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2 La hi´ erarchie de relations

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plus vite possible]].

2 La hi´ erarchie de relations

Nous pr´esentons maintenant la hi´erarchie des relations par lesquelles les concepts pr´ec´edemment d´efinis peuvent ˆetre reli´es. Nous commen¸cons par pr´esenter la hi´erarchie dans sa globalit´e puis d´efinissons chacune des relations.

2.1 Pr´esentation de la hi´erarchie

Nous pr´esentons d’abord les r`egles de lecture des figures repr´esentant la hi´erarchie de rela-tions, puis les r`egles d’h´eritage, les «pseudo-relations» et les exceptions li´ees `a l’organisation hi´erarchique des relations, et enfin la notion de «propri´et´e de relation».

• R`egles de lecture des figures

Pour plus de lisibilit´e, nous repr´esentons la hi´erarchie des relations sur deux figures. La figure B.5 (p. 208) repr´esente toutes les relations except´ees les (propri´et´es), lesquelles sont repr´esent´ees dans la figure B.6 (p. 209).

Dans ces deux figures, chaque noeud de la hi´erarchie contient :

– sur la premi`ere ligne, une relation et sasignature. Par exemple, la signature de la relation (discipline pratiqu´ee) est{personne, discipline}, ce qui signifie qu’une [personne] peut avoir pour (discipline pratiqu´ee) une [discipline] et se repr´esente par le graphe [personne] → (discipline pratiqu´ee) → [discipline].

– sur la derni`ere ligne, l’inverse de la relation situ´ee sur la premi`ere ligne.28 Deux relations inverses relient les mˆemes types de concepts mais chacune dans un sens diff´erent. Par exemple, l’inverse de la relation (personne ayant travaill´e sur le projet){projet, personne}

est la relation (changement conduit){personne, projet}. La pr´ecision des relations inverses permet de lire tout graphe en partant de l’un ou l’autre des concepts reli´es. Par exemple, sachant que la relation (personne ayant travaill´e sur le projet), qui relie un [projet] `a une [personne], a pour inverse la relation (changement conduit), l’id´ee selon laquelle [projet : PLI] → (personne ayant travaill´e sur le projet) → [personne : Mme x] (lu «une personne ayant travaill´e sur le projet PLI est Mme x») pourra aussi ˆetre exprim´ee par [personne : Mme x] → (changement conduit) → [projet : PLI] (lu «Mme x a conduit le projet PLI»). La mˆeme id´ee que nous venons d’exprimer de deux fa¸cons diff´erentes peut donc indiff´eremment apparaˆıtre dans la future application `a partir du concept [personne : Mme x] et du concept [projet : PLI].

• Hi´erarchisation des relations (h´eritage, pseudo-relations et exceptions) Les relations sont hi´erarchis´ees. Une relation dot´ee de sous-types a une signature dont les concepts sont des sur-types ou des ´equivalents des concepts de la signature de ses sous-types.

De mˆeme que la hi´erarchie de concepts contient des «pseudo-concepts», la hi´erarchie de relations contient des «pseudo-relations» (encadr´ees en pointill´es dans les figures B.5 et

28Sauf lorsque la relation est sym´etrique comme c’est le cas de (´etape parall`ele) ou pour les relations dont nous consid´erons qu’il n’est pas pertinent de d´efinir l’inverse.

B.6). Les «pseudo-relations» sont des relations tr`es abstraites dont la seule fonction est de regrouper des relations semblables. Par exemple la relation (description) est beaucoup trop g´en´erale pour pouvoir ˆetre directement instanci´ee dans un graphe du futur serveur.

L’int´erˆet des pseudo-relations est triple. Tout d’abord, elles ont eu une valeur heuristique lors de la conception de la hi´erarchie (voir p. 182). Ensuite, elles facilitent la compr´ehension de la hi´erarchie, qui est assez dense. Enfin, elles pourraient servir `a g´erer l’affichage des informations dans la future interface, qu’il s’agisse de la disposition des rubriques29 - par exemple, les rubriques correspondant aux relations appartenant `a la cat´egorie «description»

apparaˆıtraient au centre de la page, la description d’un concept pouvant ˆetre consid´er´ee comme centrale pour sa compr´ehension ; `a l’inverse, les «ressources» figureraient au bas de la page, etc. - ou de la pr´esentation des informations - par exemple, les informations correspondant `a des graphes comprenant des relations (composant/compos´e) pourraient ˆetre repr´esent´ees sous forme de diagramme de Venn, les informations correspondant `a des actions reli´ees par des relations de type (´etape compatible) pourraient ˆetre repr´esent´ees sous forme de processus, etc.

