des phytosanitaires. Le journalisme est très souvent cité comme un facteur d’influence :

« On regarde la télé on écoute la radio on lit la presse on lit les magazines on se promène on

va en vacances on voit ce qui se fait, ce qu'il ne faudrait plus faire d'ailleurs on voit plein de choses donc il y a des choses si on peut les améliorer Autant les améliore. » (Enquêté 5) La presse spécialisée et professionnelle, les firmes qui fabriquent les produits, sont également reconnues comme source d’information pour initier de nouvelles pratiques :

« Et vraiment le biocontrôle, il se développe depuis 2 ou 3 ans. Et là, dès qu'il y a une revue qui sort il y a la moitié de la revue qui est dédiée au biocontrôle. Là il y a je ne sais pas combien de firmes de fabrication qui essaient toutes de trouver une solution de biocontrôle. Enfin ils sentent bien que c'est l'avenir. » (Enquêté 6)

Cependant, ces influences, si elles incitent à des changements de pratiques, n’ont pas toujours un impact sur les cultures professionnelles en ce qui concerne les croyances et valeurs. Elles agissent parfois de la même manière que des obligations réglementaires, uniquement sur les pratiques et non sur les représentations :

« Ce qui est difficile c'est de suivre, là on essaie mais c'est compliqué, c'est les délais de réentrée après traitement. Ça on y fait attention depuis deux ou trois ans. On y fait un peu plus attention qu'on y faisait, parce que maintenant le problème, c'est que, on le savait, on se doutait, enfin voilà. Et maintenant ça a été mis au grand public. Donc forcément quand on a un saisonnier, il voit un pulvérisateur, ça y est-il s'arrête de bosser [rires]. » (Enquêté 8)

Le respect des délais de réentrée, tardif chez cet enquêté, a été influencé par la publicisation du problème des produits phytosanitaires, il semble que c’est plus par peur de la détérioration de l’image du métier que par peur de la nocivité des produits qu’il opère des changements.

Relations sociales

Les relations sociales avec des acteurs non issus de la profession agricole s’avèrent être une autre source d’évolution.

« Et puis ça ne sert à rien de jeter les produits à tout-va parce qu'on est dans le collimateur de tout le monde. Que ce soit nos collègues à côté enfin citoyen n'importe qui. Donc on ne le fait pas généralement il y a des fois on va traiter tous les 15 jours. Déjà ça a son importance de zapper une journée parce que sur un programme complet, sur un traitement qui va durer 4 mois, ça a une certaine importance il y a des fois on arrive à zapper 2 traitements dans l'année ». (Enquêté 5)

Ici encore, la restauration de l’image du métier apparait être une des raisons du choix de diminuer les doses de produits et de traiter moins fréquemment. Cependant, ces nouvelles pratiques sont parfois l’indicateur d’une prise de conscience du risque sanitaire, notamment lorsque des vignes sont à proximité d’écoles.

« Après on est tous pareils ; nous on est en campagne, on a beaucoup de parcelle de vignes qui sont enclavées dans les maisons. On n’a pas de parcelle de vigne autour des écoles, je touche du bois, mais on est très enclavés dans les maisons Alors moi j'ai trouvé un petit système avec quelques maisons qui sont autour de notre parcelle de vigne avec qui on s'entend bien et puis on a des contacts avec ces gens-là. C’est-à-dire ils savent quand je traite parce que je leur envoie un SMS et je traite la nuit. Alors même l'été en fait ils comprennent que je traite la nuit, même si il faut qu'ils se lèvent et qu'ils ferment leur fenêtre ou le velux, ils le font parce que je considère - et eux ils 'acceptent aussi - je considère que ben je le dérange pas parce que c'est la nuit Les produits sont beaucoup moins volatils la nuit parce que l'hygrométrie est plus importante ça descend au sol c'est bien plus vite restitué à la plante Nous on a moins de perte parce que quand vous traitez avec les appareils qu'on a aujourd'hui quand vous traitez il y a que 50 % du produits qui va sur la plante il y a la moitié du produit qui fout le camp alors si on revient la dose de 3 kg » (Enquêté 5)

Ces changements de pratiques, influencés par les relations sociales de voisinage, en plus de permettre aux riverains de mieux se protéger des épandages, se révèlent être de surcroît des stratégies

intéressantes pour les viticulteurs car permettent une meilleure efficacité et une réduction des doses de produits.

