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3.5 Sous-produits de la désinfection (SPD)

3.5.6 Halocétones (HK)

Tel que mentionné précédemment, les deux espèces de HK analysées dans la présente étude sont la 1,1-dichloro-2-propanone (11DCPone) et la 1,1,1-trichloro-2-propanone (111TCPone).

Considérant que ces deux composés se comportent parfois différemment (Mercier Shanks et al.,

2013), les résultats sont présentés séparément pour chacun d’entre eux.

Analyse spatiale

La figure3.14présente les concentrations en 11DCPone et 111TCPone mesurées aux différents

points d’échantillonnage de l’UTE (points DS, AVU et ED), du RDE de St-Jérôme (points 1, 4, 6 et 15) et du RDE de Mirabel (points M1, M2 et M4). Cette figure montre bien que le comportement de la 11DCPone et celui de la 111TCPone sont légèrement différents. En

effet, pour la 11DCPone (figure3.14a), le point présentant la concentration moyenne la plus

élevée est le point DS (1,12 µg/L) tandis que pour la 111TCPone (figure 3.14b), le point

présentant la concentration moyenne la plus élevée est le point AVU (2,38 µg/L). Toutefois, au niveau des RDE de St-Jérôme et de Mirabel, les comportements des deux composés suivent

la même tendance. En effet, la figure3.14montre que les deux composés diminuent légèrement

avec l’augmentation du TDS atteignant chacun une concentration moyenne minimale au point M4 (0,19 µg/L pour la 11DCPone et 0,12 µg/L pour la 111TCPone). D’autre part, la figure

3.14 montre également que la majorité de la 11DCPone et de la 111TCPone sont formés à

(a)

(b)

Figure 3.14 – Concentrations pour chaque point d’échantillonnage en (a) 11DCPone et (b) 111TCPone

l’intérieur de l’UTE, avant le point ED. Toutefois, le nombre de points d’échantillonnage n’est pas suffisant pour détailler précisément le comportement de ces SPD dans l’UTE ou pour identifier la ou les étapes du traitement ayant le plus grand impact sur ceux-ci.

Les concentrations moyennes en HK2 pour l’ensemble des résultats des RDE de St-Jérôme

et de Mirabel sont présentées au tableau3.8. Ce tableau reprend également certaines valeurs

présentées au tableau1.1afin de les comparer avec les concentrations mesurées dans le système

de St-Jérôme. Ainsi, le tableau3.8permet de constater que les concentrations mesurées à St-

Jérôme et à Mirabel sont de beaucoup inférieures aux concentrations moyennes des autres études. En effet, la concentration moyenne en HK2 dans le RDE de St-Jérôme (0,49 µg/L) est plus de six fois plus petite que la concentration moyenne la plus faible parmi les autres études (3,25 µg/L).

Tableau 3.8 – Comparaison entre les concentrations moyennes en HK2 mesurées dans les RDE de St-Jérôme et de Mirabel et celles obtenues lors d’autres études

HK2 (µg/L) RDE St-Jérôme 0,49 RDE Mirabel 0,31 Guilherme (2014) - QC 3,98 CREPUL (2010) 3,25 Guilherme (2014) - NL 9,64 Williams et al.(1997) 3,3 Weinberg et al. (2002) 7 Analyse temporelle

La figure 3.15a présente les concentrations en 11DCPone à la sortie de l’UTE (point ED)

ainsi que la température de l’eau dans l’UTE pour chaque campagne d’échantillonnage. La deuxième campagne d’août, avec une valeur de 0,22 µg/L, est celle présentant la concentration la plus faible tandis que la troisième campagne d’août, avec une valeur de 0,42 µg/L, est celle

présentant la concentration la plus élevée. Pour le RDE de St-Jérôme, la figure3.15bprésente

les concentrations moyennes en 11DCPone dans le RDE ainsi que la température moyenne de l’eau lors de chaque campagne d’échantillonnage. Tout comme pour la sortie de l’UTE, la deuxième campagne d’août, avec une valeur moyenne de 0,17 µg/L, est celle présentant la concentration la plus faible et la troisième campagne d’août, avec une valeur moyenne de 0,35 µg/L, est l’une des deux campagnes présentant la concentration la plus élevée ; la première campagne d’octobre ayant également une concentration moyenne de 0,35 µg/L. La

figure 3.15c présente les concentrations moyennes en 11DCPone dans le RDE de Mirabel

ainsi que la température moyenne de l’eau lors de chaque campagne d’échantillonnage. La 62

troisième campagne de juillet, avec une valeur moyenne de 0,15 µg/L, est celle présentant la concentration la plus faible tandis que la deuxième campagne d’octobre, avec une valeur moyenne de 0,34 µg/L, est celle présentant la concentration la plus élevée.

