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1. CADRE DE L’ETUDE

1.2. Caractéristiques physiques

1.2.5. Géologie et géomorphologie

Le complexe de Pendjari est établi sur une pénéplaine au relief plat variant de 150 m à 200 m.

Cette pénéplaine correspond à la série sédimentaire formée de grés et de schistes, appelée le « Voltaien » ou « Zone argileuse voltaienne ». Une caractéristique de ces gisement schisto-gréseux est d’être imperméable. La plaine est bordée au Sud par la chaine montagneuse de l’Atacora formée de quartzites et dont l’altitude varie de 400 m à 513 m. Ses bordures Nord et Est sont occupées par la rivière Pendjari. Une seconde chaîne, le Buem, plus réduite et parallèle à la première, se trouve au sein du même Parc. En raison de l’imperméabilité, la pénéplaine est inondée en saison pluvieuse, soit encore gorgée d’eau rendant toute circulation

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 6 impossible en véhicule hors des pistes chargées en latérite. Selon Fievet et Pierret (1993) cités par Kossou (2007), les types de sols de la RBP sont :

- les sols minéraux bruts ou peu évolués sur les affleurements rocheux du massif atacorien ;

- les sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions ni éléments rocheux ; - les sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés ;

- les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions ; - les sols hydromorphes.

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 7 1.2.6. Hydrographie

La rivière Pendjari qui a donné son nom à la réserve, est le seul cours d’eau permanent de la RBP. D’une longueur totale de 300 Km dont 200 km dans le PNP , elle connaît un faible débit en saison sèche et tarit à plusieurs endroits. Cependant, elle laisse de nombreuses mares dans son lit principal, et du fait de la faible dénivellation de la rivière dans le parc, d’autres mares permanentes occupent les bras secondaires. Des mares circulaires peu profondes existent également dans les bas-fonds mais ces points d’eaux tarissent généralement dans le mois de Janvier à l’exception de la mare Bali, située en savane sur terrain exondé, qui retient l’eau pendant la plus grande partie de la saison sèche. Elle constitue, de ce fait, un pôle d’attraction pour les animaux et pour les touristes. Le réseau hydrographique du parc est toujours contrôlé par les affluents de la Pendjari (Magou, Yatama, Yabiti, Tangjali, Podiéga, Bonkada, etc. Les berges de ces rivières sont abruptes et constituées de blocs et gravillons rocheux pauvres en argile et donc perméables. D’où la faible rétention en eaux de surface et la non pérennité des écoulements. En pleine saison sèche, seule la rivière Yatama venant de la cascade de Tanongou, a un écoulement pérenne. Elle alimente la mare Bori qui constitue un écosystème à part, déconnecté du système hydrique de la Pendjari et ses affluents. Les autres rivières retiennent de l’eau en Chapelet et particulièrement au voisinage de la Pendjari.

La zone argileuse du voltaien est pratiquement dépourvue de nappes phréatiques ; les régions où le schiste domine ces nappes sont complètement absentes. Les formations cristallines du Buem et de l’atacorien sont aussi imperméables sauf dans la couche d’altération et de fissuration qui n’excède jamais quelques dizaines de mètres à la naissance des vallées. Les villages se situent en bordure de la chaîne ou se trouvent les nappes les plus importantes ou dans les formations gréseuses le long de la route Tanguiéta-Porga qui renferment également une certaine quantité d’eau.

Source : PAG, 2009.

1.3. Végétation

La végétation est caractéristique de la zone soudanienne, avec une mosaïque dominée par la savane arbustive. Les savanes boisées et forêts claires sont les moins étendues et couvrent environ 19,9% de superficie de la réserve, soit 940767 ha alors que les forêts dense sèches n’occupent que 0,6% de cette réservent (28651 ha). La strate herbacée qui recouvre

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 8 plus de 70% de l’ensemble de cette formation ouvertes est dominée par des graminées. Les galeries forestières couvrent environ 198092 ha. Les savanes marécageuses et prairie des zones humides dominent la plaine d’inondation, habitat préférentiel du Cobe defassa pendant les rudes moments de la saison sèche. Les cultures et jachères installées au niveau de la ZOC occupent 2,1% de la superficie de la réserve, soit 101369 ha.

