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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1 Résultats

4.1.1 Données relatives à l’agriculture conventionnelle

4.1.1.1 Liste des produits chimiques agricole utilisés dans la ZOC

NPKSB,

La figure 4 nous présente la somme des superficies emblavées en fonction du producteur visité.

Les producteurs sont codés suivant leur sexe, provenance (village) et les types de production dans lesquels ils se sont investis.

f.BT.c21 f.DS.c30 f.KR.c12 f.PR.c42 f.SP.c16 f.SP.c6 f.TN.c70 f.TN.c72 f.TN.c74 m.BT.c19 m.DS.c31 m.DS.c33 m.DS.c97 m.DS.c99 m.KN.c52 m.KN.c58 m.KN.c60 m.KR.c14 m.PR.c44 m.PR.c46 m.PR.c48 m.PR.c50 m.PR.c52 m.SG.c23 m.SP.c2 m.SP.c4 m.SP.c7 m.SP.c9 m.TN.c67 m.TN.c69

superficies en ha

producteurs

Figure 4 : Superficie en hectare emblavée par producteur Légende :

f ou m : sexe féminin ou masculin ;

deux lettres en majuscule : village d’origine ; c : producteurs conventionnels ;

De la figure 4, il ressort que les producteurs conventionnels emblavent de vastes superficies (1,5ha à 10ha) par producteur durant des campagnes agricoles. La superficie emblavée par un producteur est fonction de la taille de sa famille. Mais, ces grandes superficies emblavées ici trouvent leur origine dans l’avènement de l’engrais chimique et de l’herbicide pendant ces dernières années dans la zone. Avec ces intrants chimiques, les producteurs déploient de moins d’énergie physique dans les cultures. Ce qui amène des producteurs à dévaster des grandes superficies à des fins agricole. C’est ce qu’illustrent les graphes suivants.

4.1.1.3 Point de l’utilisation de l’engrais chimique par les producteurs

La figure 5 présente la quantité d’engrais utilisé en fonction du producteur.

Figure 5 : quantité d’engrais utilisée par producteur Légende :

f ou m : sexe féminin ou masculin ;

deux lettres en majuscule : village d’origine ; c : producteurs conventionnels ;

0 500 1000 1500 2000 2500

f.BT.c21 f.DS.c30 f.KR.c12 f.PR.c42 f.SP.c16 f.SP.c6 f.TN.c70 f.TN.c72 f.TN.c74 m.BT.c19 m.DS.c31 m.DS.c33 m.DS.c97 m.DS.c99 m.KN.c52 m.KN.c58 m.KN.c60 m.KR.c14 m.PR.c44 m.PR.c46 m.PR.c48 m.PR.c50 m.PR.c52 m.SG.c23 m.SP.c2 m.SP.c4 m.SP.c7 m.SP.c9 m.TN.c67 m.TN.c69

quantité en kg

produc-teurs

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La figure 4 mise en relation avec la figure 5 attestent que la quantité d’engrais utilisée est proportionnelle à la superficie emblavée. Cela est dû au fait qu’aujourd’hui, l’utilisation de l’engrais s’est généralisée sur toutes les emblavures de la ZOC.

4.1.1.4 Point de l’utilisation de l’herbicide et insecticide

La figure 6 présente la quantité d’herbicide et d’insecticide utilisée par spéculation au cours de la campagne 2017-2018 par les producteurs échantillonnés.

Figure 6 : quantité d’herbicide et d’insecticide utilisée par spéculation

Elle montre d’une part, que le coton est la première spéculation consommatrice d’insecticide, suivi du niébé et du sésame ; et d’autre part, que la grande partie d’herbicide est employée sur les champs de maïs puis de coton. Le maïs et le coton étant les deux premières spéculations de la ZOC (comme le mentionne la figure 5), cela confirme l’emploi excessif de l’herbicide et de l’insecticide dans la ZOC. Cet état de chose s’explique selon certains producteurs par l’exode rural auquel les jeunes de la région s’adonnent. Ces jeunes qui devaient accompagner leurs parents dans les durs travaux tempêtres, ont déserté les villages. Les producteurs, la plupart d’une moyenne d’âge de 45 ans, font alors usage d’herbicide avant et après les labours afin de se réduire les tâches d’entretien.

4.1.1.5 Données économiques

La figure 7 rend compte des coûts des différents intrants utilisés dans la ZOC.

De cette figure, il est retenu que l’engrais chimique est l’intrant qui pèse le plus sur les producteurs dans ensemble. Il est suivi par l’herbicide puis de l’insecticide. Ces grandes quantités d’engrais expliquent le lessivage atroce des sols de la ZOC. En effet, les intrants sont accessibles

0

sur les marchés locaux. Cela motive les producteurs à s’en approvisionner et le souci d’une agriculture durable est relégué au second plan.

