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CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Généralité

1.1.1 Intrants chimiques

Les intrants chimiques sont des produits chimiques utilisés pour la nutrition des végétaux ou pour lutter contre les organismes nuisibles des plantes et des animaux. L'utilisation des intrants chimiques est très délicate, et nécessite une utilisation bien avisée.

1.1.2 Pesticides

Il s’agit de nombreuses substances très variées, agissant sur des organismes vivants (bactéries, champignons, vers, insectes, plantes, vertébrés) pour les détruire, les contrôler ou les repousser (INSERM, 2013). Selon Samuel et Laurent, (2001), les pesticides sont des produits antiparasitaires qui peuvent être définis comme toutes substances ou mélanges de substances qui sont utilisés pour prévenir, détruire, éloigner ou diminuer les populations d'insectes, de mauvaises herbes, de champignons, de rongeurs ou toutes autres formes de vies considérées nuisibles par l'humain. Selon la FAO (1996), les pesticides se définissent comme : « toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales, et les espèces indésirables de plantes ou d'animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles»

1.1.3 Engrais

Les engrais sont des matières fertilisantes dont la fonction principale est d'apporter aux plantes des éléments directement utiles à leur nutrition (éléments fertilisants majeurs : azote, phosphore, potassium ; éléments fertilisants secondaires : calcium, magnésium, sodium, soufre ; oligoéléments : bore, cobalt, cuivre, fer, manganèse, molybdène, zinc). Les engrais minéraux sont des poudres ou grains qui contiennent les éléments nutritifs indispensables aux cultures (Jonis, 2008 cité par Ouattara, 2014). Ces éléments sont principalement: l'azote N, phosphate P et le potassium K.

1.1.4 Impacts des intrants

Les intrants utilisés en agriculture ne sont pas sans conséquence sur la nature. D’autres sont des véritables poisons pour la santé de l’homme et des animaux tandis que d’autres sont des véritables pollueur des cours d’eau.

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1.1.4.1 Sur la santé humaine et animale

Libérés dans l'environnement, les pesticides vont évidemment éliminer les organismes contre lesquels ils sont utilisés. Mais, la plupart de ces produits chimiques vont également toucher d'autres organismes que ceux visés au départ, de manière directe (absorption, ingestion, respiration, etc.) ou indirecte (via un autre organisme contaminé, de l'eau pollué, etc.). Les effets sur la biodiversité sont donc indéniables. Lorsqu'un pesticide atteint des zones non cible, ce qui peut arriver de pire est que des gens s'empoisonnent. Selon INSERM (2013) il existe un risque de malformations congénitales chez les enfants des femmes vivant au voisinage d'une zone agricole ou liée aux usages domestiques de pesticides (malformations cardiaques, du tube neural, hypospadias). Une diminution du poids de naissance, des atteintes neuro-développementales et une augmentation significative du risque de leucémie. Plusieurs études sur les animaux indiquent que certains pesticides pourraient produire des effets sur la reproduction et/ou sur le développement. Parmi les effets possibles, on peut noter les anomalies du développement embryonnaire qui incluent sur les lésions structurales (malformations) et les lésions fonctionnelles (retard de croissance et de développement) (INSERM, 2013).

1.1.4.2 Sur l’environnement

Si l'utilisation d'intrants chimiques permet de maîtriser la population des ravageurs, cela a un effet négatif sur la pédofaune. Les engrais mal dosés peuvent tuer la microfaune du sol qui fertilise le sol à l’état naturel et laisser les plantes sans nourriture dorénavant. Ils peuvent affecter la santé des plantes et des produits récoltés. Les risques de mauvaise utilisation d'engrais font que les engrais naturels sont souvent préférables aux engrais artificiels. Les engrais naturels sont plus équilibrés et leur apports en sels minéraux sont plus diversifiés (Dupriez & Leener, 1987). Les engrais chimiques ont en commun la propriété d'être rapidement assimilable par les plantes, mais également, parce qu'étant plus ou moins solubles dans l'eau, de pouvoir facilement polluer les eaux de surface et les eaux souterraines. Selon des résultats d’une étude initiée par le CENAGREF en 2004, les taux pesticides sont au-delà des taux tolérables dans la plupart des mares de la RBP.

En effet, lorsqu'un pesticide est appliqué sur une plante, une partie atteint la plante mais une autre s'infiltre dans le sol pour finir dans les nappes phréatiques ou les cours d'eau. La plus grande partie s'évapore dans l'air et retombe aux sols par les pluies et les vents. Quand la température s'élève, ils s'évaporent à nouveau et se déplacent, parcourant des centaines ou milliers de kilomètres. Les pesticides appauvrissent le sol en augmentant sa toxicité, détruisent encore davantage les micro-organismes du sol, sans compter la pollution. Ce qui entraîne progressivement la perte de matière organique et l'érosion du sol. Ce sont surtout des espèces au sommet de la chaîne alimentaire (oiseaux, mammifères etc.), qui témoignent des problèmes posés par les pesticides. Mais les

insectes (notamment butineurs comme les abeilles et papillons) et les animaux à sang froid (comme les reptiles et les amphibiens) sont les plus touchés.