Les différentes formations végétales sont :

 les forêts riveraines de la Pendjari dominées par congensis spp. et Pterocarpus santalinoides ; en bordure de la Pendjari ;

 les forêts galeries à Kaya senegalensis et Vitex chrysocarpa et la forêt galerie à Cola laurifolia le long des cours d’eaux semi-permanents ;

 la forêt dense à Anogeisus leiocarpa et Diospyros mespiliformis ; dans les pleines d’inondation sous-jacentes aux forêts riveraines et forêts galerie ;

 la forêt claire à Anogeissus leiocarpa formant une bande discontinue parallèle à la forêt claire a Daniella oliveri formant une bande discontinue parallèle à la rivière Pendjari et localisée dans quelques plaines périodiquement inondées ;

 La savane boisée à Combretum spp. et Pterocarpus erinaceus ; se différencie de la forêt claire par sa surface terrière relativement faible ;

La végétation du PNP et de ses zones cynégétique (ZC) est dans l’ensemble une savane plus ou moins boisée, entrecoupée de formations forestières dont le couvert va de 5% (savane arbustive) à 80% (forêt claire). Au total, 241 espèces végétales réparties en 53 familles ont été recensées.

A plusieurs endroits notamment le long de la rivière Pendjari et de la falaise de l’Atacora, une végétation spécifique et anthropogène témoigne la présence de nombreux villages qui étaient installés avant la création de la réserve.

Le très caractéristique est Adansonia digitata et Anogeissus leiocarpa traduisent les friches sur anciens villages. La présence de nombreux pieds de Karité (Vitellaria paradoxa) et de néré (Parkia biglobosa) indique les traces des anciens champs.

Source : PAG, 2009.

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 9 1.4. Faune

Deux types de faune s’observent dans la réserve de la Pendjari :

- une faune aquatique représentée par diverses espèces de poissons, d’amphibiens, de reptiles, etc. On trouve par exemple dans les plans d’eau les ciprinidea, les bagridea et les ciluridea (Delving et al., 1986 cité par Assédé, 2006). Les poissons comptent 67 espèces provenant de 21 familles. Le crocodile du Nil (Crocodilus niloticus) est bien présent dans le parc, les agames arboricoles et les tortues sont largement répandus. Plusieurs amphibiens ont été répertoriés dans une étude préliminaire réalisée dans la RBP ;

- une faune terrestre fortement représentée par les mammifères. L’avifaune y est aussi représentée. On distingue les groupes tels que les canards, les hérons, les pintades, les cigognes, les francolins, les vautours, etc.

La faune de la RBP représente la plupart des espèces de grands mammifères typiques pour cette région de l’Afrique de l’Ouest. On y retrouve 10 différents types d’antilopes ainsi que d’éléphants (Loxondonta africana), de buffle (syncerus caffer), de guépard (Acinonyx jubatus) et de lycaon (Lycaon pictus). De plus sans être vraiment abondantes, les antilopes sont assez variées, du moins pour la région. D’après le dénombrement pédestre de 2013 au sein du parc National de la Pendjari le buffle est l’espèce la plus abondante pour les grands ongulés. L’abondance totale estimée des buffles est de 14450 individus pour une densité de 14,22 individus/km². En ce qui concerne les petits ongulés, le cobe de buffon reste largement dominant dans le Parc avec une abondance totale de 8270 individus pour une densité de 8,14 individus/km². Il est suivi du redunca qui présente une abondance de 5635 individus pour une densité de 5,55 individus/km² et du phacochère qui a une abondance de 11737 individus avec une densité de 5,54 individus/km. En outre les résultats du dénombrement aérien de 2008, nous montre que l’effectif des éléphants s’élèvent à 669 avec un intervalle de 617 à 721(DPNP Tanguiéta). Au total, 374 espèces d’oiseaux ont été identifiées dont 101espèces d’eau, 120 forestières, 158vivants en campagne ouverte et trois espèces vivant dans les roches et montagnes. 163 espèces sont migratrices dont 63 d’origine paléarctique (PCGPN, 2005 cité par Assèdé, 2006). La RBP a donc une importance pour les oiseaux de passage hivernant en provenance d’Eurasie.

