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Connaissances/compétences développées dans le cadre de ma thèse

inante géochimie est proche d’être soumis, à 5 mois de l’échéance de mon contrat. J’espère avoir le temps d’en soumettre un troisième avant la fin de ma thèse, utilisant le couplage des deux approches. L’originalité de ce projet couplant des outils différents pour répondre à une problématique proche aura été, pour moi, un vrai plaisir. Je ne nie pas que la dif- férence d’approches demande parfois une grande gymnastique cérébrale : l’interprétation d’innombrables simulations ne ressemble pas à celle de quelques données géochimiques. Et l’on comprend vite pourquoi le couplage est compliqué à réaliser. C’est pour cela que nous souhaitons valoriser ce couplage dans un troisième article, relevant ainsi le défi de cette thèse. . .

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Connaissances/compétences développées dans le cadre de ma

thèse

Compétences scientifiques

La veille scientifique s’intègre maintenant dans mes compétences, puisqu’au cours de ces 3 ans, je me suis régulièrement cultivée sur les problématiques principales de ma thèse : la circulation des masses d’eau du Pacifique et leur évolution, la géologie des îles et continents de ma région, les données existantes de néodyme et de REEs, leur comportement dans l’eau et aux interfaces. J’ai ainsi pu suivre l’évolution des questions posées depuis les premières études menées jusqu’à aujourd’hui.

J’ai appris les techniques de mesure des éléments en trace et la chimie ultra propre et méticuleuse associée au travail en salle blanche. J’ai aussi appris à utiliser des instruments tels que le spectromètre de masse à torche à plasma (ICP-MS) et ai été pionnière de l’équipe à y coupler un désolvateur ARIDUS II, ayant pour but d’améliorer l’ionisation de l’échantillon et de réduire les interférences entre oxydes et REEs.

J’ai appris à valider et utiliser les sorties d’un modèle complexe de circulation océanique. L’étude que j’ai réalisée est jusqu’à présent l’étude publiée qui met en jeu l’OGCM de réso- lution la plus fine, concernant la problématique de l’alimentation de l’EUC du Pacifique. De plus, j’ai acquis la capacité à utiliser un outil de suivi de particules complexe, me permettant de réaliser des expériences variées et de répondre à de multiples questions. Je sais adapter cet outil pour qu’il convienne à d’autres problématiques.

La campagne océanographique Pandora sera la première a laquelle je participe. A bord, je serai co-responsable de l’échantillonnage du Nd avec ma directrice Catherine Jeandel. J’ap-

prendrai alors le travail de terrain. J’attends avec impatience cette expérience, que j’avoue être une grande motivation depuis le début de ma thèse. . .

Compétences techniques

Je possédais au début de mon contrat une bonne formation en informatique dans l’en- vironnement Windows, que j’ai entretenue et faite progresser. Complémentairement, j’ai ac- quis de bonnes compétences informatiques concernant l’environnement Linux, le langage Bash et les interfaces graphiques IDL et Ferret.

J’ai été formée aux méthodes d’extraction chimique, réalisée par chromatographie, en salle blanche. J’ai aussi appris à utiliser des instruments tels que le spectromètre de masse à torche plasma (ICP/MS Agilent) ou le spectromètre de masse à thermo-ionisation (TIMS).

Compétences transversales

J’ai développé des collaborations avec trois laboratoires : le LPO à Brest, le « Department of Earth Sciences » à Bristol et l’IRD à Nouméa. A Brest, j’ai passé une semaine avec Bruno Blanke et Nicolas Grima à me former sur l’outil ARIANE pour l’utiliser ensuite de façon autonome à Toulouse. Je suis allée 3 semaines à Bristol où j’ai collaboré avec Derek Vance, directeur du Bristol Isotope Group (BIG), et Jörg Rickli, post-doctorant travaillant sur la com- position isotopique du Nd. Lors de cette collaboration, j’ai appris un protocole d’extraction des isotopes du Nd légèrement différent de celui que j’avais suivi lors de mon Master 2 et qui avait été développé au LEGOS. Leur méthode d’extraction était plus rapide que celle développée au LEGOS et tout aussi propre et efficace. J’ai ainsi fait fructifier cette collabora- tion en rapportant les méthodes d’extraction de cette équipe à mon équipe GEOMAR, ce qui a permis d’améliorer notre protocole.