Comme nous l’avons d´ej`a ´evoqu´e en introduction, nous avons v´erifi´e la pertinence des relations pour tous les sous-types des concepts figurant dans les signatures de relations. Ce travail nous a conduit `a d´efinir des exceptions. Il est par exemple apparu qu’il ´etait absurde que la relation (ressource), d´efinie par la signature {objet de connaissance, ressource}, soit appliqu´ee `a un objet de connaissances de type [ressource]. Nous indiquons ce type d’exception dans les d´efinitions de relations (ainsi que dans le recensement des relations de chaque concept, voir section pr´ec´edente). En revanche, nous ne les mentionnons pas dans les figures.

Enfin, pour ´eviter les redondances entre relations de niveaux hi´erarchiques diff´erents, nous sugg´erons d’appliquer la r`egle suivante lors de l’op´erationnalisation de l’ontologie : si on a une relation r et son sur-type, la relation r’ ; parmi les concepts qui composent la signature de r, le plus sp´ecifique n’a pas besoin d’ˆetre sp´ecifi´e par la relation r’. Par exemple, si on a r : (projet source) {document, projet} et r’ : (projet concern´e) {objet de connaissance, projet}, alors il peut ˆetre consid´er´e comme inutile de pr´eciser le (projet concern´e) d’un [document] dans la mesure o`u il est d´ej`a caract´eris´e par un (projet source). N´eanmoins, le sens de la relation r’ n’est jamais compl`etement contenu dans la relation r ; par exemple, un [document] peut toujours concerner un projet sans avoir ´et´e con¸cu dans le cadre de ce projet. On appliquera donc ou non cette r`egle selon que l’on privil´egie l’exhaustivit´e ou la simplicit´e des informations mises `a disposition dans l’application.

• Propri´et´es de relations

Par ailleurs, les relations peuvent elles-mˆemes ˆetre sp´ecifi´ees par des [qualit´es]. Autrement dit, certains concepts ne peuvent ˆetre reli´es `a des [qualit´es] par des (propri´et´es) qu’en tant qu’ils figurent dans un certain graphe. Par exemple, dans la mesure o`u le rˆole qu’adopte une mˆeme personne en conduite du changement peut varier d’un projet `a l’autre, nous attachons la qualit´e [type d’acteur] non pas directement au concept [personne] mais `a la relation

(ac-29Nous reviendrons sur ce point `a la p. 245.

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teur ayant travaill´e sur le projet), qui relie une [personne] `a un [projet]. Dans la figure B.5, la mention «voir propri´et´es» indiquent les relations qui peuvent ˆetre caract´eris´ees par un ou plusieurs couple(s) de (propri´et´e)/[qualit´e].30 Dans la figure B.6, les propri´et´es qui sont attach´ees `a des (relations) se reconnaissent `a leur police italique. Dans la figure B.4 (p. 207), les qualit´es qui sont attach´ees `a ce type de propri´et´es se reconnaissent aussi `a leur police italique.

2.2 D´efinition des relations

Dans cette section, nous expliquons les relations les moins explicites par une d´efinition textuelle ainsi qu’un rappel de leur signature et de leur inverse.31

Relation de premier niveau

Relation{objet de connaissance, objet de connaissance} : il s’agit de la relation universelle, qui relie n’importe quel type de concept avec n’importe quel autre type de concept.

Relations de second niveau

Description {objet de connaissance, objet de connaissance}/El´ement d´ecrit : la relation (description) est une relation tr`es g´en´erale qui regroupe toutes les relations qui ´enoncent les propri´et´es les plus intrins`eques d’un concept, c’est-`a-dire qui permettent de comprendre en quoi ce concept consiste.

Probl`eme associ´e {objet de connaissance, probl`eme}/Contexte de survenue : nous ne consid´erons pas (probl`eme associ´e) comme une pseudo-relation, consid´erant qu’elle peut ˆetre directement instanci´ee dans un graphe si l’on ne juge pas pertinent de pr´eciser si un prob`eme est «soulev´e» ou «r´esolu» par l’objet de connaissance en question.

Cons´equence {objet de connaissance, objet de connaissance}/D´eclenchement : par la notion de «cons´equence», nous regroupons toutes les relations qui sp´ecifient un concept en indiquant «ce qui le suit» (ou doit le suivre), qu’il s’agisse d’un effet, ou d’une action `a mener. Nous appelons «causalit´e» un emboˆıtement compos´e de ce type de relation.

Outil {objet de connaissance, objet de connaissance}/Usage : qui peut ˆetre utile pour la compr´ehension ou la r´ealisation d’un objet de connaissance.