L’évolution des campagnes vers une « rurbanisation », et l’arrivée de nouveaux habitants non issus du milieu agricole ont également un certain impact sur le travail des viticulteurs.

« On a vu l'évolution de notre commune […] on est aujourd'hui je crois que ça doit être 700 habitants à peu près. Il y a 15 ans il y avait 200 personnes de moins. […] C'est des gens qui sont pas forcément issus de la campagne, encore moins issus du milieu agricole, qui ont certaines attentes et quand ils viennent habiter à la campagne c'est pour un confort de vie et une qualité de vie quoi. Donc envers ces gens-là quand on peut faire des choses différemment et surtout mieux on le fait, on essaie de le faire. Ce n’est pas toujours évident. C’est ce qui fait la différence entre des habitants qui ont toujours vécu à la campagne et des habitants qui décident de vivre à la campagne. Des gens qui ont toujours habité à la campagne et ils vont nous voir passer avec un pulvé, ils vont nous voir passer avec un épandeur À engrais, Avec un épandeur à fumier, ou une tonne à lisier... Ils vont dire ah tiens les gars ils font ça, tient ils font ça oui d'autres personnes vont dire ils font ça, est-ce qu'ils ont droit de le faire comment ils le font. » (Enquêté 5)

Ces voisins « néo-ruraux » sont en attente d 'évolutions des pratiques agricoles vers moins de chimie. Ainsi la pression sociale du voisinage direct des viticulteurs peut les inciter à une réduction de l’usage de certains produits. Le changement peut ici s’effectuer dans un objectif de maintenir une certaine « paix sociale », mais peut également faire partie des facteurs amenant les viticulteurs à modifier leurs représentations quant à leurs modes de production.

Réglementation, acteurs de la prévention, et certifications environnementales

La réglementation sur les produits chimiques, mais aussi les acteurs et outils de prévention jouent un rôle non négligeable dans les changements de pratiques et évolutions des représentations des viticulteurs. Les outils, stratégies et connaissances apportées par la prévention institutionnelle sont une source de formation des viticulteurs à la prévention des risques, et par cette formation à la prévention, des évolutions des cultures professionnelles interviennent. L’enquêté 1, retraité, explique comment un message de prévention de la médecine du travail quant à l’arsénite de soude, au début de sa carrière dans les années 1970, a marqué sa pratique professionnelle, ou encore comment il a considéré l’apparition des cabines étanches sur les tracteurs comme un grand progrès. L’application des exigences de la certification HVE sur son exploitation a semblé assez facile à l’enquêté 2 car il explique que ses pratiques n’en étaient pas très éloignées. On suppose donc qu’une évolution des pratiques avait déjà été amorcée par l’enquêté, et que la certification vient en fait le renforcer et le motiver dans ses démarches. Une autre viticultrice fait valoir l’action de l’acteur institutionnel que sont les chambres d’agriculture :

« Et aujourd'hui tout ce qui est Chambre d'Agriculture il conseillent, quand même je suis désolé aujourd'hui on ne conseille plus de mettre du glyphosate à 100 % sur une parcelle. Plus personne ne fait ça. Mais c'est peut-être arrivé un peu tard ce qui fait qu'aujourd'hui

dans les consciences... Mais ça fait quand même plus de 10 ans que c'est arrivé » (Enquêté 3)

Ainsi le discours de l’enquêté laisse entendre que l’action de cet acteur du conseil agricole dans le sens d’une réduction de l’usage des pesticides a eu un impact chez les viticulteurs.

Plus généralement, le respect des normes de protection quant au risque chimique apparaît chez presque tous les viticulteurs rencontrés comme une évidence :

« On est aux normes au niveau phyto etc., on est aux normes » (Enquêté 3)

« On a une combinaison, on a un masque, on a des gants, on a nos lunettes. Enfin on a un

masque intégral avec ventilation donc on est tranquille » (Enquêté 5)

« Ceux qui font les traitements ils ont le Certiphyto. On a acheté un beau matériel » […] “Ils sont contents. Ils ont un super appareil à traiter maintenant.” “c'est un Berthoud, le dernier Berthoud. Et puis sur un porteur à vendangeuse, et puis c'est des cabines qui sont climatisées, filtrées. Ils travaillent dans de bonnes conditions. » (Enquêté 2)

