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7.3

Gestion du projet

Préparation et cadrage du projet

Le projet a été mûrement réfléchi par mes directrices avant le début de ma thèse. Le su- jet s’inscrivait dans la continuité de mon stage de Master 2, que j’avais effectué dans ces deux mêmes équipes. Ainsi, mes directrices et moi-même avions une idée assez précise sur mes capacités à mener à bien ce projet. Dès mon stage de Master 2, j’ai reçu les docu- ments décrivant le projet dans son contexte. Au début de ma thèse, mes directrices et moi- même avons établi un échéancier prévisionnel répartissant mon temps entre géochimie et physique, soit grossièrement, entre salle blanche et modèle. Il a évidemment bien évolué au cours du temps, mais a cependant tâché de respecter une équité de temps accordé à chaque discipline, parfois à la manière de temps imparti aux candidats aux élections présidentielles !

Conduite du projet

Je faisais partie de deux équipes, différentes en nombre, en fonctionnement, en relations humaines. Il a fallu que je trouve ma place chez l’une, chez l’autre, en essayant de garder un équilibre entre les deux. L’encadrement que j’ai reçu de chacune de mes directrices était aussi très différent : Sophie Cravatte est une jeune chercheuse et ma thèse est la première qu’elle ait officiellement encadrée. C’est une personne très compétente et rigoureuse, qui s’est mis une pression assez importante pour encadrer au mieux ma thèse et me faire avancer dans mes recherches. Plus expérimentée, Catherine Jeandel est une géochimiste réputée qui a formé de nombreux thésards. J’ai essayé de tenir compte de cette différence de caractère au cours de ma thèse et en particulier d’informer Sophie assez régulièrement de l’avancement de mon travail. J’avoue parfois m’être heurtée aux difficultés de l’unique communication par internet, du fait de l’éloignement géographique entre ma directrice et moi-même.

Au début de la réalisation de ce projet, j’ai commencé par me familiariser avec l’outil la- grangien de suivi des masses d’eau, ARIANE. Pour cela, j’ai passé une semaine à Brest où j’ai été directement formée par les personnes ayant développé cet outil, Bruno Blanke et Nico- las Grima, du LPO (Laboratoire de Physique des Océans). Ainsi, à mon retour à Toulouse, nous nous sommes entretenues avec mes deux directrices pour déterminer les expériences à réaliser et observer les limites et les forces d’ARIANE vis-à-vis des questions soulevées dans ma thèse. J’ai valorisé l’intérêt du couplage physique/géochimie dès ma première an- née de thèse, en présentant mes premiers résultats à deux conférences internationales, GEO- TRACES (oral, décembre 2009) et Ocean Sciences (poster, février 2010).

J’ai ensuite alterné les sessions de physique et de géochimie. Avant chaque retour à la géochimie, j’ai fait en sorte d’aller au bout des objectifs que nous avions fixés en physique, et vice-versa. De cette manière, je rendais le travail d’un domaine vraiment profitable pour l’autre, et j’évitais de mélanger les deux. J’ai évidemment accumulé un peu de retard à chaque fois, me heurtant à mon optimisme et celui de mes directrices (non négligeable !). Chaque session s’est régulièrement ponctuée de réunions fréquentes avec la directrice as- sociée. Même si plus rarement, nous nous sommes aussi réunies toutes les trois pour faire le point sur l’avancement du travail, informer l’autre directrice de nouveaux résultats ou discuter de questions soulevées, et enfin vérifier l’équilibre de l’échéancier.

Au début de ma thèse, mes directrices et moi avions établi que je participerais aux réu- nions scientifiques des deux équipes afin de faire le lien entre les deux communautés et de les sensibiliser l’une à l’autre. Finalement, j’ai plutôt assisté aux réunions de l’équipe de la directrice avec laquelle je travaillais sur le moment, avec un petit déséquilibre vers l’équipe GEOMAR. Personnellement, je pense que cela est lié à mon intégration plus facile au sein de cette équipe, moins nombreuse et fonctionnant sur un schéma plus « familial ». J’ai profité de ces réunions pour présenter mes figures de l’article de physique lorsqu’il était déjà bien avancé. Ainsi, j’ai pu vérifier l’accessibilité et la clarté de mes figures et de mes conclusions auprès des géochimistes. C’est aussi lors de ces réunions que j’ai vérifié la clarté de mes communications pour les congrès, en répétant devant l’équipe.

J’ai montré à chaque équipe mon enthousiasme à collaborer avec l’extérieur et mes di- rectrices m’ont aidé à obtenir des bourses pour monter deux collaborations. Ainsi, j’ai passé 3 semaines à Bristol avec le géochimiste, maître de conférence, Derek Vance et son post- doctorant Jörg Rickli. J’ai réalisé dans le temps imparti la chimie d’extraction du néodyme pour mesurer sa composition isotopique sur leur MC-ICP-MS, instrument de mesure de concentrations d’éléments chimiques, un peu plus précis et beaucoup plus autonome que notre propre machine de mesure de concentrations (TIMS). Je suis ensuite partie 2 mois et demi en Nouvelle-Calédonie où j’ai travaillé avec les chargés de recherche Fabien Durand et Christophe Menkes et un post-doctorant, Vincent Faure. Je me suis vite adaptée à l’équipe et ai beaucoup apprécié cette expérience, d’un point de vue scientifique avant tout, mais aussi sur le point de vue humain puisque c’est là que j’ai eu mes premières discussions sur mon futur professionnel. Je ne cache pas que la beauté des paysages offre un cadre de travail privilégié et très motivant ! Enfin, j’ai aussi travaillé étroitement avec Ariane Koch-Larrouy, chargé de recherche dans l’équipe ECOLA (Echanges côte-large) du LEGOS, lors de l’analyse et de la rédaction d’une partie mon article de physique.

De manière générale, ma thèse s’est bien déroulée et mon travail a progressé régulière- ment. J’ai publié mes résultats concernant l’océanographie physique et mon papier à dom-