1.1.5 Amendement organique et biopesticide

Les amendements organiques sont des matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d'origine végétale, fermentée ou fermentescible, destinée à l'entretien ou à la reconstitution de la matière organique du sol (helvetas, 2014). Les engrais organiques sont constitués par le fumier, compost, engrais verts et la cendre. Ils apportent à la terre l'humus dont elle a besoin (Jardin, 1996). Les bio pesticides sont les pesticides extraient des végétaux ou organismes naturels pour lutter contre les ravageurs et les mauvaises herbes (helvetas, 2014)

1.1.5.1 Engrais organiques

Le compost est un mélange de constituants organiques d'origine animale et/ou végétale, utilisé comme matière fertilisante. La matière organique nourrit et abrite un grand nombre d’organisme du sol utile, tels que les vers de terre et les microorganismes, qui œuvrent continuellement à l’amélioration de la fertilité et à la structure du sol.

1.1.5.2 Biopesticides

Les bio-pesticides peuvent se définir au sens large comme des pesticides d'origine biologique, c'est-à-dire, organismes vivants ou substances d'origine naturelle synthétisée par ces derniers, et plus généralement tout produit de protection des plantes qui n'est pas issu de la chimie. Les bio-pesticides sont des bio-pesticides qui proviennent de matières naturelles telles que les animaux, les végétaux et les bactéries. Les bio-pesticides peuvent être des alliés utiles dans le cadre des programmes de lutte intégrée.

Les bio pesticides s'assortissent souvent d'allégations, non pas de maîtrise des ennemis combattus, mais de maîtrise partielle ou de réduction des dégâts. Pour une action renforcée, utiliser ces produits en combinaison avec d'autres méthodes de lutte (helvetas, 2014).

1.1.6 Intrants organiques

Les pratiques de fertilisation organique (effluent d'élevage, pailles, compostage, culture d'engrais verts) et de rotation des cultures diversifiées maintiennent un niveau élevé des teneurs en matières organiques, reconstituant le capital détérioré par l'activité agricole. De plus, elles permettent un développement de la biodiversité du sol, une augmentation des populations et une activité biologique plus intense.

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Cependant, les déchets ligneux et cellulosiques ne doivent pas être mélangés en quantité importante au sol arable. S'ils le sont, les microorganismes qui doivent les décomposer, consomment plus d'élément minéraux et d'azote dans le sol au détriment des racines. Dans ce cas, il y a une compétition alimentaire très forte entre les plantes et les microorganismes décomposeurs du bois et de la paille (helvetas, 2014). Les engrais verts améliorent la structure du sol et stimulent l'activité microbienne dans le sol.

1.1.7 Concept d’aires protégées

L’aire protégée désigne un territoire d’étendue variable, bénéficiant d’un statut de conservation (Triplet, 2009). C’est aussi une aire bien délimitée dans laquelle une importance particulière est accordée à la conservation de la nature et de la faune. La notion générique d’aire protégée se révèle très riche et le statut d’aires protégées est aujourd’hui très diversifié.

En effet, selon la définition de l’UICN (2008) une aire protégée est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services éco-systémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ». Cette définition, simple, concise, détermine les objectifs fondamentaux des aires protégées, à savoir la protection et le maintien de la biodiversité, des ressources naturelles, des paysages et des valeurs culturelles rattachées. Pour l’UICN, seules les aires dont le principal objectif est de conserver la nature peuvent être considérées comme des aires protégées. Les espaces protégés peuvent avoir d’autres buts de même importance, mais en cas de conflit d’intérêts, la conservation de la nature doit être prioritaire.

L’homme n’est pas exclu des aires protégées et de leur gestion ; il est au contraire au cœur de la conservation sans y devenir un facteur d’appauvrissement, de pollution, de dérangement ou de piétinement. La tâche du gestionnaire est tracée; il doit jouer en permanence sur un subtil équilibre entre les intérêts parfois contradictoires provenant de la gestion des ressources naturelles.

Les aires protégées ont de multiples fonctions (d’après Des parcs pour la vie citée par Triplet, 2009):

- protection des espèces hautement sensibles aux activités et dérangements humains,

- maintien des ressources génétiques sauvages importantes pour la médecine ou pour la reproduction des espèces animales ou végétales,

- recherche scientifique sur des espaces ressemblant au plus aux écosystèmes naturels originels, - conservation des sols et des eaux dans les zones érodables,

- régulation et purification des eaux notamment en protégeant les zones humides et les forêts, - protection contre les catastrophes naturelles telles que les inondations ou les tempêtes, - maintien d’une importante végétation naturelle sur sols pauvres et dans les zones sensibles,

- mise à disposition d’habitats pour l’alimentation, la reproduction ou le repos des espèces, - rôle fondamental dans l’éducation et la sensibilisation du public, notamment scolaire, - protection d'éléments naturels et culturels particuliers,

- création de revenus et d’emplois grâce au tourisme.