Contexte {objet de connaissance, objet de connaissance}/Connaissance concern´ee : la relation (contexte) regroupe les relations qui permettent de pr´eciser les param`etres de la situation qu’un objet de connaissance concerne (projet, phase d’usage, agent, source). Ce type de relation est essentiel ´etant donn´ee notre volont´e de prendre en compte le rˆole de la pratique et du contexte sur les connaissances des acteurs de la CdC (voir pp. 15 et 81).

Lorsqu’un [objet de connaissance] est reli´e `a une [assertion] par la relation (contexte), il peut ˆetre sp´ecifi´e par les [qualit´es]«d´ecisif» ou «non d´ecisif». Ces qualit´es permettent de pr´eciser si un ´el´ement de contexte a un impact important ou non dans la sp´ecificit´e du contenu partag´e.

Relations de troisi`eme niveau

Propri´et´e {objet de connaissance, qualit´e} : une (propri´et´e) permet de d´ecrire un concept

30Ou bien les concepts qui peuvent ˆetre caract´eris´es par un ou plusieurs couples de (propri´et´e)/[qualit´e] en tant qu’ils sont attach´es `a cette (relation). Nous ne rentrons pas dans les d´etails de ces deux options possibles (attachement des propri´et´es de relations `a la relation ou au concept reli´e), qui concernent l’op´erationnalisation de l’ontologie.

31Nous indiquons deux relations inverses comme suit : (agent)/(rˆole)

par ses [qualit´es] (voir p. 182).

Composant {objet de connaissance, objet de connaissance}/Compos´e : cette relation per-met de d´ecomposer un objet de connaissances en ses parties, qu’il s’agisse de ses (membres) pour une organisation, ou de ses (moyens) pour une action.

Signification {fait, fait}/Signe : un fait peut signifier un autre fait, c’est-`a-dire t´emoigner de l’occurrence de cet autre fait. La relation (signification/signe), en donnant la possibilit´e aux utilisateurs d’interpr´eter leur environnement, sollicite l’importante composante «prise d’information» de leur savoir-faire (voir p. 64). Par exemple, le cas possible [les participants `a un groupe de travail participatif ont un comportement agressif] a pour possible (signification) le cas [il y a des conflits au sein du groupe]. Nous nommons «interpr´etation» l’emboˆıtement compos´e de ce type de relation. La relation (signification/signe) permet d’exprimer le mˆeme type d’information que les «sch`emes d’interpr´etation» du formalisme KOD (Vogel 1991) (voir p. 110).

Etape compatible (ou «et») {perdurant32 ou enchaˆınement, perdurant33 ou en-chaˆınement} : La relation (´etape compatible) permet de relier deux [actions], deux [cas possibles], une [action] et un [cas possible] ou un [enchaˆınement] et un [perdurant] ; et

´

eventuellement d’ordonner ces concepts en pr´ecisant (´etape compatible) par (´etape pa-rall`ele), (´etape s´equentielle) ou (´etape transitoire). Ce type de relation permet de repr´esenter ce qu’`a la suite de notre ´etude de terrain, nous avions appel´e les «connaissances diachro-niques», lesquelles peuvent non seulement porter sur l’action mais aussi sur le monde, ou sur des [cas possibles] (voir pages 143 et 146-147). La plupart du temps, deux [perdurant] sont mis en relation par la relation (´etape compatible) relativement `a un troisi`eme. Par exemple, recommander de mener deux actions ensemble n’a de sens que relativement `a un objectif donn´e. Les [perdurant] reli´es par (action compatible) constituent un emboˆıtement de type [enchaˆınement].

Fait associ´e {´el´ement du monde34, fait}/´el´ement concern´e : il s’agit de mettre en lien un [´el´ement du monde] avec les [faits] au sein desquels il joue un rˆole. Par exemple le concept [groupe : agents du Mat´eriel] peut ˆetre reli´e au fait [principe g´en´eral : les agents du Mat´eriel sont habitu´es `a une organisation tr`es hi´erarchis´ee].

Alternative (ou exclusif) {objet de connaissance, objet de connaissance} : la relation (alternative) est l’inverse de la relation (´etape compatible) dans le sens o`u elle indique la non co-occurrence de deux [objets de connaissance]. Plus pr´ecis´ement, cette relation regroupe des relations qui indiquent l’alternative entre deux [actions], deux [notions], ou deux [assertions].

Discipline pratiqu´ee {personne, discipline}/Expert : la relation (discipline pratiqu´ee) et son inverse permettent d’identifier les comp´etences des personnes r´epertori´ees dans la base de connaissances et de faciliter ainsi leur mise en contact en fonction de leur besoin.