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 10 1.5. Milieu humain

La zone humaine est définie comme l’espace périphérique de la réserve où résident les populations dont les activités ont une influence sur la réserve, notamment dans l’exploitation des ressources naturelles. Cette « aire de transition », selon la terminologie de MAB-UNESCO, est alors constituée de l’ensemble des villages limitrophes, élargi aux localités voisines si des raisons d’ordre historique, culturel et politique leur confèrent également des droits sur les ressources.

Autour de la réserve, vivent les populations qui comptent parmi les plus pauvres du Benin selon les indices disponibles il s’agit d’environ 30000 riverains directs ou 5000 familles, qui exploitent régulièrement les ressources de la réserve. Avec 14 habitants au km², la densité est plus faible par rapport à l’ensemble du pays. La croissance démographique se situe autour de 3%.

La zone riveraine abrite, juste en bordure de la réserve, les villages suivants :

 axe Tanguiéta-Batia : Tanguiéta, Bourniessou, Nanebou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanongou, Tchafaga, Sangou, Kolegou et Batia ;

 axe Tanguiéta- Porga : Sépoungatiélé, Mamoussa, Toumséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Firihium, Daga et Porga ;

D’autres villages et hameaux sont plus éloignés mais exercent également une influence sur les ressources naturelles de la réserve : Tétonga, Tantéga, Tankouari Setchentiga, Pingou (Nouarihou et Mousanhou), Tchatingou ;

Les villages riverains de la zone cynégétique de l’Atacora (ZCA) sont coupés de ceux de la ZCP. L’accès se fait à partir de Natitingou. Il s’agit notamment de Kaobagou situé directement sur la limite de la zone de chasse de Mékrou (Complexe « W »). Ce village exerce une influence considérable sur la RBP car historiquement lié à Komkombri et Batia.

Les autres villages de la zone appelés communément :

 les Bialbes (65%) parlent Biali, installés dans les bassins de l’Oti dans la commune de Tanguiéta et Matéri, le long de l’axe Tanguiéta- Porga ;

 les Gourmanchés (23%) à Tanguiéta et le long de l’axe Tanguiéta- Batia, ainsi qu’à Kouabagou dans la commune de Kérou situés à l’Est de la chaîne de l’Atacora ;

 les Waaba (7%) dans la commune de Tanguiéta ;

A ces principaux groupes s’ajoutent les éleveurs Peulh, plus ou moins sédentaires à qui les autres ethnies confient leurs bovins pour gardiennage. A Tanguiéta et d’autres centres ruraux,

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 11 on trouve plus de commerçants Dendis, dont la langue devient de plus en plus la langue vernaculaire de la zone.

Outre le village de Kaobagou qui est dirigé par un roi, les communautés autochtones riveraines de la RBP n’ont pas une structure d’organisation traditionnelle hiérarchisée. Les chefs de lignage et les chefs de cultes sont les personnalités les plus influentes de la société.

Toutes ces ethnies, à l’exception des Peulhs, ont de fortes traditions cynégétiques qui jouent un rôle important dans la société et dans la socialisation d’un homme. De nombreux lieux de croyance de la religion traditionnelle, se trouvent à l’intérieur de la réserve.

En dehors des religions traditionnelles, on note une forte adhésion au christianisme (environ 40%), tandis que l’islam est peu représenté avec environ 10%de la population.

Si la chefferie traditionnelle joue un rôle important, par exemple dans l’attribution des terres, les institutions administratives modernes sont également présentes et se trouve renforcées avec la décentralisation. Les conseils communaux ont désormais un rôle important à jouer dans le développement socio-économique des communes, et par conséquent, dans la zone de transition de la réserve.

Dans le cadre de ce développement, d’autres formes d’organisation sociale ont émergé sur l’initiative de projets de coopération divers et sont présentes dans pratiquement tous les villages.

Parmi ces organisations socioprofessionnelles, on note les comités villageois de développement, les groupements villageois, les groupements féminins, divers comités de gestion, les groupements des pêcheurs, et surtout les Associations Villageoises de Gestion des Réserves de la Faune AVIGREF). Ces dernières sont les principaux partenaires de l’administration du Parc dans la gestion des zones cynégétiques. L’opérationnalité de toutes ces structures dépend des activités réellement menées et du profit que les membres peuvent en tirer. Comme principales activités menées autour de la RBP, nous pouvons citer l’élevage, l’agriculture, le commerce, la pêche et la chasse.

