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Histoire de la biologie et des biologistes

BUICAN Denis, 1994, Histoire de la biologie, Hérédité-Evolution, Nathan université.

"Le hasard fut postulé par certaines assertions d'Empédocle d'Agrigente (483-423). Selon ce philosophe, à la fois médecin pratiquant des dissections et thaumaturge, la vie trouverait son origine dans le limon, chauffé par un feu intérieur, qui donnerait naissance à des segments d'être vivants et des organes épars comme, par exemple, des membres isolés, des yeux sans tête, des têtes de boeuf sans cornes, etc. Ces fragments de corps pourraient former - par associations fortuites - des agrégats hétéroclites allant jusqu'à des monstres étranges comme, par exemple, des hommes à tête de boeuf et des boeufs au visage humain... Les êtres viables sont obtenus par l'association accidentellement favorable des fragments initiaux."

"Empédocle attribue au hasard la formation de combinaisons plus ou moins monstrueuses, d'entre lesquelles persistèrent et se propagèrent seules les viables. Cette idée que le hasard fut le grand ouvrier du monde vivant, et que l'harmonie organique résulte simplement d'un choix opéré par la mort entre des combinaisons fortuites, est appelée à jouer un rôle primordial dans l'histoire des doctrines transformistes." (Jean Rostand)

"Anaxagore de Clazomènes (500-428), postulant que le monde est régi par un esprit sui generis qu'il appelle "Noûs", fut accusé - avant Socrate - d'impiété envers les dieux d'Athènes et banni de cette cité d'adoption pourtant dédiée à la déesse de la sagesse, malgré l'amitié d'un Périclès, alors en déclin."

"Il semble être un adepte du préformisme quand il suppose que les semis de plantes et les oeufs d'animaux contiennent, en petit, toutes les parties de l'être futur."

"Ce philosophe grec est un précurseur de certaines hypothèses actuelles quand il soutient que la vie sur la terre est apparue grâce aux germes que la pluie peut apporter du ciel."

"L'atomisme de Leucippe et de son élève Démocrite d'Abdère (460-360) devait poser des germes fertiles pour plus tard ; Démocrite se penche vers les sciences naturelles quand il écrit des essais comme : Sur la Nature ou Sur le nature de l'homme et Causes concernant les semences, plante et fruits... Il semble reconnaître comme seule réalité le vide et les atomes dont les combinaisons aboutissent à la variété des objets et des être vivants."

"Il semblerait que pour Démocrite, "le hasard n'est que la forme complexe des lois de la nature que nous ignorons.""

"Tout comme Empédocle, il affirme que les animaux ayant la meilleure constitution, plus aptes à vivre dans certaines circonstances du milieu, ont la plus grande chance de survivre."

"La plus importante oeuvre de naturaliste de l'Antiquité romaine reste celle d'un poète, Lucrèce (98-55), qui partage avec le philosophe grec Epicure (341-270) l'idée de hasard comme base de l'édifice de la vie."

""Aussi, encore une fois, ce nom de mère que la terre a reçu, elle le garde à juste titre puisque d'elle-même elle a créé le genre humain et produit pour ainsi dire à la date fixée toutes les espèces animales qui errent et s'ébattent sur les hautes montagnes, en même temps que les oiseaux de l'air aux aspects différents. Mais, comme sa fécondité doit avoir un terme, la terre cessa d'enfanter, telle une femme épuisée par la longueur d'âge." (Lucrèce)."

"Lucrèce fit également figure de précurseur dans le domaine de l'hérédité corpusculaire :

"Parfois aussi il peut se faire que les enfants ressemblent à un aïeul, parfois même ils reproduisent les traits d'un bisaïeul, car le corps des parents renferme une quantité d'éléments divers provenant de la souche primitive, et transmis de père en fils." Avec de telles paroles, le poète-naturaliste se

révèle plus proche de la science actuelle que beaucoup de biologistes, il n'y a encore pas si longtemps."

"Dès 1211, le concile de Paris défend d'enseigner la physique d'Aristote ; le légat du pape, Robert de Courçon, en donnant, en 1215, ses statuts à l'université de Paris, tout en permettant les livres logiques et éthiques d'Aristote, défend de lire la Métaphysique et la Philosophie naturelle."