Figure 7 : sommes des coûts des intrants

4.1.1.6 Ampleur des superficies emblavées

La figure 8 présente les superficies des emblavures par spéculation au cours de la campagne 2017-2018.

Figure 8 : Superficies emblavées par spéculation

Il en ressort que 121,3 ha sont alloués à la culture du maïs cette année-là et 86,23 ha pour le coton.

Viennent ensuite le sorgho (44,75 ha) ; le soja (23,9 ha) ; le riz (18,5 ha) ; le niébé (14,85 ha) et le sésame (13ha). Le maïs et le coton étant des spéculations dépendantes des intrants chimiques, on prend leur usage excessif dans la zone. Soit au total une superficie de 418,535ha exploitée en mode conventionnel par les cinquante producteurs approchés (2,26% de la population totale).

Cette superficie représente les 5,39% de la superficie totale exploitée dans la ZOC.

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4.1.1.7 Quantité d’intrant utilisé par spéculation

Le tableau II présente les différentes quantités d’intrant utilisé par spéculation Tableau II : quantités d’intrant utilisé par produit

Spéculation Superficies

De ce tableau, il est ressorti que c’est le maïs qui est le plus cultivé dans la ZOC, ce qui a nécessité conséquemment plus d’engrais et de pesticide. Il est suivi du coton puis du sorgho. De ces trois premières spéculations, c’est le coton qui a nécessité trois types d’intrants à savoir l’engrais, l’herbicide et l’insecticide. Le reste des spéculations est traité au plus par deux (02) produits phytosanitaires, avec une faible dose. Le riz est herbicidé (20,16l) puis fumigé (300kg) sur une superficie de 18,5ha. Le sésame (13ha) et le niébé (14,85ha) sont respectivement herbicidés avec 13,16 l et 14,66l puis traité avec un insecticide de 8,82l et de 10,55l. Les produits tels que, le soja, le sorgho, le voandzou, le mil, l’igname ne subissent pas de traitement et sont donc moins délétères pour la nature, que l’on cherche à préserver conduisant cette recherche.

4.1.1.8 Impact de chaque spéculation dans les terroirs

La figure 9 a retracé l’historique des superficies emblavées suivant le type de spéculation sur les deux (02) derniers années.

Figure 9 : Somme des superficies des emblavures sur les deux derniers années

Elle a montré que les superficies emblavées en coton et en maïs sont en hausse, contrairement à celles du sorgho et du riz. Le riz l’igname et le niébé sont des spéculations de type ancien, progressivement réduites sur l’ensemble de la ZOC au profit de nouvelles (coton, maïs riz) plus consommatrices d’intrant chimique, source de diverses pollutions.

4.1.1.9 Perception des producteurs sur les impacts des techniques utilisées en rapport avec les terroirs exploités biologiquement

La figure 10 a présenté la réaction des producteurs conventionels sur les potentiels dangers auxquels ils sont de plus en plus exposés. Les paramètres A, B, C, D et E sont conçus pour désigner respectivement les hypothèses suivantes : la production conventionnelle est coûteuse économiquement ; les intrants chimiques sont de réelles sources d’intoxication pour la population ; la déforestation est accentuée par l’usage des intrants chimiques ; les résidus des intrants chimiques polluent l’eau de surface susceptible d’être utilisées par la faune ; les intrants n’ont aucun effet sur la réserve.

0 10 20 30 40 50 60

Somme de Superficie de l'année passée

Somme de superficie de l'année surpassée

Spéculations superficies en ha

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UAC/EPAC Kouétcha Frédéric SAHGUI Figure 10 : Impressin des producteurs conventionnels vis-à-vis de leurs technique culturale

Des résultats qui en ont découlé, il est déduit que les producteurs conventionnels ont perçus différemment les impacts de leur techniques culturale, mais reconnaissent presqu’à l’unanimité (66,66%) leur responsabilité sur l’impact des produits phytosanitaires sur le déboissement intensif de la ZOC, de la disparution de certaines espèces des champs, surtout les insectes ; et donc la perte de la diversité biologique de la ZOC. Parmi les interviéwés, 62,5 % soulèvent plusieurs cas d’intoxication liée à l’usage des produits chimiques de synthèse. Plusieurs d’entre eux (41,66%) ont insisté sur la pollution des sources d’eau d’apprauvionnement de la region par l’épandage d’intrant chimique dans l’environnement immédiat.

4.1.2 Données relatives à l’agriculture biologique

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