En ce qui concerne l’infrastructure sociale, la zone est relativement bien couverte avec des services sociaux (santé, éducation). C’est le seul niveau de retenue qui limite l’accès à ces services.

Toutes ces populations riveraines utilisent, à des degrés divers des ressources naturelles de la réserve ou plus précisément des zones cynégétiques.

Source : PAG, 2009.

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 12 2. REVUE DE LITTERATURE

2.1. Systématique

 Pour L’Eléphant

Les éléphants de l’ordre des Proboscidiens, appartenant à la famille des Eléphantidés sont les plus grands animaux terrestres. Ils sont appelés pachydermes à cause de leurs peau épaisses.

Au moins dix espèces existaient il y a un million d’année mais un grand nombre a disparu depuis la période glaciaire. Seul trois espèces sont connues de nos jours, une en Asie communément appelée l’éléphant d’Asie et de nom scientifique, Loxodonta maximus ; deux espèces africaines : L’éléphant de la savane (Loxodonta africana) et celui des forêts (Loxodonta cyclotis). L’éléphant de la savane est le plus grand et toutes les savanes de l’Afrique au Sud du Sahara constituent son aire de répartition. Quant à l’éléphant de forêt, il est plus petit et plus rond, avec des défenses plus petites et moins courbées, qui est généralement mal connu et difficile à observer dans les forêts de l’Afrique Centrale et de l’Ouest.

Source : Sinsin & Kampmann, 2010

 Pour le Bubale

Appartenant à la famille des Bovidae, de l’ordre des Artiodactyles, le Bubale est une grande antilope assez fine mais peu élégante. Il existe une seule espèce en Afrique qui est connue sous le nom scientifique, Alcelaphus buselaphus major communément appelée antilope. Son dos est fortement incliné vers l’arrière et son corps est bien musclé (DPNP, 2005).

2.2. Morphologie Externe des Espèces du Bénin

 Pour L’éléphant

Il est le plus grand mammifère terrestre. Sa taille au garrot est de 2,5 à 3m et le poids du mâle adulte varie entre 3500 Kg à 6000 Kg puis celui de la femelle varie entre 2500Kg à 4500 Kg.

L’éléphant a le dos concave et la troupe convexe, ce qui lui donne une silhouette ensellée. Ses larges oreilles plates, ses pattes semblables à un tronc d’arbre et sa trompe munie d’une forme de doigt à son extrémité varient entre 2 m à 3 m, sont bien connues par toutes les légendes. Les défenses sont des molaires modifiées à des croissances indéfinies qui peuvent atteindre plus de 3 m de long et un poids de 100 Kg. D’une couleur variant entre du gris au brun, sa peau fripée est parsemée de poils sensitifs et peut avoir une épaisseur de 3 m. La

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 13 queue de l’éléphant est terminée par un toupillon de crin noir assez long. La femelle est plus petite avec ses défenses plus courtes (DPNP, 2005).

 Pour le Bubale

Il est une grande antilope assez fine mais peu élégante. Sa taille au garrot est 1,25 m et le poids du mâle adulte est 150 Kg puis celui de la femelle adulte est 120 Kg. Son dos est fortement incliné vers l’arrière et son corps est bien musclé. La couleur de sa robe varie du fauve sable au fauve rougeâtre suivant l’habitat. Elle s’éclaircit cependant légèrement au niveau de l’animal. La queue pour sa part est plus foncée et l’animal porte un chevron blanc entre les yeux.

Portées sur une tête très allongée, les cornes sont épaisses, fortement annelées à la base pour finir lisse à l’extrémité. Vues de face, elles forment un U. La femelle est légèrement plus petite que le male et ses cornes sont plus fines et plus courtes (35 cm) (DPNP, 2005).

2.3. Répartition en Afrique

 Pour L’éléphant

Les éléphants d’Afrique vivent au Sud du Sahara, dans les savanes et les forêts, et parfois dans les régions semi-désertiques. En fonction de son habitat, l’éléphant de savane, vit principalement dans les plaines d’Afrique et les dépressions boisées de la savane, et l’éléphant de forêt, de plus petite taille, habite les régions boisées d’Afrique occidentale et dans le bassin du Congo. L’éléphant de l’Atlas, en Afrique du Nord, autrefois une espèce apprivoisée et domestiquée, n’existe plus de nos jours (DPNP,2005).