Tous ces objectifs ne peuvent être développés sur toutes les aires protégées. Les objectifs communs des aires protégées sont, selon l’UICN (2008) et Triplet (2009) :

- conserver la composition, la structure, la fonction et le potentiel évolutif de la biodiversité, - contribuer aux stratégies régionales de conservation (réserves centrales, zones tampons, corridors, étapes-relais pour les espèces migratrices, etc.),

- préserver la biodiversité du paysage ou de l’habitat, des espèces et des écosystèmes associés, - être suffisamment grandes pour garantir l’intégrité et le maintien à long terme des cibles de conservation spécifiées, ou pouvoir être étendues pour y arriver,

- préserver à jamais les valeurs pour lesquelles elles ont été créées,

- opérer avec l’assistance d’un plan de gestion, ainsi que d’un programme de suivi et d’évaluation qui encourage une gestion adaptative,

- posséder un système de gouvernance clair et équitable,

- préserver les caractéristiques significatives du paysage, sa géomorphologie et sa géologie,

- fournir des services éco-systémiques régulateurs, y compris l’effet tampon contre les impacts des changements climatiques,

- conserver les zones naturelles et scéniques d’importance nationale et internationale à des fins culturelles, spirituelles et scientifiques,

- distribuer aux communautés locales et résidentes des bénéfices en accord avec les autres objectifs de la gestion,

- offrir des avantages récréatifs dans le respect des autres objectifs de la gestion,

- faciliter les activités de recherche scientifique qui ont un faible impact, et un suivi écologique lié et cohérent par rapport aux valeurs de l’aire protégée,

- utiliser les stratégies de gestion adaptative pour améliorer peu à peu l’efficacité de la gestion et la qualité de la gouvernance,

- aider à fournir des opportunités éducatives (y compris au sujet des approches de gestion), - aider à gagner le support général à la protection.

1.1.8 Historique de la Reserve de Biosphère de la Pendjari (RBP)

L'ancienne aire de chasse de la Boucle de la rivière Pendjari a connu en 1954 un nouveau statut, celui de Réserve partielle de faune de la boucle de la Pendjari, avant de devenir Réserve totale de

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faune de la Pendjari l'année suivante. En 1959 les zones cynégétiques de la Pendjari et de l'Atacora sont créées. La Réserve de faune devient Parc national de la Pendjari en 1961. A partir des années 1970, le développement des aires protégées a connu un nouvel essor grâce à une nouvelle prise de conscience du pouvoir public, qui a pris d’importantes mesures de valorisation de ces aires à travers l’élaboration des premiers plans directeurs des parcs nationaux (la Pendjari en 1979 et le W en 1989) avec l’appui de la FAO sur demande du gouvernement béninois.

Le 16 juin 1986, le statut de réserve de biosphère est accordé par l'UNESCO.

Dès 1993, la Sous-Direction des Réserves de Faune (SDRF) a été créée par Arrêté N°134/MDR/DC/CC/CP du 22 mars 1993 pour succéder à l’Inspection pour la Protection de la Nature et de la Chasse (IPCN) qui a coordonné le Projet d’Aménagement des Parcs Nationaux (PAPN) pendant trois ans sans véritablement fonctionner, faute d’attributions, d’organisation et de fonctionnement. Ce contexte n’a pas changé jusqu’à l’avènement du Projet de Gestion des Ressources Naturelles (PGRN) qui a élaboré et testé des approches de cogestion avec les populations riveraines de la Pendjari et du W à travers l’exécution d’activités d’éducation environnementale et de formation.

La SDRF cède place au Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) en 1996 par décret N°96-73 du 02 avril 1996 qui définit son statut selon la loi 94-009 portant création des offices à caractère social, culturel et technique. Ce décret constitue aux yeux des conservateurs une avancée remarquable vers une décentralisation certaine de la gestion des aires protégées qui reste du ressort exclusif des seuls forestiers.

En 2002, conformément au Journal Officiel de la République du Bénin, sous le N° 2002-142 MISD/DC/SG/DAI/SAAP-Assoc, fut créé l’Association villageoise de gestion des réserves de faune (AVIGREF) à partir des acquis des Associations Villageoises de Chasse (AVC) instituées par le Projet de Gestion des Ressources Naturelles (PGRN) (Yoa, 2014). En 2007, la zone autour de la vallée de la rivière Pendjari est reconnue comme « zone humide d'importance internationale » dans le cadre de la convention de Ramsar.