(BREHIER Emile, Histoire de la philosophie, I. Antiquité et Moyen Age, PUF, 1981, Quadrige.)"

"Albert le Grand (1193-1280), docteur universel."

"Léonard de Vinci (1452-1519), suprême fleuron de la Renaissance, ouvre des voies nouvelles non seulement en peinture, mais aussi en sciences, devenant l'initiateur de la paléontologie et de l'anatomie comparée."

"Linné met l'homme dans le groupe des primates, avec les anthropoïdes, les singes inférieurs, les lémuriens et les chauves-souris... Ainsi, le célèbre fixiste n'isole guère notre espèce, en la laissant à sa place parmi les autres animaux."

"Buffon, dans les trois premiers volumes de l'Histoire Naturelle parus en 1749, discutait de la formation de la terre et des planètes et de l'origine de la vie...

Ce fut trop sans doute pour le dogmatisme ecclésiastique ; la Faculté de théologie de la Sorbonne censura, par une adresse du 15 janvier 1751, pas moins de quatorze propositions jugées contraires à la religion."

ROSTAND Jean, Esquisse d'une histoire de la biologie, Gallimard, 1945.

"Selon Diderot, les organismes naissent spontanément, même les quadrupèdes, par des combinaisons fortuites de molécules. Cependant, ces être vivants supérieurs, comme l'homme d'ailleurs, sont sortis de la matière, tels quels, sans qu'il y ait une évolution à partir de l'inférieur vers le supérieur."

"Diderot conçoit l'idée d'une dynamique évolutive des grands règnes de la nature : "Le règne végétal pourrait bien être et avoir été le source première du règne animal, et avoir pris la sienne dans le règne minéral, et celui-ci émane de la matière universelle hétérogène."

""La nature extermine l'individu en moins de cent ans. Pourquoi les espèces animales ne seraient-elle pas, elles aussi, exterminées par les nature dans une plus longue succession de temps ?"

(Diderot)."

"Tout comme Bacon, le philosophe des Lumières considère que la cause finale n'est qu'une vierge stérile et que la véritable science n'est pas compatible avec la recherche de la finalité."

"Diderot ne peut pas comprendre comment on peut nier les différences de nature, innées, que les hommes ont en commun avec les autres êtres vivants, par exemple les chiens : "On ne donne pas du nez à un lévrier, on ne donne pas la vitesse du lévrier à un chien couchant ; vous aurez beau faire, celui-ci gardera son nez, et celui-là gardera ses jambes." Or, "l'homme est aussi une espèce animale [...], et dans la carrière des sciences et des arts il y a autant d'instincts divers que de chiens dans un équipage de chasse."

"Diderot remarque également que la différence entre l'homme et les autres animaux est due à leur organisation différente. Si l'on reconnaît de surcroît que chaque race de chiens est diversement apte au dressage et à l'apprentissage de certaines tâches, Diderot ne comprend guère pourquoi l'on admet les différences d'organisation pour expliquer les différences de l'homme au chien ou d'un chien à l'autre, et non "lorsqu'il s'agit des variétés d'intelligence, de sagacité d'esprit d'un homme à un autre homme". Notre philosophe-naturaliste considère que l'enfant manifeste des penchants naturels, précoces, irrésistibles, des aptitudes et des inaptitudes contre lesquelles l'éducation peut rester impuissante : en effet, la "nature" résiste à la "leçon". Ainsi, montre Diderot, nolens volens, les machines humaines sont différentes : "Si différentes que, si chaque individu pouvait se créer une langue analogue à ce qu'il est, il y aurait autant de langues que d'individus ; un homme ne dirait ni bonjour ni adieu comme un autre." Car "tous les hommes sont des "originaux".""

"Pour l'époque où elle fut émise, l'idée de Diderot (...) contribua (...) à ranger le phénomène,

"L'hypothèse du transformisme généralisé, formulée par Maupertuis, est sans doute redevable à l'existence naturelle de certaines mutations, voire de certaines monstruosités accidentelles : "Ne pourrait-on pas expliquer par là comment de deux seuls individus la multiplication des espèces les plus dissemblables aurait pu s'ensuivre ? Elles n'auraient dû leur première origine qu'à quelques productions fortuites, dans lesquelles les parties élémentaires n'auraient pas retenu l'ordre qu'elles tenaient dans les animaux pères et mères ; chaque degré d'erreur aurait fait une nouvelle espèce ; et à force d'écarts répétés serait venue la diversité infinie des animaux que nous voyons aujourd'hui, qui s'accroîtra peut-être encore avec le temps, mais à laquelle peut-être la suite des siècles n'apporte que des accroissements imperceptibles.""