Chez tous les acteurs, à l’exception des enquêtés 1 et 8 - chez qui nous détectons le plus fort degré de minimisation -, les normes de protection et de sécurité sont strictement respectées. Cela semble constituer pour eux une preuve de leurs évolutions, tout comme les certifications environnementales. Contrairement à la méfiance observée par Nicourt et Girault chez les viticulteurs du Languedoc- Roussillon quant à l’efficacité des équipements, notre échantillon de population semble croire fermement en l’efficacité de ces protections. Si elle témoigne d’évolutions des pratiques, cette croyance pourrait-elle cependant « freiner » les viticulteurs dans leurs processus de changements de pratiques ? En effet, se sentant en sécurité, protégés par des équipements (prévention secondaire), les viticulteurs seraient moins inclinés à tenter d’agir sur la source du risque (prévention primaire) ?

Au-delà de l’impact des outils et acteurs de la prévention, l'enquêté 2 affirme que la réglementation est finalement un des principaux facteurs des évolutions des pratiques quant aux traitements phytosanitaires.

“Mais l'avenir c'est un jour de toutes façons on n'aura plus le droit de faire des traitements. Il n'y aura plus de produit homologué. Il y en a de moins en moins. Donc un jour tout le monde sera bio en viticulture. C'est ce qu'il faut se dire. » (Enquêté 2)

De manière générale, les enquêtés considèrent qu’à l’avenir, la réglementation sera l’élément qui fera changer les pratiques de tous, et indiquent que leurs changements de pratiques actuels ne sont que le moyen de se préparer à cette échéance. C’est dans cette idée que l’obtention de certifications environnementales est une préoccupation importante chez ces viticulteurs. Pour l’enquêté 6, le contenu de la certification doit correspondre à ses valeurs professionnelles. Lorsque nous demandons à cet enquêté et à son épouse pourquoi ils choisissent la certification Terra Vitis plutôt qu’une autre, ils répondent :

beaucoup plus poussée. […] Donc Terra Vitis déjà il y a une partie de ces CMR qui sont complètement interdits, une autre partie qui sont autorisés mais à des IFT plus faibles. Alors que HVE c'est juste : si c'est homologué on a le droit de l'utiliser même si c'est un produit dangereux. Il faut juste être en concordance avec la réglementation. C'est-à-dire ne pas dépasser les doses, les délais, enfin voilà c'est tout. Et marquer sur le papier comme Terra Vitis. Donc quelque part moi c'est un petit peu ce qui me…. Enfin…

Madame : Ce qu'on nous a expliqué c'est que Terra Vitis c'est une démarche de moyens. C'est restreint sur les moyens, c'est des moyens de faire alors que HVE c'est un résultat. Quel que soit, on s'en fiche du moyen, il faut obtenir un résultat sur HVE. [...] Alors que Terra Vitis c'est une démarche d'ensemble, c'est vraiment sur la démarche qu'on est restreint. Donc c'était plus intéressant. » (Enquêtés 6)

Ils expliquent leur choix de la certification Terra Vitis car elle est selon eux plus exigeante que la certification HVE. On peut supposer alors que chez ce couple de viticulteurs, la certification est un réel outil d’évolution qui doit être en accord avec leur vision du métier, et non pas seulement une sorte d’« étiquette » servant de réponse à une demande sociale et économique. De la même manière, l’enquêtée 3 nous fait part de son regard critique sur les certifications environnementales, cette fois en défaveur de Terra Vitis. Elle déplore que l’interdiction des CMR la contraigne à utiliser du Folpel, un produit contenant du cuivre, auquel elle ne trouve pas d’alternative.

Le développement des certifications environnementales participe donc dans les modifications des représentations et pratiques, non seulement par le choix d’adopter des certifications, mais aussi grâce à la réflexion et au regard critique portés par les viticulteurs sur les contenus de ces certifications.

