• Aucun résultat trouvé

2007 > L'Encyclopedia of Life, projet global

Dans le document L'ebook a 40 ans (1971-2011) (Page 153-157)

[Résumé]

L’Encyclopedia of Life (EOL) débute en mai 2007 en tant que projet global visant à regrouper les connaissances existantes sur les espèces animales et végétales. Les espèces connues seraient au nombre de 1,8 million, y compris les espèces en voie d’extinction, avec l’ajout de nouvelles espèces au fur et à mesure de leur identification, ce qui représenterait entre 8 et 10 millions d'espèces en tout. Outil d’apprentissage et d’enseignement pour une meilleure connaissance de notre planète, cette encyclopédie collaborative multimédia sera à destination de tous: scientifiques, enseignants,

étudiants, scolaires, médias, décideurs et grand public, qui pourront y contribuer directement, le contenu étant ensuite validé ou non par des experts. L’encyclopédie devrait être pleinement opérationnelle en 2012 et complète - c'est-à-dire à jour - en 2017. Des versions en plusieurs langues seront gérées par des organismes partenaires.

***

L’Encyclopedia of Life (EOL) débute en mai 2007 en tant que projet global visant à regrouper les connaissances existantes sur les espèces animales et végétales.

Les espèces connues seraient au nombre de 1,8 million, y compris les espèces en voie d’extinction, avec l’ajout de nouvelles espèces au fur et à mesure de leur identification, ce qui représenterait entre 8 et 10 millions d'espèces en tout.

Ce projet collaboratif est mené par plusieurs grandes institutions: Field Museum of Natural History, Harvard University, Marine Biological Laboratory, Missouri Botanical Garden, Smithsonian Institution et Biodiversity Heritage Library.

Le financement initial de l'Encyclopedia of Life est assuré par la MacArthur Foundation avec 10 millions de dollars US et la Sloan Foundation avec 2,5 millions de dollars. Un financement total de 100 millions de dollars serait nécessaire sur dix ans, avant que l'encyclopédie ne puisse s'autofinancer.

Le directeur honoraire du projet est Edward Wilson, professeur émérite à l’Université de Harvard, qui, dans un essai daté de 2002, fut le premier à émettre le voeu d’une telle encyclopédie. Cinq ans plus tard, en 2007, c'est désormais chose possible grâce aux avancées technologiques récentes: outils logiciels permettant l’agrégation de contenu, mash-up (à savoir le fait de rassembler un contenu donné à partir de nombreuses sources différentes), wikis de grande taille et gestion de contenus à vaste échelle. Cette encyclopédie collaborative multimédia permettra de rassembler textes, photos, cartes, bandes sonores et vidéos, avec une page web par espèce, en offrant un portail commun à des millions de documents épars, en ligne et hors ligne. Outil

d’apprentissage et d’enseignement pour une meilleure connaissance de notre planète, l'encyclopédie sera à destination de tous: scientifiques, enseignants, étudiants,

scolaires, médias, décideurs et grand public, qui pourront y contribuer directement, le contenu étant ensuite validé ou non par des experts.

En qualité de consortium des dix plus grandes bibliothèques des sciences de la vie, qui s’ouvrira ensuite à d’autres bibliothèques, la Biodiversity Heritage Library entreprend la numérisation de 2 millions de documents dont les dates de publication s’étalent sur deux cents ans, pour intégration progressive dans l'Encyclopedia of Life. En mai 2007, à la date du lancement officiel du projet, on compte déjà 1,25 million de pages traitées dans les centres de numérisation de Londres, Boston et Washington, D.C. Les documents numérisés sont disponibles au fur et à mesure dans l’Internet Archive. Si la réalisation des pages web débute courant 2007, l’encyclopédie fait ses réels débuts sur la toile à la mi-2008. Elle devrait être pleinement opérationnelle en 2012 et complète - c'est-à-dire à jour - en 2017.

L'encyclopédie sera un «macroscope» permettant de déceler les grandes tendances à partir d’un stock d’informations considérable, à la différence du microscope permettant l’étude de détail. La version initiale sera d’abord en anglais avant d’être traduite en plusieurs langues par de futurs organismes partenaires.

2009 > Indiscripts, laboratoire de scripts InDesign

[Résumé]

Marc Autret, infographiste, a derrière lui dix ans de journalisme multi-tâches et de formation en ligne dans les domaines de l’édition, du multimédia et du droit d’auteur. Il explique en décembre 2006: «Je suis un "artisan" de l’information et je travaille

essentiellement avec des éditeurs. Ils sont tellement en retard, tellement étrangers à la révolution numérique, que j’ai du pain sur la planche pour pas mal d’années. Aujourd’hui je me concentre sur le conseil, l’infographie, la typographie, le pré-presse et le

webdesign, mais je sens que la part du logiciel va grandir. Des secteurs comme

l’animation 3D, l’automatisation des tâches de production, l’intégration multi-supports, la base de données et toutes les technologies issues de XML [eXtensible Markup

Language] vont s’ouvrir naturellement. Les éditeurs ont besoin de ces outils, soit pour mieux produire, soit pour mieux communiquer. C’est là que je vois l’évolution, ou plutôt l’intensification, de mon travail.» En mai 2009, Marc crée le site Indiscripts, laboratoire de scripts InDesign.