"Il n'est pas dépourvu d'intérêt de noter que la première édition du Système de la nature fut publiée en 1751 à Erlangen, sous le pseudonyme de M. Baumann, comme étant une thèse de doctorat présentée en latin ; une seconde édition non datée donne une version française, et une troisième - seulement dans la variante française - paraît en 1754 et a pour titre Essai sur la formation des corps organisés. (...) Le souci de la tranquillité l'a empêché de signer (...) de son propre nom (...) ce livre révolutionnaire pour l'époque."

"Lamarck, déjà botaniste chevronné, devait faire - pour occuper une chaire au Muséum d'Histoire Naturelle - une conversion tardive à la zoologie qui lui permit d'étudier les fossiles, témoins irréfutables des changements des espèces pendant les périodes anciennes."

"Réputé - à tort ou à raison - athée, Lamarck, malgré les références de circonstance à un Dieu créateur présentes dans son oeuvre, ne devait sans doute pas être en odeur de sainteté pour un Empereur qui aurait ordonné aux savants : "Ne touchez pas à ma Bible !"..."

"Si le transformisme de Lamarck paraît dater aujourd'hui, c'est à cause de sa conception des facteurs de l'évolution ou, pour être plus précis, des mécanismes de l'évolution, qui reposent intégralement, selon lui, sur l'hérédité de l'acquis."

"Les exemples cités par Lamarck en faveur de ses "lois" pourraient, même aujourd'hui, emporter la conviction du profane non averti dans le sens de l'hérédité de l'acquis."

"(Darwin ): "Si tous les êtres étaient coulés dans le même moule, la beauté n'existerait plus. Si toutes nos femmes devenaient aussi belles que la Vénus de Médicis, nous serions pendant quelque temps sous le charme, mais nous désirerions bientôt de la variété et, dès qu'elle serait réalisée, nous voudrions voir certains caractères s'exagérer un peu au-delà du type commun."

"On peut parfois rencontrer un néo-lamarckisme social qui, à partir de l'influence du milieu sur l'hérédité, veut améliorer l'espèce et la société humaine. Un tel néo-lamarckisme, exacerbé et soutenu par de graves truquages expérimentaux, devait mener aux aberrations du "darwinisme créateur soviétique". Si le darwinisme social partait de la sélection pour améliorer l'hérédité humaine et, par voie de conséquence, la société, le néo-lamarckisme comme le lyssenkisme considéraient que le milieu pouvait modifier l'hérédité et ainsi, donc, la société humaine."

"Charles Richet, ancien Prix Nobel de biologie, se montre un sélectionniste mécontent du système social actuel qui assure en faveur des héritiers une inégalité de chances que la plupart ne méritent pas : "Il y a surtout un élément qui pervertit tout : l'inégalité des conditions à la naissance.

Les enfants d'un millionnaire, quelque faible que soit leur intelligence, quelque imparfaite que soit leur constitution physique, quelque désagréable que soit leur aspect extérieur, sont mieux lotis, somme toute, que les enfants d'un rustre, de sorte que dans la bataille qui s'engage, ils seront les vainqueurs, alors que, livrés à leurs propres forces, ils eussent été des vaincus." (RICHET Charles, La Sélection humaine, Librairie Félix Alcan, 1919).

"En plaidant pour l'égalité des chances - seule compatible avec une sélection sociale équitable -, Jean Rostand devait également écrire : "Est-il besoin de dire que l'inégalité intellectuelle native des humains ne correspond pas à l'inégalité de leurs apparences, encore moins à la hiérarchie sociale.

Dans une société comme la nôtre, où règne une si flagrante disparité de moyens d'éducation et de genres de vie, il est impossible de comparer équitablement les individus. L'Homme naît différent de l'Homme, c'est vrai, mais tant que l'Homme ne sera toujours pas traité comme l'Homme, tant que la

concurrence des gènes ne s'exercera pas dans des conditions relativement loyales, nous serons mal venus à attribuer les différences manifestes à des différences originelles." (ROSTAND Jean, L'Homme, Gallimard, Idées, 1970.)