Les évolutions de la réglementation, et notamment les interdictions de produits, poussent bien-sûr les viticulteurs à réduire leur utilisation de produits chimiques, mais les amènent également à anticiper, à se préparer aux futures interdictions. L’évolution passe donc clairement par la réglementation, mais celle-ci ne se fait pas sur les mêmes fondements pour tous les viticulteurs. Certains appliquent des obligations sans forcément entamer de démarches supplémentaires (tel l’enquêté 8), d’autres anticipent les évolutions de la réglementation en adoptant par exemple une certification environnementale (enquêtés 2, 3, 5, 6). Parmi ceux-là, des différences apparaissent : certains voient la certification comme une manière de répondre à une demande (sociale, économique) (enquêté 2), mais d’autres engagent une réflexion plus profonde sur la manière dont ils veulent modifier leurs pratiques concernant les risques (enquêtés 6, 5, 3). Les viticulteurs, pour certains, sont en attente d’une accélération des aides des pouvoirs publics : ils attendent les homologations de

produits alternatifs au chimique, et le développement de solutions et d’aides aux démarches de type biocontrôle.180

Les évolutions du marché

L’accroissement d’une demande de produits « sains » et la « mode du bio » renouvelle la dépendance des agriculteurs au contexte économique. Ce phénomène est un facteur d’évolution des pratiques, les viticulteurs expriment la nécessité de s’adapter :

« le vin c'est un marché qui est en train de profondément se modifier, justement avec les tendances bio et compagnie. Donc il faut évoluer tout le temps en fait. On ne peut jamais s'arrêter quoi. C'est soit on se satisfait de ce qu'on a et ça décline vite, soit il faut toujours aller chercher, chercher, chercher, trouver des nouveaux produits, des nouveaux clients […] Non mais après c'est dans la communication aussi. Pour vendre maintenant on est obligé d'être dans des démarches... Sans aller sur le bio c'est un minimum aujourd'hui. » (Enquêté 2)

On note bien que chez cet enquêté l’évolution des pratiques est la réponse à une demande extérieure, son souci est celui de sa situation économique.

Par ailleurs, certains négociants ont aussi pu faire évoluer les pratiques en exigeant le respect de la norme HVE de la part des viticulteurs. L’enquêté 6 travaille avec un groupement de producteurs de ce type, qui depuis 10 ans, a accompagné cette exigence en proposant des formations et journées techniques dédiées à la réduction des produits chimiques.

La réduction de l’usage de produits chimiques dans un objectif de réduction des couts

La réduction des traitements phytosanitaires est aussi vue comme un moyen de réaliser des économies :

« la première étape elle a été économique parce que quand on voit le prix des produits c'est un truc de dingue. » (Enquêté 5)

« le nouveau pulvérisateur confiné. C'est-à-dire que c'est plus une ventilation qui diffuse le produit sur la plante, et qui nous permet de mener 4 rangs de vigne, on a une rampe qui passe au-dessus des rangs. On va passer, je pense qu'on va l'acheter ce type d'appareil là, on va passer sur une pulvé confinée donc un tunnel qui englobe Le rang de vigne avec des diffuseurs. Donc à la fois qui fait sas pour qu'il n'y ait pas trop de dérive et qui fait surtout récupération, Tout le produit qui passe à travers la plante comme ça de travers il est récupéré, repompé, réinjecté dans les cuves. Et en fonction des périodes de la pousse de la vigne, celle qui est très peu poussée, on a récupéré 90 % du produit. Arrivé au mois d'août on va récupérer 10 % mais 10 pourcents sur 36 hectares de vigne avec un pulvé, on traite

180 Dans ses rapports à la réglementation des produits chimiques, et aux outils de prévention, l’enquêté 4 peut être considéré comme « à part », car il a choisi un mode de production qui fait qu’il n’y est pas confronté de la même manière.

beaucoup plus de surface. Donc économie de surface, économie de produits et voilà. Donc ça on va y passer. » (Enquêté 5)

L’achat d'une machine avec une « pulvérisation confinée » permet à ce viticulteur (et aussi à l’enquêtée 7) à la fois de réaliser une économie de produit, mais aussi de réduire l'impact du chimique.

De manière générale, les évolutions des viticulteurs vers des pratiques de culture utilisant moins de produits chimiques semblent moins souvent liées à une « prise de conscience » du risque, qu'à des obligations réglementaires, des évolutions du marché, une pression sociale. Autrement dit, la « reconnaissance » du risque semble opérée davantage dans les pratiques et que dans les représentations. Les enquêtés 5, 6, et 3 semblent être ceux dont la culture professionnelle évolue avec leurs changements de pratiques. L’enquêté 4 quant à lui, est atypique dans notre population car il a opéré un changement radical depuis sa conversion à l’agriculture biologique et à la biodynamie en