Discipline concern´ee {notion, discipline}/Notion concern´ee : la relation (discipline concern´ee) et son inverse permettent de relier les notions et les disciplines entre elles afin notamment de cat´egoriser les notions en fonction de la discipline qu’elle concerne (notions en psychologie / en sociologie / en gestion, etc.).

32Except´e [principe g´en´eral].

33Except´e [principe g´en´eral]. Pour exprimer plus facilement la signature de la relation (´etape compatible), nous pourrions aussi regrouper [action] et [cas possible] sous un concept [´etape]. Mais il appartient `a l’´editeur de l’ontologie de juger ce qui, entre ajouter un concept ou prendre en compte une exception, est le moins coˆuteux.

34Except´e [fait] afin d’´eviter la redondance avec la relation (’nom du concept cible’ associ´e).

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Equivalence{objet de connaissance35, objet de connaissance36}: la relation d’(´equivalence) sert `a associer ou d´efinir les concepts afin de clarifier et homog´en´eiser la terminologie de la CdC.

Descriptif {projet, objet de connaissance}/Projet d´ecrit : la relation (descriptif) regroupe les relations qui permettent de d´ecrire un projet.

Probl`eme soulev´e {objet de connaissance, probl`eme}/Contexte de survenue : il s’agit de signaler `a l’acteur de la CdC les probl`emes avec lesquels il peut ˆetre confront´e d`es lors qu’il s’int´eresse `a un certain objet de connaissance.

Probl`eme r´esolu {action, probl`eme}/Solution : il s’agit de signaler quel probl`eme peut ˆetre r´esolu par une certain action et `a l’inverse quelle action peut constituer une solution `a un probl`eme. Notons que cette relation n’est pas le seul moyen d’aider l’acteur de la CdC `a trouver une solution `a ses probl`emes. Tout d’abord, un probl`eme peut aussi ˆetre reli´e `a une [proposition] par (connaissance requise). Ensuite, comme nous l’avons d´ej`a expliqu´e `a la p.

188, il est possible de zoomer sur les concepts `a partir desquels le probl`eme est formalis´e.

Nous proposons d’ailleurs des r`egles qui transforment certaines relations contenues par ces concepts en (solution) (voir d´efinitions des emboˆıtements [action difficile] et [fait difficile]).

Action possible {cas possible, action}/Condition : il s’agit de pr´eciser quelle action peut ˆetre r´ealis´ee `a partir du moment o`u l’on se trouve dans une certaine situation et `a l’inverse quelle situation pr´ealable constitue la condition de la r´ealisation de cette action. Par exemple, [action : mener un groupe de travail participatifs] → (condition)→ [cas possible : les participants sont volontaires].

Action conseill´ee {fait, action}/Circonstance (si le [fait] cible37 est de type [cas possible]), ou Raison (si le [fait] cible est de type [principe g´en´eral]) : il ne s’agit plus seulement d’indiquer quelle action peut ˆetre r´ealis´ee si l’on est confront´e `a un certain cas mais quelle action est recommand´ee si un certain fait vient `a ˆetre constat´e, qu’il s’agisse d’un cas possible ou d’un principe g´en´eral. Par exemple, [principe g´en´eral : la maˆıtrise absolue d’un projet est impossible]→ (action conseill´ee)→ [action : engager un processus de conduite du changement]. A l’inverse, une [action] peut ˆetre justifi´ee (ou avoir pour (raison)) un [principe g´en´eral] ou avoir pour (circonstance) la r´ealisation d’un [cas possible]. La relation (action conseill´ee/circonstance ou raison) permet d’exprimer le mˆeme type d’information que les

«sch`emes de conduite» propos´es par le formalisme KOD (Vogel 1991) (voir p. 110).

Effet {perdurant, fait}/Cause : l’(effet) d’un perdurant doit son existence `a l’av`enement de ce perdurant. Un effet peut, d’une part, avoir ´et´e r´eellement «observ´e» par un acteur de la CdC au cours de son exp´erience ou simplement «attendu», et d’autre part, ˆetre positif («pertinent») ou n´egatif (consister en un«risque»).

Connaissance requise {objet de connaissance,38 proposition}/Usage : proposition `a prendre en compte d`es lors que l’on s’int´eresse `a un certain objet de connaissance, que l’on cherche `a r´ealiser une certaine [action], `a r´esoudre un certain [probl`eme], ou encore

35Except´e [personne].

36Except´e [personne]

37Par«cible», nous entendons«premier type label mentionn´e dans la signature d’une relation».

38Except´es [texte] et [qualit´e].

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