Le 31 mars 2009, le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature du Bénin dépose auprès de l'UNESCO un dossier de candidature en vue de l'inscription du PNP sur la liste indicative du patrimoine mondial. La gestion des parcs nationaux dans le monde entier est de plus en plus confiée à des Offices, des ONG internationales et même des structures privées (PAG, 2009 cité par YOA 2014). Le 7 juillet 2017, le parc est inscrit au patrimoine mondial. Le jeudi 24 Août 2017, African Park Network a pris les rênes de la direction du Parc National de la Pendjari des mains de la DPNP. L’APN est une organisation à but non lucratif qui a pour mission de conserver et valoriser la réserve.

1.1.9 Cadre juridique de gestion et d’utilisation des fertilisants et pesticides chimiques au Bénin

Au Bénin, il existe des conventions internationales et des lois qui réglementent l'utilisation des intrants chimiques comme le rappellent les éléments du tableau 1.

Tableau I : Accord et conventions relatifs à l’environnement ratifiés par le Bénin

No Conventions / accords

Date de

ratification (ou de signature) 01 Convention de Stockholm (1972) : débarrasser le monde des POPs 30 juin 1994

02 Convention-Cadre des Nations Unies sur la Désertification 30 juin 1994

03 Convention sur la diversité biologique 30 juin 1994

04

Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques 30 juin 1994

05 Protocole de Kyoto 25 février 2002

06 Convention sur les zones humides, habitats des oiseaux d’eau – Convention Ramsar

20 janvier 2000

07 Convention sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel 14 septembre 1982 08 Convention relative à la conservation des espèces appartenant à la faune

sauvage

1er avril 1986

09 Convention phytosanitaire pour l’Afrique 1er avril 1974

Au plan national, la constitution du 11 décembre 1990 a conféré à l'Etat la responsabilité de veiller à la protection de l'environnement. Pour appliquer ces conventions, un ensemble de textes juridiques ont été promulgués, avec comme objectif la protection et la gestion pérenne des ressources environnementales et du cadre de vie. Il s’agit entre autres de :

-la loi n°030-98 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin : Elle comprend des dispositifs relatifs à la clarification des concepts, aux sanctions, à la

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protection et la mise en valeur des milieux récepteurs, à la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain, à la pollution et nuisances, aux études d’impact, aux audiences publiques sur l’environnement, aux plans d’urgence et aux incitations.

- la loi no.91-004 du 11 février 1991 portant réglementation phytosanitaire en République du Bénin : ses dispositions concernent la protection sanitaire des végétaux et produits végétaux, par la prévention et la lutte contre les organismes nuisibles tant au niveau de leur introduction qu’à celui de leur propagation sur le territoire national, en vue de sauvegarder et de garantir un environnement, propice à un développement durable.

1.1.10 Agriculture et protection des écosystèmes

L'agriculture a pour vocation première de nourrir la population. Avec l’augmentation de la population, les producteurs augmentent aussi les terres cultivables et/ou intensifient l’usage des produits chimiques de synthèse pour répondre à la demande croissante. L’augmentation des terres cultivables réduisent les milieux naturels et des milliers des espèces sont sommées à disparaitre.

A côté de cette problématique du foncier, nous pouvons déplorer que l'agriculture productiviste n'ait pas contribué à prendre en compte et à valoriser l’environnement. Ainsi, on peut constater dans la ZOC des pratiques culturales qui s’avèrent couteuses pour l’environnement. Des feux de brousses comme moyens de préparation des terres pour la culture, l’utilisation incontrôlée des intrants chimiques, le déboisement ‘sauvage’ du couvert végétal, entrainent une baisse drastique de la fertilité des sols de la ZOC.

L’écosystème souffre à cause des excès de fertilisants chimiques et de produits phytosanitaires utilisés en agriculture à des fins de rentabilité économique qui n’est même pas avérée. La notion de rendement par hectare est longtemps restée assimilée (et persiste encore) à un critère de mesure de performance. Nous ne pourrons pas cependant remettre en cause la demande exponentielle du besoin de produits agro-alimentaires. Mais ce type de production met en péril le développement durable.

Le développement durable a été défini par la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement (1992) comme un développement qui répond aux besoins du futur sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

La conservation des écosystèmes dans ce cas demande des stratégies de gestion qui tiennent compte à la fois de la conservation de la biodiversité et de générer des avantages directs pour les paysans et les communautés rurales, qui vivent dans ou près des aires protégées.

L'agriculteur, dans une volonté de promouvoir le développement durable, se trouve confronter à deux ou trois défis : l’environnement, l’indépendance alimentaire et la sécurité alimentaire.

CHAPITRE 2 : MILIEU D’ETUDE

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