D’une manière générale, les concentrations présentées à la figure3.15sont relativement stables

d’une campagne à l’autre et sont très faibles par rapport aux concentrations observées dans

la chaîne de traitement de l’UTE (figure 3.14a). Il est toutefois intéressant de souligner que

l’augmentation particulièrement marquée entre la deuxième et la troisième campagne du mois d’août au niveau de la sortie de l’UTE et du RDE de St-Jérôme, correspond à une augmenta- tion marquée des indicateurs de la MON à l’eau brute (COD et UV-254nm-f) et du COT dans le RDE de St-Jérôme. D’autre part, l’impact de l’arrêt du dioxyde de chlore à l’UTE n’est pas

observé sur la figure 3.15. Il est donc probable que la dégradation de la 11DCPone entre les

points AVU et ED observée à la figure 3.14asoit trop rapide et trop importante pour que cet

impact soit observé au point ED ou dans le RDE.

La figure 3.16a présente les concentrations en 111TCPone à la sortie de l’UTE (point ED)

ainsi que la température de l’eau dans l’UTE pour chaque campagne d’échantillonnage. La quatrième campagne de juin, avec une valeur de 0,11 µg/L, est celle présentant la concentration la plus faible tandis que la quatrième campagne d’octobre, avec une valeur de 3,62 µg/L, est

celle présentant la concentration la plus élevée. Pour le RDE de St-Jérôme, la figure 3.16b

présente les concentrations moyennes en 111TCPone dans le RDE ainsi que la température moyenne de l’eau lors de chaque campagne d’échantillonnage. La deuxième campagne d’août, avec une valeur moyenne de 0,14 µg/L, est celle présentant la concentration la plus faible tandis que, tout comme pour la sortie de l’UTE, la quatrième campagne d’octobre est celle présentant la concentration la plus élevée avec une valeur moyenne de 2,17 µg/L. La figure

3.16cprésente les concentrations moyennes en 111TCPone dans le RDE de Mirabel ainsi que la température moyenne de l’eau lors de chaque campagne d’échantillonnage. Tout comme pour le RDE de St-Jérôme, la deuxième campagne d’août, avec une valeur moyenne de 0,09 µg/L, est l’une de celles présentant la concentration la plus faible ; la deuxième campagne de septembre ayant également une concentration moyenne de 0,09 µg/L. Toutefois, la campagne présentant la concentration la plus élevée est plutôt la deuxième campagne d’octobre avec une valeur moyenne de 0,82 µg/L.

D’une manière générale, la figure3.16montre que pour les seize premières campagnes (jusqu’à

la mi-septembre), les concentrations en 111TCPone sont relativement stables d’une campagne à l’autre, varient peu entre les différents points d’échantillonage et sont très faibles par rapport

aux concentrations observées au point AVU de l’UTE (figure 3.14b). Toutefois, à partir de la

troisième semaine de septembre, les concentrations moyennes observées sont généralement plus élevées et les concentrations varient beaucoup plus d’un point d’échantillonnage à l’autre. De plus, les concentrations en 111TCPone les plus élevées sont toutes observées lors des trois dernières campagnes, à l’exception de la campagne Octobre-3 dans le RDE de Mirabel. Or, ces

(a)

(b)

(c)

Figure 3.15 – Concentrations en 11DCPone pour chaque campagne d’échantillonnage (a) du point ED à la sortie de l’UTE, (b) du RDE de St-Jérôme et (c) du RDE de Mirabel

(a)

(b)

(c)

Figure 3.16 – Concentrations en 111TCPone pour chaque campagne d’échantillonnage (a) du point ED à la sortie de l’UTE, (b) du RDE de St-Jérôme et (c) du RDE de Mirabel

trois campagnes correspondent à la période durant laquelle le dioxyde de chlore a été arrêté à l’UTE. Cela n’explique toutefois pas les concentrations supérieures observées à plusieurs points d’échantillonnage lors des campagnes Septembre-3-4-5 et Octobre-1.

Analyse statistique

L’analyse statistique ayant été réalisée à partir des concentrations en HK2, elle ne peut être liée avec certitude aux résultats individuels de la 11DCPone et la 111TCPone présentés ci- dessus. L’analyse montre toutefois certains résultats intéressants. D’une part, les résultats

statistiques présentés au tableau3.3montrent que la concentration en HK2 à la sortie de l’UTE

et dans le RDE de St-Jérôme présente une corrélation négative significative relativement élevée

(coefficients entre -0,53 et -0,81) avec la température de l’eau. De plus, le tableau3.3montre

que la concentration en HK2 dans les RDE de St-Jérôme et de Mirabel présente une corrélation

significative avec la CCRL. D’autre part, les résultats statistiques présentés au tableau 3.4

montrent une diminution significative des concentrations en HK2 lorsque le TDS augmente dans les RDE de St-Jérôme et de Mirabel. Finalement, les résultats statistiques présentés

au tableau3.5 montrent que les trois dernières campagnes d’échantillonnage du RDE de St-

Jérôme et les cinq dernières campagnes du RDE de Mirabel présentent des concentrations moyennes en HK2 significativement plus élevées que celles de toutes les autres campagnes, à l’exception de la campagne Septembre-4.

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