 Pour le Bubale

Les bubales habitent les galeries forestières à la forêt claire jusqu’à la savane herbeuse de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est, une partie de l’Afrique du Sud et de l’Afrique centrale mais sont pratiquement absents en Afrique du Nord (DPNP, 2005).

2.4. Degré de Menace et Abondance

 Pour L’éléphant

Les éléphants en bonne santé n’ont pas d’ennemis naturels, bien que les lions puissent capturer un petit ou un individu faible.

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 14 Les chasseurs et les braconniers tuent de milliers de ces magnifiques bêtes pour leurs ivoires.

La population des éléphants africains a été décimée, passant de plusieurs millions d’individus au début des années 1970 à quelques centaines de milliers 30 ans plus tard.

De nos jours l’éléphant d’Afrique est classé sur la liste rouge des espèces en danger : VU (A2a) (Sinsin & Kampmann, 2O10). VU signifie vulnérable, ce qui veut dire qu’elle est face à un risque majeur d’extinction dans la nature à moyen terme. A2a signifie une prévision d’une diminution supérieure ou égale à 30% estimée, déduite ou supposée, depuis 10 ans ou trois générations.

Les causes principales sont le dérangement et le braconnage. L’éléphant est maintenant une espèce protégée à travers le monde , la capture, l’utilisation domestique et le marché de ces produits comme l’ivoire sont interdits ou très réglementés par le CITES depuis 1989. La chasse des éléphants est interdite au Bénin et ce pays compte aujourd’hui environ 1500 à 2000 individus dans la partie Nord plus précisément dans la RBP (DPND, 2005).

 Pour le Bubale

Les bubales ont besoin d’habitats bien conservés pour s’abriter et une disponibilité de ressources alimentaires pour se maintenir dans un milieu donné. Ainsi, il est important de conserver la diversité des habitats mais aussi et surtout la qualité des milieux en évitant toute forme d’exploitation non rationnelle des ressources naturelles et toute pollution avec des contaminants surtout d’origine chimique. Mais de nos jours, l’utilisation intense des produits chimiques en agriculture comme les engrais et les pesticides à grande rémanence qui sont lessivés et transportés dans les cours d’eau et mares par le biais des bassins versants laissent des résidus dans l’environnement qui ont des conséquences directe (abreuvement) ou indirecte (feuilles, fleurs, fruits etc.) sur ces animaux. Les causes principales sont les actions

Réalisé par Elie M. TOLLO Page 15 quelquefois solitaires (ou vivent dans des groupes de célibataires quand ils sont plus jeunes) car ils sont chassés de la famille à la puberté. Les éléphants d’Afrique vivent en groupes familiaux de quinze à trente animaux ou plus, ils sont organisés en société matriarcale ou c’est la plus vielle éléphante du groupe qui décide des déplacements. Les groupes familiaux sont composés de femelles et des jeunes menés par une femelle dominante plus ou moins âgée. Les femelles aident à l’éducation des petits. Ils communiquent par des grondements sourds, ou des infrasons produits au fond de la gorge, du nez et de la trompe. Ce cri est un barrissement. Des cris de colère en trompette si l’individu est menacé (rare sont les animaux qui ignorent ces signaux).

L’éléphant est un végétarien strict. Il consomme aussi bien l’herbe des savanes que les feuilles, le bois, les bulbes, les racines et même les plantes aquatiques et les fruits. L’efficacité de sa digestion est très inférieure à celle des ruminants, ce que témoignent les nombreuses fibres contenues dans ces crottes. Il consacre 16 à 18 heures à la recherche de la nourriture et consomme plus d’une centaine d’espèces de végétaux, ce qui évite la destruction des milieux qu’il fréquente.

Cette phytophage, pour peu que l’éléphant trouve ses 200 Kg de végétaux quotidiens (150 à

Cette phytophage, pour peu que l’éléphant trouve ses 200 Kg de végétaux quotidiens (150 à