"Le dogme de l'hérédité de l'acquis fut en France - après la redécouverte de la génétique en 1900 et jusqu'à sa consolidation en 1945 par la création de la chaire qui lui fut consacrée à la Sorbonne -le principal obstac-le au développement normal de la science de l'hérédité."

"La biologie eut même le triste privilège de connaître en France - bien avant l'affaire Lyssenko et le suicide de l'Autrichien Kammerer, accusé de truquages expérimentaux destinés à prouver l'hérédité de l'acquis - un néo-lamarckisme expérimental [Lucien Daniel & Louis Blaringhem]."

"En s'opposant au néo-darwinisme et à la génétique classique, ce lamarckisme tardif et hyper-tardif, inexistant en d'autres pays de développement intellectuel comparable, prépara, avec le dogme persistant de l'hérédité de l'acquis, la voie à cette fausse science que Lyssenko devait appeler, non sans emphase sectaire, le darwinisme créateur soviétique."

"Le zoologiste Flemming (...) appelle "chromatine" les bâtonnets colorables du noyau que Waldeyer (1888) devait baptiser "chromosome".

"D'origine assez humble, Claude Bernard put - grâce à ses seuls mérites - monter fort haut dans l'échelle des découvertes scientifiques exceptionnelles. Au commencement de sa carrière, il gagne sa vie comme pharmacien, mais rêve d'art dramatique et compose même une pièce de théâtre. Pour la faire connaître, il se rend à Paris où un critique avisé lui donne un bon conseil : "Apprenez la médecine, vous écrirez à vos heures..." Ainsi, en 1834, à vingt et un an, Claude Bernard entre à l'Ecole de médecine et rencontre au Collège de France un professeur (...) qui s'intéresse aux phénomènes physiques de la vie. Se découvrant ainsi une vocation, il suscite l'envie de son protecteur qui le bannit alors du Collège de France, où il devait revenir ensuite pour lui apporter la gloire."

"De surcroît, le savant [Cl. Bernard] est un philosophe de sa propre science, un épistémologue qui, à la différence de tant d'autres - d'hier et, surtout, d'aujourd'hui -, sait de quoi il parle... Et qui - chose encore plus rare - sait se détacher de la gangue de toute théorie, y compris la sienne : "Le grand principe expérimental est donc le doute, le doute philosophique qui laisse à l'esprit sa liberté et son initiative, et d'où dérivent les qualités les plus précieuses pour un investigateur en physiologie et en médecine."

"Il vaut mieux ne rien savoir que d'avoir dans l'esprit des idées fixes appuyées sur des théories dont on cherche toujours le confirmation en négligeant tout ce qui ne s'y rapporte pas."

""Pasteur se heurtera à l'ignorance la plus opiniâtre, celle des savants, à la mesquinerie dogmatique des officiels, à toute la malignité professionnelle et humaine ; il n'imposera ses idées qu'au prix des plus rudes combats, mais il aura enfin la fortune, si souvent refusée à l'initiateur, de voir sa Vérité devenir celle de tous ; et, avant de s'endormir pour jamais, il sentira monter vers lui, en récompense, le frémissement de la reconnaissance humaine." (ROSTAND Jean, Hommes de vérité, Stock, 1968.)"

"Les lois de Mendel peuvent rendre compte, il est vrai, de la répartition statistique des facteurs héréditaires à travers les hybridations et les générations successives, et non, bien entendu, du mécanisme de l'évolution. Toutefois, loin de s'opposer à la théorie de l'évolution, elles montrent la transmission des mutations héréditaires - qui sont à la base du processus évolutif - dans une population génétique."

"La mutation représente un phénomène réel et essentiel pour la génétique et l'évolution.