***

Marc Autret, infographiste, a derrière lui dix ans de journalisme multi-tâches et de formation en ligne dans les domaines de l’édition, du multimédia et du droit d’auteur. Il explique en décembre 2006: «C’est un "socle" irremplaçable pour mes activités

d’aujourd’hui, qui en sont le prolongement technique. Je suis un "artisan" de l’information et je travaille essentiellement avec des éditeurs. Ils sont tellement en retard, tellement étrangers à la révolution numérique, que j’ai du pain sur la planche pour pas mal d’années. Aujourd’hui je me concentre sur le conseil, l’infographie, la typographie, le pré-presse et le webdesign, mais je sens que la part du logiciel va

grandir. Des secteurs comme l’animation 3D, l’automatisation des tâches de production, l’intégration multi-supports, la base de données et toutes les technologies issues de XML [eXtensible Markup Language] vont s’ouvrir naturellement. Les éditeurs ont besoin de ces outils, soit pour mieux produire, soit pour mieux communiquer. C’est là que je vois l’évolution, ou plutôt l’intensification, de mon travail.»

Comment Marc voit-il l'avenir de l'ebook? «Sans vouloir faire dans la divination, je suis convaincu que l’e-book (ou "ebook": impossible de trancher!) a un grand avenir dans tous les secteurs de la non-fiction. Je parle ici de livre numérique en termes de "logiciel", pas en terme de support physique dédié (les conjectures étant plus incertaines sur ce dernier point). Les éditeurs de guides, d’encyclopédies et d’ouvrages informatifs en général considèrent encore l’e-book comme une déclinaison très secondaire du livre imprimé, sans doute parce que le modèle commercial et la sécurité de cette exploitation ne leur semblent pas tout à fait stabilisés aujourd’hui. Mais c’est une question de temps. Les e-books non commerciaux émergent déjà un peu partout et opèrent d’une certaine façon un défrichage des possibles. Il y a au moins deux axes qui émergent: (a) une

interface de lecture/consultation de plus en plus attractive et fonctionnelle (navigation, recherche, restructuration à la volée, annotations de l’utilisateur, quizz interactif, etc.); (b) une intégration multimédia (vidéo, son, infographie animée, base de données, etc.) désormais fortement couplée au web. Aucun livre physique n’offre de telles

fonctionnalités. J’imagine donc l’e-book de demain comme une sorte de wiki cristallisé, empaqueté dans un format. Quelle sera alors sa valeur propre? Celle d’un livre: l’unité et la qualité du travail éditorial!»

Marc lance en mai 2009 son site Indiscripts, qui est «un laboratoire de scripts InDesign. On y explore l'automatisation de mise en page, les techniques de scripting et le

développement de plugins dans le contexte d'Adobe InDesign. Plus largement, notre ambition est d'illustrer les possibilités offertes par le langage JavaScript au sein des applications Adobe et d'informer utilement les créateurs de scripts.»

Marc réalise de beaux livres interactifs au format PDF. Quel est son sentiment sur la «concurrence» entre les formats PDF et EPUB? Il répond en juin 2011: «Je déplore que l'émergence de l'EPUB ait provoqué l'anéantissement pur et simple du PDF comme format de livre numérique. Le fait que les éléments d'interactivité disponibles au sein du PDF ne soient pas supportés par les plateformes nomades actuelles a aboli toute possibilité d'expérimentation dans cette voie, qui m'apparaissait extrêmement prometteuse. Alors que l'édition imprimée fait la place à des objets de nature très

différentes, entre le livre d'art de très haute facture et le livre "tout terrain", le marché de l'ebook s'est développé d'emblée sur un mode totalitaire et ségrégationniste,

comparable en cela à une guerre de systèmes d'exploitation plutôt qu'à une émulation technique et culturelle. De fait, il existe fort peu de livres numériques PDF tirant parti des possibilités de ce format.

Dans l'inconscient collectif, le PDF reste une sorte de duplicata statique de l'ouvrage imprimé et personne ne veut lui voir d'autre destin. L'EPUB, qui n'est rien d'autre qu'une combinaison XHTML/CSS (certes avec des perspectives JavaScript), consiste à mettre le livre numérique "au pas" du Web. C'est une technologie très favorable aux contenus structurés, mais très défavorable à l'artisanat typographique. Elle introduit une vision étroite de l'oeuvre numérique, réduite à un flux d'information. On ne le mesure pas encore, mais la pire catastrophe culturelle de ces dernières décennies est l'avènement du XML, ce langage qui précalibre et contamine notre façon de penser les hiérarchies. Le XML et ses avatars achèvent de nous enfermer dans les invariants culturels

Dans le document L'ebook a 40 ans (1971-2011) (Page 153-157)