J’ai passé deux mois et demi à l’IRD de Nouméa où j’ai collaboré avec Fabien Durand, en- cadrant de la partie océanographie physique mon Master 2, Christophe Menkès et Vincent Faure. Nous avons travaillé ensemble sur l’étude de l’alimentation du Sous-Courant Equa- torial (EUC) en comparant les trajectoires et les quantifications de transports simulés par deux OGCM différents. Cette collaboration devait déboucher sur la rédaction d’un article par Vincent Faure, article pour lequel j’aurais été deuxième auteur. Cependant, les circon- stances ont été telles que la rédaction de cet article n’a malheureusement pu se faire. Mais la collaboration n’en a pas été moins intéressante.

J’ai appris à communiquer en équipe, ainsi que dans le cadre de congrès internationaux. J’ai donné un oral au début de ma thèse à Paris lors d’un congrès GEOTRACES, programme

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impliquant des scientifiques de plus de 30 pays. Puis j’ai communiqué mes résultats sur poster lors du congrès AGU (American Geophysical Union) Ocean Sciences à Portland (Ore- gon, Etats-Unis) en 2010 et à Salt Lake City (Utah, Etats-Unis) en 2012. Au cours de ce dernier, j’ai rencontré et ai discuté avec plusieurs chercheurs de laboratoires étrangers avec lesquels il me plairait d’effectuer un post-doctorat.

J’ai aussi été formée à produire un article composé de multiples co-auteurs. Pour cela, j’ai dû apprendre à faire converger les différents conseils et idées de mes co-auteurs, à rejeter ceux qui ne semblaient pas réalisables ou adaptés, à prendre position et assumer mes déci- sions. Les révisions ont demandé des corrections mineures à apporter à l’article et l’article a rapidement été publié dans la revue scientifique de rang A intitulée Journal of Geophysical Research.

Compétences personnelles

J’ai fait progresser mon autonomie et ma capacité à prendre des initiatives, nécessaires à la relative disponibilité de mes directrices, l’une étant en Nouvelle-Calédonie depuis mars 2011 et l’autre étant engagée dans de multiples actions et ayant par conséquent un emploi du temps très chargé (rédactions de projets nationaux tels IDEX ou EQUIPEX, encadrements d’autres thésards et post-doctorants, vies associative et politique. . . !). J’ai donc essayé, lors de nos entretiens, de préparer un maximum de figures et de proposer et discuter des pistes de réflexion.

La rigueur et la minutie que je me suis imposée lors de l’extraction chimique en salle blanche de quelques nanogrammes de Nd « noyés » dans 20l d’eau de mer m’ont permis de préserver la qualité de l’échantillon et de pouvoir en tirer des informations fines.

Pour autant, la session de mesure de concentration des REEs n’a pas été de tout repos, puisque j’ai été la première de l’équipe de géochimie à tester le couplage de l’ARIDUS. Plusieurs bulles d’air venant stopper le pompage de l’échantillon m’ont tenu en haleine jusqu’à tard dans la soirée et c’est un « petit » combat qu’il m’a fallu livrer à la machine pour terminer en bonne et due forme ma session de mesure ! Mais, après dépouillement des résultats, j’ai eu plaisir à constater que ma ténacité avait été récompensée !

Enfin, j’ai partagé de très bons moments au sein de mes équipes et me suis sentie bien intégrée. J’ai toujours montré un engouement particulier lors des réunions de célébration d’évènements, notamment autour de spécialités gustatives ! Quelques minutes de détente avec mes collègues, dans le bureau, autour d’un thé ou lors de footing le long du Canal du

Midi, me sont très agréables et me permettent de mieux souffler pour repartir dans un travail efficace.