Le généticien américain Morgan, l'initiateur de la théorie chromosomique de l'hérédité, vérifia le phénomène de mutation en utilisant comme "cobaye" la drosophile, la mouche du vinaigre. Au commencement de notre siècle, il était un adversaire du mendélisme, dont les explications lui apparaissent comme une sorte de "jonglerie supérieure", mais - épris de la vérité scientifique - il sut s'incliner devant l'observation factuelle. Ainsi, en 1910, un de ses étudiants, Bridges, trouva dans

rouges). Morgan fit s'accoupler ce mâle mutant à yeux blancs avec une femelle normale à yeux rouges et constata que leurs descendants, en première génération avaient tous les yeux rouges. Cette uniformité des hybrides à la première génération était conforme aux lois de Mendel et montrait que le rouge était un facteur dominant. En deuxième génération hybride, on obtint, par des croisements réciproques des drosophiles uniformes de la première, pour une mouche à yeux blancs, trois à yeux rouges. Cette ségrégation des caractères suivait également la proportion statistique prescrite par le mendélisme. Tirant la conclusion qui s'imposait, Morgan devint un adepte des lois de Mendel, en montrant que la transmission d'une mutation les suit avec une régularité statistique."

"Avec la théorie de Morgan, la cytogénétique précisa que les gènes - disposés dans les chromosomes comme les perles d'un collier - représentaient les facteurs supposés des lois de Mendel.

"De surcroît, la génétique chromosomique explique certaines "aberrations" apparentes par rapport aux lois de Mendel. Ainsi, après l'uniformité phénotypique de la première génération hybride, quand le génotype contient la même proportion de facteurs paternels et maternels, a lieu, conformément aux lois de Mendel, la ségrégation à partir de la deuxième génération, lorsque les facteurs héréditaires se comportent comme des billes d'une coloration différente qui tombent, d'une manière aléatoire, sur la surface d'un jeu de hasard. Si ces facteurs héréditaires, c'est-à-dire les gènes contenus dans les chromosomes, ne se séparent et ne se recombinent pas toujours selon les lois de Mendel, il ne s'agit que de certaines exceptions qui ne font que confirmer la règle. Ainsi, l'école de Morgan montra que des cas de crossing-over (provoqués par des migrations de morceaux d'un chromosome à l'autre) ou de linkage (enchaînement de plusieurs gènes sur une partie de chromosome) peuvent expliquer certaines de ces dérogations par rapport aux lois de Mendel."

"Le phénomène de mutation dont fit état Hugo de Vries devient un fait expérimental. La production artificielle des mutations pas Muller (1927), obtenue en irradiant des drosophiles avec des rayons X, devait ouvrir un nouveau chapitre de la science de l'hérédité, celui de la radiogénétique."

"Les accidents positifs - considérés sur de très longues périodes de temps - peuvent, accumulés par la sélection naturelle, constituer une base indispensable à l'évolution des espèces."

"L'homme possède moins d'ADN dans le noyau cellulaire que les grenouilles, crapauds ou salamandres..."

"Les bases pyrimidiques - cytosine (C) et thymine (T) - et puriques - adénine (A) et guanine (G) -, (...) quatre bases, appelées nucléotides."

"Du point de vue cybernétique, il s'agit de la traduction d'un texte écrit avec quatre lettres en un autre transcrit avec vingt lettres."

"Chaque acide aminé est engendré par une séquence de trois de ces bases qui forment un codon, ou triplet de nucléotides."

"Dans le génome humain, certains chercheurs estiment à plus de 80 % la quantité d'ADN non codant."

"Certains chercheurs attribuent (...) à des périodes géologiques exceptionnelles - pendant lesquelles la radioactivité se trouvait à un degré fort élevé - des mutations essentielles qui auraient déclenché le processus de l'évolution et, auparavant, l'apparition de la vie."

"La naissance de la radiogénétique peut être située en 1927, quand Muller, collaborateur de Morgan, obtient, en utilisant des rayons X, des mutations chez la mouche drosophile. Stadler confirme l'existence de ces mutations artificielles dans le règne végétal, chez le maïs. Depuis lors, de nombreuses mutations dues aux radiations peuvent être enregistrées."

"La théorie synthétique de l'évolution privilégie les micro-mutations comme matériel de base pour la sélection naturelle. Il est à noter qu'en disposant d'un énorme facteur temps, on peut finir

"La théorie synthétique de l'évolution privilégie les micro-mutations comme matériel de base pour la sélection naturelle. Il est à noter qu'en disposant d'un énorme facteur temps, on peut finir

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